Moataz Mraghni est ce qu’on pourrait appeler un grand romantique. Et pour cause, il va demander une Marocaine en mariage sans ménager ses efforts. Il compte parcourir 5 000 kilomètres à vélo entre Berne en Suisse et Taourirt, dans la région de l’Oriental marocain pour aller demander la main de sa bien-aimée.
Un conte de fée
La romance débute dans un TGV qui reliait Genève à Paris. Le jeune tunisien y aperçoit alors une fille assise seule. Au début, elle ne voulait pas lui adresser la parole, sans doute par timidité. Il réussira finalement à percer la muraille, puisqu’ils eurent l’occasion de discuter.
La première chose qu’il lui demanda a été : «es-tu mariée ou as-tu une relation ?». Non, elle était célibataire ! Pour conclure la discussion, la jeune femme lui laissa son numéro de téléphone. Pendant plusieurs semaines après cette rencontre, Moataz ressentait un manque grandissant. C’est de l’amour, il en est sûr. Il décide alors d’écouter son cœur et de demander en mariage l’inconnue du train.
La demande en mariage
Le plus simple aurait été de prendre l’avion en Suisse, lieu où réside Moataz, en direction du Maroc pour rencontrer le père de la jeune femme, afin de demander sa main. Mais le Tunisien ne veut pas faire les choses de manière conventionnelle.
Il a fait appel aux médias suisses et français afin de promouvoir son projet. C’est décidé, il va prendre son vélo et pédaler en partant du siège de l’ONU à Genève pour arriver au Maroc, dans la vielle de Taourirt, en passant par la France et l’Espagne. Le trajet le plus court lui permettrait de faire son périple après 1 900 kilomètres de vélo, mais Moataz a préféré rallonger la distance pour prouver son amour.
Il veut, par ce geste, changer les mentalités, ainsi que l’image perçut de l’Union du Maghreb. Une Union, qui après 20 ans de promesses ne réalise toujours rien, d’après l’homme. Cette action est pleine de sens, car la force humaine l’emporte sur toutes les politiques.