Le tribunal de première instance de Reggio d'Émilie, une ville du nord de l'Italie, vient de condamner un Marocain à une peine d'emprisonnement de 1 an et huit mois avec sursis plus une une indemnité de 3000 euros ainsi que l'interdiction d'approcher à son ex- femme italienne et sa fille. Il avait attaché ces dernières «pour les persuader de se convertir à l'Islam».
L'ange se transforme en loup
«Au début, quand je l'ai rencontré, il était un ange. C’était un homme très réfléchi et très sage mais il s'est avéré être un loup déguisé en mouton. Deux mois après le mariage, il a commencé à essayer de me convaincre de me convertir à l'Islam», déclare son ex-femme, interrogée par le portail italien Ilrestodelcarlino.
«Je ne pouvais pas porter de maquillage. Il m'ordonnait de m'habiller comme il le souhaitait et je m'exécutais, il voulait que je mette le voile. Quand nous sommes allés au Maroc, il m'a interdit de porter des robes et je ne pouvais pas m'asseoir les jambes croisées parce que c’est provocateur», ajoute-t-elle.
Après l'annonce du verdict, la victime a exprimé son inquiétude à la suite de la condamnation avec sursis de son ex-époux : «Je ne suis pas tranquille après ce jugement (...). J'ai un enfant à protéger. Je ne lui fais pas confiance, il est capable de nous attaquer encore une fois».
«L'Italien est sale et doit être purifié»
«Il essayait de tirer parti du fait que je sois une femme. Il me traitait de tous les noms et n’arrêtait pas de dire que nous les italiens étions sales et que nous devons être purifiés, ou nous attendre à l’enfer. Quand nous sortions ensemble il ne se comportait pas comme ça avec moi. Sinon, je ne l'aurais jamais épousé».
«Il m’a fait changer d'emploi. Il disait que je ne devais pas continuer à travailler comme esthéticienne parce que j'étais en contact avec des hommes et je touchais leurs corps. Je ne pouvais pas non plus saluer mes amis dans la rue. J'avais, en effet, dû mettre fin à plusieurs relations avec des hommes mais aussi avec des filles parce qu’il refusait que je les fréquente».
Pour la convaincre, le jeune homme marocain, âgé de 38 ans, la battait et la torturait en l'attachant pour qu'elle accepte de se convertir à sa religion, l'islam.
Le paradoxe
Ce même musulman qui critiquait le mode de vie de sa femme qui s'opposait, selon lui, aux instructions islamiques était addict au poker, une pratique pourtant interdite en islam. «Le pire, c'était sa dépendance aux vidéo poker. Il ne travaillait pas et il me demandait toujours de l'argent. Il pouvait dépenser mille euros en une soirée», témoigne la victime.