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Grand Angle

Chambre basse : Le PJD retire sa proposition de mettre fin aux retraites des parlementaires

Le groupe parlementaire du Parti de la justice et développement a annoncé ce mardi qu’il retire sa proposition visant à mettre fin aux retraites des parlementaires et qu’il rejoint les autres groupes parlementaires. Une annonce à la dernière minute puisque le parti se disait contre la réforme de ces retraites.

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La Chambre des représentants du Parlement. / Ph. DR
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C’est ce mardi que le président du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD), Driss El Azami El Idrissi a annoncé qu’il retire sa proposition, faite en janvier dernier, et visant à mettre fin aux retraites des parlementaires. Lors d’une réunion de la commission des finances et du développement économique, le président du groupe de la Lampe à la Chambre basse a évoqué les raisons de ce retrait.

Le 17 janvier dernier, les députés de Saâdeddine El Othmani avaient présenté une proposition dans laquelle ils affirment que «toute réforme pour poursuivre le versement de ces retraites s’annonce impossible, sans avoir recours au budget général». Le groupe parlementaire avait même conclu qu’«il est nécessaire de mettre fin au système de retraites des parlementaires». Dans sa proposition, le groupe PJD à la Chambre des représentants avait proposé à ce que les anciens parlementaires doivent récupérer leurs cotisations, tout comme les actuels parlementaires dès la fin de leurs mandats.

Ce mardi, les députés de la Lampe décident d’officialiser un pas déjà entrepris en février et entériné en juin dernier, lorsque Habib El Malki, président de la Chambre des représentants et les présidents des groupes parlementaires à la Chambre des représentants avaient convenu d’une nouvelle formule du régime de retraite.

El Azami évoque les raisons derrière ce retrait

Après le retrait de leur proposition, les députés du PJD rejoignent celle ayant fait l’unanimité parmi les autres groupes parlementaires, à l’exception de celui du PAM. Elle énonce, en effet, que la gestion de ces retraites soit confiée à une institution compétente dédiée à cette mission. En cas de son validation, la nouvelle loi stipule que seuls les parlementaires définitivement élus bénéficieront d’une retraite dès avoir atteint l’âge de 65 ans. Elle fixe aussi la cotisation des parlementaires à 2 900 dirhams, tout comme celle de la Chambre des représentants dans ce montant.

Commentant la décision de son groupe d’adhérer à la proposition des partis de la majorité en plus de l’Istiqlal, Driss El Azami El Idrissi a estimé que cette proposition est «plus objective et plus réaliste» que ce qui a été présenté par les députés du PJD.

«Des noms d’anciens parlementaires qui se retrouveront dans des situations difficiles en cas d’annulation de ces retraites nous ont été donnés», a-t-il dit, comme le rapportent nos confrères de Kifach.

Mais si la Lampe a choisi de faire marche arrière en retirant sa proposition, la commission des finances et du développement économique à la Chambre basse discutera de l’annulation de ces retraites à travers la proposition élaborée par les deux députés de la Fédération de la gauche démocratique (FGD). Pour Omar Balafrej et Mustapha Chennaoui, «l'adhésion aux deux chambres du Parlement est une mission nationale qui consiste à représenter le peuple». Elle n’est «donc pas une profession comme les autres qui nécessite un salaire et une pension de retraite», énoncent-ils dans leur proposition.

Sans surprise, la commission parlementaire devrait adopter sans doute la proposition des partis de la majorité en plus de l’Istiqlal tout en refusant celle des députés de la FGD.

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