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Youssoufia lwigenti 2010
2 novembre 2014 22:08
[marockersco.blogspot.com]



Sidi el Hakem !

Sidi ( comme le "Cid" de Corneille ) = Monsieur, avec un grand "M"

Hakem : le Chef ( gouverneur et juge, voire médecin, évoque la fermeté et la sagesse qu'on attend d'un tel personnage ).

Contrôleur civil au Maroc de 1931 à 1956, André Hardy se définit en un paragraphe :

"Jeune et expérimenté comme je l'étais alors et bien que je prenne mon métier fort au sérieux, je n'aurais sans doute pu régler seul un incident de quelque importance, mais la vue de mon uniforme était en soi une garantie. Si mince personnage que je fusse, je participais au prestige de la nation protectrice, et aux yeux des Berbères du cru, j'étais un Hakem, un Chef."

Que venait donc faire la France au Maroc ? En principe pour éviter que l'Allemagne ne le fasse à sa place, en réalité l'Algérie toute proche n'était pas vraiment pacifiée, et il était bon de la flanc-garder au Maroc et en Tunisie. D'où l'idée de créer un corps des Affaires Indigènes à l'est et à l'ouest dont les membres pouvaient bénéficier de l'expérience des Bureaux Arabes algériens, mais avec une spécificité de taille : le Maroc était un royaume ancien et indépendant sous l'autorité du Commandeur des Croyants, et la Tunisie avait une société civile ouverte.

L'objectif de moderniser le Makhsen ( le gouvernement marocain ) et son administration, tout en respectant les traditions locales, tel a été le défi que Hubert Lyautey a lancé à des jeunes gens possédant la langue arabe, voire la berbère, et passés par une école d'administration spécifique. André Hardy en est un bon exemple.

Son père, Georges Hardy a été Directeur général de l'Instruction Publique, des Beaux Arts et des Antiquités du Maroc ( 1919 - 1926 ), élu à l'Académie des Sciences d'Outre-mer en 1928, Recteur de l'Académie d'Alger, puis de Lille ...

Son enfance, il l'a vécue au Maroc, et tout naturellement, il devient "Sidi el Hakem".

"Pour la première fois, je connus les longues journées à cheval dans la montagne, uniquement entouré de Marocains qui bavardaient gaiement en arabe ou en berbère, et qui vous en apprenaient plus en un jour qu'un professeur dans tout un mois … Parfois, dans la montagne aride, on ne trouve d'autre eau que celle de mares douteuses, et il faut la humer à travers l'étoffe du chèche pour filtrer les impuretés et les minuscules sangsues, ou bien, avec les Marocains, la consommer sous forme de thé brûlant."

La justice du caïd était rapide et gratuite. Le contrôleur jouait le rôle de commissaire du gouvernement : il participait aux enquêtes et donnait son avis, mais se gardait de faire appel du jugement, ce qui eut mis le caïd en mauvaise posture. Il y eut quelquefois des abus, mais les caïd savaient très bien répliquer. Beaucoup d'affaires étaient réglées en fin de séance après audition des plaideurs : c'était là la chikaia proprement dite.

Les sociétés indigènes de prévoyance ( S.I.P. ), espèces de coopératives d'État, étaient gérées par un conseil de fellahs qui siégeait avec l'assistance des services agricoles : "Combien d'heures n'ai-je pas passées à côté des grands tas de blé ou d'orge, à appeler les paysans portés sur la liste établie d'avance par l'autorité indigène … Chacun remplissait les sacs qu'il chargeait sur son âne …"

Les chantiers se faisaient au début au moyen de corvées en nature, puis par des taxes : "Nous devions donc, à l'occasion, nous improviser aussi en architectes et en entrepreneurs, et la plupart des petits bâtiments de service, sans parler des écoles et des infirmeries du bled furent construits par les A.I., et le contrôle sur plan du Hakem et par la main de ses mokhaznis maçons, assistés des indispensables prisonniers."

Mais qui étaient donc ces prisonniers ? Le protectorat avait interdit aux caïds d'avoir des prisons chez eux pour éviter des abus. Quand les A.I. avaient affaire à des "prisonniers modèles", ils s'en servaient comme de la main d'œuvre gratuite. Enfermé la nuit, le "prisonnier" était le jour aussi libre qu'un ouvrier, gardait le contact avec les membres de sa famille qui venaient le voir et lui porter quelques douceurs. N'est-ce pas une bonne idée pour désengorger les prisons françaises du début de notre XXI ème siècle ?

Le Hakem jouait aussi le rôle de "tampon" entre les services techniques et les tribus : "Aussi devions-nous accompagner le médecin, non seulement dans ses tournées de vaccinations mais en périodes d'épidémie de typhus et de peste … Quant aux Eaux et Forêts, nul service n'était aussi mal accepté des indigènes, que son action gênait de cent façons, alors que leur utilité leur en échappait."

Ici, André Hardy fait le panégyrique de son nouveau chef Philippe Boniface : vif, infatigable, ferme et doux, cavalier accompli, parlant merveilleusement l'arabe, Boniface avait la qualité essentielle de ne jamais brider les initiatives de ses subordonnés. Toute idée qu'on lui soumettait était mise à l'essai, et il savait reconnaître ses propres erreurs le cas échéant : bref un "Super Hakem" !

"Dans cette atmosphère de camaraderie intellectuelle, le travail devenait une joie". Hardy fait alors un bilan de ses cinq années à El Hajeb. L'Institut des Hautes Études Marocaines ne mettait dans l'examen de fin de stage qu'une épreuve d'arabe et une épreuve d'équitation, conditions essentielles pour un contact réel avec les populations rurale. Hardy, pour bien faire, buche en plus le berbère.


La fin du stage de deux ans entraînait aussi la production d'un mémoire. Le thème qu'il avait choisi avait été le problème de l'eau dans la tribu des Beni Mtir, avec l'aide de sa femme sur le terrain. pour les sondages, les mesures de débit, etc. Résultat, un document d'une centaine de pages.

Mais sur le plan professionnel, son œuvre principale a été l'organisation des Tribunaux Coutumiers. Tout était à faire. Il fallait s'inspirer de la justice française en la "berbérisant". Ce fut un succès : les Berbères, confiants, accoururent du fond de leurs tribus pour soumettre leurs litiges au tribunal. Ils ignoraient encore largement la propriété individuelle et le chef de famille administrait le bien avec une autorité absolue, à charge pour lui de pourvoir à l'entretien de tous.

Un autre fondement du droit berbère était le statut de la femme, traitée en droit coutumier, non comme un sujet, mais comme un objet ( remaya ) qui fait partie du patrimoine commun ; en contrepartie la très grande liberté dont dispose la femme berbère sur le plan affectif et matrimonial, lui assurait en réalité une sécurité complète.

La direction d'une école de fillettes fut confiée à Yvonne Braguet, une savoyarde, intelligente, fière et passionnée, qui se mit à parler le berbère mieux que quiconque, et qui fut considérée bientôt par le caïd Driss comme sa fille ; il s'attristait qu'elle ne se fut soit pas mariée à un Berbère ! Et Hardy de conclure : "Mais comme image de la France colonisatrice, on n'a pas vu mieux." Et d'enchaîner sur l'image idéale du "colonisé" de Akli Kaced : "Nul n'était plus gentiment français, plus dépourvu de complexes, que ce Berbère christianisé chargé par la France d'aider d'autres Berbères à sortir de leur Moyen-âge".


Et puis il y avait ces "Bergeries Communes" : il s'agissait de créer une émulation parmi les Berbères pour les inciter à renouveler leurs méthodes d'élevage, en se faisant aider de la tribu bombardée "propriétaire de l'entreprise" … Tout cela donna naissance à une douzaine de bergeries construites avec les moyens du bord. Au deuxième printemps, cela fut prétexte à une grande fête : "Rien n'est plus beau que ces fêtes que les Berbères se donnent à eux-mêmes, en même temps qu'à leurs hôtes … Rien n'égale l'impression de sérénité que l'on éprouve, couché parmi les coussins qui joncheront la tente, dont les flijs encadrent nettement le ciel bleu, buvant à petites gorgées le thé brûlant, tandis que l'ahidous déroule ses guirlandes de femmes parées et d'hommes drapés de rude laine blanche, au rythme guttural du bendir, ce grand tambour plat qui est le principal instrument de la musique berbère." Ces bergeries étaient "un greffon de logique française sur un vigoureux sauvageon berbère".

En 1935, André Hardy est nommé premier adjoint à Berkane. Aux adieux, "le bon caïd Driss, pour nous prouver son amitié, eut ce geste émouvant : il fit descendre dans l'étroit patio toutes les femmes de sa maison, et ,une à une, nous les présenta. C'était, je le compris bien, que nous étions devenus des membres de sa famille."



BERKANE ( 1935 - 1937 ), chef lieu de la circonscription des Beni Snassem

"Comme le sud m'attirait, ( rubrique désirs du fonctionnaire ) l'administration contrariante m'expédiait à Berkane, c'est à dire dans la direction diamétralement opposée."

Mais l'accueil est chaleureux, de plus Berkane est proche de la mer et de la montagne. D'une façon générale, le Berbère des Beni Snassen de souche rifaine est un montagnard brutal et querelleur. Il fait un un bon ouvrier agricole et peut faire un bon soldat s'il est pris dans le cadre d'une ferme discipline.

Au marché hebdomadaire, les hommes venaient tous armés de la zerouata, canne effilée dont une extrémité est renflée en forme de poire.

André Hardy a à travailler avec le Caïd Mansouri, qui avait été envoyé en résidence forcée dans le sud, sans doute à tort, mais qui en avait gardé une rancune manifestée par ses sautes d'humeur. Par exemple, à une audience, il tire ostensiblement un journal de sa poche et le lit. A l'audience suivante, Hardy, qui s'était lui-aussi muni d'un journal, fait comme l'autre quand il récidive, sous l'œil interloqué des plaideurs. L'incident fut clos par un éclat de rire général.

Mais outre les travaux de création de pistes, "la tâche la plus personnelle qui me fut donnée à Berkane n'était pas d'ordre technique. Elle consista à arracher les propriétaire indigènes aux griffes d'une bande d'usuriers, tant musulmans que juifs, qui, après les avoir conduits à s'endetter jusqu'au cou, entreprenaient de les déposséder."

Les problèmes politiques du "Front populaire" altèrent les rapports administratif entre Hardy et les personnalités de droite et de gauche. Survient l'accident de l'avion italien ayant loupé le terrain d'atterrissage. tous les passagers étaient morts, mais on signale l'existence d'un autre avion sur une plage voisine. Il s'agissait en fait de quatre avions livrés par l'Italie à l'Espagne franquiste, et qui s'étaient crus arrivés au Maroc espagnol. Cerise sur le Saint Honoré, les autorités françaises ne voulaient pas évacuer les avions en lieu sûr car les pilotes n'auraient pas été couverts par l'assurance réglementaire. Finalement les avions furent tirés par des attelages de bœufs jusqu'au terrain de Saïda ! Berkane devenait Clochemerle ; Harry se fit muter à Salé.




SALÉ ( 1937 - 1938 )

Charmante petite ville, anciennement punique, puis romanisée. "Salé, administrée avec sagesse par la famille Sbihi, est demeurée jusqu'à une époque récente le conservatoire plein de charme du vieux Maroc citadin, à deux pas de l'européenne Rabat que son pittoresque semblait de moins en moins attirer."

Hardy se plait beaucoup à Salé, du Pacha Haj Mohammed Sbihi - homme pieux, scrupuleux et intelligent à l'extrême - au plus humble des artisans, dont il avait la confiance, car ils savaient qu'il ne trichait pas.

Mais, en mai 1937, l'Istiqlal ( parti indépendantiste ) s'apprête à provoquer des troubles. Son chef en congé, Hardy organise la réplique en faisant baisser le prix du blé de manière spectaculaire : Salé, ville frondeuse entre toutes, fut ce jour le point le plus calme du Maroc.

Or le chef de cabinet du Ministre délégué à la Résidence Générale - un grand Monsieur et une épouse charmante - dut prendre un congé maladie. Devinez à qui on fit appel pour l'intérim ?

Hardy en profita pour faire une tournée générale du Maroc. De retour, ce chef de cabinet demande à Hardy son souhait. Ce sera Chemaia.



CHEMAIA ( 1938 - 1941 )

Ce n'était pas une mince tâche. Eau potable à 2 kilomètres, épidémie de typhus finissante, l'Office chérifien des Potasses se prenant pour le propriétaire de la région entière, la sécheresse inopportune, la population n'avait pour ultime ressource que de fuir vers le Nord.

"Pour le reste, plus nous arrosions les légumes avec l'eau de nos puits, peu abondante d'ailleurs, plus ils crevaient."

À cela il fallait ajouter des erreurs d'urbanisme, une école européenne pour un pays qui ne l'était pas, tout à faire au point de vue médical, après le typhus la peste bubonique, et enfin la mobilisation de 1940, où il est confirmé responsable de Chemaia, mais sans adjoints … Mais une bonne affaire pour les habitants qui pouvaient vendre le bétail à l'armée, et bonne affaire pour les aviateurs qui faisaient des visites fréquentes à l'occasion de leur entraînement.

Le déchirement de l'armistice : "Pour moi, le devoir semblait simple. Quoiqu'il advint, il fallait maintenir dans l'ordre et garder dans le sillage de la France ces Marocains dont nous avions la confiance."

Des armes lourdes, des stocks de cuivre furent murés dans les galeries de mines. Il n'était plus question de prendre des congés en France …

Le mouvement de personnel suivant conduit Hardy à Casablanca
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CASABLANCA ( 1941 - 1943 )

Son secteur est la population marocaine comptant par centaines de milliers, une population hétéroclite, contrairement au bled. Il est affecté à la Médina où il faut s'occuper de tout, ramassage des ordures, circulation des bicyclettes, police des marchés, éclairage des rues … Un stage à Alger lui permet d'assister au débarquement des Américains le 8 novembre 1942, de voir l'amiral Darlan descendre de la terrasse du Saint Georges, le visage fermé, ses grosses jumelles pendant sur la poitrine … et il se retrouve à Casablanca, effaré de la résistance que le général Noguès a opposé au débarquement américain. ( 1500 morts tant Américains que Français ) et mieux : une réconciliation totale après la bataille !


Devant l'efficacité et l'abondance américaine, le port fut un lieu de promenade, de curiosité et de méditation. Le matériel automobile allait s'accumuler, dans un ordre parfait, sur un immense parc illuminé la nuit, car le travail ne s'arrêtait pas. Quelques malheureux avions allemands venant de Tunisie vinrent finir leurs jours en lâchant des bombes inutiles, sauf une seule bombe qui fit 135 victimes.

TUNIS -JÉRUSALEM - DAMAS

Philippe Boniface, muté à Tunis, fit évidemment appel à Hardy, mais revint au Maroc.



SALÉ ( 1948 - 1951 )

Le courant indépendantiste a fait des progrès mais Hardy, fort de la sympathie qu'il a soulevée lors de son premier séjour n'en fait pas un adversaire, mais un partenaire. "L'un d'eux, à l'issue d'une de ses conversations déclara à un de ses familiers : c'est la première fois que je viens au bureau et que j'en sors libre. Monsieur Hardy m'a reçu dans son salon."

Les travaux d'urbanisme se succèdent avec bonheur : boulevard circulaire, en prenant soin de respecter les tombes, rénovation d'un minaret pour le plus grand bonheur des Slaouis, augmentation des réseaux d' égouts, mais aussi participation au grand projet d'agglomération Rabat-Salé et tant d'autres initiatives poursuivies par ses successeurs.


Un curé canadien français, "fou" de Sainte Anne, ayant voulu honorer cette dernière par une procession aux chandelles dans le quartier européen, Hardy lui apporte son concours, " Non seulement aucun incident ne se produisit, mais nombreux furent les Musulmans qui regardèrent passer cette procession, s'en firent expliquer le sens et manifestèrent une compréhension sympathique, confirmant ce que je pensais a priori que tout est question de "climat" et de doigté et que la bonne entente peut toujours être obtenue par l'échange des bonnes volontés." ( Il faut noter qu'il ne pouvait en être autrement : Anne étant la mère de Myriam, grand-mère d'Aissa )

Sans qu'il y ait quelque lien avec l'agitation politique sur l'avenir du Maroc, André Hardy est muté à Marrakech en tant que Secrétaire général de la région, un poste précédemment occupé par un colonel, mais "civilisé" à l'instar de tous les postes locaux.


MARRAKECH

Harry avait donc un commandant comme adjoint et un général intelligent comme supérieur hiérarchique, le général d'Hauteville, qui savait faire confiance tout en étant au courant de tout.

Suit une description de toute l'administration à faire pour Marrakech, avec quelques observations :
"J'ai toujours eu pour principe que tout homme représente une somme de qualités et de défauts et qu'il faut essayer de tirer le meilleur parti des uns sans vouloir à toute force extirper les autres … J'ai rencontré peu d'échecs dans l'emploi de cette méthode."

1953 - Hadj Thami, pacha de Marrakech, mieux connu sous le nom de El Glaoui, du nom de sa tribu, dont Harry fait l'éloge pour sa fidélité à la France, à la suite d'une tournée triomphale, fait élire un nouveau Sultan. Naturellement le Résident Général était au courant, mais ne put arrêter le mouvement, une affaire purement marocaine.

C'est ainsi que le 13 août 1953, jour de l'Aïd el Kébir, Sidi Mohammed Ben Moulay Arafa était élu Sultan, aux acclamations de la foule. À Rabat, Sidi Mohamed Ben Moulay Youssef était exilé en Corse ( Nonza, puis L'Île Rousse ) et ensuite Madagascar.

Suivit une valse hésitation des politiciens français, suivie d'une valse des Résidents Généraux. Nous nous ne étendrons pas sur ce chapitre, notre site n'étant ni politique ni commercial, mais Harry suit avec désillusion cette période, d'abord calme mais inactive sur le plan politique, puis avec la certitude grandissante que les Marocains cherchent à se placer dans le camp du futur vainqueur : "Les choses ne se passent jamais autrement en Afrique du Nord et ailleurs non plus probablement". Le retour triomphal de l'ex-sultan ne faisait plus aucun doute, et le Glaoui lui-même se résigna à demander l'aman.

Après la mort du Pacha, Antoine Pinay, Président du Conseil, accorde l'indépendance au Maroc le 3 mars 1955, et l'ex-Sultan devient triomphalement roi du Maroc, sous le nom de Mohamed V. Le Résident Général devient Haut Commissaire …

En 1956, une mystérieuse "Armée de Libération" se fait connaître par ses "incivilités"… André Harry n'a plus rien à faire au Maroc ; Le 6 juillet, il embarque avec sa famille à Tanger, " le cœur gros mais soulagés pourtant de quitter un pays où désormais, il n'y avait plus pour nous qu'amertume et déception. Je le quittais, sans nul esprit de retour, trente sept ans après y avoir débarqué pour la première fois, après lui avoir consacré vingt cinq ans de ma vie active."



ÉPILOGUE

D'un côté, certains avaient l'espoir chimérique de maintenir le Maroc en tutelle, de l'autre, certains en sont venus à considérer rétrospectivement l'époque du Protectorat comme une "occupation".

"C'est tout juste si nous n'avons pas été considérés, nous Contrôleurs Civils comme responsables de la tragique dissolution du Protectorat qui nous a été imposée par la Métropole … Je n'ai jamais cessé d'aimer le Maroc comme ma seconde patrie … ni les Marocains, qui sont naturellement fiers et loyaux…"

André Hardy a été nommé Commandeur du Ouissam Alaouite et Grand Officier du Nicham Ifthikar ( Tunisie ).





ANNEXES

André Hardy produit deux intéressants mémoires :

Les tanneurs de Salé - Comment on tanne une peau de bœuf, de veau, de mouton ou de chèvre ; comment on les commercialise, avec budget d'une tannerie à Salé en 1937.

Les baboucheurs de Salé - tout l'outillage, les procédés de fabrication, les types de babouches, les conditions commerciales et la vie corporative.

ÉPILOGUES DE L'ÉPILOGUE

1 - Le lecteur remarquera que vu le nombre de citations et d'illustrations aimablement autorisées par les Éditions LA PORTE, nous avons écrit cet article "à quatre mains" avec André Hardy, parce que nous partageons les mêmes valeurs, en tant qu'Ancien des Affaires Algériennes.

2 - Ceci étant, nous avons cherché à "coloriser" l'article et nous sommes tombé en arrêt devant le site de Michel Terrier : "Agadir-Blog" :


Nous avons été bluffé par la qualité de ce site, qui est à consulter par :
- Ceux et celles qui connaissent Agadir et sa région ;
- Ceux et celles qui ne connaissent pas Agadir et sa région.

Il est à se faire pâmer d'admiration les Offices du Tourisme de France et de Navarre. Michel Terrier est un "Sidi el Hakem" du XXI ème siècle.




 
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3 novembre 2014 22:11
Salut tout le monde


 
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3 novembre 2014 22:15
cité européenne




 
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3 novembre 2014 22:18
Hadj Mahriyya et autres



 
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salut tout le monde


 
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3 novembre 2014 22:44
Village Sidi Ahmed



 
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3 novembre 2014 22:48
lbloc
Talamidy




 
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3 novembre 2014 22:50
college kachkat



 
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3 novembre 2014 22:52
equipe de mzinda




 
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3 novembre 2014 22:53
un ancien tâcheron


 
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4 novembre 2014 14:42
عاجل.. اقالة عبد المجيد العزوزي من عضوية المجلس الحضري للشماعية

كتب في: نوفمبر 04, 2014



[www.yousspress.com]


اشرت وزارة الداخلية على قرار عاملي اصدره عامل اقليم اليوسفية يتم بموجبه اقالة السيد عبد المجيد العزوزي من عضويته كمنتخب بالمجلس الحضري للشماعية بدعوى فقدانه للاهلية الانتخابية بعد ادانته بحكم قضائي.
و اكدت مصادر عليمة ليوس بريس ان السيد عبد المجيد العزوزي توصل نهاية الاسبوع المنصرم بمذكرة من وزارية الداخلية تتضمن القرار العاملي، وان اقالته من منصبه كعضو بالمجلس الحضري للشماعية اصبحت سارية المفعول، و انه تبعا لذلك، سيفقد عضوية المجلس الاقليمي لليوسفية و الذي يترأسه، وان مسالة اقالته من المجلس الاقليمي مسألة وقت ليس الا.
و تعتبر عملية اقالة عبد المجيد العزوزي نقطة تحول في المسار السياسي لمدينة الشماعية و لاقليم اليوسفية ككل، نظرا للحضور القوي للرجل و تاثيره الكبير في المجال السياسي بالمنطقة، حيث يعتبر واحدا من اباطرة العمل السياسي واحد مدبري الشان العام بالاقليم، سبق له تراس المجلس الحضري للشماعية لولايتين متتاليتين، كما مثل الاقليم بمجلس المستشارين و بمجلس النواب، و تراس اول مجلس اقليمي لليوسفية.
وكان عبد المجيد العزوزي قد أدين ابتدائيا بسنة حبسا موقوف التنفيذ وغرامة مالية قدرها 20 ألف درهم مع حرمانه من التصويت والترشيح لولايتين تشريعيتين متتاليتين، قبل ان تقضي محكمة الاستئناف باسفي بتاريخ 02 يوليوز 2012 قرارا تحت عدد 1353بؤيد نفس الحكم، و ذلك لثبوت تورطه في إصلاح مسلك طرقي في دوار العويسات بالجماعة القروية لأجدور أثناء الحملة الانتخابية البرلمانية الاخيرة.
w
4 novembre 2014 23:09
 
les ayadiste 0

sans commentaire
4 novembre 2014 23:47
عمر السوسي ابرز المرشحين لشغل منصب رئاسة المجلس الاقليمي لليوسفية

كتب في: نوفمبر 04, 2014
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عمر السوسي ابرز المرشحين لشغل منصب رئاسة المجلس الاقليمي لليوسفية
افاد مصدر مطلع ان عمر السوسي يحظى بثقة اغلبية اعضاء المجلس الاقليمي لشغل منصب رئيس المجلس الاقليمي خلفا لعبد المجيد العزوزي، و الذي تجرى اخر التدابير لاقالته من منصبه لفقدانه الاهلية الانتخابية بسبب ادانته بحكم قضائي.
و كانت الايام الاخيرة قد شهدت اجتماعات ماراتونية بهدف تهيييء الاجواء لتقلد عمر السوسي لهذه المهمة، خصوصا وان الاقطاب الكبرى بالاقليم تدعم هذا الاختيار، باعتباره رجل التوافقات داخل المجلس الاقليمي، و لتجربته السابقة كرئيس لمجلس جماعة الكنتور، و كنائب برلماني تقلد مهمة امانة مجلس النواب.
و اذا كانت مسالة شغل منصب رئيس المجلس الاقليمي قد حسمت، فان رياح التحالفات قد تعصف باغلبية اعضاء المكتب المسير للمجلس، حيث يبدو ان بعض رؤساء الجماعات بالاقليم الذين يشغلون مناصب بالمكتب الاقليمي للمجلس قد استبعدوا من التحالفات، بل ان بعض الاسماء الكبيرة داخل المكتب قد تجد نفسها على هامشه.





[www.yousspress.com]
5 novembre 2014 00:29
Village de Mzinda


 
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5 novembre 2014 00:34
Village de Mzinda


 
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5 novembre 2014 00:37
ville de Youssoufia


 
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5 novembre 2014 00:39
Lycée kachkat classe de 2eme AS 67/ 68


 
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5 novembre 2014 00:40
ECOLE DES GAR9ONS


 
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5 novembre 2014 13:41
العرب إذا تغلّبوا على أوطان أسرع إليها الخراب
يهدمون الصروح والمباني ليأخذوا حجارتها أثافي للقدور
ويخربون السقوق ليعمروا بها خيامهم .

ابن خلدون

هذا ما جرى لرخام نافورة الكنيسة




 
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Modifié 2 fois. Dernière modification le 05/11/14 13:46 par belmahjoub.
5 novembre 2014 14:35
Anciennes photos de Youssoufia





 
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