Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Le Yabi Café
F
7 décembre 2019 06:56
Salam,

Mohammed Al Moqrin, un poète et professeur toujours parmi nous.

Je suis tombé dessus en lisant complètement autre chose mais je n’avais pas relevé. Deux pages plus loin j’ai fait : Attends attends ...

Salam.
Citation
louloute5 a écrit:
C'est de qui? C'est magnifique.
*
7 décembre 2019 07:18
Ah tu ne savais pas ? J'ai même reçu le meilleur attirail de guerre en guise de dot.

Maintenant si tu as un texte à nous faire partager dans le yabi café tu es le/ bienvenu (e ) sinon trouve toi une autre occupation que Jade et le barbu.


Citation
Scaphandrepk a écrit:
Jade je crois que le barbu essaie de te déclarer sa flamme ?
*
7 décembre 2019 07:23
Salam le barbu,

Il est magnifique ton poème, oui je veux bien te reconnaître en risque d'accentuer ton nombrilisme effarant une bonne maîtrise de la langue arabe.

Pire encore ...Oula .... Si tu as d'autres poèmes en langue arabe partage les sur cette page, vu qu'il y a des bilingues. C'est chouette. ( Au pire tu feras une traduction, comme ça je vérifierai ton niveau par la même occasion). Parce qu'à la lecture de certains hadiths .... J'ai comme qui dirait un doute . smoking smiley


Citation
Frèrdogan a écrit:
Perdu au creux d'une page
Une petite trouvaille
Dans une mer de plages
La fléchette d'une petite chose

Une merveille de prose
Une médaille
Que je vous partage
Ou vous impose.

مَيَّزتُها بينَ ألفِ جميلةٍ

البَدرُ بدرٌ و النُّجومُ سَواءُ

و عَرَفتُها مِن بَينِ مَن حَمَلوا اسمَها

في القلبِ لا تتشابهُ الأسماءُ


Traduction 10€ / mot, pour les paysans normands ça sera 100. Ils comprendront. ^^
*
7 décembre 2019 07:29
Eh ben .... Tu viens de crever les pneus de la moto de Chris Talline .... Bravo le paysan.

Ça devienne mal fréquenté ce café avec tous ces règlements de compte. eye popping smiley

ptdr


Citation
LePaysan76 a écrit:
J'attends la suite, je suis curieux de savoir ce que tu vas trouver dans le sous sol du café yabi...

Quand à moi, je suis sorti pour marcher autour du café, en franchissant la porte, j'y ai vu une belle moto, personne aux alentours, je m'y suis approché tout doucement, sortant mon canif argenté et j'ai crevé les deux roues grinning smiley

Pauvre proprio, quand il verra que quelqu'un a vandalisé sa moto, bien fait pour lui, fallait pas la laisser seule... apres ça, je suis allé derrière le café pour y découvrir une porte, il y a bien écrit, poussez, mais celle-ci semble fermée, non pas à clé, mais par un enchantement... peut être qu'il y a une formule magique à réciter afin de contourner le sortilège mis sur cette porte ? Serait ce dans le livre que tu tiens en ce moment ?

Photo supprimée par le membre  Photo supprimée par le membre
*
8 décembre 2019 09:14
La nuit est encore noire lorsque j’entame ma marche vers le café, la prière du fajr est passée depuis longtemps mais le soleil attendri, décide de rester tapi afin de laisser les habitants des lieux s’aventurer de songe en songe vers des contrées lointaines, avant l’appel du quotidien.

Je frissonne dans mon manteau traversant l'épaisse couche de brouillard d’un pas rapide et léger à travers la petite ruelle pavée qui mène vers le Yabi café. Ce café étrangement fréquenté malgré sa situation en dehors de la rue principale, une clientèle fidèle et régulière entretient ce lieu étrange, ponctuée par le passage de quelques âmes en peine, perdues dans les dédales de leurs vies, parfois des malheureux en mal de joie et d’amour attirés par le bruit et les éclats de rires poussaient la porte dans l’espoir fou d’y trouver de quoi ranimer leurs cendres; puis dépités après avoir fait le tour repartaient bredouilles, rarement, des étrangers marquaient une halte sur leur périple, curieux de l’exotisme et de l’étrangeté que dégageaient ces lieux, posaient tentes et sacs à dos, dégustaient un attay préparé selon la tradition, puis immortalisaient d’un cliché, ce lieu insolite, avant de reprendre leur route vers d’autres cafés. Un café tantôt cirque, tantôt cabane de jardin, tantôt purgatoire, rarement salvateur, tantôt se projetant avec fracas sur un miroir, ou creusant avec profondeur dans les abysses. Café des tourments, café des délices parfois amer et corsé, d’autres fois doux et subtile, il était tout et rien à la fois, toujours ouvert quelque soit l’heure à laquelle on passait.

Je marque une pause sur le seuil, la lumière orangée filtre à travers la porte vitrée, puis chassée par le froid, je décide de pousser la porte … Cling *

Ce matin de dimanche, les lieux sont très calmes, Chrisado, en robe de chambre et pantoufles se promène de coin en coin, une tasse de café à la main, profitant de l’accalmie pour parsemer ses notes sur les tables avant l’arrivée des habitués. Lulu passe en coup de vent après ses prières faire quelques rappels sur le bon comportement, que Dieu récompense cette femme remarquable, Frèrdo matinal comme à son habitude, est plongé dans son recueil de poésie arabe, SDreams souriant à Stinky, et d’autres que je ne connais pas, mais je m’en moque en réalité, je regarde les lieux calée sur ma banquette , à travers la fumée de mon café, sans vraiment y attacher de l’importance, mes pensées sont ailleurs, quelques part dans un sous-sol, un coin inexploré du café que je n’ai jamais osé franchir …

J’appelle donc cette même serveuse qui par chance travaille ce dimanche lui demandant comment m’y rendre.

Elle est charmante et toujours souriante, du doigt elle me désigne, le fond du café :
- De la où vous êtes monté la dernière fois, il y a une partie qui descend.

Je la remercie et entame pour la seconde fois mon voyage à travers le vortex de ces escaliers en colimaçon, conçus pour nous transporter dans une autre dimension, la dimension des non-dits, des douleurs et des secrets …

Je m’arrête au pied des escaliers après la dernière marche. C’est sombre, grand et profond … je ressens les volumes mais ne distingue pas grand chose du lieu .. je n'ose bouger de peur de ce que je vais découvrir, alors prostrée là, le pas soudé au sol, j'attends sans un bruit, ma respiration et les battements accélérés de mon cœur m'emplissant l'ouïe. Les sens aux aguets, j'attends ... que ma vue s'adapte à l'obscurité des lieux, avant de m'offrir un spectacle inattendu …

Des mots … gravés dans un journal ou un tableau reviennent hanter mes pensées … des mots qui résonnent comme un écho se perdant dans le vide ou un murmure étouffé dans un sous sol …





Modifié 2 fois. Dernière modification le 08/12/19 09:40 par Jade*.
8 décembre 2019 09:21
Ouuuh j'ai de la lecture, ça fait un bon moment que je n'ai plus suivi le fil de ce post, je vais me régaler smiling smiley
8 décembre 2019 17:54
Tu m'as captivée, émue avec ton texte et j'ai souri en lisant le passage "je t'ai connu plus...".
Inchae Allah kheir, tu mettras ces démons au tapis ? la prochaine fois.
Citation
stinky a écrit:
... 23h00, je suis fatigué, ereinté par ces journées marathon..
Mais je ne trouve pas le sommeil, mes yeux fixent le plafond...
Puis tout à coup, je soulève la couette et me lève d'un clic: c'est décidé, il faut que j'y aille...

23h30, voilà que je passe pour la 4ème fois devant cette porte, hésitant, gauche comme un homme au soir de sa nuit de noce qui n'ose rejoindre sa douce enroulée dans un drap...
Une voix dans ma tête me dit" allez, allez!! t'en as vu d'autre..."
Je pose ma main sur la poignet et pousse cette porte...
Immédiatement, une odeur de jasmin titille mes récepteurs olfactifs.
La lumière est tamisée, je passe en mode 60 images/s, je scrute les moindres détails.
Assis devant moi, une personne sur un tabouret lève à peine la tête vers moi avant de la replonger immédiatement sur son smartphone. Son visage ne m'est pas inconnu, je l'ai lu tellement de fois, je l'ai tellement imaginé que je suis en mesure de poser un nom sur ce visage.
mais bien sûr!! c'est SDreams, cette chère SD qui me jurait ne jamais traverser le miroir du virtuel...
Je ne m'attarde pas et m'avance un peu au milieu de cette grande pièce.
Des rires m'attirent dans un coin de la pièce, deux personnes discutent mode et coiffure: Il s'agit de hasa et diamand...
Tiens!! un homme passe subrepticement sous mon nez avec une langue de belle-mère sur les lèvres tout en remuant les bras: Je le connais, juste c'est juste se lâche...

Je suis pétrifié, pourquoi je suis là??
Qu'est ce que je suis venu chercher? ais-je un manque?
Oui je le crois...
je manque de ça...
je manque de vrai...
je manque de voir, toucher, entendre, écouter...
Je scrute sur la pointe des pieds une personne, précisément, que je n'ai pas réussi à imaginer...
Elle est ou?
C'est toi? oui, celle qui lit son bouquin près du feu? Tu lèves la tête, me sourit et me dit" T'as vu Stincky mon recueil de poème?? Cool non? " Je reconnais Antigone, lui esquisse un sourire.
Une lumière s'échappant dessous un rideau m'attire...
Je redresse le rideau qui fait office de porte et voit 4 personnes attablées et jouant au trivial pursuit... Free Assange, Ghost et Marruekos se mesurent sur les questions de science alors que wahrania rale et veut des questions de culture générale...
Je leur souris et rabat le rideau...
Dans un autre coin, je vois une fille en pleurs. Je m'approche mais ma présence accélère ses sanglots...
Je veux lui parler, la réconforter, la prendre dans mes bras mais rien à faire, Anamnèse est trop sensible, trop rancunière... Je n'arriverai donc jamais à lui dire que son état me touche, m'émeut...
Son geste de revirement de la main me fait comprendre que je dois la laisser...
Ces pleurs ont complètement couverts les quelques notes de musique que j'entends...
Je tends l'oreille, une radio ?, un CD?. Je m'approche de la pénombre, l'attaque des premières notes de wuthering heights au piano m'hérissent les poils du bras.
Non! je ne rêve pas!! Jade est au piano, concentré sur les touches en ébène et ivoire.
Son thé au jasmin fume sur le Steinway.
Une personne se tiens debout, devant elle, l'admirant frapper les touches et reprenant timidement les "...heathcliff, it's me, cathy..." tout en balançant la tête au rythme du piano.
Une larme apparaît sur sa joue, Cawit souffre.
Elle se remémore cette phrase de Jacques Brel: " J'ai mal aux autres...sad smiley "
Fuir dans un douar du Rif, au milieu des montagnes et oublier/nier la misère des autres??
Impossible... Elle est née pour ça Cawit, souffrir avec les autres.
Deux personnes aux pensées diamétralement opposées et tellement proche, tellement fusionnelle... Je les envie, je les jalouse, je les aime...

Ce moment d'émotion est froidement interrompu par une tape sur mon épaule.
" salam Stinky!! t'as l'air ému!! j't'ai connu plus vaillant!! MDR!!"
Pas de doute, ma douce et gentille sarah* me taquine. je lui fais un clin d'oeil en guise de bisou...
Il est tard...
Je n'ai pas osé, pas eu le courage de leur parler, de leur exprimer mes sentiments,
comme je n'ai pas le courage d'affronter mes démons, mes envies...
Mais une chose est sûr, je reviendrai, avec plus de courage, et je serai bien décidé à ...

STINKY
*
8 décembre 2019 18:49
L’obscurité se dissipe peu à peu et mon regard arrive enfin à distinguer les objets de ce drôle d’endroit … j’écarquille les yeux de stupeur, un dortoir plein d’enfants ! Qui sont-ils ? et que font-ils ici ? pourquoi sont-ils enfermés entre ces murs ? je sens une vague de colère monter en moi, quel crime alors ! d’innocents petits êtres livrés à eux-mêmes dans cette obscurité effrayante ! mon cerveau réfléchis à toute vitesse, il faut alerter les autorités, ceci est de la maltraitance, comment faire ? qui emmener en premier ? certains sont peut-être malades ou blessés, dénutris, violentés ?

J’entends en même temps des sanglots étouffés d’un côté, puis quelques rires enfantins de l’autre, je suis perdue au milieu de cette pièce ne sachant quoi penser ni par où commencer, j’avance de quelques pas et les scrute un par un, leurs visages me paraissent familiers, certains paraissent sereins et d’autres terrifiés, recroquevillés sur eux-mêmes, je sens mon cœur se déchirer, une douleur vive le traverse, cet endroit m’insupporte, je me sens étouffer, ma tête commence à tourner … quand j’aperçois une petite fille, se détacher du groupe et venir vers moi. Sa petite silhouette frêle et menue nageant dans une robe large et blanche la faisant paraitre encore plus fragile. Elle se faufile à travers les lits et les enfants, puis une fois à ma hauteur elle s’arrête pour me dévisager curieuse de ce nouvel intrus, serrant contre elle une boule de poil violette en guise de Doudou.

Je me baisse pour lui parler, émue par ses yeux immenses qui lui mangent son petit visage, elle est au bord des larmes, je lui caresse la joue pour la rassurer et avant de dire un mot, elle éclate en sanglot et se jette dans mes bras, avec toute la confiance de l’innocence, je sens mes larmes couler avec elle tandis que son corps était secoué par les larmes. Je la prends alors dans mes bras, et la fait asseoir sur mes genoux.

- Pourquoi pleures-tu petite puce ?
- Parce que mon amie est tombée du lit et s’est faite très mal, dit-elle entre deux sanglots.
- Et tu as peur ?
- Oui j’ai eu peur pour elle. Elle a très mal.
- Où est ton amie ?
- Elle est partie se soigner, loin d’ici, elle ne veut plus rester ici.
- Il est à elle ce beau doudou violet ?
- Oui, c’est son petit chat, elle me l’a laissé pour me tenir compagnie. Je vais bien m’occuper de lui.
- Et toi est ce que tu as mal ? En lui montrant l'énorme bleu sur sa jambe.
- Non moi j’ai pas mal, moi je suis grande. En le cachant de sa robe.

Et plus elle parlait plus mes larmes coulaient, m’arrachant un sourire en la voyant gonfler la poitrine en signe de force, et me sourire aussi à travers ses larmes d’enfants … toujours à avoir mal pour les autres, c'est encré en toi, n’est-ce pas cacahuète ? à quel moment penseras-tu à toi ?

Ainsi, ils sont donc tous là … mon regard fait le tour de la pièce … Les abysses, profondes, écorchées, douloureuses du café … par où commencer ?

Mon cœur ne pouvait supporter plus, je décide alors, de remonter, je cours presque à la recherche d’air frais. Loin, loin …

sad smiley



Modifié 3 fois. Dernière modification le 08/12/19 19:02 par Jade*.
C
8 décembre 2019 19:12
Tu m'as fait pleurer vilaine sad smiley

Mais oui cacahuète est une grande fille forte ????

Ta douceur est extrêmement touchante et t'es un être exceptionnel Jade j'espère que tu en es bien consciente

Jeee te fais un calin graaaaannndddd cooooommmmeeeee ça et un énorme bisou baveux sur ta joue droite yawning smiley
Citation
Jade* a écrit:
L’obscurité se dissipe peu à peu et mon regard arrive enfin à distinguer les objets de ce drôle d’endroit … j’écarquille les yeux de stupeur, un dortoir plein d’enfants ! Qui sont-ils ? et que font-ils ici ? pourquoi sont-ils enfermés entre ces murs ? je sens une vague de colère monter en moi, quel crime alors ! d’innocents petits êtres livrés à eux-mêmes dans cette obscurité effrayante ! mon cerveau réfléchis à toute vitesse, il faut alerter les autorités, ceci est de la maltraitance, comment faire ? qui emmener en premier ? certains sont peut-être malades ou blessés, dénutris, violentés ?

J’entends en même temps des sanglots étouffés d’un côté, puis quelques rires enfantins de l’autre, je suis perdue au milieu de cette pièce ne sachant quoi penser ni par où commencer, j’avance de quelques pas et les scrute un par un, leurs visages me paraissent familiers, certains paraissent sereins et d’autres terrifiés, recroquevillés sur eux-mêmes, je sens mon cœur se déchirer, une douleur vive le traverse, cet endroit m’insupporte, je me sens étouffer, ma tête commence à tourner … quand j’aperçois une petite fille, se détacher du groupe et venir vers moi. Sa petite silhouette frêle et menue nageant dans une robe large et blanche la faisant paraitre encore plus fragile. Elle se faufile à travers les lits et les enfants, puis une fois à ma hauteur elle s’arrête pour me dévisager curieuse de ce nouvel intrus, serrant contre elle une boule de poil violette en guise de Doudou.

Je me baisse pour lui parler, émue par ses yeux immenses qui lui mangent son petit visage, elle est au bord des larmes, je lui caresse la joue pour la rassurer et avant de dire un mot, elle éclate en sanglot et se jette dans mes bras, avec toute la confiance de l’innocence, je sens mes larmes couler avec elle tandis que son corps était secoué par les larmes. Je la prends alors dans mes bras, et la fait asseoir sur mes genoux.

- Pourquoi pleures-tu petite puce ?
- Parce que mon amie est tombée du lit et s’est faite très mal, dit-elle entre deux sanglots.
- Et tu as peur ?
- Oui j’ai eu peur pour elle. Elle a très mal.
- Où est ton amie ?
- Elle est partie se soigner, loin d’ici, elle ne veut plus rester ici.
- Il est à elle ce beau doudou violet ?
- Oui, c’est son petit chat, elle me l’a laissé pour me tenir compagnie. Je vais bien m’occuper de lui.
- Et toi est ce que tu as mal ? En lui montrant l'énorme bleu sur sa jambe.
- Non moi j’ai pas mal, moi je suis grande. En le cachant de sa robe.

Et plus elle parlait plus mes larmes coulaient, m’arrachant un sourire en la voyant gonfler la poitrine en signe de force, et me sourire aussi à travers ses larmes d’enfants … toujours à avoir mal pour les autres, c'est encré en toi, n’est-ce pas cacahuète ? à quel moment penseras-tu à toi ?

Ainsi, ils sont donc tous là … mon regard fait le tour de la pièce … Les abysses, profondes, écorchées, douloureuses du café … par où commencer ?

Mon cœur ne pouvait supporter plus, je décide alors, de remonter, je cours presque à la recherche d’air frais. Loin, loin …

sad smiley
M
8 décembre 2019 19:13
perplexe perplexe
Je pense avoir un truc pour toi, mais tu risques de pas aimer Angel
Citation
Jade* a écrit:
La nuit est encore noire lorsque j’entame ma marche vers le café, la prière du fajr est passée depuis longtemps mais le soleil attendri, décide de rester tapi afin de laisser les habitants des lieux s’aventurer de songe en songe vers des contrées lointaines, avant l’appel du quotidien.

Je frissonne dans mon manteau traversant l'épaisse couche de brouillard d’un pas rapide et léger à travers la petite ruelle pavée qui mène vers le Yabi café. Ce café étrangement fréquenté malgré sa situation en dehors de la rue principale, une clientèle fidèle et régulière entretient ce lieu étrange, ponctuée par le passage de quelques âmes en peine, perdues dans les dédales de leurs vies, parfois des malheureux en mal de joie et d’amour attirés par le bruit et les éclats de rires poussaient la porte dans l’espoir fou d’y trouver de quoi ranimer leurs cendres; puis dépités après avoir fait le tour repartaient bredouilles, rarement, des étrangers marquaient une halte sur leur périple, curieux de l’exotisme et de l’étrangeté que dégageaient ces lieux, posaient tentes et sacs à dos, dégustaient un attay préparé selon la tradition, puis immortalisaient d’un cliché, ce lieu insolite, avant de reprendre leur route vers d’autres cafés. Un café tantôt cirque, tantôt cabane de jardin, tantôt purgatoire, rarement salvateur, tantôt se projetant avec fracas sur un miroir, ou creusant avec profondeur dans les abysses. Café des tourments, café des délices parfois amer et corsé, d’autres fois doux et subtile, il était tout et rien à la fois, toujours ouvert quelque soit l’heure à laquelle on passait.

Je marque une pause sur le seuil, la lumière orangée filtre à travers la porte vitrée, puis chassée par le froid, je décide de pousser la porte … Cling *

Ce matin de dimanche, les lieux sont très calmes, Chrisado, en robe de chambre et pantoufles se promène de coin en coin, une tasse de café à la main, profitant de l’accalmie pour parsemer ses notes sur les tables avant l’arrivée des habitués. Lulu passe en coup de vent après ses prières faire quelques rappels sur le bon comportement, que Dieu récompense cette femme remarquable, Frèrdo matinal comme à son habitude, est plongé dans son recueil de poésie arabe, SDreams souriant à Stinky, et d’autres que je ne connais pas, mais je m’en moque en réalité, je regarde les lieux calée sur ma banquette , à travers la fumée de mon café, sans vraiment y attacher de l’importance, mes pensées sont ailleurs, quelques part dans un sous-sol, un coin inexploré du café que je n’ai jamais osé franchir …

J’appelle donc cette même serveuse qui par chance travaille ce dimanche lui demandant comment m’y rendre.

Elle est charmante et toujours souriante, du doigt elle me désigne, le fond du café :
- De la où vous êtes monté la dernière fois, il y a une partie qui descend.

Je la remercie et entame pour la seconde fois mon voyage à travers le vortex de ces escaliers en colimaçon, conçus pour nous transporter dans une autre dimension, la dimension des non-dits, des douleurs et des secrets …

Je m’arrête au pied des escaliers après la dernière marche. C’est sombre, grand et profond … je ressens les volumes mais ne distingue pas grand chose du lieu .. je n'ose bouger de peur de ce que je vais découvrir, alors prostrée là, le pas soudé au sol, j'attends sans un bruit, ma respiration et les battements accélérés de mon cœur m'emplissant l'ouïe. Les sens aux aguets, j'attends ... que ma vue s'adapte à l'obscurité des lieux, avant de m'offrir un spectacle inattendu …

Des mots … gravés dans un journal ou un tableau reviennent hanter mes pensées … des mots qui résonnent comme un écho se perdant dans le vide ou un murmure étouffé dans un sous sol …

*
8 décembre 2019 19:17
Dis toujours, tu as une chance sur deux de recevoir mon épée. grinning smiley


Citation
Meltdown* a écrit:
perplexe perplexe
Je pense avoir un truc pour toi, mais tu risques de pas aimer Angel
*
8 décembre 2019 19:37
yawning smiley



Citation
Cawit a écrit:
Tu m'as fait pleurer vilaine sad smiley

Mais oui cacahuète est une grande fille forte ????

Ta douceur est extrêmement touchante et t'es un être exceptionnel Jade j'espère que tu en es bien consciente

Jeee te fais un calin graaaaannndddd cooooommmmeeeee ça et un énorme bisou baveux sur ta joue droite yawning smiley
M
8 décembre 2019 20:15
En poussant cette porte ,de ce café si familier maintenant, je me dirige droit vers ma place, et le serveur m'apporta sans que je le lui demande ,mon café et journal...c que c'est devenu un rituel tt ça maintenant..

Pendant que je dégustait mon café et journal, une femme,se dressant debout devant moi ,et parle à une amie à elle, sans me voir elle reste ainsi devant moi pendant quelques instants, pendant lesquels j'ai pu la reconnaître,et mon cerveau à fait abstraction de tt ce qui m'entourait pour faire place à seulement nous deux..

Mais je me souviens de notre dernière conversation ,en haut de l'église notre dame de la garde, surplombant la ville illuminée de nuit, un soir d'automne ,avec elle :

<<...... Comment aurais-je pu le sentir,quand une arme était entre mes mains?..Et j'ai attendu si longtemps..
Comment aurais-je pu voir distinctement,avec cette poussière et ce soleil aveuglant,une simple paire de bottes sur le sol?
Un Silence s'ensuit..seulement ce regard incomplet et surtt incompréhensible qui s'abat sur moi..

Je lui dis : tu te souviens comment tu aimais mettre ta main sur mon épaule, ta main dans mes cheveux?...
Maintenant tu agis un peu plus froide comme si tu n'avais pas l'air de t'en soucier
Mais crois en moi et je t'emmènerai ,je vais te sortir de cette obscurité et dans la journée...

Nn,la conne de femelle ..elle a décidée que s'en était trop dure pour elle,et demanda a ce qu'elle soit oubliée...>>

À la sortie du café , de vils créatures nous guettent ..tapies dans l'ombre, mais elles ne peuvent nous atteindre, ma belle puisque ce sont simplement des visions issues de mon cauchemar..
Qu'importent le vent, la pluie, la neige, le vent, il faut avancer et trouver sur quoi se reposer,et yabi café, m'a jadis été fort utile.
Citation
Jade* a écrit:
Dis toujours, tu as une chance sur deux de recevoir mon épée. grinning smiley
*
8 décembre 2019 20:30
A qui parles tu Melt ..... ?


Citation
Meltdown* a écrit:
En poussant cette porte ,de ce café si familier maintenant, je me dirige droit vers ma place, et le serveur m'apporta sans que je le lui demande ,mon café et journal...c que c'est devenu un rituel tt ça maintenant..

Pendant que je dégustait mon café et journal, une femme,se dressant debout devant moi ,et parle à une amie à elle, sans me voir elle reste ainsi devant moi pendant quelques instants, pendant lesquels j'ai pu la reconnaître,et mon cerveau à fait abstraction de tt ce qui m'entourait pour faire place à seulement nous deux..

Mais je me souviens de notre dernière conversation ,en haut de l'église notre dame de la garde, surplombant la ville illuminée de nuit, un soir d'automne ,avec elle :

<<...... Comment aurais-je pu le sentir,quand une arme était entre mes mains?..Et j'ai attendu si longtemps..
Comment aurais-je pu voir distinctement,avec cette poussière et ce soleil aveuglant,une simple paire de bottes sur le sol?
Un Silence s'ensuit..seulement ce regard incomplet et surtt incompréhensible qui s'abat sur moi..

Je lui dis : tu te souviens comment tu aimais mettre ta main sur mon épaule, ta main dans mes cheveux?...
Maintenant tu agis un peu plus froide comme si tu n'avais pas l'air de t'en soucier
Mais crois en moi et je t'emmènerai ,je vais te sortir de cette obscurité et dans la journée...

Nn,la conne de femelle ..elle a décidée que s'en était trop dure pour elle,et demanda a ce qu'elle soit oubliée...>>

À la sortie du café , de vils créatures nous guettent ..tapies dans l'ombre, mais elles ne peuvent nous atteindre, ma belle puisque ce sont simplement des visions issues de mon cauchemar..
Qu'importent le vent, la pluie, la neige, le vent, il faut avancer et trouver sur quoi se reposer,et yabi café, m'a jadis été fort utile.
L
8 décembre 2019 21:44
J'ai comme l'impression que certains essayent de faire passer un message à travers l'histoire qu'ils postent perplexe
Citation
Jade* a écrit:
A qui parles tu Melt ..... ?
*
8 décembre 2019 21:53
J'ai plutôt l'impression d'avoir ouvert la portes à tous les scénarios de Halloween. grinning smiley


Citation
LePaysan76 a écrit:
J'ai comme l'impression que certains essayent de faire passer un message à travers l'histoire qu'ils postent perplexe
9 décembre 2019 01:06
Samedi 07 décembre 2019- 07h30

J'ai avalé mon double expresso.
J'étouffe, il faut que je sorte.
A peine dehors, je pose les écouteurs sur mes oreilles et fais total confiance au choix aléatoire de mon lecteur.
Le ciel est gris ce matin. Je rabats le pli de ma veste et m'engrouffre dans le métro.
Les premières notes de "sound and vision" de Bowie résonnent et la basse de Gail Ann ralentit ma marche...
"drifting into my solitude", ces quelques mots m'assènent le premier coup.
Hagard, les yeux embués, je ne remarque pas la présence d'une maman et sa petite fille, en face de moi.
Le petit ange se tourne vers sa maman et lui demande avec la plus grande innocence:" Pourquoi il pleure le monsieur ??"
Sa maman, gênée me lance un sourire pour s'excuser.
Je rends la pareille à la petite fille qui, prise d'une soudaine confiance s'approche et réitère sa question.
Je sèche tant bien que mal mes larmes et lui demande son prénom.
"Je m'appelle Rose"
"Et bien Rose, j'ai une douleur dans le coeur, et quelques fois, elle me fait pleurer"
"Qui t'as fait du mal?" enchaine t-elle.
"Personne ne m'a fait du mal, c'est plutôt un manque qui me fait mal...
Pas du tout convaincu de ma réponse la petite retourne sur les genoux de sa maman tandis que je descends de la rame et me dirige vers un starbucks.
Je commande un cappuccino et m'installe à une table.
Mon smartphone joue "echoes".
Je sais que la deuxième salve arrive.
Je préfère plonger mon regard dans la mousse de mon encas mais rien n'y fait :
"... No one sings me lullabies
No one makes me close my eyes
So I throw the windows wide
And Call to you across the skyyyyyyyy"

Je m'effondre.
Je n'arrive plus à arrêter mes larmes...
Je fouille désespérement le ciel à la recherche d'un signe mais rien...
Tant d'années à attendre ce signe...
Tu me manques...
Tu me manques tellement...
Mais mon créateur fait bien les choses
Il a comblé mon manque par de l'amour
J'ai de l'amour
J'ai de l'amour à en revendre...
Je peux aimer...
Et j'aimerai... Passionnément....
Non, mon amour est une demi-vie...
Il irradie, fusionne, mais ne polluera jamais un coeur...

Je tente tant bien que mal de retrouver mes esprits et mets un terme au hasard des choix musicaux en selectionnant une ballade stratocasterrienne: Local hero...
Et à cet instant, j'ai besoin de toi cawit, Jade,ou Fatema.
Ou es tu Hayet? Existe tu?
Je dois combler ce vide, mais par quoi ?, par qui ?
Paradoxalement, pleurer m'a libéré...un certain temps.
Je me remémore la phrase de Courteline:
" Mauvais souvenirs, soyez pourtant les bienvenus, vous êtes ma jeunesse lointaine..."
Je reprends ma marche, clopint-clopant sous une pluie fine, mon premier bonheur de la journée...


Référence Audio



[youtu.be]




[youtu.be]












Stinky



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/12/19 11:39 par timeo danaos....
9 décembre 2019 02:43
02h00 passé je fais une halte épuisé , même je ne pénètre pas les lieux, je reste assis en terrasse les vent violents qu'envoie Aquilon me font sentir comme un ruban de Moebius.
À peine j'atteins la fin, je retourne au point départ les astres se rient des projets puis me montrent les pages laissée vierge des années durant... laissé transporter par le vent je me retrouve là-bas dans le désert fantôme là où au clair de lune le chant des loups s'intensifient...
Mais qu'importe ce que je fais et où je vais l'attrait d'un million de poètes disparus m'envoie à nouveau valser.
Mais cette fois je mène la danse jusqu'au prochain vol.
*
9 décembre 2019 07:35
Une journée glaciale s’annonçant, un froid sec et coupant comme une lame de rasoir, grisaille et froideur du ciel et des êtres, pavés recouverts d’une couche de verglas, des flocons légers sur les feuilles persistantes des arbres et des toits laissant échapper une fumée emprisonnant des chants de noël les emmenant au loin vers une destination inconnue , petites boules dorées ou argentées, accrochées à des sapins, à des entrées, décorant des immeubles aux murs gris ou de maisons ponctuant leurs façades de touches gaies et lumineuses, dans cette petite rue menant vers le café. Café de tous les tourments, café des joies et des pleurs, café de l’addiction …

Je pousse la porte de ce lieu pour la dernière fois … Cling*

Le café est quasi vide, sans réfléchir je le traverse empruntant les escaliers en colimaçon vers les sous-sols. Je descends à pas de loup sans faire de bruits, yeux perçants pour regarder la nuit, oreilles tendues pour écouter le vent … j’atterris encore une fois en ces lieux insolites … Mon regard s’habitue vite à l’obscurité et commence à scruter les lieux, le marchand de sable avait fait un travail remarquable, tel les dormants d’Ephèse, le dortoir semblait plongé dans un rêve sans fin … une lumière très faible se dégageait cependant dans un coin en retrait. Je m’avance vers cette source, lorsque j’aperçois la tête d’un petit garçon plongé dans la lecture d’un livre …

Je m’avance en douceur, et prend place à côté de lui, il ne semblait pas effrayé, mais contrarié…

- Bonjour toi lui dis-je
- Bonjour madame, répond -t-il poliment.
- Qu’est-ce que tu lis ?
Il serre son livre contre lui, en guise de réponse, le regard méfiant.
- C’est mon livre.
- Bien sûr que ce livre est à toi, dis-moi que raconte-t-il de beau ?
- Il parle de loups dit-il en relevant la tête fièrement avant de se renfrogner.
- Oh j’adore les loups moi aussi, j’en ai lu plein quand j’étais petite. Ils sont gentils les loups … moi je les trouve très beaux.
Il me regarde d’un air intéressé, une lueur brillante dans les yeux :
- Oui et ils courent vite, et peuvent devenir nos amis …
- Absolument … c’est ce que raconte ton livre ?
- Oui, Geronimo va courir avec son ami le loup en forêt …
- Whoua c’est génial comme aventure, moi j’adorerais courir en forêt avec le loup comme lui, et toi tu aimerais ?
- Oui j’adore … aorès une seconde d'hésitation il me tend le livre; tu veux regarder Geronimo ?
- Bien sûr ça me ferais très plaisir, je sens que ton histoire est passionnante.

Alors il ouvre fièrement son petit livre usé par le temps, et fait défiler quelques pages en me racontant fièrement les péripéties du vaillant chef indien, quand l’histoire s’interrompt … plusieurs pages manquaient , arrachées et perdues … il s’arrête ému, et frustré … alors je dis tout doucement ..
- Ton livre semble un peu abimé …
- Oui … répondit-il dans un sanglot étouffé
- L’histoire est très belle, tu connais la suite ?

Il secoue la tête triste en guise de réponse, referme le livre avant de le serrer une nouvelle fois contre lui.

J’ouvre alors mon sac à main, et trouve le calepin que je venais d’acheter pour prendre des notes, je fouille plus loin à la recherche d’un crayon à papier, puis lui tend le tout.

Il me regarde d’un air surpris.

- Un petit garçon aussi fort et courageux que toi n’a pas besoin de Geronimo pour aller en forêt … tu sais pourquoi ? Eh bien parce qu’il connait très bien la forêt à présent, il peut se promener avec le loup là où il veut … t’aimerait aller te promener avec ton ami le loup pour vivre plein d'aventures ?

Il se tait quelques secondes, mais ses yeux brillaient d’une excitation innocente et enfantine, Il était en réalité déjà en forêt …

- Oui … je vais l’emmener partout le loup… jusqu’au Japon !
- Whoua jusqu'au Japon, mais c'est loin ça dis moi …
- Oui c'est loin, mais je connais le chemin, chuchotant tout bas son secret
- Tu me promets de me raconter son histoire la prochaine fois que je reviendrais à ce petit garçon courageux ?
- Oui, et je ferais pleins de beaux dessins

Je le regardais un sourire attendri aux lèvres, de façon inconsciente il avait posé le livre par terre, serrant à présent, le calepin et le crayon à papier contre lui, les yeux brillants de promesses de pleins d'aventures…

Les pages vierges seront emporté par le vent de l’espoir et des rêves. Ne renonce jamais à tes rêves il n’est jamais trop tard pour bien faire …

Alors j’attends de te lire Soso …

Prenez soin de vous.

Fi Amane Allah.
l
9 décembre 2019 10:57
Quel plaisir de te lire.
Citation
Jade* a écrit:
Une journée glaciale s’annonçant, un froid sec et coupant comme une lame de rasoir, grisaille et froideur du ciel et des êtres, pavés recouverts d’une couche de verglas, des flocons légers sur les feuilles persistantes des arbres et des toits laissant échapper une fumée emprisonnant des chants de noël les emmenant au loin vers une destination inconnue , petites boules dorées ou argentées, accrochées à des sapins, à des entrées, décorant des immeubles aux murs gris ou de maisons ponctuant leurs façades de touches gaies et lumineuses, dans cette petite rue menant vers le café. Café de tous les tourments, café des joies et des pleurs, café de l’addiction …

Je pousse la porte de ce lieu pour la dernière fois … Cling*

Le café est quasi vide, sans réfléchir je le traverse empruntant les escaliers en colimaçon vers les sous-sols. Je descends à pas de loup sans faire de bruits, yeux perçants pour regarder la nuit, oreilles tendues pour écouter le vent … j’atterris encore une fois en ces lieux insolites … Mon regard s’habitue vite à l’obscurité et commence à scruter les lieux, le marchand de sable avait fait un travail remarquable, tel les dormants d’Ephèse, le dortoir semblait plongé dans un rêve sans fin … une lumière très faible se dégageait cependant dans un coin en retrait. Je m’avance vers cette source, lorsque j’aperçois la tête d’un petit garçon plongé dans la lecture d’un livre …

Je m’avance en douceur, et prend place à côté de lui, il ne semblait pas effrayé, mais contrarié…

- Bonjour toi lui dis-je
- Bonjour madame, répond -t-il poliment.
- Qu’est-ce que tu lis ?
Il serre son livre contre lui, en guise de réponse, le regard méfiant.
- C’est mon livre.
- Bien sûr que ce livre est à toi, dis-moi que raconte-t-il de beau ?
- Il parle de loups dit-il en relevant la tête fièrement avant de se renfrogner.
- Oh j’adore les loups moi aussi, j’en ai lu plein quand j’étais petite. Ils sont gentils les loups … moi je les trouve très beaux.
Il me regarde d’un air intéressé, une lueur brillante dans les yeux :
- Oui et ils courent vite, et peuvent devenir nos amis …
- Absolument … c’est ce que raconte ton livre ?
- Oui, Geronimo va courir avec son ami le loup en forêt …
- Whoua c’est génial comme aventure, moi j’adorerais courir en forêt avec le loup comme lui, et toi tu aimerais ?
- Oui j’adore … aorès une seconde d'hésitation il me tend le livre; tu veux regarder Geronimo ?
- Bien sûr ça me ferais très plaisir, je sens que ton histoire est passionnante.

Alors il ouvre fièrement son petit livre usé par le temps, et fait défiler quelques pages en me racontant fièrement les péripéties du vaillant chef indien, quand l’histoire s’interrompt … plusieurs pages manquaient , arrachées et perdues … il s’arrête ému, et frustré … alors je dis tout doucement ..
- Ton livre semble un peu abimé …
- Oui … répondit-il dans un sanglot étouffé
- L’histoire est très belle, tu connais la suite ?

Il secoue la tête triste en guise de réponse, referme le livre avant de le serrer une nouvelle fois contre lui.

J’ouvre alors mon sac à main, et trouve le calepin que je venais d’acheter pour prendre des notes, je fouille plus loin à la recherche d’un crayon à papier, puis lui tend le tout.

Il me regarde d’un air surpris.

- Un petit garçon aussi fort et courageux que toi n’a pas besoin de Geronimo pour aller en forêt … tu sais pourquoi ? Eh bien parce qu’il connait très bien la forêt à présent, il peut se promener avec le loup là où il veut … t’aimerait aller te promener avec ton ami le loup pour vivre plein d'aventures ?

Il se tait quelques secondes, mais ses yeux brillaient d’une excitation innocente et enfantine, Il était en réalité déjà en forêt …

- Oui … je vais l’emmener partout le loup… jusqu’au Japon !
- Whoua jusqu'au Japon, mais c'est loin ça dis moi …
- Oui c'est loin, mais je connais le chemin, chuchotant tout bas son secret
- Tu me promets de me raconter son histoire la prochaine fois que je reviendrais à ce petit garçon courageux ?
- Oui, et je ferais pleins de beaux dessins

Je le regardais un sourire attendri aux lèvres, de façon inconsciente il avait posé le livre par terre, serrant à présent, le calepin et le crayon à papier contre lui, les yeux brillants de promesses de pleins d'aventures…

Les pages vierges seront emporté par le vent de l’espoir et des rêves. Ne renonce jamais à tes rêves il n’est jamais trop tard pour bien faire …

Alors j’attends de te lire Soso …

Prenez soin de vous.

Fi Amane Allah.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook