Date: Wed, 12 Jan 2005 21:01:02 -0500 From: "U.S. Dept of State . Subject: M. Wolf se f=?ISO-8859-1?Q?=E9licite?= de la signature de l'accord de paix soudanais
M. Wolf se félicite de la signature de l'accord de paix soudanais
(Mais il fustige l'ONU au sujet du Darfour) (730) Par Jim Fisher-Thompson Rédacteur du « Washington File »
Washington - Le député Frank Wolf (républicain de Virginie) s'est félicité de la signature d'un accord de paix global au Soudan, mais a tempéré son enthousiasme en avertissant les Nations unies que leur capacité de régler efficacement le dossier de la violence au Darfour constituerait un test clé.
"Si, en 2005, le Conseil de sécurité ne parvient pas à mettre fin au génocide, au viol de femmes et à l'incendie systématique de villages, alors on pourra en toute logique se demander quelle est l'utilité de l'ONU au XXIe siècle ?"
M. Wolf, accompagné du député Donald Payne (démocrate du New Jersey), a assisté à la signature de l'accord de paix à Nairobi (Kenya), qui doit mettre fin à la guerre civile entre les musulmans du nord du Soudan et les chrétiens du sud, conflit que de nombreux observateurs avaient pourtant qualifié de désespérément insoluble.
M. Wolf a déclaré lors d'une conférence de presse tenue le 11 janvier à Washington : "C'est un tournant de l'histoire pour le peuple du Soudan. La signature de cet accord met fin à la guerre la plus longue de l'Afrique, une guerre civile brutale qui a duré 21 ans, a fait plus de deux millions de victimes et a laissé la majeure partie du pays dans le désespoir."
Et d'ajouter : "Je tiens à féliciter tous les pays qui ont joué un rôle clé dans l'avènement de la paix, et tout particulièrement la Norvège. Le président Bush et le secrétaire d'Etat Colin Powell méritent le prix Nobel de la paix pour leurs efforts."
Les parties "doivent maintenant respecter leurs engagements et s'atteler à la reconstruction de la vie de millions de gens", a affirmé M. Wolf.
Si les perspectives de paix entre le nord et le sud du Soudan sont prometteuses, M. Wolf est nettement moins optimiste au sujet de la cessation de la violence au Darfour, où les milices appuyées par le gouvernement de Khartoum continuent d'attaquer une population quasiment sans défense.
M. Wolf a déclaré : "Vendredi dernier, le secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, a rapporté que la situation au Darfour continuait de se détériorer et que le gouvernement du Soudan, qui n'avait toujours pas désarmé les milices arabes, violait plusieurs résolutions du Conseil de sécurité."
Les Nations unies ont envoyé au Darfour une commission d'enquête chargée de déterminer s'il y a eu génocide, alors que la plupart des pays du monde ont déjà tiré leurs conclusions et sont persuadés qu'un génocide non seulement a eu lieu, mais se poursuit. "Il est temps que les Nations unies et la communauté internationale réagissent de façon conséquente."
En conséquence, "je demande au secrétaire général Annan de retourner au Darfour afin de constater de ses propres yeux que la situation ne s'est pas améliorée. Il devrait ensuite faire des propositions énergiques et demander au Conseil de sécurité de les mettre en oeuvre immédiatement."
"En qualité de fils de l'Afrique et de lauréat du prix Nobel de la paix, M. Annan devrait user de son influence et de son prestige pour lancer au Conseil de sécurité un appel passionné à une action efficace."
Le parlementaire a ajouté qu'il était révolté lorsqu'il songeait aux jeunes filles du Darfour violées "pratiquement sous nos yeux", et a déclaré : "Les choses ne peuvent pas continuer ainsi. Si le Conseil de sécurité ne parvient pas à entreprendre une action décisive, M. Annan devrait démissionner en signe de protestation."
M. Wolf a admis que c'était là une "requête inhabituelle, mais je pense que cela attirerait de nouveau l'attention du monde sur le Darfour. Démissionner en signe de protestation est un acte d'une grande valeur morale et le monde respecterait une telle décision."
Comme le journaliste du "Washington File" lui demandait si, dans ce cas de figure, il ne serait pas approprié d'envisager le placement d'un Américain à la tête de l'ONU (les Etats-Unis sont le principal bailleur de fonds de l'organisation), M. Wolf a répondu : "Je pense que ce pourrait être une bonne idée." Il a toutefois refusé d'en dire plus tant que l'examen approfondi du fonctionnement des Nations unies, conduit par l'Institute of Peace (USIP) sur autorisation du Congrès des Etats-Unis, n'a pas été achevé. Article retransmis par :acharif moulay abdellah bouskraoui.