La maman de Nisrine, 12 ans, et d'Aya, 8 ans, "a bien fait son calcul". Ses deux premières filles sont nées au Canada, et pour la jeune femme, c'est un "investissement". Certes, accoucher au Canada, cela "coûte cher, comparé à la meilleure des cliniques au Maroc. Mais la nationalité canadienne n'a pas de prix. J'ai calculé sur le long terme…", confie-t-elle dans les pages de La Gazette du Maroc.
Comme tant d'autres, cette jeune maman a attendu le septième mois de sa grossesse pour prendre l'avion en direction du Canada : "Ce n'est pas sorcier. Je demande un visa touriste. La première démarche consiste à récupérer mon dossier médical complet chez mon gynécologue et à réserver ma chambre d'hôtel au Canada. A ce moment, je m'arrange pour camoufler mon ventre à l'aéroport, aussi bien au Maroc qu'au Canada… Une fois sur place, je loue un appartement parce que j'ai quand même besoin de m'installer pendant quatre mois au minimum. Le temps de récupérer les papiers du bébé…"
Une opération coûteuse, qui revient au bas mot à quelque 85 000 dirhams (7 650 euros), relève l'hebdomadaire marocain. En effet, pour les personnes qui ne résident pas de façon permanente sur le territoire canadien, "il n'est pas possible de profiter de la gratuité des soins médicaux, de la couverture sociale, des allocations et autres prestations". Mais les parents sont prêts à assurer cette dépense, car "sur le long terme, le grand privilège pour ces enfants 'canadiens' est lié aux études. Ils iront certainement plus tard étudier au Canada – gratuitement ou même en se faisant octroyer une bourse d'études". Sans oublier que "ces enfants peuvent dès maintenant voyager partout dans le monde sans avoir à subir le casse-tête des visas ou autres paperasses administratives".
L'Irlande avait une législation pareille pour les nouveaux nés sur son térritoire. Face aux avions pleines de femmes enceintes (ct trop voyant), ils ont durci la législation. On verra la réaction des canadiens.