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TANGO POUR UN AVATAR
6 mai 2018 01:56
TANGO POUR UN AVATAR



Un ange et sa lyre, aux plumes qui riment,

Du haut des nuages sourit aux éléments.

Je veux acheter cette fresque sublime,

Œuvre divine, destinée aux seuls rois !



Tableau vivant, qui parle et qui aime,

Qui chante et qui danse en riant.

Mais je n’ai ni force ni voix ni argent,

Pour te ravir et dire au régent







Sans voix, qui puis-je élire comme sultan ?

Mon luth s’est éteint et mon violon

A cassé ses cordes depuis longtemps.

Mon corps étique et ma flûte livide

Ont perdu leur souffle d’antan.



Et le chef d’orchestre, rendu fou

Est parti comme un dément,

S’il ne se pend dans le fracas

De tes sillons en se lamentant.



Chœur de déesse aux charmes ardents

Ta jeunesse brille, Circé, de belles dents.

Tu changes en pourceaux les hommes

Qui te désirent et t’admirent, tant,

Et en sirènes, les reines et leurs démons !



Tes joues de lumière embrasent le soleil

Tu défies le ciel de ton front étincelant.

Le croissant de lune s’étire et s’efface

Pâle devant la morgue de ton menton.



Méduse, quand tu secoues tes mèches,

Ton haleine aux parfums d’éden

Jaillit de tes boucles d’ébène

Et tu paralyses celui qui t’entend

Tuant d’envies folles le mâle qui te sent





De ton cou de marbre opalescent,

Des vagues de verdeur roulent sur les flancs

Du bateau ivre au mât vacillant.

Ô princesse sort tes voiles maintenant

Et vogue au loin en m’emportant !



Bercé par ta vue, je croule littéralement

Asphyxié dans le vertige des vagues

Qui déferlent et me hissent, ô misère,

Jusqu’aux courbes taboues du firmament.



Dans les vallées de ton Olympe d’airain

Tes dunes diaphanes, en torrents bouillonnants,

Ivres de rosées suaves et de givres salins,

Cascades d’ambroisie et de nectars

Inondent de sueurs les replis de tes reins.

Pour que me prives-tu de mes aliments ?



Ô privations, ô miracles, ô détresse des saints !

Mais qui donc est ton prince, Déesse,

Ou ton Cerbère pour m’ignorer autant ?



Tes divines ondées giclent en glissant

Sur le mont vénusien de tes printemps

Rien ne reste pour inspirer tes aèdes,

Tu as mangé tous tes amants !



L’âme et la vie, le bonheur et le temps,

Réaniment d’espoirs mes souvenirs de manant.

Enserrées de tabous ; tes méninges closes,

Exilent au néant mes fols entêtements.



Appendus à tes lèvres, lié au serment,

Attaché comme Ulysse à l’artimon,

J’espère le privilège de tes châtiments !



Ô cruelles épines serties de piquants,

Où sont les perles où sont les diamants ?

Roses en bouton, cactus ou asphodèles ?

Orchidées, tulipes, œillets, clivias,

Amaryllis, dahlias, Eve ou Zahra ?



Une fleur coupée ne saurait durer autant,

Quelle que soit l’élue déifiée qui la sent !



Mais tu n’es qu’une image de légende,

Un mirage pervers, osé et turbulent,

Bonne à te jouer du barde et de sa raison,

De ses bouquets fleuris et gluants sentiments.



Un jour mes vers te sortiront de la fiction.

De ton harem, de ton jeûne, de ton ramadan,

De l’écran obscur où zappe ton avatar d’aura.



Et je te donnerais ton esclave Bassou,

Comme illustre amant pour te délivrer

De la tombe cynique où tu te plaisais avant.



Dr Idrissi My Ahmed
l
6 mai 2018 04:34
salam,est ce un hommage a Aïcha gandousha? en tout les cas c'est très beau,qu'ALLAH te récompense pour ce partage
Citation
DR IDRISSI MY AHMED a écrit:
TANGO POUR UN AVATAR



Un ange et sa lyre, aux plumes qui riment,

Du haut des nuages sourit aux éléments.

Je veux acheter cette fresque sublime,

Œuvre divine, destinée aux seuls rois !



Tableau vivant, qui parle et qui aime,

Qui chante et qui danse en riant.

Mais je n’ai ni force ni voix ni argent,

Pour te ravir et dire au régent







Sans voix, qui puis-je élire comme sultan ?

Mon luth s’est éteint et mon violon

A cassé ses cordes depuis longtemps.

Mon corps étique et ma flûte livide

Ont perdu leur souffle d’antan.



Et le chef d’orchestre, rendu fou

Est parti comme un dément,

S’il ne se pend dans le fracas

De tes sillons en se lamentant.



Chœur de déesse aux charmes ardents

Ta jeunesse brille, Circé, de belles dents.

Tu changes en pourceaux les hommes

Qui te désirent et t’admirent, tant,

Et en sirènes, les reines et leurs démons !



Tes joues de lumière embrasent le soleil

Tu défies le ciel de ton front étincelant.

Le croissant de lune s’étire et s’efface

Pâle devant la morgue de ton menton.



Méduse, quand tu secoues tes mèches,

Ton haleine aux parfums d’éden

Jaillit de tes boucles d’ébène

Et tu paralyses celui qui t’entend

Tuant d’envies folles le mâle qui te sent





De ton cou de marbre opalescent,

Des vagues de verdeur roulent sur les flancs

Du bateau ivre au mât vacillant.

Ô princesse sort tes voiles maintenant

Et vogue au loin en m’emportant !



Bercé par ta vue, je croule littéralement

Asphyxié dans le vertige des vagues

Qui déferlent et me hissent, ô misère,

Jusqu’aux courbes taboues du firmament.



Dans les vallées de ton Olympe d’airain

Tes dunes diaphanes, en torrents bouillonnants,

Ivres de rosées suaves et de givres salins,

Cascades d’ambroisie et de nectars

Inondent de sueurs les replis de tes reins.

Pour que me prives-tu de mes aliments ?



Ô privations, ô miracles, ô détresse des saints !

Mais qui donc est ton prince, Déesse,

Ou ton Cerbère pour m’ignorer autant ?



Tes divines ondées giclent en glissant

Sur le mont vénusien de tes printemps

Rien ne reste pour inspirer tes aèdes,

Tu as mangé tous tes amants !



L’âme et la vie, le bonheur et le temps,

Réaniment d’espoirs mes souvenirs de manant.

Enserrées de tabous ; tes méninges closes,

Exilent au néant mes fols entêtements.



Appendus à tes lèvres, lié au serment,

Attaché comme Ulysse à l’artimon,

J’espère le privilège de tes châtiments !



Ô cruelles épines serties de piquants,

Où sont les perles où sont les diamants ?

Roses en bouton, cactus ou asphodèles ?

Orchidées, tulipes, œillets, clivias,

Amaryllis, dahlias, Eve ou Zahra ?



Une fleur coupée ne saurait durer autant,

Quelle que soit l’élue déifiée qui la sent !



Mais tu n’es qu’une image de légende,

Un mirage pervers, osé et turbulent,

Bonne à te jouer du barde et de sa raison,

De ses bouquets fleuris et gluants sentiments.



Un jour mes vers te sortiront de la fiction.

De ton harem, de ton jeûne, de ton ramadan,

De l’écran obscur où zappe ton avatar d’aura.



Et je te donnerais ton esclave Bassou,

Comme illustre amant pour te délivrer

De la tombe cynique où tu te plaisais avant.



Dr Idrissi My Ahmed
6 mai 2018 13:08
Merci encore ma chère Louisa56,

C’est un hommage, à la femme, très belle, visiblement.
Une métaphore pour chaque être de printemps , je crois.
Celles qui ensorcellent tout amant , comme Circé le fit d’Ulysse et ses gens,
Ce héros de l’Iliade et de l’Odyssée, qui revenait victorieux de Troie
Est une empreinte des lettres et du film que j'avais vus , adolescent ...
 
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