Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Des superwalis pour la « régionalisation » du Maroc
z
23 décembre 2006 21:14
Des superwalis pour la « régionalisation » du Maroc
20.12.2006 | 14h48

Le 30 septembre 1976, au lendemain de la Marche verte organisée en vue de récupérer pacifiquement les « provinces du Sud » occupées par les Espagnols, Hassan II avait fait adopter une Charte communale qui donnait le coup d’envoi de sa politique de décentralisation. Trente ans après, alors que le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental vient tout juste d’être rendu public, Mohammed VI a lancé, le 12 décembre à Agadir, lors de l’ouverture des Rencontres nationales des collectivités locales, une nouvelle réforme de l’organisation territoriale du Makhzen (l’État chérifien) : la régionalisation.


« Sans exagération, on peut parler d’un nouveau “chantier du règne”, commente un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Pour accroître l’efficacité de l’action publique, il s’agit de donner davantage de pouvoirs aux instances locales et de déléguer un grand nombre de prérogatives de l’État aux unités territoriales régionales. Villes et régions doivent être des locomotives du développement. La tradition centralisatrice héritée du protectorat français provoque des dysfonctionnements qui handicapent le Maroc dans la compétition internationale. Politiquement, même si les deux dossiers ne sont pas liés, l’annonce royale est opportune. Elle désamorce la jalousie que les autres provinces auraient pu éprouver à l’égard du statut privilégié dont bénéficiera bientôt le Sahara. »

L’idée n’est pas nouvelle. Dans le passé, Hassan II avait déjà envisagé de créer des unités administratives comparables aux länder allemands. Cette fois, il s’agit de passer de la parole aux actes. Le roi ayant donné les grandes orientations, c’est Chakib Benmoussa, son ministre de l’Intérieur, qui est chargé de piloter la réforme en s’efforçant d’y associer élus locaux et associations. Les prérogatives des seize walis provinciaux vont être considérablement renforcées. Coordonnateurs des services extérieurs de l’État, à l’instar des préfets français, ils n’avaient pas jusqu’à présent le pouvoir d’engager des dépenses. La réforme va les doter d’un budget qu’ils géreront en toute autonomie.

La vérité est que les walis constituent l’instrument privilégié du dépoussiérage du Makhzen entrepris par Mohammed VI. Dans le passé, ils n’étaient souvent que de simples licenciés en droit des universités marocaines. Aujourd’hui, ils sortent des meilleures écoles françaises ou américaines. Jeunes, polyglottes, fonceurs, ils ont déjà fait leurs preuves dans le privé, possèdent de solides réseaux et disposent d’un accès direct au Palais. On leur doit quelques-unes des plus belles réussites du nouveau règne : l’essor de Marrakech et le développement des provinces du Nord. Si la déconcentration va à son terme - selon une indiscrétion, la réforme sera bouclée avant les législatives de l’automne 2007 -, cette technostructure régionale est appelée à s’émanciper de plus en plus du contrôle gouvernemental. L’action publique devrait y gagner en efficacité, mais la démocratie y trouvera-t-elle son compte ? Contrairement aux élus, les supergouverneurs ne tirent pas leur légitimité du suffrage universel, mais de leur nomination par le roi…

Samy Ghorbal
Source: Jeune Afrique
k
24 décembre 2006 00:03
Tu veux dire que la formation marocaine n'a pas de valeur????
z
24 décembre 2006 09:49
Effectivement, la formation marocaine a valeur 0 compare a des formations type MIT, Harvard ou Polytechnique. Ce n'est un secret pour personne, les doyens des Facs marocaines te confirmeront cela. Aucune universite marocaine ne doit figurer au classement des 4 ou 5000 premieres institutions de savoir au Monde...

Ce qui est louable dans cette initiative, c'est ce qui se trame derriere, une regionalisation poussee a sa tete des technocrates qui connaissent la gestion et l'obligation de resultat plus que la demagogie politico-politicienne.

La revision constitutionelle ira-t-elle au dela de l'autonomie pour le Sahara en instaurant une regionalisation plus poussee avec des walis a leur tete?
l
24 décembre 2006 10:45
zaki7, c'est bien tout ça mais ce n'est pas possible avec les profils des nouvelles nominations, des corrompus notoires arrivent encore à se faire nommer à la tête des wilayas..ce qui fait qu'à chaque fois que les gens veulent être optimistes des figures de perte récemment nommées sont là pour leur faire changer d'avis...



Modifié 2 fois. Dernière modification le 24/12/06 11:06 par le citoyen.
k
24 décembre 2006 20:16
sarkozy a dit:policiers votre métier est l'interpellation l'inestigation.
le marocain a dit:polytechniciens harvardiens est MITiens votre métier est la recherche les labos,pour ne pas louper la cible.
a
25 décembre 2006 00:15
Citation
zaki7 a écrit:
...cette technostructure régionale est appelée à s’émanciper de plus en plus du contrôle gouvernemental. L’action publique devrait y gagner en efficacité, mais la démocratie y trouvera-t-elle son compte ? Contrairement aux élus, les supergouverneurs ne tirent pas leur légitimité du suffrage universel, mais de leur nomination par le roi…
amy Ghorbal
Source: Jeune Afrique

c'est ce qui s'appelle renforcer la dictature du roi
i
25 décembre 2006 02:00
Ce qui est marrant, c'est que pour se rendre compte du developpement du droit marocain, il suffit de lire les textes de loi français d'il y a 10 a 50 ans ( selon le sujet traité )

Prenez la loi du 2 Mars 1982 et vous trouverez toute la loi marocaine sur la decentralisation ....
Mais ce qui est rigolo, c'est qu'on dote enfin, ou en plus, d'un budget !
Je dis enfin, parceque que vaut un prefet qui n'a pas d'argent a controler !
Je dis en plus, parceque au Maroc (comme partout ailleurs il me semble) , là ou il y a argent, il y a corruption etc....
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook