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Ce que révèle le cas Lmrabet
y
19 avril 2005 18:05
Presse et pouvoir
Ce que révèle le cas Lmrabet

Le journaliste Ali Lmrabet a été interdit d'exercer sa profession pour une décennie. Tour de vis d'un Etat plus que jamais fébrile.
Le 12 avril, le tribunal de première instance de Rabat a condamné Ali Lmrabet à dix ans d'interdiction d'exercer le métier de journaliste et à une amende de 50 000 dirhams pour diffamation. La raison : des déclarations non conventionnelles à l'hebdomadaire « Al Mostaqil » en janvier 2005 sur la question des Sahraouis de Tindouf. Lmrabet parle de « réfugiés » et non de « séquestrés » comme le veut le discours officiel. La plainte, déposée par Ahmed Khar, un rescapé des camps du Polisario, aujourd'hui employé par le ministère de l'Intérieur à la Wilaya de Laâyoune, est une première dans les annales de la justice. « Ce jugement n'a aucun fondement », estime Abderrahim Jamaï, l'avocat de Lmrabet. Et pour cause, tant les contradictions de ce jugement sont légion. D'abord au sujet de la qualité du plaignant dont le tribunal a refusé de discuter la validité. « Khar n'est pas concerné par le point de vue du journaliste, même s'il a subi les affres de la détention à Tindouf, il ne peut se prévaloir de représenter quiconque dans ce procès », ajoute Jamaï. Ensuite, le préjudice n'a pas été déterminé puisque Ahmed Khar n'a pas été cité dans les propos de Lmrabet. Pourtant, le juge a estimé recevable son témoignage comme support de sa plainte. Les attendus du jugement confirment la volonté de la justice d'empêcher Lmrabet d'exprimer toute opinion sur quelque sujet que ce soit. Le code de la presse n'a été utilisé que pour déterminer le montant de l'amende, et c'est par le recours au code pénal que l'interdiction d'exercer la profession de journaliste a été prononcée. « Lmrabet a été condamné parce qu'il a exprimé une opinion contraire à la ligne officielle. En clair, si on suit la logique du juge, s'il s'agissait d'un médecin, il aurait été radié de l'ordre des médecins ! », s'insurge Jamaï.



Un jugement « préfabriqué »

En novembre 2004, Lmrabet signe dans les colonnes du quotidien espagnol « El Mundo » un long reportage sur les conditions de vie dans les camps des séparatistes dans le sud-ouest algérien. Il y rencontre des « officiels » du Polisario, dont leur leader Mohamed Abdelaziz, mais aussi ceux qui y sont nés et dont la plupart n'ont jamais quitté leurs casemates de fortune. A l'époque, l'article ne fait pas de vagues au Maroc et pour cause, il ne contredit en rien les thèses de Rabat. Cependant, et en même temps, Lmrabet déclare vouloir engager la procédure administrative auprès de la justice pour relancer son journal satirique interdit en 2003 pour « atteinte aux valeurs sacrées du Royaume ». Cela n'est pas du goût du régime qui n'est pas disposé à accepter de revoir le journal « insolent » dans les kiosques. Les déclarations de Lmrabet à « Al Mostaqil » vont lui offrir un alibi populiste de taille. Au nom de la cause « sacrée » du Sahara, une campagne de dénigrement tambour battant dans les médias servira à tailler à Lmrabet un costume de traître. Un prologue manifestement orchestré quelques semaines avant son procès express. Le 22 mars, et après des péripéties kafkaïennes, Lmrabet obtient à l'arraché un sésame provisoire pour éditer « Demain libéré ». Le Procureur a un mois pour lui remettre un récépissé définitif. Entre-temps, la plainte de Khar est déposée le 5 avril alors que Lmrabet est en Espagne. La célérité de la justice est peu commune et son verdict « exemplaire ». Les témoins cités à la barre par la défense, dont un Sahraoui unioniste, ne seront pas entendus, aucun report ne sera accordé, aucun débat sur la qualité du plaignant n'aura lieu, et pour verrouiller le tout, la décision d'interdire Lmrabet d'exercer sa profession sera assortie de l'exécution immédiate avant tout recours en appel. « Le comble est que le juge a justifié le verdict par des circonstances atténuantes arguant que la peine était trop légère », commente Me Jamaï .


[www.lejournal-hebdo.com]
v
19 avril 2005 18:57
Ali Lmrabet rappelé à l’ordre

La rencontre des journalistes méditerranéens "Almeria 2005" a adopté, le 16 avril, une résolution dans laquelle elle critique le non-respect de la déontologie professionnelle par Ali Lmrabet. Présentée par la Fédération des associations de la presse en Espagne, la résolution affirme que la liberté d'expression et le respect de l'éthique et de la déontologie de la profession sont Indissociables.

L
19 avril 2005 21:27
De toute façon on doit decourager toute mesure visant à entraver la liberté d'expression et encore plus de journalistes et de la presse indépendante.
certes, il aura dû pas toucher à ce dossier dejà brûlant qu'es celui du sahara, mais sa liberté d'expression doit être defendue quelque soit le préjudice subit par ses articles car enfin de compte il a fait qu'un reportage sur les camps de Tindouf et en absence d'un travail journalistique respectable quui illustre la situation aux camps, son initiative qu'est j'espére informationnelle que polémique est à respecter de point de vue liberté d'expression.
v
20 avril 2005 12:39
De toute façon on doit decourager toute mesure visant à entraver la marocainite de sahara marocain
H
21 avril 2005 00:10
Ce revele le cas Lmrabet c'est que le Maroc est encore dirigé par des imbeciles. La critique n'est pas permise, l'avis contraire est sanctionné. Un journaliste courageux comme Lmrabet en fait les frais. Même si on n'est d'accord avec aucune de ses idées il faut le laisser s'exprimer en paix. Y en a marre des reflexes de dictature. Même s'il pense que que le sahara n'est pas marocain, il a le droit de le dire. C'est une opinion que nous ne partageons pas mais c'est la sienne et il a le droit de la défendre. Dans un état de droit ça aurait été le cas mais le Maroc n'en ai pas un. C'est encore un état féodal avec un régime pourri jusqu'à l'os.

Ils viennent de lui fermer la gueule pendant 10 ans. C'est révolatant comment ces gens nous prennent pour des moutons. Une justice à solde d'une bande d'imbéciles qui ne se soucie que de leurs interets.

Le Maroc évolue... mon c.. oui
H
21 avril 2005 00:23
ls ont osé
Non, ce qu'il convient d'appeler la nouvelle affaire Lmrabet n'est pas seulement une énième affaire de censure. Le jugement rendu par le tribunal de première instance de Rabat condamnant le journaliste Ali Lmrabet à 50.000 Dhs d'amende et à l'interdiction d'exercer le métier de journaliste pendant 10 ans est d'abord révélateur des insuffisances alarmantes du régime face à des défis majeurs. Des insuffisances que l'on peut résumer comme suit : une justice qui n'en finit pas d'apporter la preuve de son ineptie, l'incapacité d'accepter l'existence d'une presse réellement indépendante, et enfin, une attitude aux conséquences catastrophiques à l'égard du conflit du Sahara. Il n'est pas un rapport analysant l'évolution politique du Maroc qui ne relève le gros point noir de la justice. Asservie à l'Exécutif, mais aussi au pouvoir de l'argent, elle demeure l'une des grandes faillites de la Monarchie marocaine. Les hyperréalistes considèrent que la modernisation du cadre institutionnel, qui mènerait à une véritable indépendance de la justice, peut attendre du moment que l'économique fonctionne. On ne peut que leur conseiller de lire attentivement le dernier rapport sur la liberté économique publié par le Think Tank americain « The Heritage Foundation » et le quotidien des affaires « The Wall Street Journal ». Le Maroc y reçoit sa plus mauvaise note sur le critère « respect des droits de propriété ». Les rédacteurs du rapport justifient leur résultat par la piètre qualité du système judiciaire. Les circonstances de la condamnation de Ali Lmrabet ne vont certainement pas contribuer à améliorer cette perception de médiocrité. N'en déplaise aux thuriféraires du nouveau règne, cette condamnation vient aussi rappeler que la répression de la presse indépendante demeure une réalité tangible. Trop coûteuses en termes d'image de marque, les interdictions administratives ont cédé la place à deux nouveaux types de répression de la liberté de la presse : la répression judiciaire et la répression économique. Procès iniques, comme celui de Ali Lmrabet, et boycott publicitaire, comme le subissent plusieurs publications indépendantes, prouvent que le régime ne se résout toujours pas à l'existence d'une presse critique. Là encore, les observateurs internationaux ne sont pas dupes. Même le département d'Etat américain, plutôt enclin ces temps-ci à tresser des lauriers à un régime marocain bien docile à l'égard des Etats-Unis, relève dans son dernier rapport sur les droits de l'Homme ces nouveaux types d'atteinte à la liberté de la presse. Mais, le plus troublant dans ce que révèle la condamnation de Ali Lmrabet, ce sont le désarroi et la profonde stupidité des concepteurs de la nouvelle stratégie de l'Etat marocain sur l'affaire du Sahara. Comment qualifier autrement cette tentative de fabrication d'une société civile sahraouie dont l'acte fondateur est d'instrumentaliser une justice honteusement aux ordres pour réprimer la liberté d'expression ? S'ils avaient voulu faire la promotion des thèses du Polisario, ils ne s'y seraient pas pris autrement. Comment les petits génies en charge du dossier vont-ils convaincre la communauté internationale de la validité de l'option « autonomie sous souveraineté marocaine », si cette souveraineté signifie une justice aux ordres, une presse muselée et enfin une société civile préfabriquée et instrumentalisée ? Cette débauche d'incompétences coûte décidément trop cher au pays.

Par : Aboubakr Jamaï
H
21 avril 2005 18:40
Une condamnation ubuesque

S'il existait un bêtisier des Etats, le Maroc, grâce à certains de ses gouvernants, figurerait en bonne, très bonne position.
Après la pierre « sacrée » - la ammaria « sacrée », deux procès qui ont fait le tour du monde et rire, à nos dépens, des millions de personnes et qui ont démontré combien notre justice était « indépendante » de l'Exécutif -, c'est au tour de la dernière condamnation d'Ali Lmrabet pour diffamation après un procès où la défense a été interdite de plaider, et dans lequel on a appliqué, par un tour de passe-passe incroyable, tant le code pénal que le code relatif à la presse.
Diffamation parce que l'incriminé a parlé de « réfugiés » de Tindouf au lieu de "séquestrés".
Or, Lmrabet n'a fait que se référer au droit international. C'est ce terme qui est employé par l'ONU, y compris dans les résolutions du Conseil de sécurité, résolutions auxquelles le Maroc a adhéré ou, pour le moins, n'a pas dénoncées. Terme que le Maroc n'a donc jamais condamné ou réfuté devant cette instance internationale
En condamnant Lmrabet, la justice marocaine, après « un ijtihad exténuant », a donc condamné l'ONU.
La belle affaire !
Décidément, le ridicule, l'imbécillité n'ont plus de limite dans « le plus beau pays du monde ».
On notera que ces associations qui, aujourd'hui, tirent à boulets rouges sur Lmrabet, n'ont jamais fait parler d'elles à l'époque Basri.
Et si je ne me trompe, l'affaire du Sahara dure depuis plus d'une vingtaine d'années. Peut-être vivaient-elles dans la clandestinité et étaient si bien cloisonnées qu'elles ont échappé à la DST, DGED, le cinquième bureau de la DAG, les renseignements généraux, les services de renseignements de la gendarmerie, etc....
En fait, elles n'auraient vu le jour qu'en ... 2002 !
Tout un programme.
Avant que je n'oublie aussi, pour quelles raisons ces associations qui semblent prendre tellement à cœur nos compatriotes du Sud, n'ont-elles jamais pipé mot à propos de ces ralliés que l'on accuse d'avoir torturé les prisonniers marocains à Tindouf et qui occupent des postes de décideurs... ?
La liste de ces tortionnaires présumés vient d'ailleurs d'être publiée.
Etonnant, curieux, suspect est le silence de ces associations qui entendent donner des leçons de patriotisme, alors qu'elles étaient inconnues au bataillon.
Quant à ceux qui ont commandité cette mascarade, ils doivent être accusés d'avoir porté atteinte au pays. En condamnant Lmrabet pour ce motif surréaliste, ils viennent d'offrir un cadeau extraordinaire au Polisario, à l'Algérie, à tous ceux qui s'opposent à nous dans cette affaire du Sahara. Le timing par ailleurs est « génial », car cette condamnation intervient au moment où le Conseil de sécurité va se pencher, une fois encore, sur l'affaire du Sahara.
Bonjour les dégâts.
Pour la liberté de la presse dans notre pays, cette condamnation est unique dans l'histoire mondiale de la presse. dix ans d'interdiction d'écrire montre les limites de cette liberté et nous rappelle, nous autres journalistes, à la dure réalité, à savoir que la liberté de la presse dans ce pays est loin d'être acquise.
En condamnant Ali à partir sous d'autres cieux et écrire ce qu'il veut... on en a fait un martyr… La réputation du Maroc vient d'être atteinte négativement une nouvelle fois grâce au « génie », - comprendre médiocrité -, la clairvoyance - l'aveuglement - de nos grands stratèges. Pauvre Maroc.
Cette condamnation dépasse aussi le seul Lmrabet. Elle interpelle chacun de nous et tous ceux qui sont épris d'une justice indépendante, d'une presse véritablement libre. C'est aussi une occasion pour les partis politiques de se positionner. Tout silence dans cette affaire ne peut être que complicité de l'injustice et répression de la liberté d'expression.
Au demeurant, on est en plein UBU-Roi...

Par : Khalid Jamai
H
21 avril 2005 18:41
MAROC - Ali Lmrabet : “D’autres vont m’offrir l’asile journalistique”

Le journaliste marocain, dont Courrier international a souvent repris les analyses et reportages, a de nouveau des ennuis avec la justice marocaine. A peine sorti de prison, le voilà condamné à une forte amende et à dix ans d’interdiction d’écriture pour “diffamation”. Entretien.


Vous avez déposé une demande pour la publication d’un nouveau journal après l’interdiction de Demain Magazine et de Doumane. La condamnation est-elle liée à ce nouveau projet ou à l’ensemble de vos écrits ?
ALI LMRABET Les deux. J’avais déposé le dossier pour la publication d’un hebdomadaire satirique, Demain libéré, le 22 mars, et, selon le code de la presse, cette publication devait recevoir l’autorisation définitive le 22 avril, c’est-à-dire un mois après le dépôt. Demain libéré allait sortir dans la rue au mois de mai. J’avais le local, le matériel, et je pouvais compter sur une petite équipe de journalistes, trois dessinateurs marocains et beaucoup de caricaturistes étrangers, certains de renommée internationale. Je suis arrivé au Maroc le 17 mars, au matin. La plainte a été déposée l’après-midi même. Un huissier de justice s’est présenté chez moi à 20 h 30, alors qu’officiellement mon adresse n’était connue de personne. Le procès a eu lieu le 5 avril. Ce jour-là, le président du tribunal a refusé, sans donner aucune explication, non seulement la liste de mes témoins, mais également le report de la séance, demandé par mes avocats, pour prendre connaissance du dossier. Maintenant, je comprends mieux cet empressement. La sentence est tombée le 12 avril, c’est-à-dire dix jours avant que je reçoive l’autorisation définitive pour relancer mon journal. Et pour qu’il n’y ait aucun doute sur l’orchestration de ce procès politique, le juge Aloui, qui m’a déjà condamné à quatre ans de prison en 2003, a ordonné que la sentence soit applicable sur-le-champ et que l’appel ne soit pas suspensif.

Cette peine de dix ans d’interdiction d’écriture est-elle dissuasive ? Que se passerait-il si vous écrivez dans un journal marocain ?
Juridiquement, je n’ai plus le droit d’écrire dans mon pays. C’est la première fois dans l’histoire du Maroc qu’un journaliste est interdit d’écriture. Même à l’époque du protectorat franco-espagnol, nos colonisateurs n’ont jamais osé le faire. Notre plus grand tyran contemporain, Hassan II, n’a jamais pu le faire. C’est dire l’état de décrépitude dans lequel est tombée cette monarchie plus que jamais bananière. Quant à écrire à l’étranger, je vais effectivement le faire. Mohammed VI n’aura alors qu’à rompre les relations diplomatiques avec tous les pays dont les journaux vont m’offrir l’asile journalistique. Il peut même essayer d’envoyer ses armées chérifiennes pour punir les contrevenants en Espagne, en France et ailleurs.

La presse marocaine ne vous a pas soutenu et certains journaux ont même été jusqu’à dire que vous méritiez cette peine. Comment expliquez-vous cette absence de solidarité ?
Dans ce genre de situation où on voue aux gémonies ceux qui ont prétendument “trahi la patrie”, la presse proche du pouvoir vous insulte abondamment et tente de vous diaboliser, mais celle qui se tait n’est pas forcément contre vous. Cette dernière proteste à sa façon en refusant de suivre la meute et en gardant le silence. Mais là, il y a eu des réactions. Le Journal hebdomadaire, Al-Sahifa et d’autres publications ont pris position. Car les choses sont allées très loin. Même le secrétaire général de notre syndicat de la presse a participé à cette campagne de dénigrement en assurant que j’avais “diffamé des confrères”, que j’étais “lié à l’extrême droite espagnole” ou que j’avais écrit que “le Maroc serait impliqué dans les attentats du 11 mars à Madrid”. Bien entendu tout cela est faux, mais cela prouve que ceux qui m’en veulent sont capables d’aller très loin. D’un autre côté, il y a eu aussi des réactions très étonnantes, comme celle du directeur de l’hebdomadaire TelQuel, qui croit deviner ce que j’allais écrire dans mon ex-futur hebdomadaire satirique ! Je crois que certains ne savent pas ce que c’est la vraie liberté d’expression. Un dessinateur comme Dilem [dessinateur de presse algérien] serait considéré comme le diable au Maroc.

Le conflit du Sahara-Occidental vient de faire une nouvelle victime, vous. A propos de ce conflit insoluble, la presse marocaine doit-elle rester confinée dans le rôle de caisse de résonance du régime à ce sujet ?
Premièrement, il n’est pas vrai que ce conflit soit insoluble. Le plan Baker, relativement favorable aux thèses marocaines, a été négocié et accepté par Hassan II, puis accepté et renégocié par son fils Mohammed VI après 1999. Pourquoi l’a-t-il refusé cinq ans plus tard, alors que cet accord est, selon les spécialistes, favorable au Maroc ? Parce que ce régime a peur des imprévus. Il craint que, dans le secret des urnes, les Sahraouis favorables au Maroc ne soient tentés par un vote autre que celui qu’on attend d’eux. Deuxièmement, je ne suis pas une victime du conflit du Sahara-Occidental, mais plutôt une victime du palais royal et des experts qui y pullulent. Cette forme de gouvernance marocaine qui fait appel aux “traditions” et aux “spécificités” d’un autre âge n’accepte pas la presse libre, et surtout pas la presse satirique.

On vous accuse d’être antinational et d’épouser les thèses de l’ennemi intime algérien.
Antinational est un mot qui me rappelle une époque révolue et totalement déphasée. Mais pour répondre à votre question, en quoi suis-je antinational ? Pour avoir déclaré à un hebdomadaire marocain que les Sahraouis qui se trouvent dans les camps de réfugiés de Tindouf, dans le Sud algérien, sont des “réfugiés” selon l’ONU et non des “séquestrés” comme le veut la propagande officielle marocaine ? Je crois que ce régime aurait pu trouver mieux pour me faire condamner à dix ans d’interdiction.

Vous avez franchi les deux lignes rouges, le roi et le Sahara-Occidental. Etait-ce productif ou au contraire cela va-t-il pousser les journalistes marocains à plus de retenue ?
Les lignes rouges sont faites pour être franchies. Dans ma courte carrière, j’en ai déjà franchi quelques-unes, qui depuis n’existent plus. Et puis, c’est quoi ces lignes rouges ? Dans quels textes de loi se situent-elles ? Est-ce que la liberté d’expression, le devoir d’informer et d’enquêter doivent s’accommoder de ces interdits médiévaux ? Je ne le crois pas.

Comment expliquer la frilosité des gouvernements occidentaux face aux attaques contre la presse au Maroc, en Algérie et en Tunisie ?
Ils croient que les potentats qui nous gouvernent sont le meilleur mur de contention contre les extrémismes. Ils croient que les régimes en place au Maghreb sont éternels. Ils préfèrent donc ces pouvoirs autoritaires, dont certains sont corrompus et incapables, aux islamistes, qui leur font très peur. Ils ne veulent pas accepter l’idée que le succès des seconds est la conséquence directe de l’échec des premiers.

Chawki Amari

Accusations
C’est pour avoir déclaré que les Sahraouis du Polisario qui se trouvent dans les camps de Tindouf, en Algérie, sont des “réfugiés”, comme les décrit l’ONU, et non des “séquestrés”, que Ali Lmrabet a été poursuivi pour diffamation. Pour le quotidien marocain Le Matin, “l’infraction du journaliste, parce qu’elle relève du moral, est plutôt gravissime, et relaie une argumentation étrangère de mauvaise foi”. Quant à Maroc Hebdo, il se demande qui est Ali Lmrabet, “un mauvais génie ou un imposteur instrumentalisé ?”

Source : Courrie International
b
21 avril 2005 19:11
ce cas revele que nous avons toujours des marocains qui croient savoir lire et ecrire et prennent toute m*** pour de l'or.

le maroc n'est pas democratique M****. il faut y aller doucement. lemrabet est a la solde d'un journal neo-fascistse. mais vous vendriez votre ame a quiconque ciritiquerait le pays. l'essentiel c'est de critiquer, de taper.

qu'est-ce un monde nul cela ! on dirait des frustres eternels.


voici telque qui publie une interview avec quelqu'un qui affiche au grand jour qu'il milite pour l'independance su sahara et pour le polisario:

[www.telquel-online.com]

pourquoi l'etat n'a pas ferme telquel ? parce que le magazine appartient a moul'bache du palais ??

tant de naivete a detruit le maroc. la gauche pietinne depuis des decennies et se laisse instrumentaliser par tout le monde sans se rendre compte a cause de tels aveuglements.


il y a une liberte d'expression qui pour un pays comme le maroc est impressionante. je vous metterais une dizaine de links pour vous le prouver si vous voulez. mais nous ne sommes pas la suede. alors faut ouvrir les yeux et bien regarder le chemin.

*'Ä''''*


puis lemrabet a perdu. il n'a pas le soutien qu'aurait merite un vrai militant. voila.


Hichamo a écrit:
-------------------------------------------------------
> Ce revele le cas Lmrabet c'est que le Maroc est
> encore dirigé par des imbeciles. La critique n'est
> pas permise, l'avis contraire est sanctionné. Un
> journaliste courageux comme Lmrabet en fait les
> frais. Même si on n'est d'accord avec aucune de
> ses idées il faut le laisser s'exprimer en paix. Y
> en a marre des reflexes de dictature. Même s'il
> pense que que le sahara n'est pas marocain, il a
> le droit de le dire. C'est une opinion que nous ne
> partageons pas mais c'est la sienne et il a le
> droit de la défendre. Dans un état de droit ça
> aurait été le cas mais le Maroc n'en ai pas un.
> C'est encore un état féodal avec un régime pourri
> jusqu'à l'os.
>
> Ils viennent de lui fermer la gueule pendant 10
> ans. C'est révolatant comment ces gens nous
> prennent pour des moutons. Une justice à solde
> d'une bande d'imbéciles qui ne se soucie que de
> leurs interets.
>
> Le Maroc évolue... mon c.. oui






Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/04/05 19:13 par bikhir.
H
21 avril 2005 22:04
Comment en 2005 quelqu’un de prétendument instruit peut défendre la répression contre la liberté d’expression ???

Peut importe le personnage. Peut-etre que ce soit Lmrabet ou quiconque. Interdire à un journaliste d’exercer son métier parce qu’on n’est pas d’accord avec ses idées est une honte pour un pays qui se veut sur la voix de la démocratisation et du développement. Je ne suis pas d’accord avec les avis de Lmrabet mais il est vital pour notre pays de laisser les gens s’exprimer. Le régime continue sa marche arrière.

Que ça vienne du pouvoir je peux comprendre, mais pas du peuple. Si tu ne te sens pas prêt pour la démocratie vas vivre au Zimbabwe ou en Birmanie et tu seras bien servi, mais laisse les marocains aspirer à plus de liberté, d’expression entre autre. Un pouvoir pourri ou pas doit être critiqué. Les partis politiques sont en hibernation depuis des décennies, laissez au moins la presse indépendante jouer ce rôle.
L
21 avril 2005 23:28
en tout cas ce mec mérite tout le respect car il dit haut et fort ce que pense la majorité en bas.
un journaliste quelles que soit ses positions ne doit pas être interdit ni d'ecriture ni de publication de ses articles, cette pratique dictatoriale date du communisme et des regimes depassés qui vit encore au moyen âge.
LIBERTE D'EXPRESSION EST SACREE

m
22 avril 2005 00:58
Il m'a vraiment aucun talent et surtout ce n'est pas un journaliste d'investigation, pour parler des prisonniers de Tindouf il aurait dû aller faire des entretiens auprés d'eux et non pas se limiter a une serie de reprise d'autres!!! Le sujet mérite plus de respect pour plusieurs raisons dont les sacrifices et la douleur des familles marocaines..

Il connait le système et cherche juste à faire de la provocation et il a reussit !!!

mais une ou deux batailles de gagner ne suffisent pour faire de lui un grand journaliste... Je suis sûre que la majorité des gens qui parlent de lui et le defendent n'ont jamais lu sa prose!!!

alors au nom des principes cela me fait bien rire !!! un peu de sérieux et de sagesse...
b
22 avril 2005 09:21
la liberte de l'expression est trop scaree pour la laisser gacher par un tel mercenaire.

nous n'avons pas assez de forces qui peuvent lui repondre de maniere adequate, et ceux qui comme certains se pensent eclaires tombent exactement dans leur piege.

personne de ceux qui l'ont defendu ou qui ont defendu la liberte de l'expressin dans son cas n'a ose ni pu etablir une vue critique et equilibree de tout la situation.

comment peut-on pretendre defendre son pays en allant faire le mercenaire chez elmundo ? alors mesieurs connaisez-vous elmundo ? c'est le journal d'aznar, un politicien qui a frole le crime dans sa carriere. et c'est le journal du parti populaire, un monde politque en espagne qui aimerait voir le maroc sous la botte du colonialisme. des gens pour qui ceuta et melilla ne seront jamais marocaines, et qui voient en le maroc un monde de richesses maritimes a piller et de khorotos, pas plus. c'est ce monde poltique qui essaye de casser le maroc a tout prix, parce que notre pays a daigne annuler les accords de peche et afficher une politique un peu plus emancipee enver l'europe et l'espagne. c'est le monde qui envoit un arsenal militaire lourd contre le maroc lors de conflit de l'illot et qui n'arretait pas de survoler le territoire marocain par ses avions militaires.

c'est ca le monde chez qui lemrabet travaille.

alors que le maroc, pays et peuple, souffre sous les attentats de casablanca et de madrid, ce mec ne trouve rien de bon a faire que de rediger a elmundo un livre sur l'implication de l'etat marocain dans les attenats du 11 mars !!!!

ce mec se met dans la tradiction directe des rois alaouites qui selon l'histoire ont appele le protectorat a "sauver le pays" et leurs interets bien sur. faute d'argent et de belle vie en algerie, lui il va vers l'ennemi le plus feroce du maroc.

non messieurs, ce n'est pas le genre de journalistes dotn on a besoin. c'est le genre de tetes a combattre. mais j'aurais aime que ce combat soit par la tete, les arguments et la raison. faute de cela, et vu le nombre de tares et de naifs qui sautent sur tout ce qu'ils croient progrssiste, on se voit oblige de donner raison au gouvernement marocain: il ne l'a pas emprisonne ni chaite. il peut faire ce qu'il veut, meme rentrer au maroc n'est pas un probleme; le gouvernement lui dit "sir tel3ab berra" pour une bonne dizaine d'annees. apres, quand on aura des forces a l'interieur du pays et un paysage mediatique reglemente et huile (on est bien sur le chemin) il pourra rentrer faire le journal que personne ne lira.

franchement. j'aurais attendu plus des marocains envers ce mec que des cris pour la liberte de l'expression que tout le monde peut pousser !





LeDeserteur a écrit:
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> en tout cas ce mec mérite tout le respect car il
> dit haut et fort ce que pense la majorité en bas.
>
> un journaliste quelles que soit ses positions ne
> doit pas être interdit ni d'ecriture ni de
> publication de ses articles, cette pratique
> dictatoriale date du communisme et des regimes
> depassés qui vit encore au moyen âge.
> LIBERTE D'EXPRESSION EST SACREE
>
>


b
22 avril 2005 09:50
comment en 2005 il y a encore des gens qui ne font pas de difference fondamentale entre un journaliste et un mec qui milite contre son pays aupres de neo-fascistes ?

comment en 2005 encore on a des gens qui croient que le maroc, comme d'un coup de baguette magique est deja absolument stable et qu'il dispose d'une democratie nikel ?

comment est-il possible que des gens qui passent leur temps sur internet affiche de telles naivetes et ne reconnaissent pas que le temps des revolutions et du sabotage est revolu et que maintenant est venu le temps du processus et de la lutte minutieuse et pracuatieuse ?

personne ne se met contre la liberte de l'expression, mais je vois que les marocains se levent contre lemrabet et ce sont deux choses differentes. un capitulatif comme lui ou ce lache de basri doivent entendre une opinion qui leur nettoye les oreilles comme disent les marocains. ils jouent sur vos naivete pour polir les bottes de l'ennemi et vous etes entrain de les applaudir. comme quoi vous etes les eclaires a savoir seuls ce qu'est democratie et liberte de l'expression ??!?

allez aux zimabwe ou a cuba vous-meme ou vos solgans d'avant hier sont tjrs a l'affiche pour servire des dictatures



Hichamo a écrit:
-------------------------------------------------------
> Comment en 2005 quelqu’un de prétendument instruit
> peut défendre la répression contre la liberté
> d’expression ???
>
> Peut importe le personnage. Peut-etre que ce soit
> Lmrabet ou quiconque. Interdire à un journaliste
> d’exercer son métier parce qu’on n’est pas
> d’accord avec ses idées est une honte pour un pays
> qui se veut sur la voix de la démocratisation et
> du développement. Je ne suis pas d’accord avec les
> avis de Lmrabet mais il est vital pour notre pays
> de laisser les gens s’exprimer. Le régime continue
> sa marche arrière.
>
> Que ça vienne du pouvoir je peux comprendre, mais
> pas du peuple. Si tu ne te sens pas prêt pour la
> démocratie vas vivre au Zimbabwe ou en Birmanie et
> tu seras bien servi, mais laisse les marocains
> aspirer à plus de liberté, d’expression entre
> autre. Un pouvoir pourri ou pas doit être
> critiqué. Les partis politiques sont en
> hibernation depuis des décennies, laissez au moins
> la presse indépendante jouer ce rôle.
>


r
22 avril 2005 15:40
L’OMDH relève que le Maroc, et dans le cadre de la loi de lutte contre le terrorisme, a connu plusieurs cas de détention et de poursuites judiciaires à l’encontre de plusieurs journalistes :

tels que Mustapha Alaoui,

Mohamed El Hard,

Mustapha Kachnini,

Abdelmajid Bentaher,

qui ont été graciés par le souverain Mohamed VI le 7 janvier 2004.

De plus, plusieurs journaux tels que:

l’hebdomadaire Demain,

Al Ousboue, l’Orient,

la vie marocaine

ont été suspendus.

- Aussi plusieurs journalistes ont été convoqués et intimidés par les services de police pour avoir interviewé ou rencontré des personnes en relation avec la Salafia Jihadia, tels que les journalistes:

Meriem Moukrim,

Norredine Miftah

et Anas Mezouar de l’hebdomadaire Al Ayam.



plus de détails voir:

Pacte relatif aux droits civils et politiques
Examen du 5ème rapport du Gouvernement Marocain
Comité des droits de l'Homme
Session Octobre 2004
Genève

[www.omdh.org]
b
22 avril 2005 16:25
effectivement il y a une serie d'venements, grands ou petits qui passent inapercus mais qui eux sont plus important a debattre.

on vient de voir le cas de ce journal qui tente un reportage sur la vie privee de lalla salma. de tels debats existent en europe aussi. en allemagne comme j'avais mentione les poltique ont exige que leur vie privee soit protegee des medias.

de meme les cas de terrorisme: jusqu'a quel point on peut donner la parole a des gens qui font sauter des personnes inncentes dans l'air ? je ne reponds pas mais pose la question comme cela a ete fait au lendemain du 16 mai lorsqu'un journal a publie un texte juge proche des milieux islamistes extremistes.

il y a d'autres themes qui eux ne derangent pas l'etat mais d'autre groupes d'interet, par exemples l'alcool et/ou les libertes dans certains magazines, dans les clips video ou dans les films/series. jusqu'a quel point peut-on aller ? lorsque telquel publie la photo d'une femme nue pour un article sur le sexe tout le monde se leve ici.

du meme magazine le redacteur en chef avoue etre contre le ramdan (ou ne pas le faire ?), ce qui lui vaut une vague de contestation.

etc.

c'est tout un champ de combat, de lutte, de debat, d'interaction qui mplique toute une societe.

malheureusement les medias, surtout europeens, agissant pour leur seuls ineterets se concentrent sur une egocentrique qu'est ce lemrabet et biaisent toute l'information. et lui avec ses agitatin se plaient de jouer la belle mariee.

nosu avons d'autres soucis. le maroc est en mutation, et surtout son secteur des medias vit un boulversement interessant et important. et c'est ca la fete que gache ce mec.








rmermerme a écrit:
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> L’OMDH relève que le Maroc, et dans le cadre de la
> loi de lutte contre le terrorisme, a connu
> plusieurs cas de détention et de poursuites
> judiciaires à l’encontre de plusieurs journalistes
> :
>
> tels que Mustapha Alaoui,
>
> Mohamed El Hard,
>
> Mustapha Kachnini,
>
> Abdelmajid Bentaher,
>
> qui ont été graciés par le souverain Mohamed VI
> le 7 janvier 2004.
>
> De plus, plusieurs journaux tels que:
>
> l’hebdomadaire Demain,
>
> Al Ousboue, l’Orient,
>
> la vie marocaine
>
> ont été suspendus.
>
> - Aussi plusieurs journalistes ont été convoqués
> et intimidés par les services de police pour avoir
> interviewé ou rencontré des personnes en relation
> avec la Salafia Jihadia, tels que les
> journalistes:
>
> Meriem Moukrim,
>
> Norredine Miftah
>
> et Anas Mezouar de l’hebdomadaire Al Ayam.
>
>
>
> plus de détails voir:
>
> Pacte relatif aux droits civils et politiques
> Examen du 5ème rapport du Gouvernement Marocain
> Comité des droits de l'Homme
> Session Octobre 2004
> Genève
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v
22 avril 2005 18:48
arreter de faire des copiers coller dans le forum

les bonnes idees sont les plus court
 
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