Citation
Le Roi Rouge a écrit:
Salam
Pour le partage des tâches dans le couple, tant que les deux y trouvent leur compte c'est chacun fait comme il veut. Il faut juste qu'il n'y ait pas un qui est lésé par rapport à l'autre.
Pour l'éducation, l'école et le quartier jouent un rôle important, si tu es dans un environnement malsain il faut que tu fournisse un effort colossal pour éviter que tes enfants dérivent que si tu habites les beaux quartiers.
Citation
Catland a écrit:
Bonsoir, ou plutôt Salam Aleykoum,
En parallèle de mes études, j'ai trouvé un petit job épanouissant et sympas pour les week-end, pas trop fatiguant ainsi qu'avec une bonne ambiance. Les collègues, le responsable et le manager sont plus que bienveillants et respectueux avec moi (seule femme, plus jeune).
Nous prenons très souvent le temps de discuter, sur tout et rien, notamment sur des principes de vie. La dernière fois encore nous avons abordé le sujet du partage des tâches, de l'éducation donnée aux filles et aux garçons ainsi que les dérives de certains jeunes.
Concernant le partage des tâches dans un couple, je sais que c'est un sujet qui revient assez souvent ici et de ce que je retiens le plus pour la plupart est le fameux "chacun son rôle".
Mon manager est une personne qui a grandi dans des quartiers, j'ai donc été étonnée (peut être est-ce dû au conditionnement des genres) par sa façon de penser, son intelligence, sa capacité à raisonner , ainsi que de simples gestes dits comme "normaux" qu'il assure en tant qu'homme. Celui-ci m'indiquait qu'il n'avait été qu'élevé par une femme, une femme qui lui a appris à ne pas dépendre d'autrui, aujourd'hui encore il m'énonce avec fierté que c'est lui qui coiffe sa femme, qui fait de la couture et qui entretient le linge, la maison lorsqu'il le peut. Il met en avant en effet l'exigence des parents sur le conditionnement de la fille aux tâches dès le plus jeune âge (ce qui n'est pas une mauvaise chose) sans pour autant initier (ou moins) les garçons (ce qui est une mauvaise chose).
Et en toute honnêteté, en ces temps, sa femme s'occupe de tout à la maison puisque c'est elle qui est le plus souvent disponible et présente à la maison malgré ses études et que ce dernier rentre tard du travail et que dans le cas inverse, cela aurait été la même chose. La question ne se pose ainsi plus: La personne qui est la plus disponible, participe aux tâches. (Vision que je veux bien partager)
Je lui répond logiquement que ce n'est pas une mentalité ni des faits ordinaires puisque ces tâches sont vus comme une corvée et que ça les arrange bien d'en être exemptés (en plus d'être élevés et servis comme des rois).
Alors j'ai une question (sans jugements ni arrières pensées) pour les individus qui privilégient ce mode du "chacun son rôle" :
Les enfants n'ont pendant leur enfance pas de profession, pourquoi incomber plus à la fille pendant que le frère à côté joue, traîne ou autre ? Ne craignez vous pas que cela entraine entre frère et sœur une absence de cohésion (ou bien jalousie) dû à la différence de traitement ?
Autre point que nous avons abordé, la dérives des jeunes : car la sexualisation des jeunes filles est parfaitement connue, mise en avant et critiquée (l'éducation y est souvent stricte pour éviter cela) est privilégiée par les parents.
D'un autre côté je ne sais pas pourquoi on ne parle pas assez (ce qui me choque toujours autant), des parents qui laissent leurs fils (souvent vêtu d'un survêtement, plein de gros mots vulgaires en bouche bombardant le trottoir de crachats ) trainer dans la rue (et on sait très bien ce que cela donne : drogue, cannabis, règlement de compte, affrontement avec la police, appareils brûlés, bruit... ) notamment dans les quartiers. Le pire dans tout cela c'est que ces enfants tu les connais depuis qu'ils sont bébés, tu les as vu grandir et qu'au fil du temps tu vois ces même petits trainer tard le soir jusqu'à plus de 1h00 du mat (alors qu'ils doivent partir au collège le lendemain), tu en as de toutes les tailles , grands, petits, moyens (les grands frères intègrent dans le "clan" les petits frères.
Alors peut être que certain parents sont dans ce cas , n'arrivent plus à avoir d'emprise sur eux à cause des fréquentations que leurs enfants ont ? Ou est-ce chez certain du laisser aller ? Vous doutez vous qu'un jour votre enfant pourrait faire partie de ce genre de "clan" ? Parce qu'il est un garçon vous lui faite beaucoup plus confiance ou avez moins peur que pour une fille (ou plutôt l'honneur de la famille ?) donc vous les laisser trainer comme si ils pouvaient rien leur arriver ?
Ce sont de réelles réflexions qui se sont développé suite à ces débats et que je n'arriverai pas à comprendre ces phénomènes sociaux sans vos témoignages.