A titre d’exemple et imagé : Notre être ressemble beaucoup à un appareil photo, dans la mesure où le rôle de ce dernier, est celui de photographier son extérieur, permettant à ce dernier de s’imprimer à l’intérieur de l’appareil (dans la pellicule), pour être plus tard développé, faisant paraître ce qui a été « vu ».
Malheureusement ce n’est pas le cas, pour la simple raison que notre Cœur ayant été contaminé par l’ « EGO », est devenu au fur et à mesure « AVEUGLE », ce qui veut dire, que ce qui parvient à l’esprit comme « information » est dans la plus part des cas « altérée ».
Cet aveuglement qui touche les éléments du Cœur, s’appelle : « ÉGOÏSME ». Tant que perdure cette situation, rien ne peut être construit, et rien ne peut être développé dans cette chambre obscure qu’est le Cœur.
A partir de ce constat, nous comprenons la raison de notre présence en ce monde (Cœur), où nous devons (par la Grâce divine) participer en tant qu’instruments, à la construction de ce grâce à quoi on pourra dans l’autre vie voir et contempler la Beauté de notre Créateur unique, la seule et unique REALITE.
Nous sommes donc des aveugles, à cause de l’endurcissement du Cœur et par le fait que la lumière (Croyance) de la Foi n’y pénètre pas.
Nous avions dit que tous les « organes » (dimensions) de l’âme ont une fonction bien précise, par conséquent, dans l’essence aussi se passe quelque chose d’important, en vue de la finalité de notre existence.
L’écran de l’essence reçoit le Reflet de l’Image du Visage divin et cette projection reçue (Témoignage), constitue non seulement l’ « Empreinte divine, la « Signature », l’ « ADN essentiel », un aspect de Son « Identité », mais aussi la « Prédestination » de chaque être et de chaque chose créée, afin que le Témoignage soit connu.
Comme nous l’avons vu précédemment, l’essence est la dimension la plus proche et la plus apte à recevoir le REFLET de l’IMAGE du VISAGE divin, et le fait d’être conscients, est un signe qui indique que notre essence individuelle est en contact avec l’ENERGIE divine laquelle véhicule le Reflet reçu par l’essence. Nous sommes en permanence sous le REGARD divin qui se reflète dans la première dimension du MIROIR, puis pénètre en nous, à l’intérieur des autres dimensions, et ce Regard en nous, est la CONSCIENCE qui anime notre âme.
"Nous avons effectivement créé l'homme et Nous savons ce que son âme lui suggère et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire." (Q. 50/16)
Et place ta confiance dans le Tout Puissant, le Très Miséricordieux, qui te voit quand tu te lèves, et (voit) tes gestes parmi ceux qui se prosternent. C´est Lui vraiment, l´Audient, l´Omniscient. (Q. 26/217-220)
C'est Lui qui vous a créés. Parmi vous [il y a] mécréant et croyant. Allah observe parfaitement ce que vous faites. (Q. 18/2)
« Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement (Q. 4/1) ».
Cette réflexion nous a conduits (grâce à Allah), à considérer que nous sommes avant tout des « instruments » de la Volonté divine, et en tant que tels, nous « agissons », à cause des inspirations que nous recevons en nous et en dehors de nous.
Un instrument n’a aucune réalité en soi (en son essence) qui lui appartienne, par conséquent il est un « non être », et dans la scène de cette vie il est un « personnage ». Le véritable « AGENT » est Allah.
Ce n´est pas vous qui les avez tués: mais c´est Allah qui les a tués. Et lorsque tu lançais (une poignée de terre), ce n´est pas toi qui lançais: mais c´est Allah qui lançait, et ce pour éprouver les croyants d´une belle épreuve de Sa part! Allah est Audient et Omniscient. (Q. 8/17)
Le mental se trouve souvent embarrassé par certains paradoxes de la Révélation. Dieu est infiniment transcendant et pourtant, dit le Coran "plus proche de vous que votre veine jugulaire".
Il est au-delà de ce que l’on peut concevoir ou imaginer mais, "il est le Premier et le Dernier, l’Intérieur et l’Extérieur, l’Apparent et le Caché ».
Par exemple, tout le système nerveux dont le réseau s’étend dans tout le corps, est sensible au moindre contact interne ou externe qu’il reçoit, envoyant ainsi l’information au cerveau, lequel essaie de l’interpréter. Cela se passe au niveau physique.
Au niveau spirituel, il y a quelque chose de ressemblant et l’embarras du mental vient du fait que certaines réalités ne peuvent être perçues à son niveau, mais seulement à celui d’une « perception interne, intuitive, supra-logique », où elles se révéleraient alors d’elles-mêmes aux Cœurs disposés à les recevoir.
Le Regard divin en nous et la Conscience divine (Lumière divine) « l’Intérieur et l’Extérieur », nous rappellent que la Création est immergée dans la Lumière divine, laquelle pénètre à l’intérieur du Créé à l’image d’une « respiration ».
Nous avons vu comme celle-ci se manifeste à l’intérieur de l’âme à travers les différentes étapes, qui de l’essence pénètre les autres « organes » ou « dimensions », pour revenir à nouveau vers l’essence.
Quand le Regard divin nous pénètre, Son « PASSAGE », est « ressenti » de différentes manières, à travers les dimensions de l’âme ;
Pour rappel : De l’essence parvient à la Foi une « stimulation », et la « sensation » ressentie parvient au Cœur lequel ressent des « émotions ».
Ce dernier exprime des « sentiments », lesquels sont reçus par l’esprit sous forme « d’impressions », lesquelles une fois interprétées et développées, donnent lieu à des « pensées ». Pour rappel : La PENSEE est la mémorisation de toutes les pensées dans l’esprit.
Celles-ci sont renvoyées vers le Cœur où se colorent de la « persuasion », puis une fois atteinte la Foi se colorent de la « conviction » et enfin atteinte l’essence sont soumises à l’Agrément divin ou à Son rejet. Si elles sont agréées, deviennent de la « certitude » pour la Foi, laquelle pourra ainsi étendre davantage sa lumière (Croyance) à l’intérieur du Cœur.
Etant donné que le Cœur a été contaminé par l’EGO, les différents sentiments envoyés vers l’esprit et reçus sous forme d’impressions, peuvent être « altérés », non conformes. Par conséquent, les pensées qui se colorent (mûrissent) lors du retour vers l’essence et qui ne sont pas conformes à la Vérité (REFLET) reçue par l’essence, ne sont pas acceptées. Il va de même pour les mauvaises pensées et les mauvaises actions.
Les parures de cette vie, les amusements, la course aux richesses, ont endormis les êtres humains et leur Ego leur a fait croire à tort, qu’ils étaient des « réalités ». Cette vie n’est qu’un décor illusoire.
Il suffit de fermer les yeux un seul instant, pour comprendre qu’en faisant cela, un voile descend sur nos yeux en nous empêchant de voir l’extérieur.
Le temps de rouvrir les yeux, et voilà que les formes, les objets, les décors qui apparaissent devant nous, ne sont rien d’autre que des voiles et encore des voiles, toujours des voiles qui nous séparent de la REALITE divine.
Nous sommes « conscients » de certaines vérités apparues (grâce à Allah) tout au long de cette recherche, et ces « révélations » nous ont permis de comprendre que nous ne sommes « PERSONNE » et que notre être, est un « INSTRUMENT » et un « PERSONNAGE » sur la scène de la vie. Ce que nous voyons à l’extérieur, nous le vivons en notre intérieur, et Celui qui nous dirige et qui dirige la multitude est une seule et unique REALITE.
Cela étant, la différence entre un mécréant et un croyant, réside dans l’acceptation ou dans le refus de sa condition d’ « esclave » du Très Miséricordieux, le premier étant aveuglé par l’EGO s’enflant d’orgueil et le second se soumettant, après avoir reconnu son état véritable grâce à Allah, par la lumière de la Foi.
L’orgueilleux est celui qui croît à tort qu’il est une « réalité », et qu’il est « quelqu’un » niant ainsi la Réalité divine et la VERITE, refusant obstinément son statut d’esclave.
Or, l’existence de deux réalités (voire plusieurs) s’annulent, l’une limitant par sa présence l’autre et de ce fait, s’empêchant mutuellement d’être absolues et parfaites.
Il n’y a qu’une seule et unique REALITE absolue et parfaite et tout ce qui est créé est « virtuel ».
L’esprit ne peut pas imaginer Allah car il n’a pas la capacité, par conséquent, il finit par comprendre qu’il existe une facette de la Réalité qui lui demeure inaccessible. Or, pour un aveugle de naissance, c’est la même chose, n’ayant jamais vu son extérieur, dans un premier temps, la « face du monde » doit lui paraître pour le moins abstraite et difficile à concevoir. En définitive, le rapport que l’aveugle de naissance entretient avec la vue est sans doute semblable à celui que nous entretenons tous vis-à-vis de l’inconnu : Un mélange de peur et de désir, d’attirance et de défiance. Le handicap de la vue à la naissance est semblable au handicap des personnes qui « ne croient pas » au Créateur.
Si pour les premiers il y a un obstacle qui les empêche de voir, pour les autres l’obstacle est le « verrouillage » du Cœur, qui fait que la personne ne voit pas. Dans les deux cas, il y a la « cécité ». Le croyant est aussi un aveugle, mais en voie de guérison, s’il respecte les prescriptions ordonnées par Allah. La lumière qui opère son Cœur malade est la Lumière de la Foi, c’est-à-dire la « Croyance » qui à l’image d’un rayon lumineux, est l’instrument par lequel Allah « féconde » et « opère » à l’intérieur du Cœur, permettant aux éléments de ce dernier de se reformer.
L’équilibre établi grâce au respect de la Loi, permet au système de fonctionner correctement. Il suffit que cet équilibre devienne fragmentaire, que peu à peu, tout l’ensemble se dérègle, à commencer par « l’endurcissement du Cœur », qui est l’effet d’un certain éloignement des pratiques enseignées par la Loi. Cet éloignement provoque aussi l’affaiblissement de la réflexion, suivi par l’arrêt de la prise de connaissance des signes et des sens, ce qui ne fait qu’arrêter le nourrissement de la Foi, qui à son tour perd de sa lumière, et provoque progressivement la séparation des éléments qui composent l’unité intérieure. Cette dernière, est maintenue grâce à la lumière de la Foi, à savoir : La croyance.
Dans la voie de Dieu, « l’équilibre » est une des choses essentielles pour l’individu qui cherche à construire le futur moyen pour Le voir. En effet, quand Dieu touche par Sa grâce la Foi de l’être, par la suite, Il le guide vers la Loi révélée, que comme on l’a vu précédemment, est une méthode qui permet (par son respect) à l’individu de rejoindre un équilibre progressif, ce qu’on pourrait appeler : « Une vitesse de croisière. »
Nous avons vu aussi, que le système quand il est mis en marche (et cela à partir de la Foi), ressemble beaucoup à une chaîne de montage, dont l’action régulière des différentes phases, aboutit à la construction d’un produit fini. Par ses interdictions, la Loi révélée protège l’individu, et la raison d’être de ce dernier en ce monde, est la construction de l’unité intérieure. Il dévient donc nécessaire de la protéger contre tout péché grave qui pourrait l’ébranler. Si on observe les fruits, en général on trouve à l’intérieur de ceux-ci quelques grains de semence qui, d’une part les rattachent à l’arbre, et d’autre part représentent le moyen nécessaire d’une future existence.
La semence spirituelle qui se trouve en lui, n’est rien d’autre que le contenu de l’essence à savoir : L’aspect du Sens, qui d’une part rattache l’être à Dieu, et d’autre part représente le moyen pour aboutir (par l’unité) à la Vision divine. A l’image d’une femme enceinte où le futur bébé se forme dans son ventre qui est pour lui une protection, si ce ventre était accidenté, sans doute il y aurait des conséquences néfastes. De même, le vêtement soit spirituel que matériel, représente pour l’individu croyant une protection, car il lui permet de conserver d’une part, les valeurs acquises grâce à la lumière de la Foi, et d’autre part, il lui permet aussi de protéger l’unité de son Coeur qui peu à peu se forme.
L’homme qui est le réceptacle par excellence de la Révélation divine, doit pour connaître Dieu, se connaître lui-même, dans sa possibilité permanente. Or, il ne se connaîtra que par Dieu, en tant qu’il est lui-même l’objet de la connaissance, Dieu en est le « sujet », le témoin transcendant. En tant que Dieu est l’ « objet » de la connaissance, Il se colore en fonction du sujet qui Le contemple. Quand peu à peu l’unité intérieure du Cœur se forme, cet amour apparaît, mais celui-ci n’est pas l’aboutissement de cette unité, car le vrai aboutissement est la Vision de Dieu.
Si l’être humain aime Dieu, c’est parce que Lui l’a aimé en premier. L’unité intérieure symbolise l’amour que la créature a pour son Créateur, et cette même unité symbolise l’amour que le Créateur a pour Sa créature. C’est le fruit de l’amour.
Dieu dit : « Je Me conforme à l’opinion que Mon serviteur se fait de Moi », ce qui veut dire : « Je ne Me manifeste à Mon adorateur que sous la forme de sa croyance. »
Le moi illusoire, comme nous l’avons expliqué précédemment, est une « accumulation de voiles qui enveloppent tous les éléments du Cœur. » Ces voiles sont les péchés acquis qui forment une sorte de « barrière » entre le Cœur qui, doit exprimer des sentiments, et l’esprit qui doit en recevoir les impressions.
Un autre exemple : Une femme qui pose nue pour des magazines de charme contre de l’argent, acquiert une très grande multitude de voiles/péchés à cause des regards des lecteurs, et ces derniers eux aussi acquièrent des péchés à cause de ce qu’ils voient.
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