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Les Blacks en première ligne
a
17 novembre 2005 10:53
Banlieues - Emeutes
Les Blacks en première ligne

La communauté noire se replie dans un communautarisme inquiétant. Et la polygamie n'arrange rien : beaucoup d'enfants sont dans la rue, faute de place à la maison.

Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens

Il s'écroule net, touché par un tir de Flash-Ball. A terre, il est roué de coups avant d'être abandonné sur le trottoir. Diakaté, 13 ans, se relève clopin-clopant. « Les bâtards, ils préfèrent nous taper que de nous arrêter », lance le gamin d'origine malienne à des riverains qui s'inquiètent de son état. Il est autour de minuit, ce vendredi 4 novembre, rue Henri-Barbusse à Aubervilliers. Avec une dizaine de potes de la cité des Quatre-Chemins, dont la plupart sont issus de l'immigration africaine, Diakaté se vante d'avoir incendié un bus de tourisme aux abords de la porte de la Villette. « Pourquoi tu fais ça ? » lui demande un passant. « Pour niquer les keufs, ce sont tous des cistras [racistes]. Quand ils nous croisent dans la cité en voiture, ils se bouchent le nez en nous regardant. »


Beaucoup de « groupes ethniquement homogènes », selon l'expression policière - en décodé, des bandes de Blacks -, ont participé aux dernières émeutes. Au début des années 90, lors des flambées de violence dans les cités, notamment à Vaulx-en-Velin, les bandes étaient pluriethniques à l'image des banlieues de l'époque. Aujourd'hui, de nombreuses cités, dans la banlieue nord de Paris, concentrent une majorité d'Africains et d'Antillais. « Ce n'est pas politiquement correct de le dire, mais beaucoup des gamins que l'on interpelle sont d'origine africaine, et de plus en plus jeunes », indique un policier de la sécurité publique. Depuis cinq ans, au fur à mesure que les squats sont vidés, leurs occupants, en majorité noirs, viennent remplacer dans les cités les Maghrébins, qui « s'échappent » vers des quartiers socialement plus valorisants.

Contrairement aux Maghrébins, les nouveaux arrivants n'ont connu que la crise économique. Cantonnés dans la misère sociale, ils se sont d'autant plus renfermés qu'ils n'ont jamais expérimenté la mixité. Sonia Imloul, présidente de l'association Respect 93, lutte contre la délinquance des mineurs.


Le gros problème de la polygamie. Sa méthode : repérer dans la rue les enfants à la dérive et entrer en contact avec leur famille. « Sur les 45 familles que nous suivons, l'écrasante majorité sont d'origine africaine », explique-t-elle. Le plus gros problème, c'est la polygamie. Un dossier qui a fait un temps la une des journaux avant de passer à la trappe. « Cela crée des situations ingérables. On a par exemple le cas d'une famille avec quatre épouses et trente enfants qui vivent dans un F4, explique la responsable de l'association Respect 93. Faute de place, les enfants se relaient pour dormir. Quand ils ne sont pas dans l'appartement, ils sont dans la rue, livrés à eux-mêmes. » Sur fond parfois de guerre entre épouses. « Dernièrement une petite fille de 3 ans a reçu de l'huile bouillante sur la tête lors d'un règlement de comptes entre deux concubines. » Un climat de violence attisé par la promiscuité et la précarité qui imprègnent les enfants dès leur plus jeune âge. « Le seul rapport qu'ils entretiennent avec l'autre, c'est le conflit. Ils portent une violence rentrée qui peut exploser à tout moment. » Ce qui ne les empêche pas, parfois, de réagir de manière touchante. « Je me souviens de ce gamin qui m'a raconté avoir voulu voler un portable à une femme dans la rue mais y avoir renoncé parce qu'unmoineau s'était posé à côté d'elle. »

Egérie de la communauté noire, l'écrivaine Calixte Beyala, qui a mené à la fin des années 90 le combat pour une plus grande représentativité des Blacks dans la société française, est effarée par la violence de cette nouvelle génération. « Ils ne se mélangent pas. Ils vivent entre eux comme dans une secte avec le rap en toile de fond et le business qui se cristallise dessus. Ils disent qu'ils font la guerre à la France, mais ils n'ont aucune conscience politique structurée. Leur bannière de ralliement, c'est l'esclavage et le racisme anti-blanc. » Et l'écrivaine d'enfoncer le clou : « C'est cette cécité qui a provoqué la faillite du modèle d'intégration à la française. »


Emeutes raciales. Peut-on pour autant parler d'émeutes raciales comme le clame la presse anglo-saxonne ? Même si le sujet est tabou dans la France laïque et jacobine, plusieurs indices montrent l'émergence d'une conscience black radicalisée. Le 8 mars 2003, des bandes de blacks sèment la panique dans une manifestation lycéenne. Au cri : « On va casser du blanc », ils volent des téléphones portables et multiplient les agressions.En 1995, déjà, une étude sur les jeunes noirs en France réalisée par le sociologue Adil Jazouli pointait « une nouvelle forme plus ou moins bricolée du concept de la négritude ». En expliquant que, réactualisée par les jeunes, elle devenait une forme de repère idéologique. L'étude se refusait à conclure à l'existence d'une « conscience black », tout en notant : « la logique américaine gagne du terrain. » En 1998, lors de la Coupe du monde de football, les Renseignements généraux tiraient la sonnette d'alarme dans une note intitulée : « Les bandes de Blacks, un repli communautaire inquiétant ».

Cette année-là, le soir de la victoire des Bleus, environ 200 jeunes Blacks avaient déferlé sur les Champs-Elysées pour y agresser des passants. Des incidents que les pouvoirs publics s'étaient alors bien gardés de médiatiser. C'était l'époque de la France « black-blanc-beur ». Les RG décrivaient des groupes ultramobiles de quarante à cinquante jeunes qui s'organisent de façon sporadique pour effectuer des razzias dans les commerces ou les transports en commun. Et de souligner que ces bandes développent une culture proche des gangs américains : même tenue vestimentaire, même culte de la musique rap et même rejet des institutions. Ajoutez à cela les conversions. « Beaucoup de jeunes Africains dont les parents ne sont pas musulmans le sont devenus », remarque un éducateur. Ce qui a contribué à ce qu'ils se replient un peu plus sur eux-mêmes. Aujourd'hui, l'humoriste Dieudonné, connu pour son discours pro-black radical, est considéré par les jeunes de banlieue comme le porte-parole de leurs frustrations. « On s'entête sur des motifs idéologiques à nier l'existence d'un repli communautaire en France, s'énerve Calixte Beyala. En refusant de voir la réalité en face, on obtient l'inverse du résultat escompté, puisque l'on encourage le sentiment d'appartenance à une communauté. Aujourd'hui les jeunes de 14-15 ans qui vivent dans ces quartiers sont incapables d'écouter un Blanc. »

Lorsque l'on regarde la carte des émeutes, on s'aperçoit que les zones qui, dix jours après le début de l'embrasement, restaient relativement épargnées, les banlieues lyonnaise et marseillaise, sont celles où la mixité est la plus forte

« On a laissé s'enfermer dans le rôle de victimes les jeuens imigrés originaires du continent africain »
Le Point : On voit parmi les émeutiers des jeunes issus de l'immigration africaine. Comment l'analysez-vous ?

Jacqueline Costa-Lacoux : Ces jeunes sont nés dans des familles d'origine africaine issues du regroupement familial des années 80 et 90. Ce sont des familles nombreuses qui habitent des logements conçus pour un foyer français moyen : le trois-pièces-cuisine ! Beaucoup de jeunes n'ont aucun espace pour faire leurs devoirs ou pour jouer. Certains vivent dans la rue parce qu'ils ne dorment qu'à tour de rôle dans l'appartement familial. Qu'ils soient issus de familles monoparentales ou dont le père et les grands frères sont au chômage, leur faible niveau d'instruction et de qualification empêche toute mobilité professionnelle et résidentielle. Parfois, plusieurs membres de la même famille vivent de l'économie parallèle. Nécessairement, il se recrée à l'intérieur des cités des solidarités communautaires déconnectées des autres quartiers.

Peut-on parler d'une « ethnicisation » des quartiers défavorisés ?

C'est une évidence. Pendant trois ans, avec des responsables d'administration et des chercheurs, nous avons travaillé sur « l'ethnicisation du lien social ». Un phénomène de partage ethnique qui s'est développé sur les territoires perdus de la République, en périphérie des villes, là où les communautés se regroupent par origine. Une situation proche de celle que connaissent les pays anglo-saxons. Mais de nombreux politiques ainsi qu'une majorité d'intellectuels ont préféré cultiver le fantasme d'une société « black-blanc-beur ». Et nous avons été censurés. Dans la plupart des pays occidentaux, on a fini par accepter, par lâcheté ou par intérêt, que des communautés se forment sur des critères de couleur de peau ou de foi religieuse et vivent repliées sur elles-mêmes. Pis, on a laissé s'enfermer dans le rôle de victimes les jeunes immigrés originaires du continent africain. Toute inégalité est désormais expliquée en termes de discrimination ethnique, comme si ces jeunes de banlieue n'étaient pas des individus responsables. Ce paternalisme a généré un sentiment d'humiliation, et la violence est revenue en boomerang, comme une façon d'exister en se rendant visibles par des actions spectaculaires ou qu'ils croient héroïques.

Pourquoi ces populations rencontrent-elles autant de problèmes ?

A cause de la fracture sociale : elles connaissent des conditions de vie vraiment difficiles. Mais aussi de la fracture culturelle. Le passage à une société urbaine, à la démocratie et à la laïcité n'est pas immédiatement accessible à ces familles issues de sociétés rurales, ayant une vision du monde où la fatalité l'emporte sur la maîtrise rationnelle des choses. Mais la situation n'est pas irréversible, si l'on se donne les moyens d'une véritable pédagogie de la démocratie. L'école joue un rôle primordial !

La presse étrangère, notamment américaine, parle d'« émeutes raciales ».

Nos amis américains ont beau jeu de souligner les échecs de notre système politique et de notre « modèle social ». Nous n'avons pas à être fiers de ce que nous voyons. Mais il ne s'agit pas d'émeutes raciales comme les Etats-Unis en ont connu ! La France se reconnaît comme un pays d'immigration depuis un siècle et demi. La première loi sur le droit du sol date de 1851. C'est une société dont l'histoire collective a été forgée par les différentes vagues d'immigration. On enregistre nombre de mariages intercommunautaires, car, à l'inverse des Américains, nos concitoyens n'ont pas la phobie des « sangs mêlés ». Et les réussites chez les enfants de l'immigration sont plus nombreuses qu'on ne le dit. Ce qui est encore déterminant dans notre société, ce sont les inégalités en termes d'instruction et de classe sociale plus que d'origine ethnique. En revanche, la crainte de la régression économique et culturelle ou la peur de l'intégrisme créent une réelle distance sociale et culturelle Propos recueillis par Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens





s
17 novembre 2005 11:13
Gérard Larcher : " la polygamie est l’une des "causes possibles" des émeutes"...


Le ministre de l’emploi fait de la polygamie une "cause possible" des violences urbaines
Le ministre délégué à l’emploi, Gérard Larcher, a estimé que la polygamie est l’une des "causes possibles" des émeutes qui ont eu lieu pendant trois semaines dans les banlieues, rapporte, mardi 15 novembre, le quotidien britannique Financial Times sur son site Internet, qui écrit que ces propos, susceptibles "d’alimenter un peu plus le débat" sur la crise des banlieues, risquent d’offenser musulmans et organisations antiracistes.

Le ministre aurait expliqué à des journalistes étrangers que cette polygamie serait aussi l’une des causes de la discrimination raciale sur le marché du travail.

Conjuguée à une famille nombreuse, elle entraînerait parfois des conduites antisociales chez les jeunes, qui ne pourraient plus se référer à une figure paternelle chez eux, aurait estimé M. Larcher, et cela rendrait les employeurs plus réticents à embaucher des gens issus de minorités. "Puisqu’une partie de la société affiche ce comportement antisocial, il n’est pas étonnant que certains d’entre eux aient des difficultés à trouver du travail", a-t-il déclaré, selon le FT, "des efforts doivent être faits de part et d’autre. Si des gens ne sont pas aptes à un emploi, ils ne seront pas employés."

"CELA POSE DES PROBLÈMES DE LOGEMENT"

Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, est allé dans le même sens, mercredi, estimant que la polygamie était "certainement l’une des causes" des violences urbaines. Invité de la radio RTL, il a ajouté que les pouvoirs publics s’étaient montrés "étrangement laxistes" avec la polygamie. Officiellement interdite en France - et punissable de prison - elle aurait cours dans 10 000 à 30 000 familles.

"Cela pose des problèmes de logement. On ne peut pas vivre à plusieurs dizaines dans un appartement", a déclaré le député de Haute-Savoie. Il a aussi dénoncé "des dérives qui, en particulier entre 1997 et 2002, ont accompagné l’application du regroupement familial", estimant que "les chiffres ont doublé" sous le gouvernement Jospin.

Interrogé sur la suppression d’aides aux familles, en cas de condamnation d’un de ses membres pour participation aux émeutes, M. Accoyer en a approuvé le principe en expliquant que "quelques cas le justifient". Mais "il ne faut pas généraliser", a-t-il dit. Avec AFP

[www.lemonde.fr]...


siryne
S
17 novembre 2005 11:24
Depuis deux jours, le ministère de propagande alias le ministère de l'intérieur dirigé par le Naboléon, essaye de faire réssurgir un autre débat pour raviver la pression sur les minorités. Après avoir essayé lamentablement de faire un parallèle entre émeutes et islam, le voilà maintenant qu'il s'acharnent sur les noirs, qui seraient tous issus de parents polygame.
La polygamie est un épiphénomène en France. Le nombre de famille polygame est infiniment réduit contrairement aux dires d'Al-Sarkaoui winking smiley
Toutes ses voitures qui brûlent, aux 6 coins de l'hégzagone, ne peuvent être imputées aux seuls familles polygames. C'est tellemnt gros que seuls les fachos peuvent être convaincu de cet argument fallacieux.
Lamentable ;(
a
17 novembre 2005 11:29
evidemment c de la manipulation , qd c pas l'islamisme c la polygamie alors qu'elle interdite depuis longtemps
il y a des arabes et des noirs parmi les emeutiers c un probleme economique et social et certains extremistes veulent l'ethniciser aux yeux de leur electorat coute que coute avec des histoires de blacks et d'arabes
S
17 novembre 2005 11:44
rifton75 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Banlieues - Emeutes
> Les Blacks en première ligne
>
> La communauté noire se replie dans un
> communautarisme inquiétant. Et la polygamie
> n'arrange rien : beaucoup d'enfants sont dans la
> rue, faute de place à la maison.
>
> Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia
> Recasens
>
> Il s'écroule net, touché par un tir de Flash-Ball.
> A terre, il est roué de coups avant d'être
> abandonné sur le trottoir. Diakaté, 13 ans, se
> relève clopin-clopant. « Les bâtards, ils
> préfèrent nous taper que de nous arrêter », lance
> le gamin d'origine malienne à des riverains qui
> s'inquiètent de son état. Il est autour de minuit,
> ce vendredi 4 novembre, rue Henri-Barbusse à
> Aubervilliers. Avec une dizaine de potes de la
> cité des Quatre-Chemins, dont la plupart sont
> issus de l'immigration africaine, Diakaté se vante
> d'avoir incendié un bus de tourisme aux abords de
> la porte de la Villette. « Pourquoi tu fais ça ? »
> lui demande un passant. « Pour niquer les keufs,
> ce sont tous des cistras . Quand ils nous croisent
> dans la cité en voiture, ils se bouchent le nez en
> nous regardant. »
>
>
> Beaucoup de « groupes ethniquement homogènes »,
> selon l'expression policière - en décodé, des
> bandes de Blacks -, ont participé aux dernières
> émeutes. Au début des années 90, lors des flambées
> de violence dans les cités, notamment à
> Vaulx-en-Velin, les bandes étaient pluriethniques
> à l'image des banlieues de l'époque. Aujourd'hui,
> de nombreuses cités, dans la banlieue nord de
> Paris, concentrent une majorité d'Africains et
> d'Antillais. « Ce n'est pas politiquement correct
> de le dire, mais beaucoup des gamins que l'on
> interpelle sont d'origine africaine, et de plus en
> plus jeunes », indique un policier de la sécurité
> publique. Depuis cinq ans, au fur à mesure que les
> squats sont vidés, leurs occupants, en majorité
> noirs, viennent remplacer dans les cités les
> Maghrébins, qui « s'échappent » vers des quartiers
> socialement plus valorisants.
>
> Contrairement aux Maghrébins, les nouveaux
> arrivants n'ont connu que la crise économique.
> Cantonnés dans la misère sociale, ils se sont
> d'autant plus renfermés qu'ils n'ont jamais
> expérimenté la mixité. Sonia Imloul, présidente de
> l'association Respect 93, lutte contre la
> délinquance des mineurs.
>
>
> Le gros problème de la polygamie. Sa méthode :
> repérer dans la rue les enfants à la dérive et
> entrer en contact avec leur famille. « Sur les 45
> familles que nous suivons, l'écrasante majorité
> sont d'origine africaine », explique-t-elle. Le
> plus gros problème, c'est la polygamie. Un dossier
> qui a fait un temps la une des journaux avant de
> passer à la trappe. « Cela crée des situations
> ingérables. On a par exemple le cas d'une famille
> avec quatre épouses et trente enfants qui vivent
> dans un F4, explique la responsable de
> l'association Respect 93. Faute de place, les
> enfants se relaient pour dormir. Quand ils ne sont
> pas dans l'appartement, ils sont dans la rue,
> livrés à eux-mêmes. » Sur fond parfois de guerre
> entre épouses. « Dernièrement une petite fille de
> 3 ans a reçu de l'huile bouillante sur la tête
> lors d'un règlement de comptes entre deux
> concubines. » Un climat de violence attisé par la
> promiscuité et la précarité qui imprègnent les
> enfants dès leur plus jeune âge. « Le seul rapport
> qu'ils entretiennent avec l'autre, c'est le
> conflit. Ils portent une violence rentrée qui peut
> exploser à tout moment. » Ce qui ne les empêche
> pas, parfois, de réagir de manière touchante. « Je
> me souviens de ce gamin qui m'a raconté avoir
> voulu voler un portable à une femme dans la rue
> mais y avoir renoncé parce qu'unmoineau s'était
> posé à côté d'elle. »
>
> Egérie de la communauté noire, l'écrivaine Calixte
> Beyala, qui a mené à la fin des années 90 le
> combat pour une plus grande représentativité des
> Blacks dans la société française, est effarée par
> la violence de cette nouvelle génération. « Ils ne
> se mélangent pas. Ils vivent entre eux comme dans
> une secte avec le rap en toile de fond et le
> business qui se cristallise dessus. Ils disent
> qu'ils font la guerre à la France, mais ils n'ont
> aucune conscience politique structurée. Leur
> bannière de ralliement, c'est l'esclavage et le
> racisme anti-blanc. » Et l'écrivaine d'enfoncer le
> clou : « C'est cette cécité qui a provoqué la
> faillite du modèle d'intégration à la française.
> »
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> Emeutes raciales. Peut-on pour autant parler
> d'émeutes raciales comme le clame la presse
> anglo-saxonne ? Même si le sujet est tabou dans la
> France laïque et jacobine, plusieurs indices
> montrent l'émergence d'une conscience black
> radicalisée. Le 8 mars 2003, des bandes de blacks
> sèment la panique dans une manifestation lycéenne.
> Au cri : « On va casser du blanc », ils volent des
> téléphones portables et multiplient les
> agressions.En 1995, déjà, une étude sur les jeunes
> noirs en France réalisée par le sociologue Adil
> Jazouli pointait « une nouvelle forme plus ou
> moins bricolée du concept de la négritude ». En
> expliquant que, réactualisée par les jeunes, elle
> devenait une forme de repère idéologique. L'étude
> se refusait à conclure à l'existence d'une «
> conscience black », tout en notant : « la logique
> américaine gagne du terrain. » En 1998, lors de la
> Coupe du monde de football, les Renseignements
> généraux tiraient la sonnette d'alarme dans une
> note intitulée : « Les bandes de Blacks, un repli
> communautaire inquiétant ».
>
> Cette année-là, le soir de la victoire des Bleus,
> environ 200 jeunes Blacks avaient déferlé sur les
> Champs-Elysées pour y agresser des passants. Des
> incidents que les pouvoirs publics s'étaient alors
> bien gardés de médiatiser. C'était l'époque de la
> France « black-blanc-beur ». Les RG décrivaient
> des groupes ultramobiles de quarante à cinquante
> jeunes qui s'organisent de façon sporadique pour
> effectuer des razzias dans les commerces ou les
> transports en commun. Et de souligner que ces
> bandes développent une culture proche des gangs
> américains : même tenue vestimentaire, même culte
> de la musique rap et même rejet des institutions.
> Ajoutez à cela les conversions. « Beaucoup de
> jeunes Africains dont les parents ne sont pas
> musulmans le sont devenus », remarque un
> éducateur. Ce qui a contribué à ce qu'ils se
> replient un peu plus sur eux-mêmes. Aujourd'hui,
> l'humoriste Dieudonné, connu pour son discours
> pro-black radical, est considéré par les jeunes de
> banlieue comme le porte-parole de leurs
> frustrations. « On s'entête sur des motifs
> idéologiques à nier l'existence d'un repli
> communautaire en France, s'énerve Calixte Beyala.
> En refusant de voir la réalité en face, on obtient
> l'inverse du résultat escompté, puisque l'on
> encourage le sentiment d'appartenance à une
> communauté. Aujourd'hui les jeunes de 14-15 ans
> qui vivent dans ces quartiers sont incapables
> d'écouter un Blanc. »
>
> Lorsque l'on regarde la carte des émeutes, on
> s'aperçoit que les zones qui, dix jours après le
> début de l'embrasement, restaient relativement
> épargnées, les banlieues lyonnaise et
> marseillaise, sont celles où la mixité est la plus
> forte
>
> « On a laissé s'enfermer dans le rôle de victimes
> les jeuens imigrés originaires du continent
> africain »
> Le Point : On voit parmi les émeutiers des jeunes
> issus de l'immigration africaine. Comment
> l'analysez-vous ?
>
> Jacqueline Costa-Lacoux : Ces jeunes sont nés dans
> des familles d'origine africaine issues du
> regroupement familial des années 80 et 90. Ce sont
> des familles nombreuses qui habitent des logements
> conçus pour un foyer français moyen : le
> trois-pièces-cuisine ! Beaucoup de jeunes n'ont
> aucun espace pour faire leurs devoirs ou pour
> jouer. Certains vivent dans la rue parce qu'ils ne
> dorment qu'à tour de rôle dans l'appartement
> familial. Qu'ils soient issus de familles
> monoparentales ou dont le père et les grands
> frères sont au chômage, leur faible niveau
> d'instruction et de qualification empêche toute
> mobilité professionnelle et résidentielle.
> Parfois, plusieurs membres de la même famille
> vivent de l'économie parallèle. Nécessairement, il
> se recrée à l'intérieur des cités des solidarités
> communautaires déconnectées des autres quartiers.
>
> Peut-on parler d'une « ethnicisation » des
> quartiers défavorisés ?
>
> C'est une évidence. Pendant trois ans, avec des
> responsables d'administration et des chercheurs,
> nous avons travaillé sur « l'ethnicisation du lien
> social ». Un phénomène de partage ethnique qui
> s'est développé sur les territoires perdus de la
> République, en périphérie des villes, là où les
> communautés se regroupent par origine. Une
> situation proche de celle que connaissent les pays
> anglo-saxons. Mais de nombreux politiques ainsi
> qu'une majorité d'intellectuels ont préféré
> cultiver le fantasme d'une société «
> black-blanc-beur ». Et nous avons été censurés.
> Dans la plupart des pays occidentaux, on a fini
> par accepter, par lâcheté ou par intérêt, que des
> communautés se forment sur des critères de couleur
> de peau ou de foi religieuse et vivent repliées
> sur elles-mêmes. Pis, on a laissé s'enfermer dans
> le rôle de victimes les jeunes immigrés
> originaires du continent africain. Toute inégalité
> est désormais expliquée en termes de
> discrimination ethnique, comme si ces jeunes de
> banlieue n'étaient pas des individus responsables.
> Ce paternalisme a généré un sentiment
> d'humiliation, et la violence est revenue en
> boomerang, comme une façon d'exister en se rendant
> visibles par des actions spectaculaires ou qu'ils
> croient héroïques.
>
> Pourquoi ces populations rencontrent-elles autant
> de problèmes ?
>
> A cause de la fracture sociale : elles connaissent
> des conditions de vie vraiment difficiles. Mais
> aussi de la fracture culturelle. Le passage à une
> société urbaine, à la démocratie et à la laïcité
> n'est pas immédiatement accessible à ces familles
> issues de sociétés rurales, ayant une vision du
> monde où la fatalité l'emporte sur la maîtrise
> rationnelle des choses. Mais la situation n'est
> pas irréversible, si l'on se donne les moyens
> d'une véritable pédagogie de la démocratie.
> L'école joue un rôle primordial !
>
> La presse étrangère, notamment américaine, parle
> d'« émeutes raciales ».
>
> Nos amis américains ont beau jeu de souligner les
> échecs de notre système politique et de notre «
> modèle social ». Nous n'avons pas à être fiers de
> ce que nous voyons. Mais il ne s'agit pas
> d'émeutes raciales comme les Etats-Unis en ont
> connu ! La France se reconnaît comme un pays
> d'immigration depuis un siècle et demi. La
> première loi sur le droit du sol date de 1851.
> C'est une société dont l'histoire collective a été
> forgée par les différentes vagues d'immigration.
> On enregistre nombre de mariages
> intercommunautaires, car, à l'inverse des
> Américains, nos concitoyens n'ont pas la phobie
> des « sangs mêlés ». Et les réussites chez les
> enfants de l'immigration sont plus nombreuses
> qu'on ne le dit. Ce qui est encore déterminant
> dans notre société, ce sont les inégalités en
> termes d'instruction et de classe sociale plus que
> d'origine ethnique. En revanche, la crainte de la
> régression économique et culturelle ou la peur de
> l'intégrisme créent une réelle distance sociale et
> culturelle Propos recueillis par Jean-Michel
> Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens
>
>
>
> j'ai de plus en plus envie de me barrer de ce pays !!!!
>
>


B
17 novembre 2005 11:46
et ca sera ainsi rifton, jusqu'aux prochaines echeances presidentielles

la droite continuera d'attiser la flamme, la fin justifie les moyens

la polygamie est un bon filon, et frappe les esprits

je te laisse imaginer la reaction du francais moyen, quand on lui annonce
que l'imam de venissieux qui a ete expluse et qui est polygame (16enfants)
a une progeniture qui coute 5600e a la collectivite.
I
17 novembre 2005 12:12
les francais "de souche" sont les plus polygame du territoire.

combien d enfants ont une ribambelle de beau péres et de bélle méres?

Alors qu ils laissent les blacks tranquille!

"al sarkaozy" comme l a nommé salahdinne en a fait les frais lui aussi,le

journaliste ne lui a pas piqué sa femme du jour au lendemain,c est suit à

une "cohabitation" voulue ou pas!
a
17 novembre 2005 12:30
normal seuls thuram et dieudonné sont monté au front pour parler alors que chez nous nos starlettes ont adopté le profil bas
B
17 novembre 2005 14:47
Iron-man a écrit:
-------------------------------------------------------
> les francais "de souche" sont les plus polygame du
> territoire.
>
> combien d enfants ont une ribambelle de beau péres
> et de bélle méres?
>
> Alors qu ils laissent les blacks tranquille!
>
> "al sarkaozy" comme l a nommé salahdinne en a fait
> les frais lui aussi,le
>
> journaliste ne lui a pas piqué sa femme du jour
> au lendemain,c est suit à
>
> une "cohabitation" voulue ou pas!

Vrai il n'a pas hésité à taper dans le plat de Jacques Martin. Maintenant, sa maîtresse serait une journaliste de France 3 wouai wouai mais qui c'est je ne le sais pas encore


Ben quoi 0-°
I
17 novembre 2005 16:53
La stratègie electorale de la droite est connue. Faire monter la haine raciste. Faut se defendre en s'inscrivant sur les listes electorales. Parce que critiquer sans agir, ça ne sert à rien. Faut faire comme Al Sarkawy, faut critiquer et agir.
Alors VOTONS!!!
B
17 novembre 2005 17:29
IBnBattuta

J'ai pris la résolution de ne plus participer aux débats politique sur ce forum. Mais je vais te dire ce que je pense de sarkozy. Il n'a qu'une stratégie. Laquelle ? son intérêt je ne pense pas qu'il soit plus l'ami des juifs que des musulmans (comme il le dit si bien : c'est lui le premier à avoir donné une institution représentant les musulmans de France), des homos (il se rend à différents évènement homo). Oui Oui !!! Là ou est son intérêt tu es sûr de trouver le Galoum (ça c’est dans le Seigneur des anneaux) grinning smiley.

Hier il était contre le droit de vote des étrangers, aujourd’hui est le défenseur du droit de vote des étranger. Si demain il voit son intérêt à choyer les blacks, il sera capable de dire que la polygamie est un atout pour la France de demain eye rolling smiley

Il ne faut pas être très malin pour comprendre ce que vient d'écrire et qu’il ne suit que les vents, le pauvre une vraie girouette.
Ben quoi 0-°
 
Emission spécial MRE
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