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Polémique autour de la composition du Conseil national des droits de l'Homme
7 octobre 2011 10:22
Polémique autour de la composition du Conseil national des droits de l'Homme
Dernière mise à jour : 06/10/2011 à 09:10

Publiée le 29 septembre dernier dans le bulletin officiel (n° 5982), la composition du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) ne fait pas l'unanimité. Un parti politique, ainsi que des associations culturelles et religieuses ont dénoncé leur absence de cette instance.

Dénonçant sa mise à l'écart dans la composition du CNDH, le parti de la justice et du développement (PJD), n'exclut pas un boycott de cette institution, précisant qu'une décision sérieuse est en cours à ce sujet. Dans un entretien publié mardi par le quotidien arabophone Akhbar Alyoum, Abdelali Hami Eddine du secrétariat du PJD évoque un “signal clair sur la nature de l'approche de l'Etat” visant à exclure les personnalités de sensibilité islamiste.

“L'absence de personnalités de la mouvance islamiste de la nouvelle composition du CNDH dénote une orientation au sein de l'Etat visant à exclure les élites ayant une telle référence, des institutions de ce genre.”

Abdelali Hami Eddine du secrétariat du Parti de la justice et du développement (PJD).

De son côté, Abdelkrim Wardi, militant associatif, a estimé, dans un article publié, mercredi, par Al Alam, que:

“Ceux qui ont mis au point la composition du Conseil ont nui au principe de la pluralité intellectuelle, culturelle et des acteurs des droits de l'Homme, principe sur lequel insiste le Dahir portant création du CNDH. Ils ont au contraire accordé la prééminence à une seule tendance et exclu d'autres voix et groupes à même de garantir l'équilibre et la crédibilité nécessaires à l'action et aux décisions du Conseil.”

Dans le même sens, l'Union des écrivains du Maroc (UEM) a estimé, dans un communiqué, que son exclusion de la composition du CNDH constitue “un pas en arrière par rapport à la lettre et à l'esprit de la nouvelle Constitution qui a inclu la question culturelle dans le système national des droits de l'Homme et en a fait un axe incontournable dans le nouveau contrat sociétal qui valorise l'identité dans la pluralité de ses composantes et la diversités de ses affluents”.

Certaines sensibilités du mouvement amazigh se sont également exprimées sur “leur exclusion” de la liste des membres du CNDH qu'elles qualifient de “grave” et “inexplicable”.

Nous avons tenté en vain de joindre le président du CNDH, Driss El Yazami, qui dans une déclaration au journal Libération (mercredi 05 octobre) dédramatise. Selon lui, ces protestations suscitées par la composition de cette instance nationale sont “un signe de vitalité” et ne font que démontrer que “les droits de l'Homme ont imprégné la société civile puisque tous veulent y contribuer”.
(elles sont ainsi les réponses quand on a un maitre et des ordres à suivre, sinon on saute grinning smiley)

Source : [www.aufaitmaroc.com]
 
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