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Poèmes-textes....
P
24 juin 2013 16:51
Citation
MissNôrah a écrit:
Shûkran Figue de Barbarie, je me régale et j'ai trouvé des traductions que je cherchais depuis des lustres smiling smiley

Al3afw... C'est avec plaisir, d'ailleurs, si tu as une préférence pour certains poètes n'hésite pas ( enfin, si c'est dans mes cordes bien évidemment ^^)
P
2 juillet 2013 21:04
Ce cœur vit là, dans ma poitrine, en étranger,
Il appelle l'aimée et l'aimée ne dit mot,
Il est, jour après jour, de misère assiégé,
Sans relâche battu de fièvre, de sanglots.
Mais un jour je l'ai su : c'est ce cœur, c'est mon cœur
Qui attira sur lui, contre lui, le malheur.
Si tous les cœurs étaient à l'image du mien,
Que resterait-il donc de ces cœurs là ? Plus rien.

فؤادي بين أضلاعي غريب يُنادي مَن يُحبُّ فلا يُجيبُ
أحاط به البلاء فكل يوم تقارعه الصبابة والنحيب
لقد جَلبَ البَلاءَ عليّ قلبي فقلبي مذ علمت له جلوب
فإنْ تَكنِ القُلوبُ مثالَ قلبي فلا كانَتْ إذاً تِلكَ القُلوبُ

Majnûn
P
2 juillet 2013 21:12
Cœur amoureux de qui se refuse à l'aimer,
Soupirs sans fin ! Mais toi, te verrais-tu privée
De cet amour tout entier don et abandon,
Qui ne dit non qu'à son envie de dire non ?
Voudrais-tu me laisser mourir ? Soit, mort je suis :
Pour l'âme en perdition il n'est point de sursis.
Quand les herbes des prés s'offrent avec le soir,
A toi l'alâ', l'artâ, qui sont les plus amères.
Tant d'espace entre nous ! Pour combler, l'espoir
Est dans une monture au dos solide, fière,
Me portant au désert jusqu'à l'horizon :
Sans elle, et elle seule, où est ma guérison ?
Serais-je, à les en croire, au puits demain matin ?
Cou tiré, elle file : au soir, je suis rendu.
Interpellez son maître, il poursuit son chemin :
La voix qui le hélait s'est aussitôt perdue.


فوا كبدا من حب من لا يحبني *** ومن زفرات مالهن فناء
أريتك إن لم أعطك الحب عن يد *** ولم يك عندي اذا أبيت إياء
أتراكتي للموت!إني لميت *** وماللنفوس الهالكات بقاء
إذا هي أمست منبت الربع دونها *** ودونك أرطى مسهل وألاء
فلا وصل إلا أن يقارب بيننا *** قلائص في أذنابهن صفاء
يجبن بنا عرض الفلاة وما لنا *** عليهن إلا وحدهن شفاء
اذا القوم قالوا وردهن ضحى غدٍ *** تواهقن حتى وردهن عشاء
اذا استخبرت ركبانها لم يخبروا *** عليهن الا ان يكون نداء

Laissez-moi donc à ma languide et folle errance,
Et regardez ce corps qui marche à son trépas !
Mon pauvre cœur ! Trop mal l'on payé ici-bas
Les ardeurs de l'amour, les langueurs, les souffrances !
Le grand pays de Dieu est pour moi trop petit :
Un pareil trouble, amis, a-t-il place sur terre ?
Ne plus la voir me point, le désir me meurtrit :
Sa maison est trop loin, notre union est poussière.
Où mène ton chemin Laylâ ? A la barrière...
Restée ouverte aux temps où nous étions unis.


إليك عني إني هائم وصب *** أما تري الجسم قد أودى به العطب
لله قلبي ماذا قد أتـيح له *** حر الصبابة والأوجاع والوصب
ضاقت علي بلاد الله مارحبت *** يا للرجال فهل في الأرض مضطرب
البين يـؤلمني والشوق يجرحني *** والدار نازحة والشمل منشعب
كيف السبيل إلى ليلى وقد حُجبت *** عهدي بها زمناً مادونها حُجُبُ

Si, par-delà leur mort, on disait aux amants :
"Morts, avez-vous trouvé repos à vos tourments ?"
Ils répondraient, du moins s'ils se voulaient sincères :
"Il est vrai que nos corps ont fini en poussière,
mais la passion nourrit l'incendie en nos cœurs.
Les yeux du corps sèchent leurs larmes aux paupières,
Mais l'âme, elle, a des yeux tout inondés de pleurs."

لو سيل أهل الهوى من بعد موتهم*** هل فرجت عنكم مذ متم الكرب
لقال صادِقُهُمْ أنْ قد بَلِي جَسَدي *** لكن نار الهوى في القلب تلتهب
جفت مدامع عين الجسم حين بكى *** وإن بالدمع عين الروح تنسكب

Mon Dieu, mon Dieu, je m'acharne à cette pensée :
Laylâ, quel est mon crime ? Oh ! J’en reste égaré !
Pourquoi m'as-tu quitté ? Seigneur je ne sais pas !
Et que t'ai-je donc fais ? Apprends-le-moi, Laylâ !
Rompre notre lien ? La mort est moindre épreuve.
Boirai-je à cette eau trouble où pas un ne s'abreuve ?
M'enfuir, très loin, sans plus personne à mes côtés ?
Que faire ? Me confier, pour être maltraité ?
Laylâ est-elle ainsi, toujours entre deux joies :
Un homme que l'on fuit, un autre qu'on rudoie ?
Mais si, après la mort, nos âmes se trouvaient ?
Quand bien même une courbe du sol ôterait
Hors de mes os rongés mon âme faite oiseau
Courrait, Laylâ, heureuse, à ton âme, à tes mots,
Et pour peu que mon œil se fît obéissant,

Il coulerait sans fin, serait larmes...ou sang.

فو الله ثم الله إني لدائباً *** أفكر ما ذنبي إليك فأعجب
ووالله ماأدري علام هجرتني *** وأي أمور فيك يا ليل اركب
أأقُطَعُ حَبْلَ الْوَصْل، فالموْتُ دُونَه *** أمْ اشرَبُ كأْساً مِنْكُمُ ليس يُشْرَبُ
أم اهرب حتى لا أرى لي مجاوراً *** أم افعل ماذا أم أبوح فأغلب
فأيهما يا ليل ما تفعلينه *** فأول مهجور، وآخر معتب
فلو تلتقي أرواحنا بعد موتنا *** ومِنْ دُونِ رَمْسَينا منَ الأْرضِ مَنْكِبُ
لظلَّ صدَى رَمْسِي وإنْ كُنْتُ رِمَّة ً *** لصَوْتِ صَدَى لَيْلَى يَهَشُّ وَيَطربُ
ولو ان عينا طاوعتني لم تزل *** ترقرق دمعا أو دما حين تسكب

A t'aimer trop longtemps, j'ai vécu, ô Laylâ,
En frère de la mort, car l'amour ment parfois...
Laylâ peut être loin, je suis, soupirant,
Tel le soupir qui passe aux fentes du roseau.
"Mais tu fais de Laylâ ton bourreau, en l'aimant !
-Que m'importe, je l'aime, et vive le bourreau !"
Une nuit près d'Al-Ghayl, Umm Mâlik, vint t'offrir
Un amour vrai et qui ne sait jamais mentir.

لقد عشت من ليلى زمانا أحبها *** أخا الموت إذ بعض المحبين يكذب
احن الى ليلى وان شطت النوى *** بليلى كما حن اليراع المثقب
يقولون ليـلى عذبتك بحبهـا *** الا حبذا ذاك الحبيب المعذب
أبت ليلة بالغيل يا أم مالك *** لكم غير حب صادق ليس يكذب

Majnûn



Modifié 1 fois. Dernière modification le 02/07/13 21:13 par Figue De Barbarie.
P
2 juillet 2013 21:35
Des montures filaient, ayant pris le souffle du vent
comme butin, enchaîné et hurlant dans ses liens.

Battant les flots de la tempête qui les assiégeait,
ils cherchaient les troupeaux nombreux et les riches sacoches.

A chaque feu nouveau, ils clamaient que c'était le sien :
jusqu'à ce qu'enfin brille à leurs yeux celui de Ghalib !

Devant le Khalife Soulaymane

Al-Farazdaq
P
2 juillet 2013 21:37
Les meilleurs vers sont ceux de l'homme le plus noble,
et les pires sont dits par les plus vils esclaves.

Al-Farazdaq
P
2 juillet 2013 21:49
Ô Tamîm, fils de Zayd, ne néglige point ma demande,
et répond-moi sans tarder, en m’accordant cette grâce.

Accorde-moi Khanîs,et compte sur ma gratitude,
pour les larmes d’une mère à l’anxiété étouffante.

Elle vint me trouver, invoquant Ghalib, mon feu père,
jurant par sa tombe, où sur lui la terre est entassée.

Toutes les tribus savent que tu es un homme noble
et un lion quand la guerre attise ses brûlantes flammes !

Pour libérer une recrue

Al Farazdaq
P
2 juillet 2013 21:59
Oui, je le jure par ma vie,
j’ai passé une longue nuit,
tel le patient qui fraternise
avec la douleur lancinante.

Et tout au long de cette nuit,
le chagrin m’a dit des secrets,
étendu sur le même lit
comme un campagne de sommeil.

Et maintenant à chaque fois
que je regarde une demeure
que ses habitants ont quittée,
les larmes coulent sur mes joues.

Le lieu où je vis à présent
a vu s’en aller un bon maître,
le meilleurs des bons conseillers,
celui qui ne trompa jamais.

Ami ne reproche rien
si tu nous vois marcher ainsi,
humiliés, tout attendris,
ne songeant qu’à son souvenir.

Al-Ahwas
P
2 juillet 2013 22:11
Ô toi qui t'es nommé le bourreau de toi-même,
cesse de t'affliger : c'est là le seul remède.

Les pleurs ont fait tarir les larmes de tes yeux :
emprunte à d'autres gens des sources plus fécondes.

Mais qui te prêtera ses yeux pour en pleurer ?
Ces instruments de deuil, les as-tu vu louer ?

Ibn Al-Ahnaf
P
2 juillet 2013 22:18
Tu m'as parlé d'elle,
ô Sa'd, et ainsi
tu as augmenté
ma folie.

Ne t'arrête point,
ô Sa'd, et ainsi
tu augmenteras
ton conseil...

J'éprouve pour elle
toutes les affres
du désir ardent
et mon coeur
n'en connaît point d'autre:
un désir ardent
qui n'a pas d'avant
ni d'après.

Ibn Al-Ahnaf
P
2 juillet 2013 22:23
Si tu n'accordes tes faveurs que par intercession...
fi donc d'une affection qui dépende du médiateur!

Je jure n'avoir point cessé mes reproches par froideur,
mais parce que j'ai appris qu'ils ne servaient plus à rien.

Mais si me fuit la patience qui mène à l'obéissance,
patience a assez de ruses pour m'y ramener sans bruit.

Ibn Al-ahnaf
P
2 juillet 2013 22:26
Destin

Si je voulais vous oublier,
vous avez pour allié mon coeur :
comment donc espérer le vaincre ?

Augmentez ou diminuez
vos affronts : quelle différence ?
J'accepte tout du destin.


Ibn Al-Ahnaf
P
2 juillet 2013 22:31
Une longue fatigue appartient à l'amant,
de sa longue espérance attentive compagne.

Bien que pénible et dure, elle conviendra mieux
qu'un repos continu, frère d'un long ennui.

Si je n'avais pour vous des sentiments d'amour,
je ne vous aurais point accablé de reproches.

Vous auriez eu chez moi une place modeste,
gardant le même rang que le reste des hommes.


Ibn Al-ahnaf
P
2 juillet 2013 22:35
Loin de maison et de son pays,
seul, un étranger pleure son chagrin.

Et chaque fois que ses sanglots redoublent,
c'est son corps entier qui étreint le mal.

IBN AL AHNAF
P
2 juillet 2013 23:18
L'Amant souhaite de tomber malade...
au soir de sa journée,
dans l'espoir que sa bien-aimée,
si par hasard
elle entend parler de sa plainte,
enverra prendre de ses nouvelles.

Il se montre en toute circonstances
empressé à rendre service,
travaillant à se bâtir
une renommée illustre,
dans l'espoir qu'un jour,auprès de Layla,
on vantera ses hautes qualités.

Si j'étais dans une prison,
entravé par des liens
de fer,
ma plainte ardente
aurait facilement fait fondre
mes chaînes.

Un autre que moi
aurait obtenu
sa part de bonheur
auprès d'une autre que toi,
rien qu'en récitant les poèmes
que pour toi j'ai composés,
Mais ils ne peuvent m'être utiles
pour obtenir ce qui me manque.

Que la poésie devienne
une entreprise vaine et sans pouvoir,
après ma disparition de ce monde,
après le vôtre!
Que le vers meure
après moi
de sa belle mort,
ainsi que celui qui le dira
en hommage à l'Amour!

KOUTHAYYIR
P
12 juillet 2013 14:55
Des hommes te reprochent
avec sévérité
d'avoir perdu l'intelligence
et toute raison
dans l'amour de Layla.
Ils peuvent parler ainsi
parce que justement leur esprit
n'a pas été ravi
par l'amour de Layla.

Je n'ai point cessé
de m'attacher à elle,
depuis le jour où mes joues
se sont ombrées.
Jusqu'en cet instant je suis resté
comme un homme couvert de blessures
abandonné, sans secours,
au bout d'un chemin perdu.

KOUTHEYR
P
12 juillet 2013 14:56
Elle a prétendu que moi, j'avais changé auprès d'elle.
Quel est l'homme qui ne change pas, ô belle 'Azza ?

Mon corps a changé, alors que mes sentiments se trouvent
comme autrefois : car je n'ai livré ton secret à personne.

KOUTHEYR
P
12 juillet 2013 15:01
Par les liens de Salma,
dans l'amour
il s'est trouvé enchaîné,
tout jeune adolescent;
et le désir
a pris gîte en son coeur
sans vouloir jamais
le quitter.

L'affection de Salma
n'oublie aucun homme
et l'accompagne partout,
alors que celui qu'atteint l'ennui
se réfugie dans l'oubli
en achetant une chose
après une autre.

La blanche rafale de la vieillesse
sur toi s'est abattue,
sans changer ton désir d'elle.
Ni les cheveux blancs
ni l'écroulement
de l'oubli
ne sont parvenus à t'en délivrer.

KHOUTHAYYIR
P
12 juillet 2013 15:06
Devant sa tombe s'arrête ma bête exténuée.
J'ai dit : " Sur toi, le salut de Dieu!"...Mes larmes tombaient...

Vivante, je pleurais sur ton absence au loin,
mais te voilà ce jour plus absente et lointaine!...

KOUTHAYYIR
P
12 juillet 2013 15:09
Je lui disais : " Tu tardes longtemps à payer ta dette,
ma bien-aimée, et lentes sont les méchantes pucelles.

- Malheur à un autre homme que toi ! me répondait-elle
comment payer, sans avoir pris l'argent d'un créancier ?"

KOUTHAYYIR
P
12 juillet 2013 15:12
Pour 'Azza, moi-même après ma soif d'amour éperdue,
après ma joie ardente en elle et mon dépouillement,

je suis un mendiant qui implore d'un nuage l'ombre,
et chaque fois qu'il s'arrête, le voit se dissiper.

KOUTHAYYIR
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