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plus de 5 000 morts en Syrie
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14 décembre 2011 00:07
L'ONU dénonce plus de 5 000 morts en Syrie

Le Point.fr - Publié le 13/12/2011 à 06:52 - Modifié le 13/12/2011 à 08:56
La haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a précisé que son bilan ne prend pas en compte les militaires.

Au moins 5 000 personnes ont été tuées dans les violences politiques qui se déroulent en Syrie depuis la mi-mars, a estimé lundi Navi Pillay, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, dans une déclaration devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Il y a 10 jours, Pillay avait avancé un bilan de 4 000 tués dans la répression menée par les forces gouvernementales syriennes depuis le début de la contestation contre le président Bachar el-Assad.

"Aujourd'hui, j'ai fait état d'un chiffre supérieur à 5 000 morts", a déclaré à la presse la juriste sud-africaine après avoir présenté la situation en Syrie devant les 15 membres du Conseil de sécurité. Pillay, qui estime que la répression menée actuellement constitue un crime contre l'humanité, a appelé le conseil à référer de la situation auprès de la Cour pénale internationale. Le bilan fourni par la haut-commissaire concerne les civils, les soldats déserteurs ainsi que les militaires exécutés pour avoir désobéi aux ordres de faire usage de leurs armes contre les manifestants. Il ne prend pas en compte les soldats et membres des unités de sécurité tués par les forces de l'opposition, a-t-elle précisé au Conseil de sécurité.
"Conspiration"

Le gouvernement syrien estime pour sa part que plus de 1 100 soldats, policiers et membres des forces de sécurité ont péri au cours de cette période de troubles. La contestation contre le président Assad s'est amplifiée au cours du "Printemps arabe" après les révoltes qui ont touché la Tunisie, l'Égypte, la Libye et le Yémen. Cette opposition, immédiatement réprimée par les autorités syriennes, ne s'est pas éteinte, entraînant une spirale de la violence qui a englouti les promesses de réformes du pouvoir central.

Malgré les tensions, le pouvoir a organisé lundi des élections municipales qui, selon lui, faisaient partie d'un processus de réforme. Les adversaires d'Assad ont qualifié ce scrutin d'inutile alors que sur le terrain quatre civils ont été tués lundi par des tirs de chars à Homs, berceau de la contestation. Selon un comité de coordination locale, 16 personnes ont été tuées dans d'autres régions de Syrie, dont des villages autour de Homs et dans la province septentrionale d'Idlib, près de la frontière turque. "Des témoignages indépendants, crédibles et corroborés montrent que ces abus interviennent dans le cadre de vastes attaques systématiques contre des civils", a dit Pillay.
"Immense conspiration" (ambassadeur de Syrie)

Les représentants occidentaux au sein de l'instance onusienne ont décrit le tableau dressé par Pillay comme l'un des plus horribles dont ils aient pu prendre connaissance récemment. Ils ont qualifié de scandaleux le fait que le Conseil de sécurité, en raison de l'opposition de la Chine et de la Russie, n'ait pas pu prendre la moindre mesure contre le gouvernement de Damas. L'ambassadeur de Russie à l'ONU, Vitali Tchourkine, a reconnu avoir été troublé par le rapport fourni par Pillay, mais a jugé qu'une intervention extérieure en Syrie pourrait déboucher sur une guerre civile et entraîner de nouveaux morts. L'ambassadeur syrien Bashar Ja'afari a estimé que Navi Pillay n'aurait jamais dû être autorisée à s'exprimer devant le Conseil de sécurité et que cette réunion faisait partie d'une "immense conspiration concoctée contre la Syrie depuis le départ".

Le gouvernement de Bachar el-Assad a expliqué que les élections municipales organisées lundi constituaient la première étape d'un processus devant mener à des législatives l'an prochain et à une réforme constitutionnelle. Assad a tenté de préciser que les réformes ne pouvaient pas être précipitées dans un pays dirigé par le parti Baas, allié de l'Iran et acteur déterminant dans la situation au Liban. De leur côté, les opposants au régime ont mené lundi une deuxième journée de "grève pour la dignité" dont l'ampleur est difficile à évaluer en raison des violences qui se déroulent dans certaines villes.

[www.lepoint.fr]
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14 décembre 2011 00:32
"L'ambassadeur de Russie à l'ONU, Vitali Tchourkine, a reconnu avoir été troublé par le rapport fourni par Pillay, mais a jugé qu'une intervention extérieure en Syrie pourrait déboucher sur une guerre civile et entraîner de nouveaux morts."

Les russes ne changeront jamais. Leur allies non-plus. Oups
 
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