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Parents ayant un enfant avec handicap...
H
16 février 2018 13:15
Salam alykoum, ayant un enfant autiste de 5 ans , je souhaiterais savoir comment gerez- vous votre quotidien? Comment faites vous pour ne pas craquer?. Depuis son diagnostic, j’essaye de le faire avancer chaque jour .Mais c pas facile le stress quotidien m’a valu d’atterir aux urgences. J’ai 3 autres enfants et j’essaye de ne pas les leses.Je souhaiterais discuter avec des mamans qu’il sont dans mon cas.Merci de m’avoir lu.
N
16 février 2018 13:52
Ma mère a eu 5 enfants dont un autiste " c'est le plus grand de la fraterie"
Il a aujourd'hui 40 ans elle s'en occupe depuis sa naissance c'est très difficile pour elle mais elle refuse de le mettre dans un internat
C'est un combat et c'est aussi une très belle preuve d'amour d'une maman pour ses enfants
Courage n'abandonne pas ton enfant est un cadeau de Dieu il a beaucoup de kheir en lui et tout les soins que tu lui apporteras Dieu les voit
Courage
S
16 février 2018 13:55
Salam

Je t'envoie un mp dès que je fini mes rdv incha'Allah.
s
16 février 2018 14:41
j ai un petit cousin autiste il a aujourd hui 14 ans je le recois toujours avec plaisir il m est arrive de partir en vacance avec lui aussi car la maman est fatigué et lorsqu on l invite lesgens tres proches d elle lui disent ne ramene pas ton fils
ca me met en colere donc je l invite un peu plus pour pallier à celà
ce n est pas facile il faut lui trouver une ecole il faut faire a des professionnels qui connaissent la maladie
tu peux pas a toi seule l elever l eduquer et lui donner un enseignement
il faut meme si c difficile accepter cet handicap et etre patient il apprendra il evoluera mais a son rytme il ne faut pas le comparer ni s attendre a ce qu il assimile vite ou qu il retienne
c un recommencement mais c ton enfant j aurais souhaite t aider davantage mais je ne peux que te dire courage mais apprend aussi a souffler a evacuer et si dans ta famille on accepte parfois de te le garder accepte
G
16 février 2018 14:52
Salam alaykoum

(Je me permets par mon intervention de partciper modestement à ton post même si je ne suis pas concernée directement)..

"Depuis son diagnostic, j’essaye de le faire avancer chaque jour"

Seule c est très difficile à gérer, tu dois aussi essayer de prendre soin de toi (avoir de la bienveillance envers toi-même ), être orientée et épaulée pour être présente pour le reste de la fratrie. c est vital pour toi et toute ta famille.


En espérant que le papa est présent.

Il faut l accepter comme il est et non comme tu voudrais qu il soit...pour te libérer de ce stress.

Allah y3awenkoum

Et force à toutes les mamans/familles dans cette situation délicate.
Qu' Allah leur apporte guérison et santé et vous apporte à toutes la patience et l endurance nécessaires..



Citation
Hanina178 a écrit:
Salam alykoum, ayant un enfant autiste de 5 ans , je souhaiterais savoir comment gerez- vous votre quotidien? Comment faites vous pour ne pas craquer?. Depuis son diagnostic, j’essaye de le faire avancer chaque jour .Mais c pas facile le stress quotidien m’a valu d’atterir aux urgences. J’ai 3 autres enfants et j’essaye de ne pas les leses.Je souhaiterais discuter avec des mamans qu’il sont dans mon cas.Merci de m’avoir lu.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/02/18 14:54 par Grl.Artk.
16 février 2018 17:02
Salem smiling smiley

Et avant tout que Dieu te bénisse pour ton courage car avoir un enfant autiste c'est faire preuve d'un investissement monumental.
Dieu te l'a déposé comme une "Amèna" mais une épreuve également, chaque moment que tu passeras avec lui sera considéré comme une très bonne action (très élevée au regard du tout-puissant).
Tu dois avant tout, être dans l'acceptation pour tenir psychologiquement, mais surtout installer un mécanisme pour faire tenir sans s'écrouler.

Et pour cela, tu dois pouvoir trouver des moments pour toi, afin de souffler, en te faisant relayer par ton mari avant tout, et des proches également ne serait-ce que quelques heures de temps à autres.

Ensuite il faudrait voir dès à présent si tu peux te faire aider par une institution ou un hôpital de jour pour enfants autistes. Ne pas perdre de temps car les listes d'attentes sont longues.

Ils étudient les méthodes comportementales à appliquer à l'enfant, et l'aide à gagner en autonomie et en communication, c'est le but.
Ton enfant doit pouvoir en grandissant faire le plus de choses sans ton aide, c'est pour cela qu'il faut faire appel à des professionnels qu'ils l'aideront à progresser et même se sociabiliser plus tard.
Et plus la prise en charge est précoce plus le développement se consolide.

Lors d'une thérapie d'échange et du développement, les études ont prouvé que des résultats sont très positifs concernant la rééducation des systèmes neuronaux, c'est pour cela que les interactions sociales sont importantes, dans un institut et dans le milieu familial.

L'enfant est très sensible aux encouragements et aux récompenses.
Si tu arrives à instaurer entre toi et lui la réciprocité d'un moment de plaisir partagé même si ce n'est que de très courts moments. Un mécanisme de motivation va s'installer chez l'enfant et toi lorsque tu vas en prendre conscience, il sera encore plus motivée, et vous allez entrer tous les deux dans un cercle vertueux car tu t’apercevras des progressions.

Que Dieu t'accompagne Inchallah dans la mission que Dieu t'a donné.
Amine


Citation
Hanina178 a écrit:
Salam alykoum, ayant un enfant autiste de 5 ans , je souhaiterais savoir comment gerez- vous votre quotidien? Comment faites vous pour ne pas craquer?. Depuis son diagnostic, j’essaye de le faire avancer chaque jour .Mais c pas facile le stress quotidien m’a valu d’atterir aux urgences. J’ai 3 autres enfants et j’essaye de ne pas les leses.Je souhaiterais discuter avec des mamans qu’il sont dans mon cas.Merci de m’avoir lu.
H
16 février 2018 17:44
Salam alykoum, merci de m’avoir répondu cela me réconforte.Hamdullah, il est pris en charge en orthophonie, psychomotricité, et une éducatrice spécialisée une fois par semaine avec une demande en SESSAD en cours. Ce que je veux dire c’est que m’on fils je l’aime un point je dirais plus je le kiffe grave.Mais ce n’est pas lui le soucis, c’est ce qu’il y a autour. Rien n’est fait pour eux ou du moins pas assez on veut les voirs en institut alors qu’ils sont capables de beaucoup de choses et on les stigmatise. A l’ecole,on les veut pas on fait quoi nous parents? Je fais un maximum, cela demande une énergie incroyable pour le faire avancer.Quand je vois ses progrès, je persévère pour qu’il soit un homme autonome plus tard nchallah. Quand à ma famille c’est difficile ,je n’aime pas imposer mes enfants et ils ont surtout peur du comportement de mon fils(une fois qu’on a compris comment il est :habittude, ce qu’il aime faire... on y arrive). Je me pose toujours la question de son avenir, j’essaye de vivre au jour le jour mais voila ça reste difficile.Mon mari m’aide mais g l’impression qu’il ne se rend pas compte de la réalité.On se retrouve seul face à ce handicap personne ne vous dit quoi faire, on s’informe (merci internet).Mais au final, personne à qui parler si j’avais des mamans avec les mêmes problématiques que moi ( ou pas) ,je serais heureuse d’en parler. Je me dis il y a pire que moi hamdullah...
16 février 2018 17:55
Oui je comprends où se trouve ton inquiétude car la France est très en retard dans le développement des institutions contrairement à d'autres pays en Europe. Et l’école publique n'est pas équipée par conséquent :

Bon courage ! smiling smiley

Des femmes comme toi sont des Reines ne l'oublie jamais ! Welcome


Citation
Hanina178 a écrit:
Salam alykoum, merci de m’avoir répondu cela me réconforte.Hamdullah, il est pris en charge en orthophonie, psychomotricité, et une éducatrice spécialisée une fois par semaine avec une demande en SESSAD en cours. Ce que je veux dire c’est que m’on fils je l’aime un point je dirais plus je le kiffe grave.Mais ce n’est pas lui le soucis, c’est ce qu’il y a autour. Rien n’est fait pour eux ou du moins pas assez on veut les voirs en institut alors qu’ils sont capables de beaucoup de choses et on les stigmatise. A l’ecole,on les veut pas on fait quoi nous parents? Je fais un maximum, cela demande une énergie incroyable pour le faire avancer.Quand je vois ses progrès, je persévère pour qu’il soit un homme autonome plus tard nchallah. Quand à ma famille c’est difficile ,je n’aime pas imposer mes enfants et ils ont surtout peur du comportement de mon fils(une fois qu’on a compris comment il est :habittude, ce qu’il aime faire... on y arrive). Je me pose toujours la question de son avenir, j’essaye de vivre au jour le jour mais voila ça reste difficile.Mon mari m’aide mais g l’impression qu’il ne se rend pas compte de la réalité.On se retrouve seul face à ce handicap personne ne vous dit quoi faire, on s’informe (merci internet).Mais au final, personne à qui parler si j’avais des mamans avec les mêmes problématiques que moi ( ou pas) ,je serais heureuse d’en parler. Je me dis il y a pire que moi hamdullah...



Modifié 2 fois. Dernière modification le 16/02/18 17:57 par Femme!.
s
27 février 2018 22:30
autour il n y a rien fais deja le deuil d une societe ideal qui va t aider et te soutenir
c est a toi de t imposer de te battre passe par l educatrice specialise pour le scolariser
passe par son medecin pour qu il te donnes des adresses passe par des associations pour trouver ce dont a besoin ton fils et bas toi
il y a different autisme je ne pense pas que ton mari ne realisepas je crois qu il accepte c tout et quil ne voit pas cela commeun combat mais comme votre nouveau circuit devie
fais avec ce que tu peux laisser le evoluer a son rythme et ecoute les professionnelles ils connaissent la maladie donc sauront te diriger
ensuite impose le et ne crois pas queles regards exterieurs soient malveillants
les gens ont evolues ils sont plus dans l empathie que dans la malveillance
eleve ton enfant mais que ta vie ne tourne pas seulement autour de lui tu as une vie de couple et tu as besoin aussi d etre une femme epanouie pour etre une maman heureuse
tu kif ton fils alors rien ne sera lourd a porter
T
27 février 2018 22:36
Salut posteuse.

Il n'y a pas une association ou un groupe de parents d'enfants autistes dans ta région ? Ca vaudrait la peine de te renseigner; ils te prodigueraient des infos, seraient à même de comprendre exactement tes craintes, te conseiller...
a
27 février 2018 22:41
courage ma soeur
H
2 mars 2018 21:37
Salam aleykoum, je prends le temps de répondre merci à vous.Sabrina544 tu as sans doute raison concernant mon mari, lui est plus dans l'acceptation bien plus que moi. II est clair que je ne lâché rien que ce soit pour mon fils ou ma petite famille tant qu'Allah m'en donne la force.Tarradiddle concernant les assoc. dans ma région, elle ne me convienne pas et je ne suis pas la seule maman a le penser. Ce n'est pas facile tout les jours mais on fait avec.Allah nous a réservé un autre dessein.Cela me fait du bien de vous lire et merci à tous du réconfort...
3 mars 2018 12:25
Salâm Hanina178,

Avant tout chose, qu'Allah t'accorde toujours autant de force que tu n'as d'amour pour ton fils... Et qu'Il vous enveloppe tous de Son Amour...

Tu es une mère courage et à te lire, on sait que ton fils évoluera comme il doit évoluer et de manière équilibrée... Ne te fais aucun souci à ce niveau-là. Tant que t'es un pilier autour duquel il pourra prendre racine et circuler librement, comme il l'entend, alors il évoluera sainement.

Tu sais... L'équilibre d'un enfant autiste n'est pas différent de l'équilibre d'un autre enfant. Et cet équilibre dépend toujours (du moins pour l'enfance) de la manière dont le parent construit son enfant. Une mère bien dans sa peau, bien dans sa tête influera positivement sur la construction de l'enfant. Une mère angoissée projettera ses angoisses sur l'enfant. Une mère dépassée et malheureuse fera peser sur le psychisme de l'enfant ses échecs etc.

Et c'est d'autant plus prégnant dans le cas d'un enfant autiste parce que les affects, ressentis, sentiments, émotions ne peuvent être exprimés de part et d'autre : ils ne sont ni verbalisés par l'enfant ou ni donnés à comprendre par les parents. Donc l'équilibre tient à ce mince fil tenu invisible : l'état d'esprit et de corps des parents qui influe sur l'enfant autiste.

Donc, mieux tu te portes, mieux ton enfant se sentira. Plus forte tu seras, plus sécurisé il sera. Plus encourageante tu seras, plus il avancera. Etc.

Ton équilibre et ton bien-être sont FONDAMENTAUX dans l'équilibre et le bien-être de ton enfant.

Donc occupe-toi de ta personne, ménage-toi, prends soin de toi, veille à maintenir la paix dans ton esprit, l'apaisement dans ton coeur, la tranquillité dans ton âme, la bienveillance dans tes relations, la distance dans la société, le lâcher-prise dans ce que tu ne peux contrôler ou ce sur quoi tu ne peux influer... Etc.

Purifie et assainis ton environnement intérieur et extérieur.

Et par ruissellement, ta source d'eau purifiée abreuvera ton enfant pour le combler comme il en a besoin.

C'est difficile. Oui. Ton post en témoigne. Mais, ton équilibre et accessoirement celui de ton enfant, c'est TON combat. C'est pas un fardeau. C'est ton combat. Chacun en a un. L'équilibre de ton enfant différent, c'est le tien. Et c'est un beau combat...


Citation
a écrit:
Hamdullah, il est pris en charge en orthophonie, psychomotricité, et une éducatrice spécialisée une fois par semaine avec une demande en SESSAD en cours. Ce que je veux dire c’est que m’on fils je l’aime un point je dirais plus je le kiffe grave.Mais ce n’est pas lui le soucis, c’est ce qu’il y a autour. Rien n’est fait pour eux ou du moins pas assez on veut les voirs en institut alors qu’ils sont capables de beaucoup de choses et on les stigmatise. A l’ecole,on les veut pas on fait quoi nous parents?

C'est un bon début.

Ton fils aura bientôt 6 ans. Il pourra alors intégrer un IME (Institut médico-éducatif). Ces structures ont plutôt bonne réputation et de bons résultats. Tout est fait et pensé pour aider les enfants et adolescents en situation de handicap à évoluer selon leurs besoins et leurs capacités et non selon les diktats de la société comme à l'école.

L'école ne veut pas de ton enfant ? C'est une chance pour lui. Tant mieux. Il n'a rien à y faire.
L'école n'est pas adaptée, les instituteurs ne sont pas formés, les élèves ne sont pas instruits et informés sur l'autisme.
Que vivra à l'école ton enfant sinon le sentiment d'exclusion ? Que subira-t-il sinon l'incompréhension et l'impuissance de tout à chacun à s'adapter à lui ?

Parce que l'école demandera à ton enfant de s'adapter à l'école et aux autres. Et pas l'inverse. L'école voudra le faire entrer dans le moule de la "normalité" comme elle essaie de rendre les hyperactifs plus sages, les dyslexiques plus littéraires, les dyspraxiques moins gauches, comme elle essaie de gommer les particularités inhérentes pour rendre toujours plus "normal", toujours plus "comme la majorité, comme les autres". Or, l'école oublie que les singularités ne s'effacent pas mais que plus on essaie de les nier et plus on creuse le déséquilibre.

Un carré est un carré. Un rond est un rond. Et l'école oeuvre à faire entrer les carrés dans les ronds. Quitte à tordre le carré et gommer sa réalité.

Et ce n'est pas cette dynamique-là qui aidera ton enfant. Au contraire, elle creusera encore plus son isolement, elle accentuera encore plus sa différence pour en faire non pas une particularité mais un handicap. Et ce sera néfaste et pour ton enfant, mais également pour toi.

Certes en France on est encore en retard en matière d'autisme. Mais les structures ne sont pas inexistantes pour autant. Heureusement.

Pense à l'IME. Renseigne-toi.
3 mars 2018 13:27
Il vaut mieux pour ton enfant qu'il soit scolarisé dans un endroit adapté où il pourra évoluer à SON rythme, selon SES capacités, en fonction de SES besoins, où il se sentira accepté, en sécurité et encouragé. Cela lui permettra d'avoir des expériences et non des traumatismes, d'évoluer et non de régresser, d'être accepté pour ce qu'il est et non rejeté pour ce qu'il n'est pas.

Donc qu'importe qu'il ait des capacités et que l'école ne le voit pas et que la société veuille les voir en institut ou autre.

L'important n'est pas le bien-être de la société ou le regard de l'école. L'important, c'est le bien-être de ton enfant et son évolution pour lui-même.

Tu sais, oui, la société stigmatise les autistes parce qu'ils ne sont pas comme les autres enfants. Mais le comportement de la famille peut également être stigmatisant en agissant à l'inverse et en voulant à tout prix faire des autistes des enfants comme les autres. En voulant contrer la stigmatisation de la société, il est facile de tomber dans la stigmatisation inversée.

Ton enfant est différent. Pour son équilibre à lui (et non pas celle de la société), il faut s'adapter soi à sa différence. Et ce n'est pas à lui de s'adapter à la normalité. Normalité qui n'existe pas et qui est purement une construction inauthentique.

Prends en exemple ce qu'il se passe avec les enfants hyperactifs à l'école. Les profs sont dépassés et réclament des entretiens médicaux pour les mettre sous Ritaline, parce que leur trop plein d’énergie épuise les profs et gêne le bon déroulement des cours.
Plutôt que de stimuler cette énergie, la canaliser, l'apprivoiser pour en faire une énergie créatrice, on préfère droguer les enfants pour en faire des larves et avoir le calme.
La différence créatrice d'un élève est sacrifiée pour le pseudo-confort de la normalité de la classe. La différence qui à la base est une chance, un atout, une particularité, un avantage devient une tare, un handicap. Voilà comment on complexe des enfants qui s'ils avaient été pris dans leur différence, auraient pu cultiver leur énergie pour en faire quelque chose de beau, de grand, de fort.

Je pourrai dire la même chose des manuels qui ont des mains en or mais qu'on laisse faner sur une chaise pour les rendre plus intellectuels, des dyslexiques, des précoces, des aspergers etc

Tu imagines donc aisément ce qu'il en sera avec un enfant autiste qui de par sa difficulté à s'exprimer sera encore plus vulnérable dans sa différence.

C'est aberrant. Absurde. Je te le concède parfaitement. Mais c'est le système. La différence fait peur parce qu'on ne sait pas s'y adapter. Donc vis-à-vis du système, il faut prendre de la distance. Et ne pas vouloir chercher à changer à tout prix les choses à grande échelle. C'est vain. Tu y perdras ton énergie et ta paix pour y gagner que de la frustration. Mais en revanche, tu peux changer les choses à ton échelle en faisant les meilleurs choix et ceux qui porteront leurs fruits. Et par ricochet, ça influera à long terme sur le système.

Citation
a écrit:
Je fais un maximum, cela demande une énergie incroyable pour le faire avancer.Quand je vois ses progrès, je persévère pour qu’il soit un homme autonome plus tard nchallah.


Justement. Fais honneur à ton propre sacrifice et ne te laisse pas avoir par le système.

Ton oeuvre est salutaire, et ne t'en fais pas... Tes efforts paieront. Ton enfant grandira, se construira selon les bases et fondations que TU lui auras données, il évoluera en calquant ses pas sur les tiens.

Avec ton enfant autiste, votre relation est une danse en tête-à-tête où il calque ses pas sur les tiens. C'est toi qui le guides, c'est toi qui lui enseignes, c'est toi qui mène la danse.

Donc continue à danser avec lui comme tu le ressens, comme tu en as besoin, comme tu l'entends, et ne laisse personne se mettre entre vous deux et briser vos élans, vous dire que vos pas ne sont pas des pas de géants etc. Vire tout le monde qui peut vous être néfaste, système comme personnes, et dansez sans rien calculer du monde qui vous entoure.

Et un jour, inshâ'llah... C'est lui qui t'invitera à danser.. Et tu verras l'homme qu'il est devenu. Grâce à toi et à tous ceux qui l'auront accompagné dans sa vie en respectant sa différence et en l'aidant chacun à être toujours plus en accord avec lui-même.

Alors... Peut-être que tout le monde comprendra que différent... Il ne l'est pas. Il est lui-même comme tu es toi-même, comme je suis moi-même etc.

On est tous différents. La différence est universelle.



3 mars 2018 15:33
Citation
a écrit:
Quand à ma famille c’est difficile ,je n’aime pas imposer mes enfants et ils ont surtout peur du comportement de mon fils(une fois qu’on a compris comment il est :habittude, ce qu’il aime faire... on y arrive).


Là, question famille, c'est un peu différent de l'attitude à avoir vis-à-vis du système. Mais la distance émotionnelle est de mise. Et plus encore, parce que dans la famille, on se vit émotionnellement. Et il est tentant de prendre les choses encore plus à coeur et donc de se laisser plus facilement blesser, déstabiliser, perturber, décontenancer, atteindre.

Il ne s'agit pas d'imposer tes enfants. Il s'agit d'établir une cohésion familiale et une dynamique comme dans toutes les familles. Et ce n'est pas parce que tu as un enfant différent que tu dois vivre/subir cette différence de ton côté comme le fait d'imposer ton/tes enfants aux autres.
Ce que j'entends par là c'est que oui, c'est difficile pour ta famille de s'adapter à ton enfant. Oui, ils ne le comprennent pas. Oui, tu te prends peut-être des remarques et souffre de cette incapacité à établir un lien entre ton enfant et les tiens.
Mais, ce n'est pas à toi de battre en retraite avec ton enfant pour le confort et la bonne conscience des autres. C'est à ces autres, et qui plus est, adultes, de faire un pas vers vous.
Ton enfant, tu ne l'imposes pas. Et ce n'est pas ce sentiment que tu dois avoir. Ton enfant, tu le fais vivre dans sa famille, parmi ses oncles et tantes, parmi ses cousins, comme n'importe quel autre enfant. Il est différent et fonctionne différemment. Soit. Et alors ?

Est-ce que les parents qui ont des enfants "normaux" mais turbulents, capricieux, violents, mal éduqués et vulgaires se posent la question de savoir si leur enfant fonctionne à l'endroit ou pas ? Est-ce qu'ils ont le sentiment d'imposer à leur famille leur rejeton imbuvable à chaque repas de famille ? Est-ce qu'ils culpabilisent de ce que les autres penseront secrètement de leur gamin ? Non. Il l'emmène dans leur famille et personne ne trouve rien à y redire.
Pourtant... Ils ont le pouvoir de corriger ce mauvais fonctionnement et d'assainir les relations avec leur enfant. Mais ils ne le font pas et vivent sans se poser aucune question. Et personne n'ose leur faire de remarque ou leur faire sentir que leur gamin n'est pas normal ou que sais-je.

Pourquoi toi devrais-tu penser que tu imposes ton enfant alors que tu ne peux influer en rien sur son état et sur son fonctionnement mais surtout que tu n'as pas à le faire ?

Tu prends les choses à l'envers donc remets les à l'endroit : c'est à eux de s'adapter à vous et non à vous de vous adapter à eux. Celui qui est à l'aise s'adapte à celui qui est en difficulté, l'adulte s'adapte à l'enfant, celui qui sait s'adapte à celui qui est ignorant, celui qui marche à celui qui est physiquement limité etc.

Donc, tu restes à ta place dans ta famille avec tes enfants. Et tu ne recule pas. Celui qui veut avancer vers vous le fera. Celui qui ne veut pas restera à sa place. Mais toi avec ton fils, tu ne bouges pas. Ni tu bats en retraite, ni tu te fais petite pour ne pas gêner. La gêne ne doit pas être de votre côté, mais du côté de ceux qui ne peuvent accepter la différence et qui ne peuvent s'adapter. Point.

Je sais que c'est plus facile à écrire et à lire que dans la vraie vie. Je sais combien le regard peut-être malaisant, le silence pesant, l'attitude dérangeante etc.
Mais faut que tu sois ferme dans ton attitude et convaincue dans tes principes.

N'oublie pas que le regard qu'on portera sur ton enfant sera le regard que tu tolèreras et que tu permettras.
Si tu montres que l'autisme de ton fils te donne l'impression que tu l'imposes, alors les autres auront le sentiment que tu l'imposes.
Si tu montres que l'autisme de ton fils n'est aucunement une gêne et que tu veux que ton fils fasse partie intégrante de sa famille et qu'il évolue en son sein comme n'importe lequel des enfants de la famille, alors on le considèrera comme tel.

C'est psychologique : les gens ne savent pas comment réagir dans une situation qu'ils ne connaissent pas. Donc, ils observent froidement et à distance en attendant. Et en t'observant, ils calqueront leur réaction sur ce que tu leur suggèreras inconsciemment.
3 mars 2018 16:31
Je te donne un exemple tout bête. Pourquoi personne ne regarde un SDF dans les yeux la première fois qu'il le voit ? Pourquoi personne ne lui dit bonjour la première fois ?
Parce qu'ils sont mal à l'aise et qu'il ne savent pas comment réagir face à la misère devant leur yeux. Pourtant, en passant devant lui, ils n'ont qu'une envie, l'aider, le faire exister, le saluer... Mais le malaise est plus fort. Et de l'autre côté, on a l'impression qu'ils affichent mépris et indifférence. Mais ce n'est aucunement le cas. C'est même tout le contraire.
Mais les gens ont trop peur de paraître indiscret, voyeur, jugeur comme si regarder c'était pointer du doigt. Donc, ils ne regardent pas pour faire comme si de rien n'était.
Pourtant, il suffit que le SDF en question esquisse un léger sourire pour que leur comportement se débloquent et qu'ils se fendent d'un bonjour... Comme s'il leur avait donné l'autorisation de lui parler, de le saluer.
Et ensuite, elles se sentent bête parce que "ah mais en fait, il réagit normalement, comme n'importe qui, il n'est pas différent".

C'est un peu la même chose pour beaucoup de personnes quand elles sont face à un enfant autiste. Elles ne savent comment réagir, elles ne savent comment le prendre. Elles ne savent comment en parler parce qu'elles ont peur d'être intrusives, d'être blessantes, d'être maladroites. Donc, elles font comme si de rien n'était en attendant, elles font comme si tout était normal, comme si elles ne voyaient pas la différence alors qu'elles ne voient que ça. Et de là, naît le malaise, l'inconfort. Et de l'autre côté, on a l'impression qu'elles affichent du mépris, de l'indifférence, qu'elles ne supportent pas la différence, qu'elles ont peur. Mais elles ne supportent pas leur incompréhension et ont peur non pas de la différence, mais de leur propre impuissance à gérer cette différence.

Et ce n'est donc pas en battant en retraite que tu changeras leur comportement. Au contraire.

On est intolérant que de ce qu'on ne comprend pas. On est méfiant que de ce qu'on ne connaît pas.

Donc à toi dans un premier temps de dicter le regard que l'on doit poser sur ton fils : un enfant de la famille à part entière qui a besoin d'évoluer sereinement parmi les siens.

Dans un second temps, tu vas devoir servir t'interprète, de traducteur de ton fils pour établir un lien et faire comprendre ton fils. Et au fur et à mesure que tu tisseras le lien, tu verras que tu t'effaceras petit-à-petit et que la relation créé sera viable parce que faîte de compréhension et de bienveillance.

Il suffit de leur expliquer, de les aider à comprendre et à gérer. Et ensuite quand il verront qu'ils peuvent avoir confiance en eux-mêmes et en leur propre capacité pour entrer en relation avec ton enfant, ils vont vouloir approfondir parce qu'ils seront fiers d'eux-mêmes d'avoir su dépasser ce qu'ils ne comprenaient pas.


Donc, à toi maintenant de livrer le "manuel d'explication" de ton fils, sa "notice" : donne à comprendre que l'autisme de ton fils n'est pas tout ton fils. C'est une particularité qui le rend différent et du fait de cette différence, il vit dans un monde qui lui est propre et communique avec un langage qui lui est propre.

Ouvre les portes de la bulle de ton fils, non pas pour qu'il en sorte, mais pour que les autres puissent y entrer : sa bulle est un espace calme, de paix, où l'esprit fourmille de mille et une manière, où la routine est sécurisante. C'est un espace de pureté et d'innocence où le mal, vice, le mensonge, les bêtises n'existent pas mais où parfois de toutes petites contrariétés pour les autres ne sont pour lui que des expériences de tatônnements et de découvertes. C'est une bulle spirituelle où les basses réalités matérielles n'ont pas de place mais seule y règne l'authenticité... Parce que ton enfant, coupé de la société et des autres, n'en est que plus épuré... Son coeur est pur. Son âme est blanche... Et tous avons à apprendre de lui pour blanchir à nouveau notre coeur, et nous purifier l'âme pour nous rapprocher le plus possible de notre fitra originelle...

Oui... Donne à comprendre que paradoxalement, c'est nous qui avons tant à apprendre de lui... Que c'est nous qui devons méditer son fonctionnement pour nous alléger et dépasser nos petits tracas quotidiens et insignifiants pour nous recentrer sur l'essentiel... Le monde intérieur, l'âme et le coeur...

Chacun peut tirer de belles et authentiques leçons de vie au contact de ton fils... Sa différence est une richesse que nous avons perdu nous-mêmes au contact de ce monde qui nous pervertit et nous rend fous, futiles et lourds...


Alors que la vie est belle, simple et toujours évolutive... ;-)
n
3 mars 2018 16:55
J'espère que je me trompe.


Citation
Hanina178 a écrit:
Salam alykoum, ayant un enfant autiste de 5 ans , je souhaiterais savoir comment gerez- vous votre quotidien? Comment faites vous pour ne pas craquer?. Depuis son diagnostic, j’essaye de le faire avancer chaque jour .Mais c pas facile le stress quotidien m’a valu d’atterir aux urgences. J’ai 3 autres enfants et j’essaye de ne pas les leses.Je souhaiterais discuter avec des mamans qu’il sont dans mon cas.Merci de m’avoir lu.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 03/03/18 17:01 par nananitatata.
H
7 mars 2018 00:54
salam alykoum, merci encore de m'avoir répondu. Sarazinement votre, tu as fait une belle analyse de la situation, tes mots sont justes et éclairés.Il est clair que dans la situation actuelle, je m'entoure que des personnes qui font avancer mon fils et qu'il l'aime comme il est. Il y peu de temps encore, je faisais attention au regard et au réflexion des gens mais je passe au dessus .Je n'ai pas envie de perdre mon temps .Tu as raison, je ne peut pas changer les gens et je n'en n'ai pas l'attention.Dans ce combat qui est le notre, on se sent seul : a se poser plein de question, prends t- on les bonnes décision...mais j'ai plein d’espoir tant qu'on a la force on avance.J'ai une amie à qui on ne donnait aucun espoir pas pouvoir avoir d'enfants et elle devait finir en fauteuil roulant selon les dires des médecins. Hamdullah, ça été tout le contraire.Rien n'est figé et seul allah connait l'avenir.Ma famille habite loin, donc a part le tél., je n'ai pas vraiment de soutient de leurs part. si on propose pourquoi pas mais on cherche pas non plus à garder mes enfants.La plupart du temps c'est donnant donnant, et je n'aime pas ça personnellement si je rends service c'est avec plaisir que je le fais et je ne demande rien en retour.En résumé, comme tu le dis je reste à ma place et l'adage dit : il vaut mieux être seul que mal accompagne .J'ai connu pas mal de choses dans ma vie, et je sais reconnaître les êtres qui ont de la sincérité dans leurs cœurs.Mon fils, je l'aime comme il est malgré sa différence et il me montre une autre facette de la vie que peut être je n'aurais pas connu sans sa présence.
Comme je dis c'est pas mon fils le pb c'est ce qui l'entoure et c'est vrai que stressant et usant.Mais c'est la vie et dieu seul nous dira quel homme nchallah , il deviendra...Merci que dieu vous garde.
 
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