Une personne a été assassinée et 19 autres blessées dans la bande de Gaza par l'armée israélienne d'occupation, ce vendredi 23 novembre, rompant un cessez-le-feu datant à peine de deux jours entre l’État juif et la résistance palestinienne dans la bande de Gaza, et suscitant de virulentes réactions de la part des responsables palestiniens.
L'une des victoires formidables de la propagande israélienne est d'avoir été accepté comme une victime des Palestiniens, à la fois aux yeux du public israélien et dans le regard des dirigeants occidentaux qui s'empressent de parler du droit des Israéliens à se défendre eux-mêmes. La propagande est tellement efficace que seules les roquettes palestiniennes dans le sud d'Israël, et à présent à Tel Aviv, sont comptées dans la série des hostilités. Les roquettes, l'atteinte au saint des saints - une jeep militaire – sont toujours vues comme un point de départ; avec la terrifiante sirène qui semble sortie d'une film sur la Deuxième Guerre Mondiale, elles construisent le méta-récit de la victime, intitulé « se défendre soi-même.
Un jeune homme de 21 ans, Anwar Qadih, a été touché à la tête par des tirs israéliens alors que lui et un groupe de Palestiniens s'approchaient de la barrière de sécurité le long de la frontière entre l’État sioniste et la bande de Gaza, près de la ville de Khan Younis.
Selon l'accord de cessez-le feu négocié par l’Égypte, l’État sioniste a interdiction formelle de tirer sur la zone le séparant de Gaza.
L'attaque des forces israéliennes d'occupation, qui a duré 8 jours, contre la population de la bande de Gaza, s'est interrompue mercredi soir. De grandes manifestations de joie ont eu lieu dans la bande côtière, les habitants revendiquant une victoire pour les groupes de la résistance palestinienne.
Deux Palestiniens sont décédés vendredi matin à la suite des blessures subies lors des frappes aériennes ininterrompues de l'offensive israélienne, ont décalré les responsables médicaux à l'agence Ma'an news. Leurs décès portent le bilan des morts palestiniens à 170.
Le cessez-le-feu impliquait la cessation immédiate de la violence, ainsi que des entretiens avec la médiation égyptienne pour négocier un accord sur les frontières. Le Hamas [résistance islamique] a exigé une levée de l'embargo sur Gaza.
La frontière de Gaza a été déclaré « zone tampon » par l'État sioniste dans le passé, mais les pourparlers de cessez-le pourraient impliquer la fin de cette décision abusive et unilatérale.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères à Gaza, Riyad al-Maliki, a déclaré à la chaîne libanaise de télévision al-Mayadeen, que l'attaque israélienne était une «violation flagrante» de la trêve et ne devait pas être répétée.
Le correspondant d'Al-Akhbar à Gaza a déclaré que les partis politiques palestiniens, dont le Hamas et le Jihad islamique, ont rapporté à l'Égypte la violation du cessez-le-feu.
Les partis de la résistance palestinienne ont indiqué qu'ils étaient prêts à répliquer à ces attaques, mais qu'ils agiraient en premier par la voie diplomatique.
Deux jours après la fin du conflit, la vie retourne lentement à la normale dans la bande de Gaza [si l'on peut parler de « normalité » dans une enclave surpeuplée, terriblement appauvrie, sous blocus et régulièrement martyrisée par l'armée d'occupation – N.d.T]. Le Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismail Haniyeh, a promis que le gouvernement aiderait à reconstruire les maisons détruites par les nombreux raids aériens israéliens.
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