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Maroc-Algérie
S
16 janvier 2007 17:47
Bonjour je serai très content de vous raconter le récit de ma vie en Algérie prochainement. Il s'agit des expulsions de 1975.
c
17 janvier 2007 12:23
Citation
SNP1975 a écrit:
Bonjour je serai très content de vous raconter le récit de ma vie en Algérie prochainement. Il s'agit des expulsions de 1975.



tu va passer sur 2M ?


tres interessant.
S
18 janvier 2007 10:09
Récit d'une déportation

Nous sommes le mois de décembre 1975 et ça coïncide avec la fête de l'Aid el Kébir . Un camarade de

classe m'interpelle . Il m'informe que la police me demande . La famille est pour sa part déjà

détenue . Je n'ai même pas le temps de retourner à la classe pour récupérer mes cahiers . Mon cartable

est en effet à la maison . Je quitte le collège au vu et au su de tout le monde la tête baissée pendant

la recréation. Je me sens choqué et humilie . Je monte dans le fourgon de la police . Un policier m'y

dit:" vous partez au Maroc pour y insulter le roi Hassan 2 . Nous faisons partie des derniers

expulsés . J'arrive dans un commissariat rempli de personnes promises à la déportation . La situation

peut être qualifiée de dramatique . les enfants pleurent . Il fait froid . Cette scène indigne

Qu'horrifie . Un jeune policier que je connais est présent . J'entre au commissariat , car les gens

sont tellement nombreux qu'il déborde les alentours dan une cohue indescriptible . Est ce à telle

enseigne que l'on finit par les placer dans des garages . J'entre dans cet endroit et donne un coup de

coude à ce jeune policier de ma connaissance . Mon père intervient pour me défendre . le policier répond

par une double agression physique et verbale . Il fait un croche pied à mon père et le qualifié de PD .

Mon frère Hassan avait dix huit ans à lépoque accoure et frappe le policier d'une façon répétée . Il

lui assène coups de poing et coups de tête . Mon frère est ceinturé , isolé et passé à tabac . Il sort

ensanglanté . Non expulsable la décision de lui faire subir le même sort que beaucoup de marocains est

prise . Il est fouillé . L'on trouve par devers lui un permis de conduire . Ce document algérien lui

est retiré , déchiré et jeté à sa face . Un voisin s'émeut de ce drame et proteste . Je reconnais que

c'est la seule personne qui a osé montré sa solidarité . En guise de réponse il a reçu un coup de poing

de la part d'un policier . La violence a été tellement brutale que le monsieur s'est retrouvé avec des

dents cassées . Il s'agit de quelqu'un proche de la famille .


Visitez mon blog : snp1975.bloginter.com

Mon email : [email protected]
a
18 janvier 2007 10:59
salam
c'est triste tout sa .
a
20 janvier 2007 18:08
J’ai déjà lu votre histoire dans snp 1975

On a beaucoup entendu de ce genre d’histoires, ca fait partie d’une page sombre des relations entre Algérie et Maroc, ça permet aussi de comprendre mieux pourquoi on arrive jamais à s’entendre.

De nombreuses famille ont vécu le même drame Moi j’ai entendu parler de femmes marocaines, enceintes, veilles qui étaient expulsées dans des conditions atroces,

Il s’agit d’une atteinte aux relations fraternelles entre les deux peuples et à leur histoire commune.
Je pense qu’il est temps d’en parler et demander justement justice .
S
21 janvier 2007 16:19
Cette personne protestataire est un proche à ma famille. En guise de réponse il reçoit de la part d'un policier un coup de point en plein visage. Ce dernier s'est retrouvé avec des dents cassées. Nous sommes donc embarqués dans des mini-bus de couleur bleue de marque belge Van-Hool. Nous sommes acheminés à la frontiére algéro- marocaine. Nous y arrivons la nuit. Au poste frontiére algérien il y a beaucoup de policiers. Il ya beaucoup de familles en pleurs. Je m'occupe pour ma part de ma soeur Bouchera qui n'a que six mois et est donc encore en langes. Je tente a m'extirper de cette cohorte sans fin pour rejoindre le poste frontiére marocain. Un policier m'intercepte cependant et me refait entrer dans le rang. Il m'intime l'ordre d'y demeurer. La raison invoquée est que la fouille concerne aussi Bouchera. Le bébé qu'elle est alors est supposé porteur d'argent et de bijoux dissimulés dans les langes. En fait nous ne transportons aucun objet de valeur. Nous n'avons que quelques couvertures et quelques draps pour nous couvrir du froid que nous trainons dans de gros sacs en tissu. Cependant et en dépit du bon sens Bouchera est tout de même dévétue de ses langes. Nous arrivons donc au poste fronyiére marocain. les gens y font de nouveau la queue pour les formalités administratives d'entrée. Pour se rechauffer des feux sont allumés spontanément par les déportés. Le croissant rouge marocain distribue un peu de pain et de lait. Mon frére Hassan reprend l'attitude qu'il avait eu de l'autre côté de la frontiére. Il proteste contre les conditions d'attente. Un policier intervient alors et le menace de le molester. J'ai peur et retiens mon frére par la main je lui fait entendre que nous avions déjà notre part de violence subie. Il ne nous appartient pas de récidiver. Le lendemain, nous arrivons à Oujda. suite
o
21 janvier 2007 16:49
je crois , que la première partie, tu l' as zapée, j' avais déjà lu cet article ailleurs, d' ailleurs la manière dont ça commence, nous montre que ce n' est pas un début ....grinning smiley...
S
21 janvier 2007 21:47
Je m'excuse une erreur s'est glissé en envoyant le texte. En effet il s"agit de la 2éme partie qui commence par cette personne protestataire....
La première partie toujours sur yabladi commence par:" Nous sommes le mois de décembre...
Amicalement.
S
25 janvier 2007 11:36
Mémoire d'un Maroqui d'Algérie (3ème partie) permalink

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Le lendemain nous sommes acheminés à Oujda . C'est une grande ville distante de la frontière algérienne d'environ10 km . Nous sommes provisoirement accueillis dans la cour d'une école primaire dans laquelle ont été montées un nombre important de tentes . La situation s'y prête . Il s'agit en effet d'une période des vacances scolaire . J'ai alors l'occasion d'y rencontrer mes camarades de classe . j'y vois en effet Karim(1) . Ce dernier est originaire du quartier négre (Grabat) de Ain Témouchent . Nous jouons dans la même équipe de football . La veille nous avions marqué un but contre l'équipe adverse du lycée Chiekh El Ibrahimi . J'y rencontre Mimoun . C'est un garçon blond , originaire du Rif marocain dont sa famille possède une crémerie à Ain Témouchent . J'y vois également deux frères : Abdelkader et Boumédiéne . Ils sont déportés alors que leurs parents eux restent en Algérie . Il s'agit à n'en pas douter d'un drame . Des familles sont en effet disloquées par cette tragédie . Pour notre part nous ne restons pas à l'école d'Oujda . Nous sommes en effet propriétaire d'un appartement à Mohammedia distante de Casablanca d'environ 20km . Mon grand père maternel y a lui même séjourné en son temps . Cette demeure est acquise par Maman au cours des années soixante dix . C'est pourquoi un accord a été vite trouvé avec les autorités locales qui ne nous retiennent guère . Un titre de transport nous est fourni . Dés vingt et une heures nous partons à bord d"un train en direction de Mohammedia . Ma mère refuse de prendre place en seconde classe . Elle choisit d'emblée la première classe . Un contrôleur la tance . Devant ses protestation véhémentes de déportés , ma mère parvient cependant à imposer son choix au représentant des chemins de fer chérifiens . Arrivés à Mohammedia , nous nous installons chez mon grand père maternel . Mon père trouve sur place un travail dans une grande usine du nom de Licoma . C'est un établissement qui fabrique des (jeans) pour l'exportation . Mon frére aîné trouve un emploi dans une autre usine . Notre intégration est donc réussie par rapport aux autre expulsés . A titre d'exemple , nous avons besoin à un moment donné de lait pour ma soeur Bouchera . Ce sont les collègues de mon père qui , dans un geste de solidarité organisent une quête pour l'achat du lait . Cependant , notre niveau s'affaisse . nous étions habitués à vivre dans l'aisance jusqu'alors . Nous connaissons pourtant dés lors les difficultés d'une vie modeste . Ma mère ne veut pas vivre au Maroc . Le régime du roi Hassan II s'investit beaucoup dans l'intégration des déportés . Des personnes qui , en Algérie n'avaient jamais travaillé , se voient offrir un emploi . Il n'est cependant nullement aisé de répondre aux attentes de quarante mille familles en même temps . L'on s'efforce de loger le plus grand nombre de gens . L'on emploi un certain nombre de personnes jeunes de sexe mâle dans la police auxiliaire . L'on distribue des bons d'alimentation . D'autres sont embauchés dans des usines . D'autres encore partent en Belgique et en Hollande . Ils bénéficient des dispositions de l'ordonnance de 1944 qui donnent le droit à la nationalité française aux marocains nés en Algérie française . Pour notre part , nous ne pensons pas à cette possibilité . Je suis alors inscrit dans une classe de troisième . six mois plus tard je rejoins ma mère en Algérie . Maman n'a pas résisté au Maroc puisque elle avait des biens immobiliers a Ain Temouchent . Suite (2).



1-Je cite des prénoms parce que on avaient le nom SNP( sans nom patronymique).
2- La suite elle sera publié prochainement dans un livre qui s'intitule ( Mémoire d'un Maroqui en Algérie) . le 1er chapitre il raconte le récit de la déportation le 2eme (l'islamisme) ou je raconte mon parcours de membre du front islamique de salut le 3éme concerne mon départ vers la France en 1998 définitivement .
s
4 février 2007 11:50
Bonjour.
Bien voila un message bien difficile à écrire en ce qui me concerne ,je sais que l'histoire a été injuste envers moi et envers les autres .
Cette histoire m'a coûté de murire sans celle dont l'amour débordait dans notre inoubliable maison
ou je n'ais jamais manqué de tendresse .
Celle qui aimait l'eau froide du puit près duquel souvent de rêve en rêve les larmes aux yeux ,je la revoie me laver en chantant .
Celle qui me protégait du froid et de la chaleur d'été celle que je n'oublie jamais ma chère maman ,
Quant à l'inoubliable ami le fidèle dont l'amitié me semble aujourdhui éternelle l'ami des années noirs qui est mon père reste désormais protéger à jamais dans mon petit coeur.
s
4 février 2007 12:34
La ville de sidi bel abbes ou j'ai appris à marché n'est désormais qu'un vague souvenir
un souvenir qui me honte sans cesse dans mes longues nuits ou je revoie souvent des visages
défilés dans un lit fumant de fièvre d'où je me lève en criant .
Cette histoire a modifié ma vie longtemps j'ai demeuré malade que ce soit à paris ou à heidelberg
j'ai vécu vaincu le regard vers le sole éprouvant le besoin de fumer ,je marche en compagnie du mal
qui me range en silence moi dont le destin a été imposé pour rien.
Aujourd'hui l'homme que je suis n'est plus le même ,j'ai vécue pour rien jusqu'à entendre tuer mon frère de trois balle dans le corps .
Voila l'héritage que me doit le pays ou je suis né.
S
5 février 2007 11:30
Citation
sidi belabbes a écrit:
La ville de sidi bel abbes ou j'ai appris à marché n'est désormais qu'un vague souvenir
un souvenir qui me honte sans cesse dans mes longues nuits ou je revoie souvent des visages
défilés dans un lit fumant de fièvre d'où je me lève en criant .
Cette histoire a modifié ma vie longtemps j'ai demeuré malade que ce soit à paris ou à heidelberg
j'ai vécu vaincu le regard vers le sole éprouvant le besoin de fumer ,je marche en compagnie du mal
qui me range en silence moi dont le destin a été imposé pour rien.
Aujourd'hui l'homme que je suis n'est plus le même ,j'ai vécue pour rien jusqu'à entendre tuer mon frère de trois balle dans le corps .
Voila l'héritage que me doit le pays ou je suis né.

Moi qui a été déporté à trois reprises vers le Maroc . En lisant ton drame je me suis trouvé dans un état emotionnelle triste .
La décantation commence. Je lance un appel à tous les concernés par cette tragédie de me rejoindre pour mettre en lumière l'histoire de cette communauté de Marocains d'Algerie.
Le devoire de mémoire nous appelle.
s
6 février 2007 06:52
Bonjour

Je serais très attentif à ce que vous aller me dire sur le malheur de 45 mille malheureux qui ensemble
se serrent les les dans l'un des tiroirs de bureau en douleur mais enfin que voulez vous !
en échange cher monsieur ,je suis enchanté d'avoir fait votre connaissance et ravie de vous connaitres.

Salut
kader
s
6 février 2007 08:13
sidi belabbes salut.

Merci pour ce que vous éprouvez à mon égard .

salut
S
7 février 2007 10:47
Citation
SNP1975 a écrit:
Bonjour
histoire d'un nom pour une communauté qui n'a pas de nom.
SNP veut dire sans nom patronymique .Et nos cammarades de classe pour plaisanter ils nous appelaient " son nom perdu".
Aprés le massacre des tribus surtout à l'ouest Algerien par la france. Cette derniére a facilité l'installation des Marocains au début du 20éme siécle pour travailler dans les domaines agricole du colon.
Automatiquement le nom de snp a été occtroyé à cette communauté pour la déférencier des autres autochtones.
N'empéche qu'ily avait des Algeriens qui porter le nom snp. Ce sont des personnes qui refuser de se transcrire à l'etat civile surtout les gens du Sahara.
Ce nom à l'independance en 1962 représentait un stigmate et une etoile de david pour nous.
Aprés les expulsions de 1975 le Roi Hassan II a pris la decision de transcrire ces personnes à l'etat civile de Rabat et de changer de nom..
S
10 février 2007 21:33
Appel à tous les Marocains.
Actuellement je suis entrain de préparer la création d'une association concernant la communauté Marocaine d'Algerie. Surtout celle qui a été touché par les expulsions.
En plus mon nouveau site est en cours construction.
Je lance un appel à tous les Marocains de venir a mon aide pour répandre l'information et de contacter des marocains expulsés d'Algerie.
Ma démarche s'inscrit dans un processus pour l'écriture de l'histoire de cette communauté en ayant recours à des récits de vie.
Mon email: [email protected]
a
10 février 2007 23:05
J'avais parler de cette histoire ça fait longtemps. Un monsieur me parlait de la guerre d'algérie et l'expulsion des francais. Pour eux y'a que leur histoire qui est au dessus des autres, celle des autres ils s'en foutent ou n'a aucune valeur à leurs yeux

bref,...

Je lui ai parler de cette histoire de 1975. Il comprenait Rien le pauvre. Pour lui, comment est ce possible?

Les marocains, algériens. Pour lui et la majorité des francais, c'est la même sale race. Il comprennait pas. Il disait 'quoi ! hein ! ah bon ! comment !' Il devait se dire, mais même que ce qu'il me raconte ?, comment ils voient que c'est un marocain en Algérie alors qu'ils ont tous la même tête.
Pour lui un bicot c'est un bicot qu'il soit marocain ou saoudien, c'est la même sale race.

Depuis je ne parle plus jamais avec les francais de l'histoire que ce soit marocaine, ou comme celle là concernant le maroc et l'algérie. Je ne parle jamais de religion et je m'interdit d'en parler.
Quoi qu'on dise ou qu'on fasse ils DETESTENT les Arabes. Pour eux, c'est la même sale Race

C'est en lisant l'histoire de SNP1975 que m'est revenu cette histoire. Et au passage, cette histoire, c'est plus qu'un détail de l'histoire. Tout le monde s'en fou !
 
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