LOI. Manifestation ratée pour les partisans du voile A peine un millier de personnes, dont un grand nombre d'hommes, la dernière manifestation avant le vote de la loi sur la laïcité mardi à l'Assemblée nationale s'est soldée hier par un échec. Une autre manifestation est prévue samedi prochain.
«DOUCE Fran- ce, cher pays de mon enfance... » En entendant la sono diffuser la chanson de Charles Trenet, remixée par le groupe Carte de Séjour, on se croirait presque à une manifestation de SOS Racisme ! Il est 14 h 30 place Denfert-Rochereau à Paris hier après-midi lorsque, au son de « la Marseillaise », la marche contre le projet de loi interdisant le voile à l'école, organisée par le Mouvement pour la justice et la dignité (MJD*), prend la direction des Invalides. Le corps ceint du drapeau français, une jeune femme, Hayat Hamidi, harangue les troupes plutôt clairsemées, du haut du camion de la sono : « Nous sommes là afin de lutter contre l'exclusion du champ républicain d'une population en raison de sa religion. » La sono a beau répercuter ses phrases dénonçant la « banalisation de l'islamophobie » aux quatre coins de la place, il n'y a pas grand monde : la police n'a recensé que 900 personnes, parmi lesquelles une majorité d'hommes. La précédente manifestation des opposants à la loi le 17 janvier avait rassemblé 10 000 individus à Paris et autant en province ; celle du 21 décembre avait réuni 3 000 personnes place de la République. Une bataille qui paraît désormais perdue ? L'échec est d'autant plus manifeste que tout avait été soigneusement préparé : « la Marseillaise » diffusée en boucle ; les banderoles sur lesquelles fleurissent moult slogans : « Stop à la haine contre les musulmans » ; « Vivre ensemble tout simplement » ; « Positive ou négative, la discrimination, c'est du racisme »... Jusqu'à la chorégraphie très visuelle de cette quarantaine de filles voilées agitant un drapeau tricolore tout en criant « Françaises, musulmanes et fières de l'être », « Ni putes, ni soumises, le foulard, on l'a choisi »... Refus des jeunes issus de l'immigration de voir le combat pour le foulard à l'école récupéré par une nébuleuse de groupuscules dont beaucoup partagent des positions antisionistes ? Influence de la puissante Union des organisations islamiques de France (UOIF, proche des Frères musulmans) qui n'appelait pas à manifester ? Ou ras-le-bol face à une bataille qui paraît désormais perdue, à trois jours de l'adoption par les députés de la loi sur la laïcité ? Ces trois facteurs expliquent en partie la faible mobilisation d'hier. Organisateur de la manifestation du 17 janvier, Mohamed Latrèche, président du Parti des musulmans de France (PMF), connu pour ses positions antisionistes, niait le flop hier : « Le mouvement ne s'essouffle pas, il va changer de formes. » Avant de reconnaître : « Ça me gêne qu'il y ait moins de monde aujourd'hui. Mais les musulmans sont dégoûtés. Ils se disent : manifester, ça sert à quoi ? » A l'issue du défilé vers 17 heures, les organisateurs ont remis à l'Assemblée une lettre demandant aux députés de ne pas voter « une loi islamophobe qui restera un point noir dans la conscience des Français, comme les dispositions inhumaines adoptées par le régime de Vichy ».
* Le MJD regroupe plusieurs associations musulmanes récentes et peu représentatives : Face au racisme ensemble et solidaires (Fares), Union française pour la cohésion nationale (UFCN)...
faire son job sur le dos des musulmanes est une chose inacceptable ces personnes finiront un jour par comprendre comme ces petites filles voilées qui commencent a se cacher!
nous sommes pas des vaches a lait le MJD peut se faire nommer FNV!
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