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livre a paraitre: la non violence ou fuite des responsabilités
L
10 mars 2010 23:48
La non-violence : le mythe et les réalités

Dans un ouvrage à paraître aujourd’hui en Italie, La non-violenza. Una storia fuori dal mito, le professeur Domenico Losurdo explore le concept de non-violence et son usage dans l’histoire contemporaine. Loin des idées reçues, il montre ses ambivalences. Souvent exigence pacifiste, elle peut-être aussi une fuite des responsabilités, et devient aujourd’hui un habillage de propagande pour toutes sortes d’ingérences. Il répond ici aux questions de Marie-Ange Patrizio.


Domenico Losurdo : Oui, je réfute le mythe selon lequel le marxisme serait synonyme de culte de la violence. Je renvoie en particulier à la figure de Karl Liebknecht, qui fut par la suite un des fondateurs du Parti communiste allemand, avant d’être assassiné avec Rosa Luxembourg. Après avoir longuement lutté contre le réarmement et les préparatifs de guerre, alors qu’il est appelé au front, avant d’être arrêté à cause de son pacifisme, Liebknecht envoie une série de lettres à sa femme et à ses enfants : « Je ne tirerai pas […] Moi je ne tirerai pas même si on me l’ordonne. On pourra me fusiller à cause de cela ».

Marie-Ange Patrizio : Reste le fait que Liebknecht finit par saluer la violence de la Révolution d’octobre déclenchée par Lénine.

Domenico Losurdo : Il ne faut pas perdre de vue qu’au début de la Première Guerre mondiale, Lénine, bien loin de célébrer à la manière de Gandhi la valeur de la vie militaire et du combat au front, exprime sa « profonde amertume ». L’espoir, moral avant d’être politique, renaît chez lui grâce à un phénomène qui pourrait peut-être enrayer la machine infernale de la violence : c’est la « fraternisation entre les soldats des nations belligérantes, jusque dans les tranchées ». Lénine écrit : « C’est bien que les soldats maudissent la guerre. C’est bien qu’ils exigent la paix. La fraternisation peut et doit devenir fraternisation sur tous les fronts. L’armistice de fait sur un front peut et doit devenir un armistice de fait sur tous les fronts ».

Malheureusement, cet espoir aussi sera déçu : les gouvernements belligérants traitent la fraternisation à l’instar d’une trahison. A ce point-là, il s’agit de choisir non pas entre violence et non-violence, mais bien entre la violence de la continuation de la guerre d’une part et la violence de la révolution appelée à mettre fin au carnage insensé, d’autre part.

suite ==>[www.voltairenet.org]
a
10 mars 2010 23:52
Encore une r'éécriture de l'histoire ?
L
10 mars 2010 23:54
"al inssan yanessa" t 'est pas d'accord ?
a
10 mars 2010 23:56
Citation
marclenders a écrit:
"al inssan yanessa" t 'est pas d'accord ?

Pas vraiment puisque ce n'est qu'une utilisation... comme toujours.
 
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