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LE + JEUNE PRISONIER O MONDE
B
10 février 2004 12:50
Une détenue de Fleury accouche menottée à l'hôpital
Evry (Essonne)




Le premier bébé de la maison d'arrêt de Fleury pour l'année 2004 est né dans de bien étranges conditions. L'Observatoire international des prisons (OIP) vient en effet de révéler, hier, qu'une détenue de la maison d'arrêt de Fleury (Essonne) avait accouché le 1 e r janvier dernier menottée à son lit, à l'hôpital sud-francilien d'Evry-Courcouronnes. Une décision imposée par l'escorte de la prisonnière aux personnels de l'hôpital malgré la vive réaction de ces derniers.
Dès qu'il en a été informé, l'OIP a saisi l'inspection générale des affaires sociales afin de diligenter une enquête. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier derniers, une détenue de Fleury est transportée en urgence à l'hôpital d'Evry pour accoucher. Mais, arrivée dans la salle d'opération, l'escorte refuse de sortir de la pièce. Devant les protestations de la future maman, elle accepte de partir non sans avoir attaché le poignet de la jeune femme à son lit. Le personnel tente de contester ces pratiques mais sans succès. « Cette attitude est proprement scandaleuse, s'insurge François Bès, délégué à l'OIP. Une circulaire interministérielle datant de 1963 stipule pourtant qu'une femme détenue hospitalisée ne peut être menottée que si elle représente un danger pour les autres ou pour elle-même. En plein accouchement, je vois mal en quoi la prisonnière pouvait représenter une menace. Outre l'Igas, nous avons interpellé des parlementaires pour qu'ils saisissent la commission nationale de déontologie de la sécurité, chargée de rendre des avis sur certains abus des forces de l'ordre. »
Le personnel médical « fortement choqué » A l'hôpital, une telle attitude n'est pas passée inaperçue non plus. « J'ai été fortement choquée, comme l'ensemble du personnel, par un tel comportement, souligne Marie-Paule Morin, directrice de l'hôpital. J'ai immédiatement appelé la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) pour avoir une explication. Avec les responsables, nous avons mis en place une nouvelle convention. Les détenus seront entravés dans l'hôpital mais, lorsqu'ils subiront une opération, c'est le médecin qui, en échange d'une décharge, décidera si le patient doit être menotté ou pas. » D'après la DDSP, dont les policiers assurent aussi la surveillance des détenus, la décision n'a pas été prise par ses fonctionnaires. « Quand les policiers sont venus relever les surveillants, la jeune femme était déjà menottée, plaide un responsable. Ils ont attendu deux heures, puis lui ont enlevé les bracelets quand ils l'ont emmenée dans la salle de maternité. Mais nous appliquerons cette convention pour éviter toute dérive. » Parmi les surveillants de prison, on réfute également une telle responsabilité. « La décision d'attacher un détenu ne peut provenir que de la direction de la maison d'arrêt de Fleury, assure Eric Sanchez, délégué du syndicat Ufap. Nous ne pouvons prendre la moindre initiative en la matière. Maintenant, le personnel médical ne connaît pas le passé carcéral du prisonnier. Il m'est arrivé d'en transférer un, menotté, alors qu'il était dans le coma, car il s'agissait d'un individu particulièrement dangereux. »

[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
z
10 février 2004 13:07
désolant.
je viens de voir ça au JT, je vois mal comment une femme qui est en train d'accoucher peut prendre la fuite! de plus aucune procédure n'impose ça, c'est du zèle.
il y des claques qui se perdent...et des droits les plus élémentaires aussi...
 
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