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Bento a écrit:
Toutes les banques fonctionnent de la même manière, faire de l'argent sur le dos des autres...
On pourrait croire que les banques islamiques sont différentes mais elles sont pires, elles utilisent la religion en plus des pauvres gens.
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Rastapopûlos II a écrit:Citation
Bento a écrit:
Toutes les banques fonctionnent de la même manière, faire de l'argent sur le dos des autres...
On pourrait croire que les banques islamiques sont différentes mais elles sont pires, elles utilisent la religion en plus des pauvres gens.
Toute entreprise commerciale fais de l'argent sur "sur le dos" des autres. A croire qu'il existe des banques philantropiques. N'importe quoi. Je ne comprends pas cette critique récurrente. Pour moi, les contempteurs de la finance Islamique sont aussi suspects que des laudateurs. Sauf que leurs arguments sont pires et moins rationnels.
Le boucher Halal doit aussi faire don de sa viande? Et les agence de Hajj, proposer le voyage gratuitement?
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oleole a écrit:
Tous les articles de presse sur les banques sans exception (allez on va dire 99,9 pour laisser un doute) sont un ramassis de merde et de clichés.
C'est du populisme et de la démagogie bas de gamme servant à mystifier et rendre les choses obscures avec un air de complot interstellaire.
Les journalistes ne comprennent et ne savent strictement rien de ce qui se passe là-dedans, ne comprennent rien aux produits dérivés ni au fonctionnement de rien du tout.
Les banques ne sont pas plus avides ni plus "mauvaises", ni plus "secrètes", ni plus "méchantes" que n'importe quelle entreprise.
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Rastapopûlos II a écrit:
Tu ferais mieux de te renseigner avant de te ridiculiser avec de tels jugements à l'emporte pièce. Je suppose que tu te places au dessus de ces 99.99% de journalistes minables qui n'y entravent que couic. Voyons voir ce que tu nous proposes...
Des lieux communs, rien d'extra-ordinaire, des solutions que l'on entend partout, y compris dans la bouche de ces 99.99% de minables plumitifs.
Marc Roche est l'auteur de plusieurs livres sur le sujet. Et il est journaliste économique depuis des années. Il connait bien le monde financier. Alors entendre un Yabi qui n'a jamais rien écrit et qui propose des analyses fourre-tout sur le sujet...On se gausse.
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a écrit:
Lloyd Blankfein a les oreilles qui sifflent depuis quelques jours. Les milieux d'affaires conservateurs estiment que le "p'tit gars de Brooklyn " est manipulé par la "mafia gay". Dans les clubs aux fauteuils profonds de Wall Street comme de la City, ses détracteurs vilipendent un "coup de pub" destiné à occulter les problèmes qui déferlent sur la vénérable banque d'affaires qu'il dirige depuis 2006. En revanche, les progressistes portent aux nues ce père de famille hétérosexuel qui mène combat avec grande ténacité en faveur du mariage gay.
S'adressant le 2 mai aux militants du groupe de défense homosexuel Out Street, qui vise à promouvoir l'égalité dans le secteur financier new-yorkais, Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs, a révélé que sa campagne en faveur de l'union homosexuelle avait amené un gros client - dont le nom n'a pas été divulgué - à retirer ses fonds confiés à la firme. "Ce n'est pas sans risque", mais si Wall Street soutient davantage la cause gay que d'autres secteurs, "c'est parce que la culture financière est foncièrement méritocratique et égalitaire", a déclaré Blankfein.
Les seigneurs de l'argent ont été longtemps en retard sur l'évolution de la société envers les gays, lesbiennes et transsexuels. Plus une culture d'entreprise est "masculine", donc sourdement antihomosexuelle, moins elle tolère les comportements ouvertement déviants. S'ajoute le sentiment diffus que l'idée du pouvoir financier est associée à la virilité, ce qui ne se marie pas vraiment avec le stéréotype de l'homosexualité.
Les rapports professionnels se prolongent souvent dans la sphère privée. Les cadres "hors normes" sont souvent exclus des retrouvailles avec conjoints au restaurant, des week-ends de golf et de chasse entre collègues ou des barbecues en famille. Or le réseau de relations créé à cette occasion joue un rôle évident dans les promotions.
Résultat, à compétences égales, un homosexuel a beaucoup moins de chance d'accéder à un poste de direction. Cela s'appelle le "pink plateau", le plafond de verre version rose, les barrières empêchant les homosexuels déclarés d'arriver au sommet de leur entreprise.
Réseaux d'entraide
Les mentalités sont cependant en train d'évoluer, souligne Andy Wafley, porte-parole du lobby gay britannique Stonewall. "Un nombre croissant de compagnies aident leur staff homo à s'épanouir. Un employé heureux travaille mieux", explique-t-il.
Les établissements financiers trustent le haut du hit-parade annuel de Stonewall des cent compagnies installées au Royaume-Uni les plus dynamiques dans la lutte contre les discriminations en matière d'orientation sexuelle. En 2011, Goldman Sachs a été classée sixième.
Soulignant le chemin parcouru, les grandes banques internationales, surtout américaines, se sont mises à courtiser les jeunes banquiers gays en encourageant la création de réseaux d'entraide. Preuve que la diversité au travail est devenue un facteur déterminant de l'image de l'employeur.
Marc Roche (Londres, correspondant)
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a écrit:
La banque américaine JPMorgan Chase est aujourd'hui l'objet de toutes les moqueries. Depuis l'annonce, le 10 mai, de la perte d'au moins 2 milliards de dollars dans les opérations de courtage de sa filiale londonienne, son PDG, Jamie Dimon, fait rire - jaune - à la mesure de son arrogance donneuse de leçons et de l'autoproclamation de son génie. Surtout, du haut de son Olympe, "Jamie le magnifique" ne souffrait aucune critique.
L'auteur de ces lignes a fait l'expérience du mépris affiché par Jamie Dimon à l'égard de ses contradicteurs. Un article intitulé "Une vieille rivalité entre banque protestante et banque juive" en avait été la cause. Ce texte, publié dans Le Monde du 8 octobre 2008, à propos du rôle de JPMorgan dans la faillite, trois semaines auparavant, de Lehman Brothers, avait mis en exergue l'antisémitisme affiché de la maison Morgan au XIXe siècle et jusqu'à la seconde guerre mondiale.
"Comment osez-vous remuer ces vieilles histoires ?", s'était plaint le porte-parole de la banque sur un ton péremptoire. Du jour au lendemain, pour avoir rappelé un fait historique indéniable, le correspondant du Monde à Londres était devenu persona non grata à la cour du roi Jamie. Il y avait pourtant beaucoup à dire.
ANTISÉMITISME
A la fin du XIXe siècle, la maison Morgan, alors le plus grand conglomérat de l'histoire financière mondiale, et ses acolytes protestants bon chic bon genre sont omnipotents. J. Pierpont Morgan (1837-1913) représente alors l'Amérique des mille et une nuits, mais aussi ses excès, ses abus, ses "barons voleurs" tant honnis.
Sa puissance repose sur trois banques : JPMorgan à New York, Morgan Grenfell à Londres et Morgan & Compagnie à Paris. A l'époque, cet univers huppé américano-européen mêle grandes familles WASP ("White Anglo-Saxon Protestant", c'est-à-dire Blanc, anglo-saxon et protestant) de la Côte est des Etats-Unis, lords passés par Eton puis Oxford ou Cambridge et continentaux au sang bleu.
J. Pierpont Morgan est aussi un virulent antisémite. Ce fleuron du protestantisme dit haut et fort le malaise qu'il ressent en présence de ses confrères juifs. Morgan, mais aussi Kidder, Peabody & Co, First Boston ou George F. Baker, précurseur de Citigroup, refusent de traiter avec les compagnies juives. Sujets alors à une véritable ségrégation, les établissements israélites sont systématiquement exclus des grands financements industriels, l'automobile, l'acier, le pétrole.
Ils doivent se contenter des secteurs moins nobles de la distribution, du textile ou de l'agroalimentaire. Les Kuhn Loeb, Lehman ou Goldman Sachs feront avec, en se montrant particulièrement novateurs en matière de montages financiers au profit des nouveaux acteurs économiques, en particulier dans le secteur des services, alors en voie de création.
Les catholiques ne sont guère mieux lotis. Confrontés au même ostracisme, ils se réfugient dans la banque commerciale. La seule banque d'affaires "papiste" est Merrill Lynch, fondée par un Irlandais.
SOUTIEN DISCRET AU REICH
Dans les années 1930, Morgan critique en public la persécution des juifs dans l'Allemagne nazie. Mais, en privé, l'enseigne s'accommode très bien d'un régime qui, à l'écouter, combat le même ennemi : le communisme. L'entreprise Morgan à Londres espère que ce soutien discret au Reich et à la politique d'apaisement envers Hitler lui permettra de se faire rembourser l'énorme paquet de dette allemande liée aux réparations de la première guerre mondiale qu'elle détient.
Il faudra attendre 1984 pour qu'un dirigeant juif accède au poste de numéro deux de JPMorgan. A Londres, au même moment, Morgan Grenfell (aujourd'hui intégrée à la Deutsche Bank) n'employait pas de juifs à l'international.
Heureusement, l'époque où le facteur religieux dominait la vie des affaires est bel et bien révolue. Sous les coups de la déréglementation et de la mondialisation, la religion a disparu comme valeur dominante. Seule reste la compétence. Une salle de marché est aujourd'hui une tour de Babel (... mais où tout le monde parle anglais !). Tout se ramène au diptyque : acheter ou vendre. La finance est devenue un village "global", cosmopolite et transfrontalier. Ainsi, dans le scandale qui frappe actuellement JPMorgan, le courtier responsable, Bruno Michel Iksil, est français, son chef à Londres est grec et la responsable de son département, le Chief Investment Office, est américaine.
PEU DE REPENTIR
Depuis longtemps, il n'est plus utile, pour faire carrière, d'être protestant chez JPMorgan - Jamie Dimon est grec orthodoxe - ou juif chez Goldman Sachs. L'hostilité historique entre les deux confessions concurrentes qui se partageaient la haute finance anglo-saxonne jusqu'aux années 1960, en raison notamment de la pudeur du catholicisme à l'égard de l'argent ou de l'hostilité de l'islam aux prêts à intérêts, a tout simplement disparu.
Reste que JPMorgan n'a jamais exprimé publiquement son repentir sur sa période antisémite, qui a correspondu à son âge d'or. D'ailleurs, à l'étage des salles à manger, au siège de Park Avenue, J. Pierpont est omniprésent, par ses portraits, son secrétaire, ses livres rares. Plus on fait fortune avec l'avenir, plus on a tendance à se réfugier dans un passé qui autorise toutes les indulgences.
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Marc Roche
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oleole a écrit:
Les banques ne sont pas plus avides ni plus "mauvaises", ni plus "secrètes", ni plus "méchantes" que n'importe quelle entreprise
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oleole a écrit:
"Les banques ne sont pas plus avides ni plus "mauvaises", ni plus "secrètes", ni plus "méchantes" que n'importe quelle entreprise."
"Le problème n'est pas l'éthique des banques, ça reviendrait à vouloir modifier l'éthique des être humains et sa nature, ce que je crois complètement utopique ou plutôt naïf/idiot."
tout à fait d'accord. c'est le système qui permet toutes les dérives que l'on a pu observer et subir.
le tordu qui inventé tel produit bancaire toxique, est il plus pourri que l'ouvrier qui fabrique des hélicoptères de combat?