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M.George Walker Bush et l afrique
a
11 décembre 2004 19:21
M. Bush s'engage à continuer de porter une attention particulière à

l'Afrique
(Son entretien avec le président nigérian Olusegun Obasanjo) (470)
Par Stephen Kaufman
Correspondant du "Washington File" à la Maison-Blanche

Le président Bush a affirmé qu'il continuerait à mettre l'accent sur
l'Afrique au cours de son second mandat et souligné la volonté des
Etats-Unis d'aider les peuples africains à réaliser leur "potentiel
immense".

S'adressant le 2 décembre à la presse alors qu'il recevait le président
nigérian, M. Olusegun Obasanjo, à la Maison-Blanche, M. Bush a déclaré
qu'il importait au plus haut point que le continent africain soit "un
espace de liberté, de démocratie, de prospérité et d'espoir, où les
enfants puissent grandir et réaliser leurs rêves".

"C'est un continent au potentiel immense et les Etats-Unis tiennent à
aider les peuples africains à réaliser ce potentiel", a-t-il dit.

Le président a indiqué que l'Afrique avait occupé une "place très
importante" dans son premier mandat et que beaucoup d'initiatives
impliquant l'Afrique constituaient des mesures de premier ordre de son
gouvernement, notamment le renforcement de la lutte contre le sida,
l'élargissement des avantages de la Loi sur la croissance et les
possibilités économiques en Afrique (AGOA) et la création du Compte du
millénaire qui encourage les Etats bénéficiaires à assurer une bonne
administration publique en échange d'une aide accrue au développement.

"Je continuerai de mettre l'accent et de centrer mon attention sur le
continent africain", a promis M. Bush, ajoutant, à l'endroit du
président
Obasanjo, qu'il espérait notamment renforcer les relations entre les
Etats-Unis et le Nigeria, sur le plan particulièrement de la lutte
contre
le sida.

Le président a également remercié M. Obasanjo pour les contributions du
Nigeria aux forces de maintien de la paix de l'Union africaine.

Prenant la parole à l'issue de leur entretien à la Maison-Blanche, le
président Obasanjo a affirmé qu'il avait eu avec le chef de l'Etat
américain un "excellent entretien" qui permettait aux deux dirigeants
de
continuer à renforcer les relations qu'ils avaient forgées durant le
premier mandat de M. Bush.

Le Nigeria dirige des opérations de maintien de la paix en Côte
d'Ivoire,
au Liberia et au Soudan, a indiqué M. Obasanjo. "Et nous sommes
satisfaits, nous tenons le gouvernement américain au courant et nous
obtenons des aides de ce gouvernement."

Le dirigeant nigérian a ajouté que l'entretien avait également porté
sur
l'augmentation des flux de ressources et d'aide à l'Afrique ainsi que
sur
l'amélioration de la disponibilité, de la sécurité et de la stabilité
des
exportations pétrolières en provenance du golfe de Guinée.

A l'issue de son entretien à la Maison-Blanche, M. Obasanjo devait être
reçu par le secrétaire d'Etat américain, M. Colin Powell, et terminer
sa
journée à Washington par un discours à un dîner donné par la Fondation
Leon Sullivan pour honorer les auteurs du Nouveau Partenariat pour le
développement de l'Afrique (NEPAD).
article retransmis par : acharif moulay abdellah bouskraoui
2
11 décembre 2004 21:14
Ya charif ton baraka va s’envoler si tu continues dans cette voie
Quelle attention particulière ? Comme celle apportée à l’Iraq !
11 décembre 2004 21:53
il parait que boubouch est consideré lui aussi un charif chez ses coreligionaires puisqu'il a appelé a la croisade en allant detruire l'iraq.
:o
r
11 décembre 2004 22:00
Bush en Afrique : un goût amer

La lettre d’Afrika.no pointe ce matin vers un éditorial paru samedi dans le quotidien kenyan The Nation : Bitterness in Bush’s wake (Amertume au lendemain de la visite de Bush).

David Makali revient sur la visite-éclair de George Bush en Ouganda et au Sénégal et sur le ressentiment lié aux mesures de sécurité qui ont précédé son passage. Makali doute que Bush soit maintenant plus au fait des questions africaines qu’avant son séjour, mais il remarque surtout que le Président américain a manqué aux règles les plus élémentaires de politesse : « on ne peut pas appeler ce voyage une visite, une visite en Afrique n’est pas complètes si l’on ne goûte pas à un repas préparé par son hôte. S’excuser en se dérobant relève de la condescendance et du mépris ».

De fait, George Bush, invité et attendu, n’a vraiment pas pris le temps de « partager un repas » : son passage en Ouganda aura duré 4 heures, juste le temps de se faire photographier dans un hôpital accueillant des enfants porteurs du


virus du SIDA, sa visite au Sénégal guère plus.

Mais ce qui a choqué encore plus, sans doute, ce sont les conséquences du passage du Président pour les malheureux habitants des zones où la « caravane » de Bush s’est posée. Makali cite notamment une correspondante sénégalaise qui décrit les incroyables perturbations à Dakar lors de la visite et les mesures de sécurité délirantes prises par les services secrets américains.

L’éditorialiste conclut sur un ton plus qu’amer : « Bush essaie d’atteindre la grandeur en donnant aux américains et au reste du Monde l’impression qu’ils sont plus vulnérables qu’ils ne le sont en réalité, tout en se faisant passer pour l’ange-gardien. Compte-tenu de l’arrière-goût qu’auront laissées ses visites, vous m’accorderez que nous sommes encore mieux sans ses bénédictions ou sa protection. »

[billets précédents sur la visite de Bush en Afrique et à Gorée]


Avez-vous visité la catégorie Sida du Dmoz ?

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<b>Pourquoi les Etats-Unis s’intéressent-ils à l’Afrique ? Intérêt économique ou tout simplement signe des temps. Celui de l’Afrique qui compte. Dans tous les cas, la tournée d’un Président américain en terre africaine, troisième du genre, est un symbole fort.</b>




Regain d’intérêt ou expression d’une stratégie qui arrive à maturation ? Officiellement placé sous le signe de la santé et du développement, la tournée africaine de Georges W. Bush a également des ambitions économiques. Si Bush fils ne se déplace pas seulement pour le pétrole, il n’en demeure pas moins que l’opportunité économique que représente l’Afrique pour les Etats-Unis est un fait notamment en matière d’approvisionnement en ressources énergétiques et minières.

Les Américains croient au potentiel de l’Afrique

A la veille de son départ pour le continent, le président américain déclarait, au quatrième sommet biennal du Corporate Council on Africa (le Conseil des entreprises sur l’Afrique), le 26 juin dernier, que « les États-Unis sont convaincus de l’immense potentiel de l’Afrique. [...] Nous comprenons aussi ses problèmes. Et notre pays est engagé à fond dans un vaste effort concerté pour aider les Africains à trouver la paix, à lutter contre les maladies, à établir la prospérité et à améliorer leur niveau de vie ». Les Etats-Unis semblent vouloir profiter du potentiel africain. La visite du président américain sur le continent, la troisième dans l’histoire des Etats-Unis, peut être interprétée comme une confirmation.

Pour Bernard Conte, chercheur au Centre d’Etudes Afrique Noire de Bordeaux. « Il faut tout d’abord souligner que l’Afrique s’inscrit dans la stratégie d’ensemble des Etats-Unis qui s’articule autour de plusieurs axes. Les Etats-Unis souhaitent sécuriser les sources d’approvisionnement énergétique, le pétrole en tête de liste. Dans la même optique, il s’agit d’identifier les gisements de profits pour les multinationales américaines tout en essayant d’en faire supporter les coûts par le reste du monde. Socialiser les coûts, privatiser les bénéfices, une doctrine bien connue du capitalisme. La première guerre du Golfe en est un exemple patent. Les Etats-Unis se sont également engagés dans une lutte contre les foyers potentiels de terrorisme. » Les Etats-Unis craignent en effet que les pays d’Afrique en crise ne servent de replis aux groupes terroristes.

Le pétrole, encore le pétrole, toujours le pétrole

Le choix des pays visités n’est pas innocent. Il confirme en partie l’intérêt économique de l’Afrique pour le nouveau continent. L’Afrique du Sud et le Nigeria sont les principaux partenaires des Etats-Unis en Afrique subsaharienne. Les Américains espèrent faire de l’Afrique du Sud « le relais d’exercice de son influence en Afrique australe », note Bernard Conte. De même, les Américains n’oublient pas les diamants botswanais et le pétrole nigérian. Le Nigeria est le sixième exportateur mondial de brut avec 15% de ses exportations à destination des Etats-Unis.

Pourtant, selon l’économiste, « il ne faut pas s’attendre à un renversement de la tendance actuelle et les Africains auraient tort de penser le contraire ». Eux qui en côte d’Ivoire ou au Libéria ont réclamé l’intervention américaine. Car les Etats-Unis investissent de moins en moins sur le continent. Pour preuve l’Investissement Direct à l’Etranger (IDE), les investissements émanant du secteur privé, s’élevait à « 798 millions de dollars en 2001 contre 3,8 milliards en 1998. Ils se concentrent par ailleurs sur le secteur pétrolier et dans des pays comme le Nigeria, l’Angola et l’Afrique du Sud. L’Afrique occupe une place marginale dans le commerce extérieur américain : 1,7% des exportations et 2,3% des importations ».

Quelle contrepartie pour les Africains ?

Notons également que le périple américain a lieu à l’avant-veille de négociations commerciales importantes. « Les Etats-Unis sont attendus sur des questions sensibles comme les subventions agricoles et l’accès aux médicaments pour les pays pauvres », souligne Daniel Bach, directeur de recherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS). « Les Etats-Unis se sont d’ailleurs rendus compte que les pays africains pouvaient faire la différence ». Confère les dernières tractations à propos de l’Irak au conseil de sécurité des Nations Unies. Si la visite de Bush obéit à une logique de profits, qu’en est-il pour le continent ? La seule réponse à l’heure actuelle reste la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (Agoa), instaurée en 1999.

La loi est supposée faciliter l’accès du marché américain aux pays africains. « Piètre copie des accords de Cotonou (entre l’Union européenne et les Pays d’Afrique Caraïbes Pacifique). C’est un accord dont les critères sont revus chaque année », affirme Bernard Conte. Néanmoins sur les 36 pays du continent qui sont concernés, certains en profiteraient déjà. Comme le Lesotho ou encore l’Afrique du Sud. « Grâce à l’Agoa, ce pays a pu relancer son industrie textile et exporte, entre autres, des jeans vers les Etats-Unis. Il en est de même pour les voitures BMW qui s’exportent de l’Afrique du Sud vers les Etats-Unis. », Fait remarquer Daniel Bach. Le président américain a par ailleurs annoncé qu’il demanderait au Congrès de prolonger au-delà de 2008 les avantages à l’exportation dont bénéficient les pays africains éligibles. Motif : « le commerce est la force motrice du progrès économique ». L’expérience africaine confirmera-t-elle l’adage qui veut que les Etats-Unis n’aient pas d’amis mais des clients ?









Modifié 1 fois. Dernière modification le 11/12/04 22:15 par romh.
 
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