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Les gardes privés de Blackwater en accusation à Bagdad
S
26 septembre 2007 19:03
L'étau semble se resserrer autour de la société militaire privée Blackwater, dont des gardes sont impliqués dans une fusillade qui a fait une dizaine de morts le 16 septembre.

Selon un officier de la police irakienne, le ministère irakien de l'intérieur dispose d'au moins une vidéo des suites de la fusillade. "Il existe au moins une vidéo, tournée par la police avec une caméra numérique, quelques instants après la fusillade et qui montre les victimes", a déclaré ce responsable policier à l'AFP sous couvert d'anonymat.

"Les employés de Blackwater ont ouvert le feu sans aucune raison sur les automobilistes, ils n'ont été la cible d'aucun tir ou attentat", a ajouté cet officier.

"SANS RAISON, ILS ONT OUVERT LE FEU"

Après cet incident, le gouvernement avait interdit les activités de Blackwater, menacé de traduire ses personnels devant la justice irakienne et demandé à l'administration américaine son remplacement par une autre entreprise pour assurer la sécurité des personnels diplomatiques américains. Aucune mesure concrète n'a cependant été prise contre la société ou ses personnels, qui a depuis lors repris ses activités.

D'autres témoignages circulent, mettant en cause les gardes privés. Un agent de la circulation affecté au rond-pont où la fusillade a eu lieu a ainqi expliqué à l'AFP que les hommes de Blackwater "ont arrêté leurs 4X4 blindés en plein sur le rond-point, et pris position en mettant les gens en joue avec leurs mitrailleuses".


"Ils ont lancé des bouteilles en plastique pleine d'eau pour faire stopper les véhicules. Puis sans raison, ils ont ouvert le feu : quatre tirs, légèrement au dessus des véhicules", raconte-t-il. Avant de détailler : "Un homme a été fauché au volant de sa voiture par la rafale. Je me suis précipité pour lui venir en aide, il était déjà mort, son corps affalé sur le tableau de bord. Son épouse criait à ses côtés"."C'est à ce moment que les Américains se sont mis à mitrailler dans tous les sens, tout d'un coup", s'emporte-t-il.

"La femme a été tuée sous mes yeux, d'une balle en plein tête. J'ai couru pour trouver refuge couché derrière ma guérite", explique le policier, désignant du doigt les impacts de balles. "Les Américains tiraient sur tout ce qui bougeait, à la mitrailleuse et même au lance-grenades. C'était la panique. Tout le monde essayait de fuir. Des véhicules tentaient de faire demi-tour, se faisaient tirer dessus".


[www.lemonde.fr]
 
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