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salmones a écrit:Citation
kaoutar84 a écrit:
peut être j'avoue que j'ai l'impression que vous avez plus d'infos mais si je suis sur d'une chose c'est qu'il ya des morts bcp de morts et que ce bachar a fais pire que moubarak
pourquoi quand il ya des affrontement entre manifestants et force de l’ordre au maroc on crie tous a la liberté d’expression
et quand c'est a ailleurs et qu'il ya bcp tropppp de mort en crie a la manipulation ??
je te pries de m'expliquer si j’ignore quelque chose
Mais en Syrie, il ne s'agit pas de simples manifestants !
Ce sont des bandes armées financées par quelques pays qui veulent du "bien" à la Syrie.
Citation
kaoutar84 a écrit:
tu été pour ou contre l'intervention en libye ??
Citation
salmones a écrit:Citation
kaoutar84 a écrit:
tu été pour ou contre l'intervention en libye ??
J'étais contre !
Faut pas croire les mensonges véhiculés par les occidentaux.
Zarma, c'est pour la démocratie !
Tu crois qu'il y' a la démocratie maintenant en Irak ?
C'était bien mieux du temps de Saddam.
Oui Saddam était une pourriture mais le peuple vivait bien et était l'un des plus avancés au moyent-orient.
Je ne dis pas que la dictature c'est bien mais il faut laisser ces peuples se débrouiller seuls.
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kaoutar84 a écrit:
ok je vais suivre ton raisonnement
pourquoi ce bachar n’écoute pas un peu son peuple peut être que c'est vrai qu'il veulent plus de lui et surtout proposé referendum
après tu dis qu'il faut que le peuple se débrouille dis moi comment avec une telle répression
mouhime pour moi il faut stoppé l'hémorragie
Citation
salmones a écrit:Citation
kaoutar84 a écrit:
ok je vais suivre ton raisonnement
pourquoi ce bachar n’écoute pas un peu son peuple peut être que c'est vrai qu'il veulent plus de lui et surtout proposé referendum
après tu dis qu'il faut que le peuple se débrouille dis moi comment avec une telle répression
mouhime pour moi il faut stoppé l'hémorragie
Mais tu parles de répression parce que tu es mal informée !
Le gouvernement syrien bombarde des bandes de mercenaires, financés et armés par le Qatar et l'Arabie Saoudite et les occidentaux.
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kaoutar84 a écrit:
et c'est quoi le but de ces pays ??
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salmones a écrit:
Mais en Syrie, il ne s'agit pas de simples manifestants !
Ce sont des bandes armées financées par quelques pays qui veulent du "bien" à la Syrie.
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coldman a écrit:Citation
salmones a écrit:
Mais en Syrie, il ne s'agit pas de simples manifestants !
Ce sont des bandes armées financées par quelques pays qui veulent du "bien" à la Syrie.
tu te rends compte que tu nous ressers la propagande de bachar ?
et les snipers qui tirent dans la téte des manifestants, ce sont aussi des terroristes etrangers comme le pretend bachar?
tu me déçois salmones.
Témoignage
Syrie : « Si l’armée quitte notre village, nous risquons d’être égorgés »
Nous avons demandé à un Syrien originaire de Homs (*) qui réside aujourd’hui dans un village de la province de Homs, de nous expliquer pourquoi l’armée de Bachar el-Assad bombarderait et réprimerait violemment son propre peuple, comme le répètent sans cesse les médias internationaux.
14 avril 2012 | Thèmes (S.Cattori) : Rôle des médias Syrie
Silvia Cattori : Les images diffusées par les chaînes télévisées et les commentaires des journalistes sont, comme vous devez le savoir, immanquablement en faveur des rebelles. Homs est présentée comme « ville martyr et symbole de la révolution syrienne » [1]. Des images très impressionnantes d’immeubles en feu, des panaches de fumée noire, des maisons qui s’écroulent nous sont montrées. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi l’armée syrienne bombarde – si l’on en croit nos médias - aveuglément des lieux habités ?
Réponse : Madame, pardonnez-moi ; l’armée syrienne ne bombarde pas à l’aveugle ; elle ne bombarde pas des maisons qui sont habitées. On ne sait jamais si les images diffusées par al-Jaziira, al-Arabya ou vos chaînes télévisées, sont véridiques ou sont des images montées. Si elles correspondent vraiment avec ce qui s’est passé tel jour à tel endroit. Sachez que, quand on voit des panaches de fumée noire, ce sont des pneus de voitures que font brûler les mercenaires.
L’armée bombarde les lieux où elle a localisé des mercenaires. Il est difficile pour l’armée de les approcher et de les arrêter autrement. Les mercenaires utilisent des armes très sophistiquées, munies de viseurs, qui touchent le cœur de la cible. A Zabadani, les mercenaires ont tué plus de 150 soldats avec ces armes-là.
L’armée bombarde actuellement un endroit précis du quartier el-Hamidiyyé, [cet entretien a été réalisé le 11 avril, à la veille du cessez-le -feu] à majorité chrétienne, qui est pratiquement vide de ses habitants. Vous savez qu’il n’y a pas à Homs de quartier à 100 % chrétien, alaouite, ou sunnite.Tout le quartier el-Hamidiyyé est entre les mains des mercenaires. Les maisons ont été détruites à 80 % par les mercenaires. Ils ont détruit, dans ce même quartier, la maison d’une de mes nièces qui avait fui et tout ce qu’elle possédait. Ils ont mis le feu à tout l’immeuble. Voilà dans quelles circonstances l’armée bombarde en Syrie.
Depuis décembre les mercenaires ont peu à peu pris le contrôle de toute la zone d’el-Hamidiyyé, Bustan el-Diwan et d’el-Arzoun. L’armée n’a pas pu entrer dans cette zone jusqu’à présent. Les mercenaires circulent à l’intérieur des maisons vides et presque toutes détruites. Ils campent en ce moment dans le soubassement de deux églises. Dans l’église grecque catholique, déjà en partie brûlée par les mercenaires ; et dans l’église syriaque. L’une est fameuse pour sa très ancienne peinture de la Sainte vierge. Ce n’est pas la seule église qu’ils ont ruinée. Ils ont également détruit une église très ancienne à l’est de Homs, Mar Elias [saint Elias, un martyr de Homs]. C’est une situation très pénible pour les habitants.
Silvia Cattori : L’armée ne peut-elle pas les déloger ?
Réponse : L’armée a fait savoir aux patriarches syriaque et grec catholique que, pour déloger les mercenaires, elle est obligée de mener des opérations à cet endroit. Elle est en train de les déloger aussi du quartier de Bab Sebaa. Il n’y aurait là que quelques dizaines de mercenaires, au plus une centaine. Ils détruisent les maisons. Ils font des trous dans les murs pour passer de maison en maison sans être repérés par l’armée. La population a peur, veut qu’on en finisse avec ces gangs. Mais cela prend beaucoup de temps car l’armée doit éviter de détruire et de faire des victimes. Si l’armée veut entrer dans un quartier où elle a localisé des mercenaires pour libérer les gens qu’ils tiennent en otages, elle commence par leur faire savoir qu’elle veut rendre ce quartier à la population, et que les mercenaires qui veulent sortir auront la vie sauve. Les soldats attendent un jour, trois jours. Voilà pourquoi et comment l’armée finit par bombarder. Elle n’agit pas contre les gens qui vivent paisiblement. Avant chaque opération militaire les soldats avertissent les mercenaires. Ils ne sont pas tués s’ils sortent. Dans notre précédent entretien [2] je vous avais dit comment cela s’était passé avec ce jeune homme dont le père et deux frères ont été égorgés par les mercenaires. Il s’est livré à l’armée ; deux jours après il a été libéré. Il avait porté les armes mais n’avait pas tué. 327 hommes qui ont rendu les armes ont été libérés récemment.
Si l’armée tuait, simplement pour tuer ou réprimer, pourquoi les soldats seraient-ils les bienvenus dans les villages ? Les soldats sont entrés dans un village à majorité sunnite qui se trouve à quelques kilomètres du nôtre ; des gens que nous connaissons nous ont dit que tout le monde entretient de très bonnes relations avec les soldats ; et que, dès leur arrivée au village, les hommes, les femmes, les vieux, beaucoup de jeunes gens leur ont ouvert leur porte. L’armée vient dans nos villages, elle les entoure pour nous sauvegarder ; aucun soldat n’est jamais venu dans notre village tuer les habitants. Tout le monde a de très bonnes relations avec les soldats. Ils viennent chez nous pour nous protéger de ces gangs qui viennent la nuit pour tuer. Nous n’avons pas d’armes. Quand les mercenaires viennent dans nos villages taper aux portes la nuit pour demander aux gens la clé de leurs voitures, ceux-ci sont obligés de la donner. Des gens que nous connaissons dans un village à majorité musulman, à 12 kilomètres de chez nous, nous ont raconté qu’une cinquantaine de mercenaires armés ont pu faire taire et tenir sous leur contrôle ses 5’000 habitants.
Silvia Cattori : Néanmoins, les ONG, l’ONU, les médias traditionnels continuent à présenter votre armée, le gouvernement el-Assad, comme des assassins ; et les « opposants » que vous qualifiez de gangs ou de mercenaires, comme les victimes d’une intense répression. Alors que selon vous ce sont…
Réponse : Pourquoi madame l’armée du gouvernement n’a-t-elle jamais attaqué notre village ? Pourquoi l’armée ne bombarde-t-elle pas notre village ? Pourquoi n’a-t-elle jamais bombardé non plus le village en majorité musulman, situé à l’est, à deux kilomètres du nôtre [3] ? Parce que l’armée est là pour entourer ce village et protéger ses habitants de la même manière qu’elle le fait avec notre village à majorité chrétienne. Quand leur four à pain a eu une panne ils sont venus dans notre village. Il y a deux semaines nous avons eu une panne d’eau. Ils nous ont apporté leur eau. L’armée est là dans nos villes et nos villages pour nous sauver la vie, pour déloger ces mercenaires, pas pour nous tuer. Voilà la vérité. Grâce à Dieu nous pouvons maintenant aller depuis notre village à Damas sans plus nous sentir en danger ; c’est redevenu, depuis quelque temps, sûr comme par le passé. À Alep, à Deraa, ce n’est pas encore calme. Nous espérons que dans deux ou trois mois toute la Syrie sera pacifiée.
Silvia Cattori : Ces gens que vous qualifiez de « mercenaires » les journalistes entrés clandestinement en Syrie n’en continuent pas moins de les présenter comme les combattants légitimes d’une idyllique « armée syrienne libre » (ASL). Qui sont-ils vraiment ?
Réponse : Ce sont des mercenaires qui tuent, terrorisent la population. L’armée doit trouver le moyen de les chasser. Ce sont des Syriens qui ont pour la plupart entre 16 et 28 ans et qui reçoivent un salaire [Les hommes reçoivent 600 livres par jour, soit 10 dollars US et les femmes 400]. L’argent est offert par le Qatar et l’Arabie Saoudite avant tout. Parmi eux il y a des non Syriens ; des Libanais fanatiques, des Turcs fanatiques, des Afghans fanatiques, des Libyens fanatiques, des Jordaniens fanatiques…
Silvia Cattori : Mais alors le plan de l’ONU exigeant de Damas le retrait des forces régulières qui assurent votre défense est aberrant ?
Réponse : Oui, c’est cela. Figurez-vous que, si l’armée quitte notre village, nous risquons d’être égorgés. Nous ne pouvons pas aller à Homs parce que certains quartiers sont entre les mains des mercenaires. Auparavant, même l’armée avait peur d’approcher ces mercenaires postés sur les toits qui leur tiraient dessus avec des canons, des missiles antichars. Les mercenaires ne sont jamais partis de Homs. Ils ont quitté Baba Amro mais ils sont encore dans une partie de Homs. L’armée a entouré cette région de la Syrie depuis à peu près 5 à 6 mois. Homs est une ville très ancienne ; il y a des tunnels depuis l’époque romaine. C’est comme cela que les mercenaires ont contourné l’armée et fait entrer les armes.
L’armée est actuellement près de notre village et ses environs. Elle est là pour ne laisser aucune voiture passer et entrer dans les villages avant de vérifier s’il y a des armes. Chaque nuit les mercenaires viennent tirer sur notre armée. Si moi et ma femme allons faire une visite au village nous devons nous dépêcher ; nous devons rentrer avant la tombée de la nuit. Dès 18 heures plus personne ne bouge dans notre village.
Madame, pourquoi les mercenaires viennent-ils tirer sur cette armée qui est venue chez nous pour nous défendre ? C’est pour cette raison que notre gouvernement demande : comment pouvons-nous retirer l’armée des quartiers et des villages si les gangs armés sont toujours en position de tuer et si l’on continue de leur fournir des armes ? Nous avons appris hier que l’armée jordanienne a arrêté des gens qui étaient en train de faire entrer des armes en Syrie et 20 millions de rials. C’est cela la situation que nous vivons !
La France, la Grande Bretagne, les USA sont associés avec les pays du Golfe, ils sont contre nous. Derrière tout cela il y a Israël. Ils s’attaquent à la Syrie parce que c’est un des derniers pays qui s’oppose à l’emprise d’Israël, qui résiste à ces colonisateurs qui sont venus de toutes les parties du monde pour accaparer nos terres.
Silvia Cattori : Avez-vous le sentiment que les puissances qui soutiennent la rébellion armée ont définitivement échoué ? Le peuple syrien, uni derrière son gouvernement, n’a-t-il pas pratiquement réussi à mettre leurs plans peu démocratiques en échec ?
Réponse : Oui, comme je vous l’ai dit nous sommes un peuple uni. Ces mercenaires ne sont pas des gens qui défendent la démocratie. Ce sont des gangs qui se sont infiltrés dans nos villes et villages et qui n’ont aucun soutien populaire. L’armée pourrait les liquider en deux jours. Elle ne le fait pas car cela n’irait pas sans grandes pertes humaines, ces bandes étant installées au milieu de la population, dont elles se servent comme bouclier.
Silvia Cattori : Maintenant que l’armée est sommée de se retirer, la peur grandit ?
Réponse : Bien sûr que nous avons très peur. Dans notre village, tout comme dans les villages voisins à majorité sunnite, tout le monde vit dans la peur de ces mercenaires.
Silvia Cattori : Ce que vous racontez peut difficilement être mis en doute. Toutefois, peu de gens chez nous peuvent savoir que ce ne sont pas vos soldats qui vous terrorisent et vous égorgent, mais les bandes de l’ASL. Les médias dans leur ensemble se fient à ce que rapporte quotidiennement l’OSDH [un organe de propagande en faveur des rebelles, basé à Londres]. Par conséquent le mal est fait si l’opinion publique a été totalement trompée ?
Réponse : Madame, moi je vous parle de ce que je vis. De ce que je vois. Tout le monde ici - chrétiens ou musulmans - vous dirait la même chose. Quand, en mars 2011, notre peuple a demandé pacifiquement des réformes, le gouvernement a dit oui ; il a répondu positivement. Mais ces bandes violentes sont arrivées ; elles ne sont pas intéressées par les réformes. Nous voudrions retrouver la paix que nous avions avant. La paix est plus précieuse que le pain que nous mangions.
Témoignage recueilli le 11 avril 2012.
Silvia Cattori
Citation
coldman a écrit:
de belles sources. ............
pourquoi tu convoques pas dieudonné en personne, ça irait plus vite.
Sur Silvia Cattori (extrait de l’ « Inventaire de la confusion »)
publié par Yves, le mercredi 30 novembre 2011
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Journaliste suisse, groupie de Dieudonné et rédactrice de nombreux articles dénonçant Israël et le sionisme. Soutient les régimes des bouchers Kadhafi et Bachar al-Assad au nom de « l’anti-impérialisme » et du « message d’amour » (sic) qu’elle prétend défendre. Ecrit régulièrement sur le site mondialisation.ca et se défend d’être antisémite ou négationniste , même si elle sert la soupe à Gilad Atzmon dans une interview très complaisante.
En tout cas, c’est une nationaliste bourgeoise comme beaucoup d’antisionistes farouchement hostiles à « l’Axe américano-sioniste » mais jamais à leur propre classe capitaliste. Et elle « oublie » de mentionner l’importance de la collaboration économique de son pays (la Suisse) avec l’Allemagne nazie, le silence de la Croix Rouge sur les camps d’extermination, le refus d’accueillir des réfugiés juifs dans son pays et les conséquences létales que l’attitude de son gouvernement a eues pour les Juifs demandeurs d’asile en Suisse, etc.
Citation
coldman a écrit:
et se défend d’être antisémite ou négationniste , même si elle sert la soupe à Gilad Atzmon dans une interview très complaisante.
Un entretien avec Gilad Atzmon
Les nouveaux inquisiteurs et leurs campagnes calomnieuses
À la suite de la parution de l’édition française du livre ‘The Wandering Who ?’, nous avons demandé à son auteur, le célèbre jazzman Gilad Atzmon, de répondre aux accusations portées à son encontre par ceux qui tentent en permanence de l’empêcher de s’exprimer et de diffuser ses idées.
5 avril 2012 | Thèmes (S.Cattori) : Mouvements de solidarité Lobbies pro-israéliens Sionisme Liberté d’expression Camp de la paix, Gauche israélienne
Dans son livre, Gilad déconstruit la politique identitaire juive. Il y fustige également la domination de la politique juive au sein des mouvements de gauche et en particulier des mouvements de solidarité avec les Palestiniens. Recueillies par Silvia Cattori ses réponses font apparaître l’inanité des arguments de ceux qui veulent le faire taire.
Silvia Cattori : Votre livre vient de paraître en français [1]. Sans avoir fait l’objet d’une campagne de promotion, il se vend bien. Et cela en dépit du fait que des membres de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) et de l’ International Jewish Antizionist Network (IJAN) aient lancé une campagne contre vous six mois avant la sortie de la traduction française [2]. Êtes-vous étonné de ces attaques ?
Gilad Atzmon : Comme vous le savez sans doute, cela fait des années que je fais l’objet de ce type de campagnes viles de la part d’antisionistes juifs. Il est parfaitement évident que je suis parvenu à casser la baraque. Pas étonnant : je suis contre toutes les formes de politique identitaire juive car je les considère, toutes, exclusivistes et racistes. Malheureusement, à l’instar des sionistes, beaucoup de cellules politiques juives antisionistes sont ouvertement engagées dans des politiques tout aussi tribales, tout aussi racistes et tout aussi exclusivistes.
Mais il y a aussi un problème idéologique. J’affirme ouvertement que toute la terminologie qu’ils utilisent est trompeuse. Le sionisme n’est pas le colonialisme, Israël n’est pas l’Apartheid et les Israéliens ne sont pas les sionistes. Le sionisme n’est pas le colonialisme : en effet, l’État juif des colons n’a pas de métropole. Israël n’est pas l’Apartheid : l’État juif ne cherche pas à exploiter les Palestiniens, mais à s’en débarrasser. En fait, Israël est régi par la philosophie de l’espace vital, du Lebensraum. Autrement dit, l’État juif a adopté l’idéologie raciste et expansionniste des nazis. Mais les juifs, au sein de notre mouvance [de solidarité avec les Palestiniens], n’aiment pas la comparaison avec l’Allemagne nazie. De plus, Israël n’est pas exactement le sionisme, et les Israéliens ne sont pas nécessairement sionistes. Israël est le produit de l’idéologie sioniste et l’Israélien est fondamentalement un produit postrévolutionnaire. Il en découle que le débat sioniste/antisioniste est très peu pertinent en Israël, ou dans le cadre de la politique israélienne. En résumé, toute la terminologie que nous utilisons est ambiguë, voire trompeuse. J’imagine qu’étant donné que je la dénonce, il est tout à fait naturel que d’aucuns aimeraient bien assassiner le porteur de ce message.
Silvia Cattori : Beaucoup de gens reconnaissent que vous êtes un des penseurs les plus sérieux et sincères, au sein de cette mouvance. Ils vous respectent et vous admirent. Vous avez le courage d’ouvrir le débat, briser les tabous, et de vous confronter à vos détracteurs par des arguments solides. Le fait que l’UJFP en France et l’IJAN en Suisse par exemple, soient en mesure d’intimider ceux qui vous apprécient et vous publient ou vous invitent, ne vient-il pas confirmer la véracité de votre propos ?
Gilad Atzmon : Ces officines juives antisionistes ne font que promouvoir une cause tribale et marginale, elles regroupent très peu de gens, mais elles font beaucoup de bruit. Il est clairement dans l’intérêt des tenants du judéo-centrisme de maintenir en vie des organisations juives dissidentes parce que celles-ci s’ingénient à maintenir l’hégémonie juive sur le discours du mouvement de solidarité avec la Palestine et au-delà. Tragiquement, tant qu’il en sera ainsi, ces mouvements n’auront aucune chance de devenir des mouvements de masse. Leur message est trop ésotérique. Ainsi, par exemple, pourquoi quelqu’un de sérieux entrerait-il dans un groupe de solidarité si l’un de ses principaux objectifs est la « lutte contre l’antisémitisme » ? Si les gens sont réellement intéressés par le discours de solidarité avec les Palestiniens, ils doivent s’assurer qu’il s’agit d’un mouvement en train de devenir universel, d’un mouvement guidé par la compassion et par des considérations éthiques.
Je vais peut-être vous surprendre. J’aimerais vraiment voir autant de juifs que possible, dans ces mouvements ; mais ils ont intérêt à être concernés par les vrais problèmes, c’est-à-dire par le calvaire des Palestiniens et par le pouvoir politique juif. Fondamentalement, j’étudie le pouvoir juif ; c’est mon sujet d’étude de prédilection. J’analyse l’identité et la politique juives. Et il est tout à fait étonnant que les premiers à m’attaquer et à tenter de me réduire au silence sont précisément des gens se revendiquant « activistes juifs de la solidarité avec les Palestiniens ». A lui seul, ce fait donne l’impression que ces gens ne sont pas, en réalité, ce qu’ils prétendent être, à savoir des militants de la solidarité. Non, ces gens ne sont, en réalité, qu’une autre forme d’AntiDefamation League [l’équivalent en France est la Licra].
Moi, vous savez, je suis très heureux de débattre là-dessus. S’ils veulent débattre avec moi, qu’ils viennent se confronter à moi, à Londres ou à Paris… Si j’ai tort, venez donc débattre avec moi ! Si je fais erreur, veuillez s’il vous plaît dire à quel moment mon raisonnement pèche. Mes informations sont-elles erronées ? Mes arguments sont-ils biaisés ? Non : en réalité, personne n’est en mesure de mettre en évidence la moindre erreur dans mon argumentation ou dans les faits dont je parle. Ils ne font là que recourir à une tactique rabbinique éculée, l’anathémisation (le herem). Pourquoi recourent-ils à la tactique talmudique ? Probablement parce que c’est ce qu’ils sont : ces gens sont talmudiques. Bien qu’appartenant au « peuple du Livre », ils sont de fait en train de perpétrer un horrifiant autodafé. Je pense que s’ils étaient en mesure de me crucifier, ils le feraient.
Silvia Cattori : Vos détracteurs sont bien déterminés à vous exclure du débat. Il leur est facile de convaincre ceux qui ignorent tout des véritables enjeux, en leur disant [3] notamment que votre questionnement du judaïsme et de l’antisionisme juif serait alimenté par le « racisme » du fait que, selon eux, il attribuerait « à tout un groupe de personnes des critères négatifs afin de les discréditer ». Sont-ils sérieux ?
Gilad Atzmon : Alors ça, c’est sûr, ils ne sont pas sérieux. Je ne traite pas du judaïsme. Je ne critique en rien le judaïsme, même si je me permets de critiquer certaines interprétations qui en sont faites par les juifs. Je n’en critique pas moins, avec virulence, la politique juive de manière générale, et l’antisionisme juif en particulier. Mais les premières questions à soulever ici sont celles de savoir pourquoi quelqu’un devrait s’interdire de questionner le judaïsme, la politique juive ou l’antisionisme juif. Le judaïsme est-il au-dessus de toute critique ? La politique juive est-elle intrinsèquement innocente ? Les antisionistes juifs se croient-ils parfaits ? Il est clair que mes détracteurs adhèrent à cette opinion on ne peut plus banale et dérangeante que les juifs sont, d’une manière ou d’une autre, choisis (élus), que le judaïsme ne saurait être contesté et que la politique juive est intangible. Bien entendu, je n’accepte pas cette approche des choses. Considérant l’impact négatif qu’ont les lobbies politiques juifs et leur fomentation d’une nouvelle guerre mondiale, critiquer la politique juive, c’est aimer véritablement la paix.
Je tiens aussi à souligner que les préoccupations relatives à l’« ethnicité » ou à la « race » sont étrangères à mon travail. Dans la totalité de mes écrits, il n’y a pas la moindre référence aux juifs en tant que « race » ou en tant qu’« ethnie ». Je critique la culture et l’idéologie juives, en particulier en raison du fait que l’IJAN, l’UJFP, l’ADL, la Zionist Federation et consorts agissent en tant que groupes réservés aux seuls juifs et que leurs motivations sont loin d’être universelles ou morales.
Silvia Cattori : Et qu’en est-il de « l’antisémitisme classique » qu’ils vous attribuent ?
Gilad Atzmon : Cela dépend de quelle manière ils définissent l’« antisémitisme classique ». Il est vrai que le XIXe siècle a produit une école de pensée hautement critique vis-à-vis de la culture juive. Nous connaissons bien ce débat entre Athènes et Jérusalem. En ce qui me concerne, c’était là (et cela reste) un débat très intéressant et très éclairant. Il a eu au moins le mérite d’amener des générations de juifs à la réforme, à l’humanisme et à la tolérance.
Toutefois, nous sommes tous d’accord pour dire que l’antisémitisme est devenu une pensée très problématique, vile et criminelle lorsqu’il a adopté un positionnement biologique déterministe. Il est alors devenu fondamentalement un discours raciste darwiniste. Mais, d’une manière particulièrement choquante, la politique juive (qu’elle soit de gauche, de droite ou du centre) est imbibée de cette sorte d’attitude raciste. Pourriez-vous, Silvia, adhérer à l’un de ces groupes uniquement composés de juifs se prétendant « progressistes » ? Je ne le pense pas. Et pour quelle raison, cette interdiction ? Parce que vous ne correspondez pas au profil racial indispensable pour y être admise.
Silvia Cattori : Que répondre à leurs accusations récurrentes de négationnisme ?
Gilad Atzmon : Le négationnisme est, de toute évidence, une notion sioniste. Personne ne nie l’Holocauste, même si certaines personnes mettent en débat certains éléments liés à son historicité. Personnellement, je ne me livre à aucun débat de nature historique, car je ne suis pas historien. Toutefois, je pense que l’Histoire doit être un discours ouvert. Si quelqu’un pense que j’ai tort lorsque j’affirme cela, que cette personne avance une argumentation convaincante. Mais attention : il (ou elle) aura aussi à expliquer ce qui est inadmissible dans la loi israélienne concernant la Nakba.
Silvia Cattori : Lorsqu’ils affirment que vous « attaquez aussi bien les antisionistes juifs que les juifs religieux dans des termes racistes », ils mentent, alors ?
Gilad Atzmon : Bien sûr, ils mentent ! C’est faux, c’est une déformation totale de mes écrits et de mon travail de recherche. Dans tous mes écrits, vous ne trouverez aucune critique du judaïsme ou des juifs en tant que peuple, en tant que race ou en tant qu’ethnie. Je ne fais référence qu’à la seule idéologie, et pas au peuple. Je suis intraitable avec toutes les organisations politiques réservées aux seuls juifs.
Je considère certains juifs antisionistes et certains juifs de gauche comme des « antisionistes sionistes », comme des AZZ (AntiZionist Zionists) parce qu’ils voient dans leur judaïté une qualité politique première. Le sioniste éminent Haïm Weizmann a dit : « Il n’existe pas de juifs français, de juifs britanniques ni de juifs américains. Il y a seulement des juifs vivant en France, des juifs vivant en Amérique et des juifs habitant en Grande-Bretagne ». Cela signifie qu’en ce qui concerne l’idéologie sioniste, la judaïté est une qualité première. Les juifs antisionistes ou les « juifs pour la paix » voient clairement dans leur judaïté une qualité première. S’il ne s’agissait pas d’une qualité première, ils entreraient dans le mouvement pour la paix et dans le mouvement de solidarité avec la Palestine, comme tout le monde. Les idéologies juives sont très différentes les unes des autres sur nombre de questions. Mais elles sont toutes d’accord sur certains points fondamentaux : l’Élection, l’exclusivisme et la ségrégation. La seule chose dans laquelle elles croient toutes, à l’unanimité, c’est dans le fait que les juifs sont, d’une manière ou d’une autre, le peuple élu. D’ailleurs, si les juifs n’avaient rien de spécial, pourquoi agiraient-ils au sein de cellules où seuls des juifs sont admis ?
Silvia Cattori : Ils vous reprochent également de suggérer l’idée que « l’oppression colonialiste israélienne n’est pas du fait du sionisme, mais le résultat du judaïsme ».
Gilad Atzmon : C’est, là encore, une caricature. Pour commencer, je le répète, je ne parle pas du judaïsme. Je déconstruis l’idéologie juive. Je peux être amené à me demander quelles sont les traces judaïques dans une idéologie juive contemporaine. Par exemple, je pose la question de savoir de quelle manière le Deutéronome influence l’idéologie juive. Je peux être amené à poser la question de savoir quelle est la signification du Livre d’Esther. Mais j’affirme, par ailleurs, que ce n’est pas le « sionisme » qui fait souffrir le peuple palestinien, mais bien l’État juif. Et, cela, l’État juif le fait au nom du peuple juif. Si Israël se définit lui-même comme étant l’État juif et si ses tanks sont décorés de symboles juifs, nous devons être autorisés à nous demander qui sont les juifs, n’est-ce pas ? Ou encore qu’est-ce que le judaïsme et qu’est-ce que la judaïté ? Dans mon travail, je fais le distinguo entre le sionisme et le discours israélien. J’affirme qu’Israël n’est pas guidé par le sionisme et que le sionisme est un discours de la diaspora juive qui est en train de perdre tout rapport avec l’oppression que subit le peuple palestinien.
Silvia Cattori : Récemment, vous avez été critiqué dans une lettre ouverte apparemment rédigée par Ali Abunimah et signée par quelques activistes palestiniens. Son arrogance a suscité une avalanche de réactions négatives contre lui [4]. Cela ne montre-t-il pas que ce qui se passe au sein de la direction du Mouvement de solidarité, est gravissime ? Et que, encore une fois, les aspects sur lesquels votre livre met le doigt sont terriblement réels ?
Gilad Atzmon : Oui, c’est bien triste, en particulier de la part d’Ali Abunimah et d’autres, parmi les signataires, qui font partie des partisans de l’État unique démocratique (en Palestine). L’on attendrait de partisans de l’État unique démocratique qu’ils comprennent ce que signifient les mots tolérance et pluralisme.
Silvia Cattori : Cela ne vient-il pas à l’appui de vos détracteurs de l’UJFP et de l’IJAN ? En Suisse, l’Israélien Gabriel Ash ou Caroline Finkelstein par exemple, qui font partie du « Comité Urgence Palestine » et de l’IJAN, ont signé un appel [5] contre vous. Ce faisant, vos détracteurs ne sont-ils pas en train de vouloir faire taire un très rare et brillant intellectuel ex-Israélien, et comme le dit Daniel Mabsout « plus qualifié qu’ils ne le sont eux-mêmes et qui a au moins l’honnêteté de ne pas vivre des misères d’autrui ni de monopoliser une cause juste afin d’en faire son métier, d’obtenir un poste ou une promotion, quelqu’un qui est sans doute en mesure de mettre en lumière la véritable cause du calvaire subi par les Palestiniens » [6] ?
Gilad Atzmon : Cela ne me surprend absolument pas, c’est totalement cohérent avec ce que je dis dans La Parabole d’Esther (The Wandering Who ?). Quoi de plus naturel que des gens s’identifiant politiquement en tant que juifs agissent conformément à l’intérêt propre des juifs ? Philip Wiess, un militant américain pro-palestinien, m’a avoué lors d’une interview qu’en tant que juif, il agissait conformément à l’intérêt exclusif des juifs.
Silvia Cattori : Depuis dix ans j’ai pu observer ce qui dysfonctionne au sein du Mouvement [en Europe notamment] et confirme votre argumentation. En Suisse aussi malheureusement les gens se laissent manipuler cédant à la peur. La lutte contre l’antisémitisme est devenue l’une des priorités du Mouvement suisse de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Des séances consacrées à lutter contre le prétendu « antisémitisme » de Gilad Atzmon vont être organisées [7]. Autrement dit, les millions de Palestiniens, qui survivent dans les camps de réfugiés depuis plus de 60 ans, n’ont rien à attendre de ce Mouvement ?
Gilad Atzmon : Cela fait bien longtemps qu’avec beaucoup d’autres, nous avons énormément de doutes sur ce mouvement BDS. Pour une raison que j’ignore, le mouvement BDS, en Occident, est maintenant dominé par des activistes juifs. Bien que le principe de ce mouvement soit parfaitement valide et bien qu’il vaille la peine de se battre pour le faire prévaloir, il est désormais clair pour nombre d’entre nous que quelque chose a déraillé, à un moment donné. Le mois dernier, nous avons vu le BDS lancer un appel à empêcher Norman Finkelstein de s’exprimer ; ce mois, nous voyons ce même mouvement lancer un appel à m’empêcher de parler. Génial, non ? Désormais, le mouvement BDS est utilisé pour étouffer la liberté de parole au sein du mouvement de solidarité avec les Palestiniens.
Je signale que, déjà en 2006, j’avais prédit que toute tentative d’interférer dans la liberté d’expression risquerait de transformer le BDS en un banal auxiliaire de la chasse aux sorcières. J’avais vu quelques signes particulièrement inquiétants. Nous avons appris, par exemple, qu’en dépit de la crise financière mondiale qui frappe très durement la Grande-Bretagne, les échanges commerciaux de ce pays avec Israël se sont accrus de 34 %. Donc, nous avons, d’un côté des activistes de BDS engagés dans une surveillance hebdomadaire très efficace contre un magasin vendant des produits de beauté israéliens [ce mouvement a même réussi par ailleurs à désorganiser quelques concerts], mais, dans le même temps, Israël expédie des tonnes de marchandises vers ce pays : où va-t-on, avec ça ? Que se passe-t-il réellement ?
Silvia Cattori : Votre motivation profonde n’est-elle pas d’alerter les Goyim (les non juifs) et de les inciter à cesser d’être mus par la culpabilité, à cesser de se soumettre, à cesser de se laisser humilier. Mais aussi de faire comprendre que, tant que la parole n’est pas libre, Israël peut continuer de gagner du temps en rendant sa mainmise sur la Palestine irréversible ?
Gilad Atzmon : À mes yeux, il n’y a aucune différence entre les juifs et les non juifs. Mon plus grand désir, c’est de pouvoir dire ce que je veux dire. Je pense que mon message est vraiment crucial pour tous ceux qui recherchent la paix, qu’ils soient juifs ou Goyim. Pour moi, il est évident qu’Israël et les lobbies pro-israéliens poussent sans cesse plus fort à de plus en plus de conflits. Israël et ses groupes de pression représentent désormais la plus grande menace pour la paix mondiale. Il est clair, aussi, à mes yeux, que les communautés juives ne freinent ni Israël ni ses lobbies. Et le message, pour nous, est très clair : c’est à nous qu’il incombe de sauver notre planète. Cette planète, c’est là où nous vivons. Or, nous sommes assis sur une bombe à retardement. Nous devons nous réveiller, nous devons nous exprimer, avant qu’il ne soit trop tard.
Silvia Cattori
Citation
Rastapopûlos II a écrit:
C'est une bonne nouvelle. Mais le mieux serait d'armer directement les résistants.
Citation
kaoutar84 a écrit:Citation
salmones a écrit:Citation
kaoutar84 a écrit:
tu été pour ou contre l'intervention en libye ??
J'étais contre !
Faut pas croire les mensonges véhiculés par les occidentaux.
Zarma, c'est pour la démocratie !
Tu crois qu'il y' a la démocratie maintenant en Irak ?
C'était bien mieux du temps de Saddam.
Oui Saddam était une pourriture mais le peuple vivait bien et était l'un des plus avancés au moyent-orient.
Je ne dis pas que la dictature c'est bien mais il faut laisser ces peuples se débrouiller seuls.
ok je vais suivre ton raisonnement
pourquoi ce bachar n’écoute pas un peu son peuple peut être que c'est vrai qu'il veulent plus de lui et surtout proposé referendum
après tu dis qu'il faut que le peuple se débrouille dis moi comment avec une telle répression
mouhime pour moi il faut stoppé l'hémorragie