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le français langue étrangère au Maroc dans l'école publique!!!!
d
3 février 2008 23:18
Vous croyez que tous les profs se tapent 5000 dhs par mois! Il faut être echelle 11 pour toucher 6000 et plus alors que quand on est echelle 8 ou 9 avec 2200 ou 2600 dhs dites moi comment subsiter dans ce beau pays qu'est le maroc!



(tm)vive lemaroc le plus beau pays du monde - dixit les touristes les richards et les nababs du pays!!
K
4 février 2008 01:05
Tu sais, maintenant je suis au Québec et il y a un grave problème avec une partie des enseignants ici. Le gouvernement a trop longtemps pris pour acquis l'enseignement de la langue française. Il a mis en place des réformes qui ont fait en sorte que l'enseignement du français a perdu des plumes et cela a donné des enseignants qui sont aujourd'hui âgés de 21 à 37-38 ans et qui ne maîtrisent pas leur langue maternelle. Ces enseignants de tous niveaux enseignent aux jeunes et c'est maintenant que tous réalisent la catastrophe. Des parents, comme moi, se retrouvent avec des billets de l'enseignant de leur enfant truffés de fautes d'orthographe. La dernière fois, j'ai dû corriger tous les accords du participe passé employé avec avoir sur le billet du prof concernant une sortie scolaire.

Devra-t-on blâmer les élèves qui à leur tour commetront tout plein de fautes ?

En partie, oui. Mais il ne faut pas oublier de régler le problème à la source, c'est-à-dire le cas des enseignants qui ne maîtrisent déjà pas la langue qu'ils enseignent.

Je n'écris pas tout ça pour te rabaisser ou me moquer de toi. Sincèrement, je trouve cela très triste. Et pour être du milieu et avoir enseigné au Maroc, je peux affirmer, sans gêne, que plusieurs enseignants du Maroc enseignent le français alors qu'ils ne le maîtrisent pas bien.

Voilà où se situe le débat à mon sens.
d
4 février 2008 12:21
N'oubliez pas madame qu'ici on parle en langue courante ou en langue familière! On n'et pas sur le qui vive concernant les fautes de dictée! ici on parle et on discute! Si vous venez critiquer l'enseignant en partant de vos clichés propres, de votre vision des choses , il est évident que vous avez une dent à l'encontre des enseignants madame!Mais veuillez s'il vous plaît ne pas généraliser! D'un nautre côté, qui vous dit que je commets des fautes au sein de ma classe madame! Loin de moil'idée de glorifier mon travail! mais sachez madame qu' avec mes élèves, je travaille toujours les dictées. moi même ', j'en fais autant avec mes compères et il n'y a pas de honte à le dire!
Si vous voulez qu'on soit sur les dents, à votre guise! Mais ne venez pas lancer des propos blessants à tort et à travers .
De surcroît, vous n'avez toujours pas donné votre opinion sur la question de l'enseignement du français langue étrangère au sein de l'école marocaine! J'attends votre opinion madame! De plus, étant donné que vous êtes au Canada , je doute fort bien que vous ayez une idée concrète de la situation ici au Maroc depuis!
Autre point à traiter aussi- je dois animer le débat et contrer le lynchage continu confused smiley de certains -
P.s : il y a des fautes dans votre texte aussi madame! Si vous parlez en langue soutenu- et vous devez assumer- c''st un registre difficile je vous l'accorde-mais un peu de zèle!!!smiling smiley
"cela a donné des enseignants qui sont aujourd'hui âgés de 21 à 37-38 ans et qui ne maîtrisent pas leur langue maternelle. Ces enseignants de tous niveaux enseignent aux jeunes et c'est maintenant que tous..'
permettez-moi - excès de zèle!! Il y a des fautres de construction syntaxiques ici!!Vous n'aviez pas remarqué??
On ne dit pas 'cela a donné'- c'est un verbe passe partout- il fallait dire ' a engendré'!
De plus la phrase est trop longue avec un problème au niveau de la coordinnation!! Vous abusez du 'et' conjonction de coordinnation . cela cause une lourdeur au niveau de la phrase- à éviter en français! Plus les fautes de répétitons- enseignants'- et j'attirerais votre attention sur l'usage des phrases simples- ceci faciliterai la compréhension-

une autre faute à signaler s'il vous plait madame=on n'écrit pas tous niveaux mais tout niveau__adverbe indéfini au sens de=n'importe suel niveau.



Modifié 6 fois. Dernière modification le 04/02/08 16:39 par desperadolost.
d
4 février 2008 12:44
Bon bref, il est clair que certains n'arrivent pas à saisir l'idée !! Je - à titre de rappel- ne critique pas, je dresse un constat de la situation! ni moins ni plus, ce ne sont pas les élèves qui sont visés par mes propos, mais le système éducatif marocain dans sa globalité! Les élèves ne sont que des victimes! Est-ce que vous avez saisi??
Cependant, la question demeure toujours sans réponse! Quels 'remèdes' proposeriez-vous ? jusque là certains en dévient !- rappel à l'ordre- toujours en est-il que l'enseignant reste le bouc émissaire au milieu de ce ce tumulte !!
Je repose la question: comment aider nos élèves à gravir la pente et surmonter leurs embûches???
Madame, vous avez, au fait travaillé dans une école privé, êtes-vous consciente du fossé qui existe entre privé et public ici au Maroc? Clairement non!
Canadienne ou pas linguistique ou autre, c'est votre problème! Oui j'enseigne le français au collège oui je fais des fautes et je l'admets! QUi ne le fait pas!personne n'est parfait vous entre autre! ne venez pas me sermoner sur l'orthographe ou la syntaxe s'il vous plaît! on apprend toujours dans la vie, car c'est un parcours jonché d'apprentissage!
Je vous rappelle à l'ordre, s'il vous plaît, partant du constat que l'enseignement au Maroc est dans l'impasse et que la mise en oeuvre de la Charte n'a pas vraiment abouti aux résultats escomptés, que pourront nous proposer comme solutions!
p.s- madame Kenza, je serais ravi de traiter le sujet personnellemnt si vous êtes d'accord merci de répondre en privé!!
d
4 février 2008 12:59
Rebonjour!

Une étude que j'ai mené sur le terrainavec l'aide de mes collègues , touchant un échantillon d'élèves issus du primaire et du collège porte sur la question d'adaptation de l'élève au milieu scolaire a révélé certains points:

- malaise au sein de l'établissement - nonchalance - sutout en milieu rural- abandon scolaire
- violence - élève-élève- élève- professeur -
un pourcentage important d'élèves ne compte pas finir ses études - à noter- la plupart abandonne leur vie scolaire en classe de troisième du collège!!
Quelques nouvelles sur le terrain :

Il y un mois et quelques jours, dans les envitons de la délégation de Sidi Kacem, un professeur a été sauvagement agressée -la victime a subi de graves blessures au niveau de la tête occasionnant de sérieux dommage aux facultés motrices!

Il y a trois mois dans la même délégation, un professeur au collège a été poignardé par une élève après qu'il lui ait confisqué son portable! Le prof est décédé suite à ses graves blessures.
Et j'en passe ! De tels incidents on t lieu chaque jours dans les établissement scolaires maorocains! mais ceci est un autre sujet!

Toujours est-il qu' en fin de compte, c'est le prof qui paie les frais!
M
4 février 2008 13:11
Si t'es marocain, il faut pas que tu pense de cette façon, en préviligiant le freançais surc l'arabe....
d
4 février 2008 13:37
une erreur de syntaxe aussi dans votre commentaire plus haut:
'je crois que LES failles et non la faille, tu les as bien mises en place sans même te rendre compte et à mon humble avis'

Il fallait dire' sans t'en rendre compte'- on dit se rendre compte de quelque chose - il fallait ajouter le 'en' pronom personnel qui remplace les failles aussi humble que soit ton avis!Clap
autre point à ajouter ,veuillez noter ceci:
REM.
Supposément, adv., rare. Ainsi qu'on le suppose, en apparence. Paul B. (...) passait quelquefois une heure et demie à interroger les jeunes « dactylos » sur leurs occupations, leurs distractions aussi, et cela, supposément, pour se documenter (Green, Journal, 1945, p. 187).
Prononc.: [sypoze]. Fréq. abs. littér.: 867. Fréq. rel. littér.: xixe s.: a) 1 604, b) 825; xxe s.: a) 918, b) 1 323. Bbg. Gohin 1903, p. 232. − Offroy (G.). Contribution à l'ét. de la synt. québécoise d'après la lang. des journaux. In: Trav. de ling. québécoise. 1. Québec, 1975, p. 291 (s.v. supposément). − Quem. DDL t. 38 (s.v. supposé (un)).


A noter aussi que ,pour le français canadien, veuillez vous réfèrer au français de l'Ile de france- car le français que vous employez n'et pas le même -ce qu'on appelle le canadisme - français propre au canada -
Pour ce qui est des accents ou des -s- oui je les saute - l'accord du verbe avec le sujet, j'ai tendance à ne pas y faire attention quand je tape! mais cela ne veut pas dire que je commets des fautes incessemment quand même madame!!angry smiley eh oui ce sont des fautes de frappe ! je le confirme! dorénavant je réviserai mes commentaires avant de les publier comme ça je m'épargnerai le cynisme gratuit de certains!!angry smiley


'Tu sais, maintenant je suis au Québec et il y a un grave problème avec une partie des enseignants ic'

Ici phrase mal construite je dirais du point de vue syntaxique de même que sémantique- quelle est la relation entre la première et le deuxième phrase- il n'y a pas de principale ou de subordonnée!!et quelle est la relation : causale - de conséquence .... à clarifier !!
Vous avez un drôle de français au Canada et ce n'est pas le même qu'ici! ce n'est pas pour couvrir le fait que j'en ai déjà fait dans mes commentaires!!! mais à part les accents ou queques accords cela ne veut pas dire que je ne maîtrise pas le français! Dieu m'en est témoin!!
z
4 février 2008 13:55
Salam,

On peut passer à autre chose qu'un débat sur les fautes d'orthographe eye rolling smiley?
Franchement je ne vois pas où ça mène.

La place du français, de l'arabe, du combat contre l'anaphalbétisme au Maroc, déjà ça m'interpelle un peu plus.
Mais bon, certes ça n'engage que moi.


Connaitre/pratiquer/avoir deux langues c'est une chance immense pour ceux qui peuvent la saisir.

Par contre on peut d'abord faire le triste constat que même la maîtrise parlé/écrit de l'arabe n'est pas encore à la portée de tout le monde et que malheureusement dans les campagnes l'école peut encore être "facultative" surtout pour les filles.

Je ne pense pas que savoir parler le français soit un signe d'illettrisme alors que ne pas écrire correctement l'arabe est largement plus handicapant pour une population dont c'est la langue maternelle.

Donne moi les bases pour m'en sortir dans ma vie de tous les jours, et là je pourrai envisager de m'ouvrir au monde.

Est ce que ces mêmes élèves qui s'expriment moins bien en français gagnent des points sur la maîtrise de l'arabe?
Si c'est oui, al hamdouliLlah.

Chapeau bas à tous les enseignants qui se démènent pour leur pays.
L'école c'est un trésor à sauvegarder, mais surtout à faire partager au plus grand nombre.

Garder ses chances, oui, un cerveau habitué dès le plus jeune âge à parler plusieurs langues aura des facilités pour leur apprentissage. C'est démontré.

Mais ne pas négliger où l'effort doit être priorisé.
Vous parlez "maîtrise de la langue française" quand certains n'ont de base que le Darija.

Et je me demande même si cette perte de la maîtise du français n'est pas le signe d'une démocratisation, je veux dire par là une conséquence que l'école a réussi à ratisser plus large.
Parce que des bilingues franco-marocain, ça ne touche pas tout le monde.

C'est une question...

Le français est une langue étrangère et un outil, y a pas de mal à ça dans un pays...arabe.
Si les oliviers connaissaient les mains qui les ont plantés, leur huile deviendrait des larmes. [b][color=#FF0000]@[/color][color=#FF0000]@[/color]@@@@@@ [color=#FF0000]@[/color][color=#FF0000]@[/color][color=#FF0000]@[/color][color=#FFFFFF]@@@@@[/color] [color=#FF0000]@[/color][color=#FF0000]@[/color][color=#009900]@@@@@@[/color][/b]
d
4 février 2008 16:52
pour =zouitina= merci de rester dans le coeur du débat.je voulais échanger des points de vue , obtenir des réponses qui m'aideraient dan ma quête d'une solution à ce dilemme! je sais que nous sommes dans un pays arabe ou le farnçais n'est qu'un outil de communication accessoire que l'on n'utilise pas quotidiennement et que nos élèves n'utilisent guère chez eux! Ils ne sont pas à blâmer!alors Ce que je leur reproche ; c'est leur manque d'intérêt, l'absence deleur curiosité et de leur volonté d'apprendre! Merci de débattre de cette idée s'il vous plaît et de rester dans le vif du sujet! Certains font des digressions inutiles et superflues!thumbs down



(tm)
mercizouitina de ce rappel à l'ordre! je m'excuse mais certains cas psychiques éprouvent du plaisir à vous disséquer comme cela en publique et je me laisse emporter! Une fois encore je m'excuse mon cher zouitina!



Modifié 3 fois. Dernière modification le 04/02/08 19:18 par desperadolost.
d
4 février 2008 17:43
rétorque au commentaire de zouitina:

Certes je suis nouveau dans le domaine, certains veulent me faire porter le chapeau pour tous les déboires d'un sysytème! Pour cela veuillez s.v.p vous adresser au ministère de tutelle!merci!

Un autre point que je voudrais vous soumettre un constat que j'ai fait durant mes huit ans dans l'enseignement publique, frêle expérience comparée à tant d'enseignants chevronnés auprès de qui je tiens à m'excuser et devant qui je m'incline par espect à leur tâche peu facile à assumer et à leurs innombrables sacrifices . Depuis la mise en application du plan d'arabisation depuis les années 80, j'étais le dernier d'une promotion à qui on enseignait les matières scientifiques en français - chaque année que je passais était arabisée!
A l'époque, j'étais encore élève, nous avions des oeuvres à étudier au collège: il y avait Le Recueil de Lamartine , Un dossier perdu - roman policier - et d'autres ..., je me rappelle que nous étions 33 élèves en classe; il y avait bien sûr des cas qui avaient un retard par rapport au groupe, mails ils étaient limités en nombre: 2 à 3 , 4 cas au maximum! La moyenne pour réussir était déterminée selon chaque établissement par rapport au niveau globale et la moyenne générale obtenue: elle variait entre 10/20 à 18/20 .Bref, en fin d'année , le conseil de classe, aujourd'hui sans aucune prérogative, décide si tel ou tel élève mérite de passer ou de redoubler selon les notes et les moyennes obtenues. A noter qu'à l'époque, il y avait trois trimestres au cours del'année durant laquelle l'élève doit ontenir une moyenne supérieure à 10/20 pour réussir!
Aujourd'hui, ce n'et plus le cas, l'enseignant n'a plus aucun pouvoir quant à l'échec ou la réussite
de l'élève car avec l'application du système de la CARTE SCOLAIRE, ce n'est plus la moyenne obtenue dont il est question mais du nombre de places à combler au niveau suivant : par exemple, si un élève veut passer de la première année à la deuxième du collège, ce n'est pas le critère note ou moyenne qui est pris en considération :mais combien d'élèves et combien de places à remplir! Par conséquent, tout élève quelque soit son niveau scolaire a le droit de passer jusqu'en terminale! Parfois, pour arriver à réaliser un taus de réussite de plus de 60%, la moyenne peut baisser jusqu'à 07/20 ou pire encore!

Autre problème à susciter, les parents d'élèves s'enquièrent rarement de leurs enfants en classe! la plupart des élèves à qui je confie des tâches à faire à la maison: devoirs... ne les font jamais à quelques exceptions prés! La faute à qui? La responsabilité n'incombe pas à l'enseignant seul, mais aussi aux parents;à la famille car c'est là ou l'éducation commence! "L'enfant n'est pas un vase qu'on remplit
mais un feu qu'on allume' Montaîgne .
K
4 février 2008 18:36
Si tu avais lu mes commentaires jusqu'à la fin, tu aurais pu lire que je ne parle pas à travers mon chapeau. J'ai certes enseigné au niveau privé, mais j'ai tout de même pu constater ce qui se passait du côté public et oui, il y a un problème comme tu le soulignes, mais il y a également un problème au niveau de certains enseignants qui ne maîtrisent pas ce qu'ils enseignent. Voilà tout.

Je suis loin de faire ton procès et pour mon ton, je t'ai répondu de la même façon que tu t'es amusé à rembarrer Hamid. Pour les fautes, j'ai nsouligné le fait que personne n'était à l'abris de quelques fautes. Mon point de vue, je l'ai expliqué longuement.

Pour ce qui est du français au Canada, tu sauras qu'on apprend ici le même que tout le monde. Il n'y a pas de règles grammaticales différentes. Nous utilisons parfois des termes différents ou qui ne sont plus utilisés en France, mais n'empêche que ces termes sont toujours valables. Alors avant de croire que ton français est supposément meilleur, faudrait peut-être te renseigner. smiling smiley Tu sembles avoir un petit problème avec la critique et c'est dommage, car ça nuit au débat.

Mon opinion est que si certains enseignants n'avaient pas de lacunes, la matière passerait mieux. Personne n'est à l'abris des fautes, je te l'accorde, mais le devoir de l'enseignant est de bien préparer sa matière avant de la présenter aux élèves. Du côté de la langue parlée, plutôt qu'écrite, je crois qu'elle est tout aussi importante. Je verrais mal un écrivain s'exprimer avec des « si j'aurais».


En bref, je ne faisais qu'apporter un bémol sur le sujet et ça ne reste que mon opinion. Ce n'est pas la peine de t'énerver comme tu le fais. Je trouve aussi triste que toi que l'on soit rendu à baisser les moyennes de passage pour faire graduer les élèves. La loi de la facilité n'a rien de bon. Un jour, ces jeunes feront face à la musique et comment feront-ils pour rattraper le retard accumulé ?


Sur ce, bonne fin de journée. smiling smiley



Modifié 2 fois. Dernière modification le 04/02/08 18:46 par Kennza.
d
4 février 2008 20:16
Un bref récapitulatif! Vous n'avez pas saisi l'idée , je le redis, je ne dis pas que les élèves qui ne parlent pas le français sont des illétrés! loin de moi cette idée!! Je parle de l'élève actuellement sous le modèle de la charte!! L'élève d'aujourd'hui; dans la plupart des écoles, vous pouvez vérifier,- le français n'est qu'une matière- parmi tant d'autres! Ce qui me choque le plus c'est que l'enfant marocain ne connaisse rien de son histoire de sa culture de son patrimoine national quel qu'il soit!!
Exemple à citer, un prof de'histoire- géo, un collègue à moi m'avoue que 90% des élèves arrivant au collège
ignorent les événenments historiques de leur pays demême que ceux du monde: Guerre mondiale 1ère et 2 ème ; dynastie marocaine depuis les Idrissides, capitales du monde, batailles historique célèbres, arrivée de l'islam au Maroc et j'en passe - c'est de cela que je parle !
Imaginez mon désarroi quand un jour, lors du programme de français des années 90 , j'ai eu à lire et à expliquer aux élève un dialogue entre Poil de Carotte et sa famille sur un sujet polémique quand ce dernier a lancé la célèbre réplique :"ô vertu, tu n'es qu'un nom!" de Brutus- il aurait fallut piocher dans le background historique de l'histoire antique de Rome pour leur faire connaître Jules César dont ils n'avait aucune idée, ils n'avaient jamais entendu parlé de l'Empire Romain!! Bref, vous diriez que j'exige trop d'eux mais encore le support est là et il faut le leur enseigner ! Que faire d'autre! Vive l'école marocaine!



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/02/08 14:23 par desperadolost.
d
4 février 2008 20:29
Meuh non Mohammed Gold! mais qu'est-ce qui vous arrive?? vous ne saisissez pas ou quoi?? je ne privilégie pas le français au depend de l'arabe notre langue mère!! point ! Je dresse un constat voilà! le français je le dis et je le répète est une matière parmi tant d'autres! je ne fais qu'attirer l'attention sur la question de désintérêt soudain pour cette matière car c'est le professeur qui paie les frais! Faut-il la laisser comme première langue étrangère? Voilà la question!! Moi je suis partant ! Je vous l'avoue : être prof de français au collège c'est un vrai calvaire que seuls nous ;l'enduront en silence! Pourquoi en faire une matière principale ,avec un coefficient élevé comme l'arabe ou les mathématiques! Beaucoup d'élèves y perdent des points même en étant meilleurs en math ou en arabe! Reléguez-la comme langue seconde tout comme l'anglais d'ailleurs! pitié!
Vous avez saisi ou pas l'idée????!!!angry smileyangry smileyangry smileyangry smileyangry smileyangry smileyangry smileyangry smileyangry smiley
b
4 février 2008 22:02
apres avoir lu vos comm je voudrai decerner des palmes au profs de ma jeunesse

merci au profs d'arabe qui m'ont fait dormir pendant leur cours avec leurs histoires de kan ya ma kan.
najib mahfoud aurai surement etais mal dans sa peau en voyant ce qu'ils faisaient de ses oeuvres


merci au prof d'histoire géo qui pensait que la deuxieme guerre mondiale etais faite pour aider les juifs

merci a lui encore une fois parcequ'il a evité de parler du plus grand nationaliste (que dis je tiers mondialiste Mr BENBARKA)

merci a l'education nationale de m'avoir apris la constitution du maroc quand j'etais encore entrain de jouer en couche culote elle prevoyait peu etre de faire de moi un juriste !! raté smiling smiley (et oui en 6eme ne vous etonnez pas apres des notes des etudiants en 6 eme)

merci au prof de maths qui m'expliquait avec des x,y en communiquant dans un arabe literal digne de HAROUN AR RACHID je dechifrait mieux les maths que son langage.

merci a la prof de français qui etais plus attirée par mes fautes d'orthograph que par les lettres entre voltaire et rousseau qui expliquaient la nature humaine (si il l'avait vu ils auraient plus pensé que l'etre humain a la base etais une courgette)

merci a la prof de science nat(d'ailleurs je me demande pourquoi le français et les sciences nat etaient faites par des femmes) qui a zapé darwin et sa théorie de l'evolution(houhou suppo de satan)

merci au prof de physique qui croyait que le PFD(principe fondamental de la déroute) s'appliquat au etudiants. bo n je sais blague de mecano cherchez un peu pour le PFD
special thank's for my english teatcher he is the best i never got just tek a look for my english level.

mais la palme d'or et pour le prof d'education islamique qui etais tout le temps entrain de dire que la chaira etais la loi divine alors si le maroc est un pays musulman pourquoi il ne l'aplique pas lui repondais-je, il oubliait de dire que c'est une invention evolutive dans le temps.

voila j'espere que vous avez cerné la mentalité d'un eleve du lycée bon courrage pour décortiquer.ou lhamdoulah had chi kamel ou ra ma kayen ghir l maghrib
lah y dir chi tawil dial l khir
d
5 février 2008 13:26
Je vous invite à jeter un coup d'oeil sur le rapport de la banque mondiale concernant l'éducation au Maroc!!!


Education: Le Maroc mauvais élève, y compris dans la zone Mena!
Qu’il s’agisse d’équité, de qualité ou d’efficacité de l’éducation, le Maroc est «nettement à la traîne». Le constat est sans appel. Et c’est la Banque Mondiale qui le dresse dans son dernier rapport sur l’éducation, rendu public aujourd’hui et intitulé «Un parcours non encore achevé: La réforme de l’éducation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord». Le Maroc y est classé parmi les plus mauvais élèves de la zone Mena, selon un «indice composite d’accès, d’équité, d’efficacité et de qualité de l’éducation».




Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/02/08 14:07 par desperadolost.
d
5 février 2008 14:18
pour Kenza: ce n'est pas par manque de maturité que je me suis emporté, mais parce que à chaque fois ,et vous étiez la troisième- à digresser et à chercher les fautes de dictée dans mes commentaires !déjà Hamid y a fait allusion puis un autre et puis vous ! c'est ce qui m'a mis hors de moi! Hormis cela , je suis ouvert à toue critique concernant le sujet du débat! Cependant , quand la personne se sent particulièrement ciblée alors là, cela devient vraiment enfantin et exaspérant!! quand je tape j'ai tendance à faire des fautes , cela est vrai,mais cela ne reflète en aucun cas mon niveau de français!
On ne juge pas les gens ,et par la même occasion toute une caste, par le biais d'une seule personne!
Si chacun commence à lire les commentaires avec un stylo rouge , je devrais à chaque fois réviser le mien pour éviter ce lynchage délibéré, au risque d'être traité d'incompétent, ou de je ne sais encore quel terme dégradant!!
Alors messieurs, mesdames, un peu de sérieux et rester dans le vif du sujet s'il vous plaît!!
S
5 février 2008 14:59
Toutes les études le montrent : on apprend mieux dans sa langue maternelle. Encore faut-il qu’elle soit enseignée à l’école, ce qui n’est pas le cas de la plupart des idiomes minoritaires. Plus sensibles qu’hier aux vertus du multilinguisme, certains pays essaient aujourd’hui de favoriser un apprentissage en plusieurs langues. Mais les obstacles, aussi bien politiques qu’économiques, restent nombreux.

Il existe un lien entre langue et identité – comme l’implique l’expression «langue maternelle». Une identité assure un équilibre entre différents aspects de notre personnalité. Le groupe social exprime une partie de son identité par les langues utilisées dans l’enseignement ; une société en bonne santé choisit les solutions qui vont assurer l’harmonie entre les groupes sociaux et la confiance chez les individus. Fort heureusement, ces objectifs sont habituellement compatibles.

Des recherches ont montré que les enfants dont l’éducation a commencé dans leur langue maternelle prennent un meilleur départ, et réussissent mieux par la suite, que ceux dont la scolarité a débuté dans une langue autre que la leur. Il en va de même pour les adultes en quête d’alphabétisation. Cette conclusion est désormais largement appliquée, même s’il existe encore des gouvernements qui tiennent à imposer dès le départ une langue étrangère aux jeunes enfants, soit par un souci erroné de modernité, soit pour traduire la prééminence d’un groupe social. L’Unesco poursuit la publication de ces résultats de recherche : la plus récente est notre document-cadre L’éducation dans un monde multilingue. Les événements préoccupants des premières années du nouveau millénaire ont aidé à remettre les choses en place en montrant aux gouvernements que la recherche de l’harmonie sociale est préférable pour le bonheur et la capacité de production des peuples au maintien des hiérarchies d’influence.




Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/02/08 15:00 par SerN.
S
5 février 2008 15:00
Dans la vie de tous les jours, les choses ne sont cependant pas toujours aussi simples. Certaines langues ne disposent pas de tous les registres de vocabulaire et de concepts qui peuvent être nécessaires au-delà des premières étapes de la scolarité, sans un supplément de codification et de création de mots nouveaux. La famille de mon père est de langue galloise, et je me rappelle mon oncle, disant la difficulté d’enseigner la géographie en gallois, parce que les enfants passaient plus de temps à assimiler des mots nouveaux qu’à apprendre la géographie. Aujourd’hui, cette langue s’est adaptée et l’éducation galloise est tout à fait à la hauteur. Si l’on veut donner confiance aux individus dans le monde tel qu’il est, il faut aussi leur donner la capacité de communiquer en dehors de leur propre groupe linguistique, en utilisant soit une autre langue soit une langue internationale. Je n’ai commencé à parler français couramment qu’une fois adulte, mais le fait de jongler avec deux langues de travail, au Canada et à l’Unesco, a été pour moi un enrichissement. Je me réjouis par ailleurs que mes deux petits-fils aient appris le gaélique lorsqu’ils se sont installés dans l’Ile de Skye, en Ecosse : cela leur permet de dissimuler des secrets à leurs parents !
La longue marche vers le multilinguisme

Toutes les études le montrent : on apprend mieux dans sa langue maternelle. Encore faut-il qu’elle soit enseignée à l’école, ce qui n’est pas le cas de la plupart des idiomes minoritaires. Plus sensibles qu’hier aux vertus du multilinguisme, certains pays essaient aujourd’hui de favoriser un apprentissage en plusieurs langues. Mais les obstacles, aussi bien politiques qu’économiques, restent nombreux. L’affaire avait fait grand bruit. En 1998, les électeurs de Californie (Etats-Unis) adoptaient par référendum l’usage obligatoire de l’anglais comme langue unique dans les écoles publiques.
Malgré l’opposition d’une coalition d’organisations de défense des droits civiques, la désormais célèbre « proposition 227 » était approuvée par plus de 60 % des votants.
Conséquence : les enfants d’origine étrangère habitant cet Etat n’ont plus la possibilité de suivre un enseignement dans leur langue maternelle, l’espagnol dans la plupart des cas.
La proposition 227 prévoit en effet qu’après un an d’enseignement intensif de la langue anglaise, tous les enfants soient plongés dans le système éducatif général.
L’histoire peut sembler anecdotique. Elle ne l’est pas. Elle révèle d’abord le caractère passionnel de tout ce qui touche à la langue. Elle s’inscrit aussi à rebours d’un mouvement qui, depuis plusieurs décennies, va plutôt dans le sens d’une reconnaissance de la langue maternelle et, plus largement, des vertus du plurilinguisme.
« Les enseignants connaissent pourtant la valeur d’un apprentissage dans la langue maternelle depuis des années », note Nadine Dutcher, consultante au Center for Applied Linguistics de Washington (Etats-Unis).
Des résultats meilleurs

De nombreuses études ont en effet montré que les résultats obtenus par les enfants ayant reçu une éducation de base dans leur langue maternelle sont meilleurs. Lorsqu’on sait que près de 476 millions d’analphabètes sont locuteurs de langues minoritaires, l’information n’est pas indifférente. Ainsi au Etats-Unis, un laboratoire de recherche de l’Université George Mason (Virginie) analyse depuis 1985 les résultats de 23 écoles élémentaires réparties dans 15 Etats. Sur six programmes différents, quatre sont dispensés en partie dans la langue maternelle des élèves. L’étude montre qu’après 11 ans de scolarisation, il existe un lien direct entre durée d’enseignement dans la langue maternelle et résultats scolaires : les élèves qui réussissent mieux au lycée sont ceux qui ont suivi un cursus bilingue.

« L’apprentissage dans la langue maternelle présente des vertus cognitives mais aussi émotionnelles. Les membres d’une minorité se sentent valorisés lorsqu’on utilise leur langue », indique encore Nadine Dutcher. « L’enfant qui apprend dans une autre langue que la sienne reçoit de l’école deux messages implicites : d’une part que s’il veut progresser intellectuellement, ce n’est pas grâce à sa langue qu’il y parviendra, d’autre part que sa langue n’a en soi rien d’intéressant », ajoute Clinton Robinson, consultant spécialisé dans l’éducation et le développement et ancien directeur des programmes internationaux du Summer Institute of Linguistics (SIL) UK, Royaume-Uni.




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Revoir les politiques linguistiques

Plus sensibles à ces arguments que par le passé, certains pays industrialisés ont commencé à revoir leur politique linguistique. Le principe sacro-saint selon lequel l’intégration passerait par un abandon de sa langue au profit de celle du pays d’accueil n’est plus un dogme absolu. « La tradition jacobine qui consistait à punir l’usage des patois à l’école a évolué », commente ainsi Michel Rabaud, chef de la Mission interministérielle sur la maîtrise de la langue française. « On ne considère plus que parler une autre langue que le français, soit un handicap pour l’élève ».
Accueillant sur leur sol un nombre croissant de migrants, les pays du Nord doivent en effet s’adapter. En 2000, plus du tiers des citadins de moins de 35 ans vivant en Europe de l’Ouest étaient issus de l’immigration, comme le précise un rapport sur la diversité linguistique dans l’Europe qui vient d’être publié par l’Unesco. Une étude menée à La Haye (Pays-Bas), citée par ce rapport, montre que sur 41 600 enfants âgés de 4 à 17 ans, 49 % des élèves du primaire et 42 % de ceux du secondaire utilisent chez eux une autre langue que le néerlandais. Difficile dans ces conditions de continuer à mener une politique d’assimilation linguistique comme par le passé.

« Malgré cela, les langues des migrants ne font souvent l’objet d’aucune législation particulière, contrairement aux langues régionales. Mais cela va changer, parce que la réalité démographique change », assure Kutlay Yagmur, chercheur dans le domaine du multilinguisme à l’université de Tilburg (Pays-Bas), l’un des deux auteurs de l’étude.
Déjà, certains pays ont pris acte de ces changements. C’est le cas de l’Etat de Victoria, en Australie, où le bilinguisme a depuis une vingtaine d’années été progressivement instauré dans toutes les écoles primaires. En 2002, des cours obligatoires de « langue autre que l’anglais » étaient dispensés dans 41 langues dans les écoles primaires ou secondaires.
Des obstacles redoutables

Parallèlement, la langue maternelle, et plus largement le plurilinguisme, ont progressivement acquis une reconnaissance internationale. Parler sa langue devient progressivement un droit. Créée en 1999 à l’initiative de l’Unesco, la Journée internationale de la langue maternelle, célébrée le 21 février, en est une illustration. La promotion de l’enseignement en langue maternelle ainsi que l’éducation bilingue ou multilingue font partie des principes défendus par l’Unesco dans un document-cadre qui vient d’être publié (voir encadré).De plus, la langue est désormais reconnue comme partie intégrante de l’identité d’une population. En témoigne la Déclaration universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle, adoptée en 2001, qui reconnaît l’importance des langues dans la promotion de la diversité culturelle.

Et pourtant, malgré cette prise de conscience croissante, de nombreux obstacles subsistent. A commencer par des obstacles politiques. « Toute décision concernant les langues est politique », analyse Linda King, spécialiste principale du programme à la Division de la promotion de la qualité de l’éducation (Unesco). « Mais elle se double de considérations techniques sur les modalités d’apprentissage des langues. L’essentiel est de respecter les langues locales et de leur donner une légitimité dans le cadre de l’école tout en permettant aux élèves d’avoir accès à une langue nationale et internationale ».
Auteur de La Guerre des langues et les politiques linguistiques (Hachette, 1999), Louis-Jean Calvet est encore plus explicite. « La guerre des langues n’est jamais que l’aspect linguistique d’une guerre plus vaste », écrit-il.
Une décision politique

Ce sont le plus souvent les minorités qui font les frais de cette guerre. La première mesure de vexation qui leur est infligée consiste en général à interdire l’usage de leur langue. Un seul exemple parmi des centaines : dans l’Indonésie de Suharto, la communauté chinois faisait jusqu’en 1998 l’objet d’une répression systématique. L’usage du chinois y était formellement proscrit. A l’inverse, la promotion des langues nationales dépend généralement d’une décision politique volontariste. Au lendemain de l’indépendance, une des premières mesures prises par les nouveaux régimes africains fut de réhabiliter les langues nationales. Le swahili est ainsi devenu en 1963 langue officielle du Kenya. La Guinée a quant à elle entamé dès son indépendance une décolonisation linguistique. Elle a décrété langues officielles les huit idiomes les plus parlés dans le pays et lancé des campagnes d’alphabétisation.




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Arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat, le général Conté rétablira pourtant, dès le milieu des années 1980, la totalité de l’enseignement en français. Quant aux élites kenyanes, elles parlent aujourd’hui plus volontiers l’anglais que le swahili. « Une décision symbolique ne suffit pas », observe Annie Brisset, professeur à l’école de traduction et d’interprétation d’Ottawa (Canada) et consultante de l’Unesco sur la question des langues. « Dans un certain nombre de pays d’Afrique, la langue des anciens colons jouit encore d’un tel prestige que les parents préfèrent scolariser leurs enfants en français ou en anglais, parce que c’est encore synonyme de promotion sociale ».
Le renouveau des langues locales

« Pour qu’une approche multilingue fonctionne, il faut que le pouvoir perçoive la multiplicité des langues comme une richesse et non comme un problème à gérer. Il faut aussi que les populations elles-mêmes soutiennent cet effort », estime Clinton Robinson.
C’est dans cette optique qu’a été créée en 2001 l’Académie africaine des langues, basée au Mali, afin de promouvoir l’usage des langues du continent. Depuis 1994, le Mali applique la pédagogie dite « convergente », qui consiste à enseigner aux enfants du primaire dans leur langue maternelle pendant les deux premières années de leur scolarité.
Plus récemment, le Sénégal a quant à lui lancé une politique de réhabilitation des langues nationales. Depuis la rentrée 2002, les élèves de 155 classes du pays suivent les cours en wolof, pulaar, sérère, diola, mandingue et soninké, six langues choisies parmi les 23 parlées dans le pays. Désormais, les enfants seront scolarisés en langue nationale à 100 % en maternelle, à 75 % au cours préparatoire et à 50 % au cours élémentaire. Le français reprend ensuite le dessus. Mais aux obstacles politiques peuvent s’ajouter des limites techniques. Pour des pays qui, comme le Nigeria, comptent plus de 400 langues sur son sol, la tâche s’annonce plus compliquée. Comment choisir les langues d’enseignement ? Selon quels critères ? En outre, un parler, quel qu’il soit, doit pouvoir s’adapter aux réalités de la vie contemporaine.
Adapter les idiomes

« Pour devenir vecteur d’enseignement, une langue ne doit pas seulement être capable de décrire la mythologie de la forêt, mais aussi des phénomènes comme la fonction chlorophyllienne ou les mécanismes de l’effet de serre », précise Ibrahima Sidibe, spécialiste du programme à la Division de l’éducation de base de l’Unesco. Mais comment une langue pourrait-elle parvenir à créer de nouveaux mots, pour désigner un logiciel ou un navigateur Internet, lorsqu’elle est marginalisée et réduite aux échanges quotidiens ? Fortement concurrencées par le russe pendant près de 70 ans, les langues parlées dans les anciennes Républiques soviétiques manquent aujourd’hui des termes adéquats pour décrire notre environnement technologique ou scientifique.

« L’azeri est devenu la langue officielle de l’Azerbaïdjan en 1992 », explique Annie Brisset. Première conséquence : l’alphabet latin a remplacé le cyrillique. « Ensuite, on ne l’utilisait plus que dans la conversation courante. Il a donc fallu constituer des bases de données terminologiques afin de recenser tous les mots et expressions existant dans cette langue et créer des termes nouveaux pour l’adapter aux besoins juridiques, commerciaux, diplomatiques ou technologiques d’aujourd’hui. C’est un préalable indispensable avant de l’enseigner à l’école ». La tâche est immense. Et coûteuse. Le Pérou en a fait l’expérience. En 1975, un décret du gouvernement fait du quechua une langue officielle. Cela impliquait de traduire tous les documents officiels et de l’enseigner à l’école.
Le gouvernement de l’époque évalua à 200 000 le nombre d’enseignants nécessaires. Le projet fut progressivement abandonné. Mais la pression en faveur d’une généralisation de l’enseignement bilingue vient désormais des populations indiennes elles-mêmes.
« De plus en plus conscients de leurs droits, les mouvements indigènes réclament une reconnaissance de leur culture », indique Juan Carlos Godenzzi, enseignant à l’Université de Montréal (Canada) et ancien directeur du département d’éducation bilingue au ministère de l’éducation du Pérou.
Et cette reconnaissance passe avant tout par une valorisation de la langue, socle de toute construction identitaire.




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