"Le gouvernement américain offre une récompense allant jusqu'à 50.000 dollars pour toute information conduisant à la libération du soldat Ahmed Qusai al-Taie, enlevé le 23 octobre à Bagdad, en dehors de la Zone internationale", a indiqué l'armée dans un communiqué.
"Ahmed Qusai al-Taie est un Américain d'origine irakienne qui s'est installé aux Etats-Unis quand il était adolescent et a rejoint la réserve de l'armée de Terre en décembre 2004. Il a été mobilisé en août 2005 et déployé en Irak trois mois plus tard", a rappelé l'armée américaine.
"Depuis l'enlèvement, les forces de la coalition n'ont cessé de chercher Ahmed Qusai al-Taie, menant des opérations à partir des quelques 300 informations recueillies auprès de citoyens irakiens", a précisé l'armée.
Agé de 41 ans, Ahmed Qusai al-Taie était traducteur dans l'armée américaine. Il a été enlevé le 23 octobre à Bagdad après avoir quitté le quartier fortifié de la Zone verte pour se rendre, sans permission et sans avertir ses supérieurs, chez des parents vivant dans la capitale et rejoindre son épouse irakienne.
Le 2 novembre, le porte-parole de l'armée américaine, le général William Caldwell avait indiqué que 2.000 soldats américains et 1.000 membres de la sécurité irakienne étaient mobilisés pour sa recherche, qui se concentre sur les quartiers est de Bagdad. Un soldat américain a été tué et huit blessés durant ces opérations, au cours desquelles 33 suspects ont été arrêtés.
Les Américains soupçonnent que ce soldat est détenu dans Sadr city, quartier populaire chiite du nord-est de la capitale, une zone de non-droit qui abrite plus de 2 millions d'habitants, aux mains des milices, en particulier l'armée du Mahdi, du chef radical Moqtada Sadr, vivement opposé à l'occupation américaine.
Des raids ont été menés fin octobre par des soldats irakiens et américains à Sadr City, pour tenter de capturer les ravisseurs. Ils ont été critiqués par le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki qui a déclaré ne pas en avoir été informé à l'avance. Ils ont donné lieu à des heurts meurtriers entre forces irako-américaines et miliciens chiites.
Le 31 octobre, Nouri al-Maliki avait ordonné la levée du bouclage américain autour de Sadr city, une mesure qui est apparue comme un succès pour les milices chiites radicales.
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