Faisons ensemble d’Oujda une ville d’art et de culture, par Abderrahmane ZENATI.
Madame Martine Aubry maire de Lille et monsieur Lakhdar Haddouche, maire d’Oujda ont décidé de jumeler, en cette année 2005 ces deux villes dont ils ont la responsabilité.
Chacune de ces deux cités a sa particularité et a donné naissance à une culture qui en est caractéristique. Il va de soi que les Lillois et les Oujdis s’en réjouissent de cette heureuse initiative.
C’est une décision qui va mettre au premier plan les préoccupations des deux communautés, française et marocaine, à la promotion du développement multiculturel d’Oujda, cette agglomération au riche passé perçue, actuellement à tort comme une ville sans vie.
En effet, certains peuvent se demander si Oujda possède une culture, car, dans l’imaginaire collectif, cette ville est synonyme de vide artistique, de sécheresse culturelle, de souffrance de sa population, de misère, famine et de mort.
C’est justement l’objet d’un jumelage comme celui d’aujourd’hui, de corriger ces ignorances et de faire connaître la diversité, la richesse et la finesse des civilisations et des cultures qui ont pris naissance dans cette partie du Maroc.
Les Oujdis, à travers des siècles ont su forger leur personnalité, écoutant, observant, important des réflexions et exportant leurs savoirs…
Ils se sont préparer ainsi à mieux se faire entendre des autres. Admirons les œuvres des artistes peintres et lisons les livres des écrivains illustres d’Oujda qui ont su restituer l’intense beauté de leur ville, dans un élan spirituel et de contemplation devant l’immensité de l’horizon répondant à l’immensité du ciel, l’immensité du silence et l’immensité des espaces donnant une claire conscience de la dimension infiniment petite de l’homme face à la nature, que Dieu le Créateur, l’Omniscient en soit magnifié.
Ce jumela doit veiller surtout à ce que le temps ne laisse pas tomber Oujda, les Oujdis et leurs cultures petit à petit dans la dégradation puis dans l’oubli, car il s’agit là de l’une des plus grandes richesses du Maroc et de l’humanité.
Ce jumelage constitue, en effet, une salutaire pour la rupture avec l’attitude qui a prévalu au cours des derniers temps et qui a consisté en une marginalisation de cette ville et de sa population de l’évolution et de toute manifestation culturel.
Il faudrait des efforts continuels, des réflexions et des actions incessante pour parvenir, d’étape en étape, à faire de la capitale du Maroc oriental le lieu symbolique et concret d’un rendez-vous pluridimensionnel qui, j’en suis persuadé, réussira à donner ses fruits et à faire prendre conscience à l’opinion française et marocaine de l’importance du patrimoine irremplaçable que représentent la Cultures et les échanges pour Oujda et les Oujdis.
Faisons ensemble d’Oujda une ville d’art et de culture et oeuvrons donc à valoriser nos deux villes en engageant des actions ayant trait aux précieux patrimoines que nos ancêtres y ont forgés au cours des millénaires.
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