Les États-Unis pourraient réduire leur aide aux pays qui tolèrent
l'esclavage (Déposition d'un responsable du département d'État sur la traite des personnes) (550)
L'esclavage au XXIe siècle - ou traite des personnes, comme on l'appelle euphémiquement - implique le transport, la vente et l'exploitation d'environ 800.000 hommes, femmes et enfants par an, affirme le haut fonctionnaire du département d'État responsable de la surveillance de ce trafic humain de dimension mondiale, M. John Miller.
Chef de la direction de la lutte contre la traite des personnes, M. Miller est venu déposer le 8 mars devant la sous-commission sur l'Afrique, les droits de l'homme et les opérations internationales au sein de la commision des relations internationales de la Chambre des représentants.
« Grâce à l'initiative du Congrès, les pays qui ne prennent pas des mesures significatives de lutte contre l'esclavage pourraient se voir supprimer l'aide que leur apporte les États-Unis, à l'exception de l'aide liée au commerce et de l'assistance humanitaire », a déclaré M. Miller aux parlementaires.
Le nombre déjà scandaleux des victimes de la traite internationale s'accroît encore considérablement lorsqu'on y ajoute celui des victimes du trafic intérieur, a-t-il indiqué.
M. Miller avait été convoqué par la sous-commission pour faire le point des mesures que prenaient les États-Unis afin de s'attaquer aux différents aspects de ce problème, notamment : comment mieux protéger les enfants bénéficiant de programmes d'aide d'urgence des États-Unis à la suite d'un conflit ou d'une catastrophe naturelle ; comment décourager l'exploitation sexuelle de la part du personnel militaire et de maintien de la paix ; comment réduire la demande relative à la traite d'esclaves sexuels et au tourisme sexuel ; enfin, comment étoffer les services d'aide aux victimes de la traite.
Il a dit qu'au lendemain du terrible raz-de-marée qui s'est produit en décembre dernier dans l'océan Indien, l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a financé des programmes destinés spécifiquement à prévenir la traite et à protéger notamment les enfants dans les régions touchées, et que l'aide des États-Unis visait à des opérations immédiates de lutte contre ce fléau social.
« Avec le financement pour l'année budgétaire 2004, les contribuables américains ont versé plus de 144 millions de dollars, dont l'initiative présidentielle de 50 millions annoncée aux Nations unies en septembre 2003, en faveur des programmes de lutte contre la traite, ce qui porte nos contributions à près de 300 millions de dollars en trois ans », a indiqué M. Miller.
Ce dernier a par ailleurs souligné une forme particulièrement nocive de traite, se rapportant au tourisme sexuel impliquant des enfants, où des personnes font un voyage à l'étranger dans le but d'exploiter sexuellement des enfants. On signale aux États-Unis nombre de poursuites en justice et de condamnations pour exploitation sexuelle d'enfants à l'étranger depuis l'adoption en 2003 d'une loi destinée à réprimer de tels abus, et l'État fédéral finance actuellement une importante campagne de sensibilisation du public au tourisme sexuel impliquant des enfants.
M. Miller a indiqué que son bureau allait diffuser en juin son cinquième rapport annuel sur la traite des personnes qui, espérait-il, permettrait de « renforcer l'action des gouvernements étrangers et la coordination internationale ».
De plus, sa direction coordonne l'aide financière américaine aux programmes anti-traite de par le monde et s'efforce d'étoffer les campagnes de sensibilisation. signé :acharif moulay abdellah bouskraoui
C'est un grand plaisir d'avoir de tes nouvelles. Ah, j'ai faillé perdre espoir.
Je vois que tu as laissé tomber la grosse signature, c'est une révolution. Attention, le chef marocain est un méchant qui risque de se fâcher. Mais bon, tu as raison de te révolter, c'est un bon début pour la libération et contre l'esclavagisme.
Concernant notre ami le B, je vois ton point. Il est très isolé en ce moment à force de parler seul dans appartement du 16eme ça le déprime.