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idbel a écrit:
salam
vraiment folles certaines femmes, j'en connait quelques unes comme ca avec leurs propres enfants
il y a rien a faire avec elles, la seule solution est de partir ce que tu as fait
tu devrais renouer avec ton frere, tu as essayé de le chercher?
concentre toi sur ton present et ton futur, pas sur ton passé...
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Kenzaa84 a écrit:
Salam,
Mariée et maman d'un ptit chou d'à peine quelques semaines, j'ai tout pour être heureuse mais je n'y arrive pas. Comme tout le monde, j'ai eu des moments difficiles dans mon enfance mais j'ignore pourquoi je n'arrive pas à avancer. J'étais petite quand ma mère est décédée et j'avais 10 ans quand mon père s'est remarié. Son épouse est une femme méchante et autoritaire. Elle ne m'a jamais témoigné d'affection et me disait souvent "ta mère est une mauvaise, dieu l'a envoyé en enfer et c'est là qu'elle est, tu l'entends crier le soir ? obéis-moi où tu finiras comme elle". Souvent, elle me frappait et mon grand-frère intervenait alors elle disait à mon père que je mentais et montais mon frère contre elle. Je ne sortais jamais : c'était école, maison, école, maison. Gare à moi si j'arrivais en retard !
J'étais la bonne à la maison, elle me levait à 5h tous les matins pour ranger avant d'aller en cours et le soir je ne pouvais me coucher qu'après que la maison ait été bien rangée. Un matin, je me suis levée et comme il n'y avait rien à faire - je l'avais fait avant de dormir, la maison était donc parfaitement en ordre - je suis retournée grapiller quelques heures de sommeil. Elle m'a lancé une soupière en porcelaine au visage, 5 points de suture à l'arcade sourcilière. Soi-disant parce qu'elle avait vu un homme me raccompagner en voiture la veille, c'est ce qu'elle a raconté à mon père.
Quand j'avais seize ans, je travaillais un peu : je gardais les enfants de ma voisine, elle me prenait tout mon argent. Je n'avais pas le droit d'avoir des amis, pas de téléphone, elle fouillait mes affaires quasiment tous les jours. Elle m'achetait le moins possible de vêtements, j'avais deux soutien-gorge seulement et je devais faire avec, les filles de ma classe se moquaient de moi dans les vestiaires...
La fac a été ma liberté. J'ai commencé à énormément mentir surtout. Je travaillais sans qu'elle le sache et je m'étais crée un compte en banque en me servant de l'adresse d'une amie. J'ai passé mon permis, aussi. C'est à cette époque là que mon frère est parti. Un jour, un homme est entré que je ne connaissais pas, il est allé dans la chambre de mon frère et l'a tabassé avec un poing américain. Ma belle-mère me tenait et je ne pouvais rien faire d'autre que regarder mon frère perdre son sang sous mes yeux. C'est la chose la plus horrible qui m'ait été donner de voir. Le sang sur le sol, sur les meubles, sur les murs, sur moi, partout. Ce sont les voisins qui ont appelé la police. Plus tard, on a appris qu'il s'agissait de son neveu. Elle a dit à mon père que mon frère avait tenté de la violer un jour, et que l'info était arrivé à l'oreille du neveu et qu'elle a rien pu faire pour l'en empêcher. Mon père n'a pas rendu visite à mon frère à l'hôpital. Mon frère n'est jamais rentré à la maison.
Nous nous voyions de temps en temps pour boire un café, il me donnait un peu d'argent mais le jour où ma belle-mère a trouvé mon téléphone, le contact a été rompu. J'étais seule au monde, d'autant que mon père à cette époque multipliait les voyages au bled. Un soir, son neveu est entré dans ma chambre pendant que je dormais, il s'est allongé à côté de moi. Je me suis réveillée et j'ai couru m'enfermer dans la salle de bains. Il a essayé de défoncer la porte mais j'ai fait glisser la machine à laver derrière. La pire nuit de mon existence, la peur au ventre, sans téléphone et j'avais beau appeler au secours, personne n'est intervenu. J'y suis resté jusqu'au lendemain matin et quand il est parti, j'ai pris mes affaires et je suis partie. Une femme qui laisse sa belle-fille toute seule avec un inconnu dans un appartement vide en pleine nuit.
Quand mon père est revenu, j'ai essayé de lui parler mais il m'a jeté en m'insultant de tous les mots.
J'ai habité chez des amies, j'ai fait quelques foyers, j'ai pas mal bougé mais sans jamais lâcher la fac. A l'heure d'aujourd'hui je n'ai pas revu ni mon père ni mon frère.
J'ai 24 ans et je n'arrive pas à avancer. Souvent j'y pense et je pleure, en cachette bien sur, je pleure pour ma mère, pour mon frère, pour mon père que je n'arrive pas à détester et je pleure pour la petite fille seule que j'étais. Mon mari connaît les grandes lignes de l'histoire parce que ça reste très dur à raconter.
Désolée pour ce très long message et merci à ceux qui prendront la peine de le lire. J'avais juste très envie de parler, de me confier, de faire sortir tout ça.