Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Crise entre Bagdad et Amman, Sistani demande la formation rapide d'un exécutif
2
21 mars 2005 21:36
Amman a tenté de minimiser la crise diplomatique entre la Jordanie et l'Irak, la qualifiant lundi de "nuage dans un ciel d'été", alors que le guide spirituel des chiites d'Irak Ali Sistani a souhaité la formation rapide d'un exécutif qui tarde à se mettre en place près de deux mois après les élections.

Le gouvernement jordanien "est soucieux de protéger les relations jordano-irakiennes et de les renforcer, ce qui permettra de dissiper ce nuage dans un ciel d'été que certains ont provoqué", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Asma Khodr, au cours d'une conférence de presse.

La Jordanie a annoncé dimanche le rappel de son chargé d'affaires à Bagdad, disant craindre pour sa sécurité après les récentes manifestations chiites.

Aussitôt après, l'Irak a indiqué qu'il allait rappeler son ambassadeur à Amman pour protester contre ce qu'il estime être le laxisme de la Jordanie lorsqu'il s'agit de dissuader ses ressortissants de commettre des attentats sur le territoire irakien.

"Deux raisons ont poussé au rappel du chargé d'affaires: le besoin de négocier et de connaître la situation en Irak et parce que l'ambassade à Bagdad ne fonctionne pas normalement à cause de la situation sécuritaire", a affirmé Mme Khodr, ajoutant qu'il ne "s'agissait pas d'une rupture des relations".

"Nous espérons le retour des diplomates bientôt", a-t-elle dit, précisant que le Jordanie prenait "toutes les mesures nécessaires" pour protéger ses frontières.

Les manifestations hostiles à la Jordanie sont allées en s'amplifiant depuis la publication dans la presse irakienne d'informations indiquant que l'attentat de Hilla avait été commis par un kamikaze jordanien, Raëb al-Banna.

L'attentat, revendiqué par le chef d'Al-Qaïda en Irak, le Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, avait fait 118 morts et des dizaines de blessés le 28 février. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier commis en Irak depuis le début de la guerre, il y a deux ans.

Cependant, le grand ayatollah Ali Sistani a regretté le retard dans la formation du nouveau gouvernement.

L'ayatollah Sistani "est désolé du retard pris dans la constitution du gouvernement car cela affecte la vie quotidienne des citoyens, et appelle à sa formation rapide", a déclaré Abdel Aziz Hakim, le chef du principal parti chiite, le Conseil de la Révolution islamique en Irak.

"Selon les dernières informations en ma possession, il y a des progrès dans les négociations et je pense (...) qu'elles pourront être finalisées jeudi ou dans les jours suivants", a souligné M. Hakim après une rencontre dimanche soir avec Ali Sistani à Najaf, la ville sainte chiite au sud de Bagdad.

Le grand ayatollah avait exigé des élections après la chute de l'ancien régime et a soutenu, selon ses proches, la liste chiite gagnante de l'Alliance irakienne unifiée qui avait à sa tête M. Hakim, aux élections du 30 janvier.

Un membre de l'Alliance kurde, liste arrivée en seconde position, a affirmé de son côté que les négociations avaient été interrompues lundi en raison des fêtes de Norouz, le Nouvel an kurde.

"Les négociations sont arrêtées aujourd'hui avec le départ de la plupart des membres de la délégation kurde pour le Nord à l'occasion de Norouz", a déclaré Fouad Maassoum, responsable de l'Union patriotique du Kurdistan de Jalal Talabani. Il a ajouté que ces derniers "reviendraient rapidement à Bagdad pour reprendre les discussions".

"Les négociations ont beaucoup progressé et nous espérons la formation d'un gouvernement dans les plus brefs délais", a-t-il poursuivi.

Au lendemain d'une journée particulièrement meurtrière, au cours de laquelle 45 Irakiens et un soldat américain ont été tués, les services de sécurité ont annoncé lundi la mort, dans des attaques et des accidents, d'un civil, de trois soldats et de trois enfants irakiens, et la découverte des corps de huit personnes, dont un camionneur turc.

Dix civils irakiens ont par ailleurs été blessés dans l'explosion d'une voiture piégée à Samarra, à 125 km au nord de Bagdad.

La mort du marine américain tué dimanche au combat dans la province rebelle d'Al-Anbar, à l'ouest de Bagdad, porte à 1.511 le nombre de GI's tués en Irak, morts en action ou dans des accidents non liés au combats depuis deux ans.

Les attaques contre la Force multinationale au sud de Bagdad ont augmenté ces derniers jours, a indiqué l'armée américaine, après une embuscade qui a fait sept blessés parmi les GI's dimanche.

Selon le commandant Rob Simmons, cité par le service de presse de l'armée, 26 rebelles ont été tués et sept soldats américains blessés pendant les combats. Un premier bilan donné dimanche faisait état de six blessés américains et de 24 insurgés tués.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
21 mars 2005 22:07
moi je pensais que c'etait les americains qui faisaient la loi en iraq?
:o
k
21 mars 2005 22:54
je deplores les morts muslims en irak. mais pour l'envahisseur se souhaite une souffrance inimaginable.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook