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Salam aleikoum,

Hier soir, au détour de mes lectures sur le net, j'ai découvert un terme qui m'était inconnu tout en m'étant familier : contrôle coercitif.

Ça m'a fait du bien de mettre des mots sur mes maux.
Et le fait que ça soit reconnu comme une forme de violence conjugale, c'est comme si mes ressentis était entendus comme légitimes.

Je vous mets la définition de wikipédia :

Le contrôle coercitif est une forme insidieuse et continue de violence, souvent dans un contexte conjugal et principalement constitué de micro-agressions répétées au quotidien. Il peut inclure des incidents de violence et des stratégies de contrôle moins visibles, notamment du gaslighting, des menaces, de l’isolement et des restrictions arbitraires.

Définition
C’est le professeur Evan Stark qui, en 2007, conceptualise le contrôle coercitif dans son ouvrage-phare Coercive Control: How Men Entrap Women in Personal Life. Il y explique que les hommes ont recours au contrôle coercitif comme outil de subordination des femmes. Stark estime que les hommes se sont adaptés à l’avancée des droits des femmes en adoptant des « stratégies de contrôle et de domination moins ouvertement visibles, plus subtiles, mais tout aussi dévastatrices »[1]. Stark rapproche le contrôle coercitif d’une cage dans laquelle la victime se sent prise au piège[1].

Mécaniques et conséquences
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Le contrôle coercitif a une dynamique genrée puisqu’il est surtout infligé à des femmes par des hommes[2]. Les professeurs Isabelle Côté et Simon Lapierre décrivent le contrôle coercitif comme des « micro-régulations du quotidien »[1]. Le contrôle coercitif peut comprendre des incidents de violence précis et des stratégies de contrôle moins visibles, notamment du gaslighting, des menaces voilées, de l’isolement et des restrictions arbitraires imposées par l’agresseur[1]. Cela conduit la victime à vivre de l’isolement, de l’auto-culpabilisation, de l’hypervigilance, et une diminution de l'estime personnelle et de l’autonomie. Certaines victimes ont rapporté des niveaux élevés d’anxiété et des crises de panique[3].

Le contrôle coercitif peut inclure des actes de violence physique. Si elle survient, la violence physique n’est pas un événement distinct ou exceptionnel de la dynamique relationnelle: elle est plutôt un outil déployé par l’agresseur pour contrôler la victime. Le conjoint violent peut menacer de recourir à la force, et parfois y recourir, comme stratégie pour instaurer un climat de terreur et réaffirmer son contrôle[1]. Un unique épisode de violence physique peut d’ailleurs « suffire à terroriser une victime pendant plusieurs années »[1]. On note aussi que la présence du contrôle coercitif dans une relation est un prédicateur de violences aggravées, y compris de violences sexuelles, de féminicides et de filicides[4].

Modes opératoires du contrôle coercitif

Selon le modèle de Duluth développé par le DAIP - Domestic Abuse Intervention Program de la ville éponyme, aux États-Unis, l'auteur des violences établit son pouvoir et son contrôle de différentes manières (recensées dans le graphique synthétique "La roue du pouvoir et du contrôle"[5]). Le recours à la violence physique et sexuelle, qui est représentée sur le pourtour de la roue, n'en est qu'une, presque marginale. Les autres sont le recours à l'intimidation, le recours à la violence émotionnelle, l'isolement, le fait de nier les violences et d'inverser la culpabilité, le fait de se servir des enfants pour atteindre sa conjointe, le fait de recourir aux menaces, le fait de recourir aux violences économiques et administratives ; et enfin, le fait d'utiliser ses privilèges masculins, ce qui permet de comprendre pourquoi les violences conjugales sont prioritairement le fait d'hommes, engagés dans des relations hétérosexuelles. Ces grandes catégories peuvent se décliner de mille manières telles que : le fait d'imposer des règles de conduite arbitraires (par exemple, l’imposition d’un couvre-feu ou l’obligation de répondre à un texto dans un délai de deux minutes) ; le fait de conduire dangereusement sous l’effet de la colère alors que la victime est passagère ; le fait d'accuser la victime d’infidélité ; le refus de consentir à un traitement médical ou à une thérapie pour un enfant qu’il co-parente avec la victime ; le contrôle de l'habillement de la victime ; le chantage au suicide, par exemple[1],[6].

Le contrôle coercitif est un cumul de tactiques abusives qui existent les unes par rapport aux autres. Cela signifie qu’une personne qui accuserait sa partenaire d’infidélité à une reprise, dans une relation autrement saine, ne commet pas nécessairement de contrôle coercitif. Cet événement sera constitutif d’un abus si il fait partie d’un schéma plus large d’humiliation, de micro-gestion et d’isolement.

Impacts négatifs du contrôle coercitif sur les enfants

Dans un contexte familial, le contrôle coercitif est un choix parental qui est préjudiciable aux enfants. Les enfants sont souvent exposés aux abus subis par leur parent, et peuvent être ciblés ou même utilisés par leur père pour contrôler leur mère[7]. Par exemple, une étude qualitative menée au Royaume-Uni a révélé que les pères abusifs empêchent souvent leurs enfants d’interagir avec leurs mère et grands-parents, de rendre visite à leurs ami.e.s et de participer à des activités parascolaires. La chercheuse Emma Katz explique que le contrôle coercitif place les enfants dans un monde « isolé » et « contraint », ce qui peut empêcher leur croissance émotionnelle[8]. Une autre étude a documenté comment le parent abusif parvient parfois à contrôler sa conjointe ou son ex-conjointe en recrutant leurs enfants pour saper leur relation avec leur mère, et l’isoler davantage au sein de l’unité familiale.

« L’étude met en évidence la manière dont un auteur de violences peut « plaisanter et jouer, dépense de l’argent pour eux [les enfants] ou les emmener faire des choses » afin de former une alliance, ce qui peut amener les enfants à considérer le parent violent comme « amusant » et à blâmer le parent non-violent pour l’abus[9]. [notre traduction] »

Aussi, les enfants sont privés de la disponibilité émotionnelle de leur parent abusé. La thérapeute Danielle McLeod a expliqué comment un père abusif peut « s’attaquer au rôle parental de la victime » et cibler le respect des enfants pour leur mère. Cette tactique laissera souvent les mères « émotionnellement épuisées et distantes » puisque leur conjoint ou ex-conjoint les fait sentir “qu’elles n’ont plus rien à donner en tant que parent”[9].

Passionnant. Et sinon tu comptes reprendre ta vie en main un de ces jours ?

Ton mari est un manipulateur Rozenn, et tu es sa victime.
Ce que tu subis n est rien d autres que de la violence mentale, psychologique.

Tout doucement tu vas réaliser plein de petites choses, jusqu à réaliser qui il est enfin et ce que tu subis vraiment depuis de longues années.
Tu te réveilleras, en espérant que ce ne sera pas trop tard pour toi…

Documente toi le plus possible, lis des témoignages, fais toi aider.

Ces personnes tuent leur victime à petits feux pendant plusieurs années, et ça passe inaperçus par les gens extérieurs et même inaperçu par la victime elle même tellement c est par petites gouttes, et sur le long terme.

Facteurs de risque

Ce sont majoritairement des hommes qui font subir le contrôle coercitif à leur conjointe[1]. Ces violences perdurent souvent dans un contexte post-séparation[1]. La rupture est un moment particulièrement dangereux pour les femmes qui subissent un contrôle coercitif, qui deviennent alors à risque de subir des violences graves, notamment le féminicide et le filicide[1].

J'imagine que ça n'intéresse que les femmes victimes de violence conjugale.

Mon post s'adresse à elles, et a celles qui risquent d'y être confrontées.

Reprendre sa vie en main n'est pas si simple, car ce genre de profil n'accepte pas la séparation et peut être dangereux.

Citation
sassy. a écrit:
Passionnant. Et sinon tu comptes reprendre ta vie en main un de ces jours ?

Depuis le temps faut divorcer. Les analyses d'internet elles vont rien t'apporter.

Salam Rozenn

Comment tu vas ?
C'est grave flippant, j'espère que tu arriveras à en sortir au plus vite, que Dieu vous vienne en aide 🙏😘

maintenant que tu comprends la mécanique, tu devrais justement arrêter de jouer ce jeu
même s'il ne veut pas de la séparation, tu peux déposer ta demande de divorce

Citation
Rozenn* a écrit:
J'imagine que ça n'intéresse que les femmes victimes de violence conjugale.

Mon post s'adresse à elles, et a celles qui risquent d'y être confrontées.

Reprendre sa vie en main n'est pas si simple, car ce genre de profil n'accepte pas la séparation et peut être dangereux.

Rozenn, tu pourras bien poser des mots aussi ronflants que tu souhaites sur ta situation
Le fait est que tu sais très bien comment est ton mari.
Peut importe le nom que tu donnes, il est sous le contrôle totale, à force de le défendre ou te cacher derrière la religion tu te rends même plus compte que tu es la victime et tes enfants également.
Mais peut-être que tu te dis:
- Je ne suis pas encore dans un contexte de violence conjugale.
Mon mari ne me bât pas.
Il n'y à pas pire violence que celle qui est psychologique
Les blessures corporelles se soignent, mais ton mental, ton cerveau, qui te le réparera ?
Personne.
Alors si tu veux continuer ainsi et enfin te relever une fois vielle quand tu auras plus de force pour combattre ton ertsatz de mari, libre à toi.
Comme on fait son lit, on se couche.

Citation
Rozenn* a écrit:
Modes opératoires du contrôle coercitif

Selon le modèle de Duluth développé par le DAIP - Domestic Abuse Intervention Program de la ville éponyme, aux États-Unis, l'auteur des violences établit son pouvoir et son contrôle de différentes manières (recensées dans le graphique synthétique "La roue du pouvoir et du contrôle"[5]). Le recours à la violence physique et sexuelle, qui est représentée sur le pourtour de la roue, n'en est qu'une, presque marginale. Les autres sont le recours à l'intimidation, le recours à la violence émotionnelle, l'isolement, le fait de nier les violences et d'inverser la culpabilité, le fait de se servir des enfants pour atteindre sa conjointe, le fait de recourir aux menaces, le fait de recourir aux violences économiques et administratives ; et enfin, le fait d'utiliser ses privilèges masculins, ce qui permet de comprendre pourquoi les violences conjugales sont prioritairement le fait d'hommes, engagés dans des relations hétérosexuelles. Ces grandes catégories peuvent se décliner de mille manières telles que : le fait d'imposer des règles de conduite arbitraires (par exemple, l’imposition d’un couvre-feu ou l’obligation de répondre à un texto dans un délai de deux minutes) ; le fait de conduire dangereusement sous l’effet de la colère alors que la victime est passagère ; le fait d'accuser la victime d’infidélité ; le refus de consentir à un traitement médical ou à une thérapie pour un enfant qu’il co-parente avec la victime ; le contrôle de l'habillement de la victime ; le chantage au suicide, par exemple[1],[6].

Le contrôle coercitif est un cumul de tactiques abusives qui existent les unes par rapport aux autres. Cela signifie qu’une personne qui accuserait sa partenaire d’infidélité à une reprise, dans une relation autrement saine, ne commet pas nécessairement de contrôle coercitif. Cet événement sera constitutif d’un abus si il fait partie d’un schéma plus large d’humiliation, de micro-gestion et d’isolement.

Courage à toi ma belle 😘
Faut que tu soit forte
Ne lâche pas et ne baisse pas les bras
Retrouvé ta confiance
Si tu a besoin n'hésite surtout pas

J'ai pas vraiment l'impression que c'est le profil assez intelligent pour être manipulateur, c'est plutôt juste un profiteur égoïste.

Quand bien même, tu ne fais que tourner autour du pot, savoir ça ne va pas changer ta situation.

Il faut juste qu'il s'en aille, même pas de divorce à demander.

Je fais ce que je peux, mais j'ai peur qu'il me fasse une dinguerie.

Citation
amirene a écrit:
maintenant que tu comprends la mécanique, tu devrais justement arrêter de jouer ce jeu
même s'il ne veut pas de la séparation, tu peux déposer ta demande de divorce

C'est ce que j'ai souvent pensé, mais il est conscients de ses actes quand même, donc même s'il le fait de manière instinctive et non réfléchie, ça reste de la manipulation et de la malveillance.

Savoir ça avant m'aurait permis de comprendre bien plus vite que ce sont des formes de violence.

Citation
Ghass a écrit:
J'ai pas vraiment l'impression que c'est le profil assez intelligent pour être manipulateur, c'est plutôt juste un profiteur égoïste.

Quand bien même, tu ne fais que tourner autour du pot, savoir ça ne va pas changer ta situation.

Pourquoi tu te compliques la vie ? Ton mari est un cas simple à comprendre comme on en voit beaucoup :

Il était sans papier et il devait se régulariser, si en plus tu as accepté de prendre en charge financièrement le foyer c'est comme avoir gagné le loto pour lui. C'est un comportement typique chez les clandestins, beaucoup ne cherchent que leurs intérêts à travers le mariage.

Tu étais jeune et naïve mais avec l'âge j'imagine que tu commences à tout comprendre.

Citation
Rozenn* a écrit:
C'est ce que j'ai souvent pensé, mais il est conscients de ses actes quand même, donc même s'il le fait de manière instinctive et non réfléchie, ça reste de la manipulation et de la malveillance.

Savoir ça avant m'aurait permis de comprendre bien plus vite que ce sont des formes de violence.

Salam alaykoum ar rahmatullah wa barakatuhu.

Rozen marche sur des œufs.... apparemment si elle force la séparation le mec peut pété un câble sur elle ,les enfants ou sur lui même.....elle compte sur un départ volontaire du mec mais c est pas sa volonté donc voilà le bourbier ou elle est empièteé........c est la mode depuis un moment,dès que ya divorce sa se termine en fait divers et journal télévisé...

Citation
Ghass a écrit:
Pourquoi tu te compliques la vie ? Ton mari est un cas simple à comprendre comme on en voit beaucoup :

Il était sans papier et il devait se régulariser, si en plus tu as accepté de prendre en charge financièrement le foyer c'est comme avoir gagné le loto pour lui. C'est un comportement typique chez les clandestins, beaucoup ne cherchent que leurs intérêts à travers le mariage.

Tu étais jeune et naïve mais avec l'âge j'imagine que tu commences à tout comprendre.

je te comprends si tu le sens capable de faire vraiment quelque chose de grave
peut-être as-tu peur pour rien et c'est toujours son jeu de te laisser penser qu'il pourrait faire quelque chose d'incroyable

il y a quelques années, service social, on avait une femme qui voulait quitter son mari et lui aussi laissait entendre qu'il allait la tuer
il a commencé à la menacer et la frapper
la police est intervenue plusieurs fois
mais elle ne s'est pas laissée impressionner et il a fini par dégager

le problème est qu'on ne sait jamais mais rester au cas où, ce n'est pas une solution

s'il te frappe, fais constater les coups et dépose plainte
systématiquement
et limite s'il part en tunisie quelques mois, tu en profites pour disparaître
bon, tout ça se prépare mais si tu te fixes cet objectif, tu sauras mettre ce qu'il faut en oeuvre

c'est là que tu te rends compte que ton mari est un sacré pauvre type sans fierté
tu lui dis cent fois que tu ne veux plus de lui mais il te colle comme une sangsue

Citation
Rozenn* a écrit:
Il faut juste qu'il s'en aille, même pas de divorce à demander.

Je fais ce que je peux, mais j'ai peur qu'il me fasse une dinguerie.

Je pense que tu es bloquée mentalement. Tu as conscience de la situation, mais tu n'arrives pas à prendre les choses en main. Peut etre qu'un jour tu auras un déclic. J'ai eu le même type de blocage -pas dans mon couple, mais avec une personne toxique de mon entourage. Comme toi, ça faisait des années que je ressassais. Et puis, un évenement familial a produit un déclic, et là ça a été immédiat et radical.

L'autre aspect de ta situation, c'est la dangerosité potentielle de ton mari. Ça, nous ici, on ne peut pas dire, on ne le connait pas. Le plus simple, si tu devais partir, serait d'attendre qu'il se barre en Tunisie. A voir les implications légales, vu qu'il y a des enfants en jeu.

Il y a quand même une question que je me pose: tu l'as connu très jeune, ton mari. Genre 17 ou 18 ans, c'est bien ça ? Alors comment tes parents ont pu laisser faire ça... j'avoue que j'ai du mal à comprendre. Le type avait 10 ans de plus, pas de papiers, pas de diplomes, pas de sous, rien - aucun parent normal ne veut de ce type de profil pour sa fille.

Ca fait partie des violences psychologique..tu peux lire aussi la définition du pn..