france: Plus de cinq millions de consommateurs d’origine étrangère sont à la recherche de produits communautaires (halal, cosmétiques…). Avec une offre très courte et peu présente en grandes surfaces, le potentiel est à portée de la main. À condition de comprendre ces acheteurs, qui souhaitent être considérés comme Monsieur et Madame Tout-le-monde, ni plus ni moins.
--> La cible de consommateurs est large et se révèle, à l’examen des chiffres, très porteuse. Selon Abbas Bendali, directeur du cabinet de marketing Solis, près de 9% de la population française sont d’origine extraeuropéenne, marquée par un poids croissant des «diversity baby-boomers», autrement dit, des enfants de migrants nés sur le sol national. Un public plutôt actif, urbain, et jeune, qui n’a souvent d’autre choix que les points de Plus de cinq millions de consommateurs d’origine étrangère sont à la recherche de produits communautaires (halal, cosmétiques…). Avec une offre très courte et peu présente en grandes surfaces, le potentiel est à portée de la main. À condition de comprendre ces acheteurs, qui souhaitent être considérés comme Monsieur et Madame Tout-le-monde, ni plus ni moins. La demande commun une opportunité à sai vente spécifiques (boucheries musulmanes, salons de beauté et commerces afro-caribéens) pour trouver ses produits communautaires, faute d’une offre suffisante ailleurs.
-->Les mentalités sont en train d’évoluer, avec l’émergence timide de campagnes de communication grand public, un levier vraiment activé depuis peu. Les marques nationales sont un peu moins frileuses qu’auparavant, par exemple sur le halal, où les marques généralistes pèsent un quart du marché grâce à leurs déclinaisons. Et elles sont de plus en plus nombreuses. «On assiste peut-être à un coming- out des marques en la matière, décrypte Sébastien Monard, insight manager chez Nielsen. Et du côté du marketing, il y a un potentiel énorme. Le halal peut s’inscrire dans les composantes transversales actuelles, c’est-à-dire aller vers la praticité, le nomadisme, la santé, le bien-être…» Ce marché enregistre une progression de plus ou moins 20% par an
-->L’offre de maquillage ethnique se limite ainsi à seulement quelques coloris en grande distribution généraliste, alors qu’elle est pléthorique en circuits sélectifs et dans les petites boutiques spécialisées. Et pourtant, la demande est forte. «Les femmes noires et métis-sées dépensent, en moyenne, 980 € par an pour les produits cosmétiques, contre 250 € pour les femmes dites caucasiennes. En volume, elles achètent neuf fois plus de produits », résumait Stéphanie Lumbers, chef de produit Melyssa (marque de maquillage pour peaux noires et métissées lancée en 2009 par La Brosse et Dupont), lors de la matinée «Réussir sur les marchés ethniques et communautaires» organisée par LSA le 14 juin, à Paris. De fait, si un géant comme L’Oréal manifeste un intérêt certain pour le secteur, ce n’est pas par pur hasard ou par philanthropie…
Source Dossier LSA n°2191 du 15 Juillet 2011
Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/07/11 11:41 par amissnatmorth.
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