Sœur MissMarokiina, en attendant d'autres contributions des autres frères et sœurs, je vais essayer de présenter quelques éléments de réponse à votre demande. Je crois que tous nous avons ou nous devrions avoir ce sentiment de manque, de foi, de connaissance..., ce qui est un sentiment tout à fait normal et même demandé, car sans ceci on ne peut progresser, un verre plein ne peut plus recevoir. L'important c'est de ne pas se laisser dominer et submerger par ce sentiment, sinon on risque de se trouver dans un état de blocage, de désespoir et de négativité. Nous somme amenés à chercher la force dans notre faiblesse, le perfectionnement dans notre manque. Il faudrait éviter de tomber dans l'incapacité et le désespoir en ayant constamment l'espoir en la miséricorde divine, qui n'a pas de limitation ni de restriction. Avec cet espoir, nous cherchons en nous cette lumière, cette énergie, cette force, nous habitant, qu'est la foi, afin de la rendre opérante. On a alors recours aux moyens qui nous aident à cela : faire les bonnes actions et les bonnes œuvres, éviter les mauvaises actions et les mauvaises œuvres, chercher les bons compagnons, comme le mentionne le hadith : "Renouvelez votre foi par la rencontre des aimés (ahbâb)". Ce sont ceux dont la rencontre permet le renouvellement de cette force intérieure en nous. Ce renouvellement, ce ressourcement est nécessaire pour que la foi ne s'affaiblisse pas, ne s'assèche pas. Toutefois, la foi reste de l'ordre du mystère, avec tout l'effort déployé, on a constamment recours à la miséricorde divine. Si l'effort est nécessaire, il est à lui seul insuffisant ; sans la miséricorde divine, sans l'assistance divine, rien ne peut s'opérer, rien ne peut se faire.
La foi c’est un don comme c’est une épreuve. Concernant ce sujet, je mets en partage cet extrait du livre « l’homme intérieur à la lumière du Coran » de cheikh Khaled Bentounes.
Le Prophète a cru à ce qui est descendu sur lui de la part de son Seigneur. Lui et les croyants ; tous ont cru en Dieu, en Ses anges, en Ses livres et en Ses prophètes. Nous ne faisons pas de différence entre Ses prophètes. Ils ont dit : "Nous avons entendu et nous avons obéi.″ Ton pardon, notre Seigneur ! Vers Toi est le retour final ! Dieu n’impose à chaque homme que ce qu’il peut porter. Le bien qu’il aura accompli lui reviendra, ainsi que le mal qu’il aura fait. Notre Seigneur ! Ne nous punis pas pour des fautes commises par oubli ou par erreur. Notre Seigneur ! Ne nous charge pas d’un fardeau semblable à celui dont Tu chargeas ceux qui ont vécu avant nous. Notre Seigneur ! Ne nous charge pas de ce que nous ne pouvons porter. Efface nos fautes ! Pardonne-nous ! Fais-nous miséricorde ! Tu es notre Maître ! Donne-nous la victoire sur le peuple incrédule. » (Sourate 2, versets 285 – 286)
Ce verset nous invite à devenir des croyants à l’image des prophètes. Le prophète est un être humain, soumis à l’épreuve de la foi, comme tous les hommes. Il nous est demandé de croire en un Dieu dont on ne peut prouver l’existence. Comment arriver à cette certitude ? Seule la foi peut nous y conduire. Mais celle-ci ne dépend pas de la raison (même si elle n’en est pas détachée) ni de l’intelligence. Elle échappe (à cause de sa subtilité) au raisonnement discursif. Elle est du domaine du mystère et son siège est le cœur. Pourquoi Dieu a-t-il choisi le cœur plutôt que la raison comme siège de la foi ? Parce qu’il est habité de l’amour. La raison ou l’intellect essaient en vain d’expliquer la foi mais leur champ d’investigation est trop limité par les sens. Le subtil, le caché ne peut être dévoilé par cette approche. Tous ceux qui ont vécu l’expérience de l’amour divin reconnaissent qu’il n’est ni raisonné ni raisonnable mais mystérieux et qu’il ne peut être appréhendé que par allusion. Celui qui ne croit pas spontanément, sans explication, n’a pas la foi ! Celui qui croit avec sa raison essaiera d’expliquer Dieu, mais restera toujours dans l’ignorance totale de ce qu’Il est réellement. S’il n’aime pas, s’il ne goûte pas par son cœur, s’il n n’est pas embrasé, il ne goûtera jamais la véritable dimension spirituelle de l’amour. La foi est une pure grâce de Dieu et elle existe en chaque être humain. Mais chez certains elle s’est développée et chez d’autres, elle reste latente. Si l’homme ne croit qu’en ce qu’il lui est perceptible et s’il ne veut pas croire en ce qu’il ne voit pas, il n’est pas soumis. Or le niveau et l’intensité de la foi sont déterminés par le degré de soumission. Le messager est, avant tout, le premier et le meilleur des croyants puisque celui qui apporte le message divin ne peut le transmettre que s’il l’a vécu de façon véritable, profonde et réelle. Au début des Révélations, les prophètes eux-mêmes hésitèrent à apporter leur message. Puis ils se soumirent et devinrent des transmetteurs (messagers) car le premier devoir fondamental du croyant, de celui qui vit véritablement sa foi, est de transmettre et d’en témoigner. De même le croyant ne peut guider et aider les autres, même ses propres enfants, s’il ne vit pas sa foi ou la vit mal. Si la parole de Dieu est véritablement vécue, aucune hésitation ne subsiste. Comme les prophètes, le croyant devient messager et doit transmettre. La foi ne lui appartient pas. Il n’est pas tenu de parler de ses propres expériences mystiques, mais il doit témoigner de cette foi sans l’imposer, sans orgueil et sans violence. Si une discussion s’engage sur la foi et sur la Vérité, il ne peut se taire. Combien d’entre nous ont mal reçu, mal vécu ou mal transmis le message divin ? Or nous ne pouvons transmettre qu’en faisant taire notre ego pour laisser Dieu parler à travers nous. Le Cheikh al-Alawi a dit : « Si tu écartes ton ego, tu ne trouveras que Dieu. » Mais l’homme est plus difficile à transformer qu’une pierre ! Ainsi témoigne ce verset : « Vos cœurs, ensuite, se sont endurcis. Ils sont semblables à un rocher, ou plus durs encore. Il en est parmi les rochers, d’où jaillissent les ruisseaux ; il en est qui se fendent, et l’eau en sort ; il en est qui s’écroulent par crainte de Dieu. Dieu n’est pas inattentif à ce que vous faites. »(sourate 2, verset 74). Dans les versets 285 et 286, les répétitions ne sont pas fortuites. Elles ont un sens. Chaque mot a sa densité. Il nous est demandé de croire alors que l’on ne voit pas Dieu, ni les anges, ni les prophètes et que nous n’avons aucune certitude absolue sur l’origine des livres révélés puisque nous n’en sommes pas des témoins directs. Pourtant, malgré l’absence d’éléments objectifs, il nous est demandé de croire. Comme nous l’avons dit, la foi est basée sur le mystère qui transcende toutes les interrogations. Ceux qui veulent rationaliser la foi se trompent et butent sur des obstacles incontournables car sa demeure se trouve dans le cœur, siège de l’expérience intime et vécue. La foi ne se voit pas, ne se démontre pas, elle se vit ! La foi n’est pas la religion. La première soulève les montagnes, la seconde les décrit… Quand il est dit (dans le Coran) que« Dieu n’impose à chaque homme que ce qu’il peut porter », cela signifie que Dieu, qui a crée l’homme, sait de quoi il est capable. En effet, la foi est une lourde responsabilité, parce qu’elle est exigeante. Celui qui est faible ne peut porter une lourde charge. Des hommes essaient parfois de porter un fardeau trop lourd. Dieu ne nous l’impose pas ! N’essayons pas d’aller au-delà de nos forces. Demandons plutôt à Dieu d’alléger notre fardeau au lieu de Lui demander, par ignorance, de nous éprouver dans notre foi« Notre Seigneur, ne nous charge pas de ce que nous ne pouvons porter » (Coran).
Lis des livres d'islam et crois moi ca aide beaucoup! Lis meme tout ce qui a un rapport avec l'islam carrement! Si tu peux essais meme d'ecrire des choses sur l'islam, retranscrire ce que tu as appris, comme si tu voulais ecrire un livre! Personnellement j'ai deja testé et ca marche! Bne chance
ma soeur essaie de penser à faire du dikr en répétant ''sobhannallah'' ''al hamdoullilah'' ''allah ou aqbar'' ect ... en faisant aussi le rappel entre soeurs par ex ... en allant prier à la mosquée ou assister à joumoura et à des darss ect ... kheir inchaallah
On peut fortifier sa foi par : - l'assiduité dans l'accomplissement des obligations - le délaissement des interdits - la pratique des oeuvres surrérogatoires
Malgré la pratique, on peut ressentir des lourdeurs dans le coeur qui peuvent être lié à une usure, comme on use un vétement ou un objet. Le dhikr est ainsi le meilleur moyen de fortifier sa foi, de la renouveller dans le coeur, en prononçant les formules simples comme SoubhanaAllah Hamdollillah, ou encore répéter La illaha illaAllah. La répétition de ces mots par la langue en grande quantité sont un remède efficace. Les autres formes de Dhikr comme la lecture du Coran sont très recommandées.
Egalement, écouter des rappels, des sermons ou des histoires de pieux dans lesquels on se retrouve et qui nous permette de nous situer par rapport à notre cheminement à Dieu.
Le fait de délaisser les interdits est aussi très important car un des grands problèmes du croyants se trouve dans les images qu'il voit tous les jours, les images de plaisirs et de nudité qui affecte le coeur. La multiplicité des regards et la recherche des plaisirs sous toutes ses formes constitue de nombreux obstacles pour apaiser le coeur et lui faire trouver la sérénité de la foi.
Que Dieu renforce notre foi en Lui et en Ses messagers. amin.
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