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Campagne sous occupation israélienne meurtrière à Gaza
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4 janvier 2005 21:08
A 5 jours de l’élection présidentielle en Palestine occupée, un char israélien a tiré un obus qui a tué 7 enfants palestiniens et en a grièvement blessé 7 autres.
Communiqué du PCHR, mardi 4 janvier 2005

Alors que les Palestiniens se préparent à tenir l’élection présidentielle du 9 janvier 2005, les chars des forces d’occupation israéliennes ont tué 7 enfants palestiniens dont deux frères à Beit Lahyia, dans le nord de la Bande de Gaza, ce mardi matin 4 janvier 2005. La plupart des enfants font partie de la famille Ghaben.

Cette dernière attaque est une preuve supplémentaire de l’usage excessif de la force et du mépris des forces d’occupation pour la vie des civils palestiniens. Après l’attaque les forces d’occupation ont affirmé qu’elles visaient un groupe de résistants palestiniens.

Cependant les premières investigations du PCHR réfutent ces affirmations, car toutes les victimes sont des enfants qui travaillaient dans les champs.

Selon les premières investigations du PCHR, à environ 7h45 mardi 4 janvier 2005, les forces israéliennes basées dans des postes militaires entre les colonies d’ Elli Sinai et Nissanit, au nord de Beit Lahyia, ont tiré des obus de chars sur les localités agricoles palestiniennes situées au sud de la barrière qui sépare Beit Lahyia des deux colonies. L’obus est tombé droit sur les enfants qui travaillaient dans les champs.

7 d’entre eux, dont deux frères, ont été tués : Hani Mohammed Kamel Ghabeen, 17 ans Mohammed Hassan Mousa Ghaben, 17 ans Rajeh Ghassan Ghaben, 10 ans Jaber Abdullah Ghaben, 16 ans Bassam Kamel Mohammed Ghaben, 17 ans Mahmoud Kamel Mohammed Ghaben, 17 ans Jibril Abdul Fattah al-Kaseeh, 16 ans.

De plus 7 civils, pour la plupart des enfants, ont été blessés. 4 enfants sont actuellement en salle d’opération à l’hôpital Shifa dans la ville de Gaza. Les victimes ont le corps en grande partie blessé par les obus et ils n’ont pas encore été identifiés sauf trois : Islam Ahmed al’Eila, 17 ans Tha’er Ali Abu Banat, 41 ans Hussein Abu Banat, 15 ans.

Cette dernière attaque, 5 jours avant le scrutin présidentiel en Palestine, s’ajoute à une série d’ attaques des forces d’occupation israéliennes contre les civils palestiniens, qui ont des conséquences sur la campagne électorale commencée le 25 décembre 2004.

Le PCHR [1] est très préoccupé par cette escalade du gouvernement israélien et de ses troupes d’occupation et condamne fermement cette dernière attaque.

Il appelle la communauté internationale à ne plus rester silencieuse et à intervenir immédiatement afin d’arrêter ces attaques et de prendre les mesures pour permettre aux Palestiniens d’exercer leur droit de vote.

Le PCHR réitère son appel aux Hautes Parties Contractantes à la Quatrième Convention de Genève à remplir leurs obligations et assurer la protection des civils palestiniens dans les Territoires Occupés Palestiniens.


Dans le même temps, la délégation de l’Union Européenne [2] a été saisie de la plainte déposée à propos de l’assassinat de Riziq Ziad Musleh. Ce jeune militant qui collait des affiches pour la campagne de Mustafa Barghouti [3] a été tué d’une balle en plein coeur par un tir qui venait de la direction de la colonie juive de Rafah Yam, à 500 mètres d’où il collait une affiche.

Le PNGO [4]appelle la communauté internationale à intervenir immédiatement pour faire cesser ces attaques des forces israéliennes contre les candidats présidentiels, les militants et les bénévoles.

Il leur demande de s’assurer que le gouvernement israélien tiendra sa promesse de permettre des élections justes et libres dans les Territoires Occupés Palestiniens, dans l’intérêt de la paix, de la justice et de la démocratie pour tous les peuples de la région.

Il appelle la communauté internationale à faire des pressions sérieuses et durables sur le gouvernement israélien pour mettre fin à une politique au plus haut niveau qui assure une atmosphère d’impunité, ce qui permet et encourages ces attaques contre les droits élémentaires et la liberté des Palestiniens.

La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
s
4 janvier 2005 23:49
Salam loubna ,

Avant les sionistes s'attaquent aux hommes capables de tenir un fusil , et maintenant ils s'attaquent meme aux enfants capables de tenir une pierre , et des fois meme aux nourissons , mais pour eux c'est toujour la meme rengaine ils ont viser des resistants !!!

siryne
h
5 janvier 2005 11:06
A Gaza, Mahmoud Abbas cible le Hamas et l'«ennemi sioniste»
Le chef de l'OLP fait campagne en rappelant les principes d'Arafat.

Par Christophe AYAD
mercredi 05 janvier 2005



Gaza envoyé spécial



La campagne électorale se corse pour Mahmoud Abbas, le successeur d'Arafat à la tête de l'OLP, et bientôt de l'Autorité palestinienne tant il est le favori incontesté. Au dernier jour de sa tournée triomphale à Gaza un drame est venu rappeler les limites de l'élection présidentielle palestinienne de dimanche, alors que l'occupation israélienne se poursuit. Sept jeunes paysans palestiniens, dont un enfant de 11 ans, ont été tués hier par des obus de chars israéliens dans le village de Beit Lehya, au nord de la bande. Six autres ont été grièvement blessés.

Abbas qui tenait peu après un meeting à Khan Younès a vivement réagi en qualifiant Israël d'«ennemi sioniste», une première dans la bouche de cet homme considéré comme un modéré. Depuis son arrivée, vendredi, dans la bande de Gaza, Mahmoud Abbas avait dû slalomer pour éviter une incursion israélienne ayant tué 11 Palestiniens à Khan Younès, puis une autre à Beit Hanoun.

Hier, il a décidé de marquer le coup en durcissant le ton. D'autant que le drame de Beit Lehya intervient en pleine polémique entre Abbas et les islamistes du Hamas, très populaires à Gaza, sur l'opportunité de tirer des roquettes artisanales vers Israël et les colonies.

Ire du Hamas. Dimanche, le leader palestinien avait provoqué l'ire du Hamas en condamnant publiquement ces tirs «inutiles» dont celui-ci s'est fait une spécialité. Il citait le cas d'une fillette de 10 ans tuée la veille dans le camp de Jabaliya par un tir palestinien. Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zohri, a réagi immédiatement : «Il inverse le problème, déclarait-il à Libération. Nous sommes occupés. Notre rôle est de résister. Peu importe où tombent les roquettes, tant qu'elles effrayent l'ennemi.» Le Hamas a exigé des excuses. Lundi, Mahmoud Abbas a enfoncé le clou : «Tirer ces roquettes n'a pas d'utilité. [Elles] ne touchent que notre peuple et entraînent des agressions [israéliennes].»

Hier matin, des activistes du Hamas tiraient quatre roquettes Qassam vers la zone industrielle d'Erez et une colonie israélienne, faisant un blessé. L'armée israélienne a répliqué dans le secteur. Bilan : sept morts palestiniens, probablement des civils, les activistes décampant tout de suite après la mise à feu. CQFD. Avant de quitter Gaza pour Ramallah, Mahmoud Abbas a réitéré sa double condamnation : celle de l'«acte barbare» commis par l'armée israélienne et celle à l'encontre des tirs de roquettes qu'il a qualifiés d'«actes erronés». Pour avoir le dernier mot, le Hamas a tiré une nouvelle salve vers la ville israélienne voisine de Sderot, sans faire ni victimes ni dégâts.

Ce bras de fer avec le Hamas est la seule ombre au tableau de la tournée de cinq jours qu'a effectuée le candidat du Fatah.

A Rafah, il a même été porté en triomphe par les activistes des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, affiliées, il est vrai, au Fatah. Avec quelque 3 000 maisons détruites et des centaines de morts, Rafah est la ville la plus touchée par l'Intifada, avec Jénine. Les groupes armés, bien plus puissants qu'une Autorité palestinienne en ruines, y font la loi. Cette étape était donc très attendue après les déclarations du candidat en faveur d'une «démilitarisation» de l'Intifada et du retour au «règne de la loi». Le soutien massif et discret de Mohammed Dahlan ­ qui avait été ministre de l'Intérieur sous l'éphémère gouvernement de Mahmoud Abbas ­, qui contrôle indirectement la moitié des Brigades Al-Aqsa de la bande de Gaza, a certes facilité les choses.

Etat indépendant. Sans renier ses convictions, Abbas a insisté sur sa fidélité aux «lignes rouges» tracées par Arafat : un Etat indépendant et souverain sur les terres de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale, le droit au retour des réfugiés, le démantèlement des colonies. Surtout, il a rassuré les activistes, «nos combattants de la liberté», qui «devraient pouvoir vivre de manière digne et en sécurité». Il a écarté toute mise au pas des groupes armés, plaidant pour le dialogue.

Ces déclarations ont «dérangé» Colin Powell, le secrétaire d'Etat américain, qui les a mis sur le compte de la campagne. A l'inverse, les activistes voient dans les appels d'Abbas à la «démilitarisation» de l'Intifada, «un discours destiné à faire plaisir à la communauté internationale», comme le confie l'un d'entre eux. Jusqu'ici, tout va bien pour Abbas. Mais il lui faudra bien lever le malentendu. Après les élections.

[www.liberation.fr]

 
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