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Bilâl Ibn Rabâh
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11 novembre 2004 18:18
salam

BILÂL IBN RABÂH, PREMIER MUEZZIN, compagnon du prophète
tiré du site de amr khaled en francais


Esclave affranchi

Bilâl Ibn Rabâh plus connu sous le nom de Bilâl Al-Habashî, fils de Hamâmah, une esclave éthiopienne.
Il embrassa l’Islam alors qu’il n'était qu'un simple esclave, celui de Umayyah Ibn Khalaf, un des grands ennemis de cette religion naissante. Ce dernier résolut de le torturer jusqu’à ce que mort s'en suive ou qu’il renie sa conversion. Pour se faire, il lui faisait subir les pires châtiments : il l'obligeait à se coucher sur le sable brûlant du désert mecquois et devait supporter le poids d'un rocher énorme sur sa poitrine plusieurs heures durant. Umayyah ne lui demandait pour arrêter cette abomination qu'une seule chose : qu'il renie l’Islam et qu'il revienne au polythéisme. Bilâl répondait malgré l'atroce souffrance humblement avec foi et conviction : « ahadun ahad » c’est-à-dire « Dieu est Un, Dieu est Un. »
Un jour, Abû Bakr le compagnon du Prophète passa près de Bilâl au cours d’une séance de torture. Voyant son état, il alla voir Khalaf et lui dit : « Jusqu’à quand vas-tu torturer ce pauvre ? » Khalaf lui répondit : « C’est toi qui est à l’origine de sa souffrance, pourquoi ne le sors-tu pas de cette situation ? » Sur ce, Abû Bakr proposa d’acheter Bilâl. Umayyah accepta en demandant une somme colossale pour un esclave : neuf pièces d’argent. Abû Bakr accepta sans problème. Umayyah était étonné, puis se moqua avec mépris en disant : « si tu avais insisté pour l’acheter à une seule pièce d’argent, je te l’aurais vendu ! ». Abû Bakr répondit : « Par Allah, Umayyah, si tu avais insisté pour le vendre à cent pièces d’argent, je l’aurais acheté ! » Puis, Abû Bakr affranchit Bilâl.

La bataille de Badr

Le jour de la bataille de Badr, parmi les mécréants, se trouvait Umayya Ibn Khalaf, l’ancien maître injuste de Bilâl. Durant la bataille, Bilâl l'aperçut : « Umayyah ! Tête de la mécréance ! Je suis perdant s’il est sauvé ! ». Bilâl combat Umayyah et le tue !

Premier mu’ezzin

A Médine, après avoir bâti la première mosquée, on s'interrogea sur le moyen le plus adéquat d’appeler les gens à la prière. Un compagnon nommé Abdullâh Ibn Zayd prit la parole :
« Ô Messager d’Allah, ô Messager d’Allah ! J’ai vu en rêve qu’une personne me conseillait de faire l’appel à la prière comme ceci ;
Allahou Akbar ! Allahou Akbar ! (Allah est plus Grand ! Allah est plus Grand)
Ach-hadou an lâ ilaha illa lâh ! (Je témoigne qu’il n’y a de divinité sinon Allah)
Ach-hadou anna Mouhammadan rasouloul-lâh (Je témoigne que Mohammed est le Messager d’Allah)
Hayya ‘alas-salâ (Venez à la prière)
Hayya ‘alal-falâh (Venez à la félicité)
Allahou Akbar ! Allahou Akbar ! (Allah est plus Grand ! Allah est plus Grand)
lâ ilaha illa lâh ! (il n’y a de divinité sinon Allah) »
Omar Ibn Al-Khattâb déclara aussitôt avoir fait le même rêve ! Le Prophète demanda donc à Bilâl de faire cet appel car il avait une belle voix, douce et sublime. C'est ainsi qu'il fut notre premier mu’ezzin.


L’ouverture de la Mecque

Beaucoup plus tard, lorsque les Musulmans parvinrent à la Mecque avec triomphe, ils désirèrent accomplir l'office. « Monte, ô Bilâl, sur la Ka’ba et fait l’appel à la prière ! » dit le Prophète (qpssl). Le Prophète demanda les clés de la Ka’ba afin d’y entrer et d'y prier, un seul homme aura le privilège de l'accompagner, Bilâl.
Depuis ce jour, lorsque Omar ibn Al-Khattâb apercevait Bilâl, il lui disait : « Abû Bakr est notre maître… et il a affranchi notre maître ! »


Petite situation avec le Prophète

Un jour le Prophète vint auprès de Bilâl et lui dit : « ô Bilâl, décris moi la meilleure oeuvre que tu ais faites ; car j’ai entendu le bruit de ta démarche au Paradis ». Il répondit : « Par Allah, ô Messager d’Allah, la meilleure oeuvre que je fais, c’est dès que je perds mes ablutions, je les refais ; et dès que je fais mes ablutions, je fais deux unités de prière ! » « C’est donc cela ! » dit le Prophète.





La mort du Prophète (qpssl)

Ce jour-là était le plus triste des jours qu’a vécu la ville de Médine, cette ville était en deuil, elle venait de perdre le plus illustre personnage que la Terre aura jamais porté.
En effet, ‘A’icha, l’épouse du Prophète, sortit de sa chambre et ne sachant que dire elle prononça ces mots : « Le Messager d’Allah est mort ! ». La mosquée s’effondra subitement en pleures ; un coup dur pour la communauté.
Vient le temps de la première prière après la mort du Prophète. Bilâl s’apprêta à faire l’appel. Il commença donc : « Allahou Akbar ; Allahou Akbar. Ach-hadou an lâ ilaha illa lâh ; Ach-hadou an lâ ilaha illa lâh ! …» Une fois arrivé à « Ach-hadou anna Mouhammadan rasouloul-lâh », à nouveau les gens de la mosquée se mirent à pleurer intensément. Quant à Bilâl, sa voix s’étouffa et il commença à pleurer abondamment, il était facile de citer ce témoignage du vivant du prophète, mais le jour de son décès, cette phrase prenait une toute autre portée. Sous l'effet de l'émotion, il ne put continuer, il descendit. Il avait l’habitude de faire l’appel à la prière en la présence du Prophète. Il ne put faire face et pendant trois jours ne parvint à réaliser sa tâche de mu'ezzin.
Après trois jours en effet, il se présenta à Abû Bakr et lui dit :
- Dispense moi de l’appel à la prière, ô Abû Bakr !
- Pourquoi ?! lui demanda-t-il.
- Je ne peux rester à Médine après le décès du Messager d’Allah.
- J’insiste pour que tu restes, ô Bilâl !
- Ô Abû Bakr, si tu m’as affranchi pour toi ; prends-moi. Si tu m’as affranchi pour Allah ; laisse-moi donc à Celui pour qui tu m’as affranchi…
- Par Allah, je ne t’ai acheté que pour Allah, et je n’ai dépensé mon argent que pour Allah et je ne t’ai affranchi que pour Allah ! Va, ô Bilâl, et fais ce que tu désires.


L’ouverture de Jérusalem

Bilâl ne put rester à Médine, cette ville avait un goût amer depuis sa séparation du Messager de Dieu, il prit donc la résolution de la quitter. Il s’en alla dans l’armée dirigée par Omar Ibn Al-Khattâb pour l’ouverture de Jérusalem.
L’ouverture de Jérusalem fût un jour de victoire et de fierté pour les Musulmans. L’armée se rassembla sur le Golan. Omar demanda alors : « Où est Bilâl ? ». Bilâl apparut donc et Omar lui dit : « Fait l’appel à la prière, ô Bilâl ! ». « Je ne fais pas l’appel après le décès du Messager d’Allah » répliqua Bilâl, désolé. « Ô Bilâl, aujourd’hui est un jour de victoire, un jour de fierté ! Aujourd’hui est un jour qui plait au Messager d’Allah ! ». Bilâl, convaincu, monta alors sur le Golan et fit l’appel. Toute l’armée se mit alors à pleurer ; des larmes d’amour et de nostalgie.
Le rêve

Plus tard, Bilâl s’établi à Damas, en Syrie. Quelques mois avant de mourir, il fit un rêve. Il vit le Prophète (qpssl) lui disant : « Ô Bilâl, d’où te vient cette dureté ? Ma visite ne te manque-t-elle pas ? ».
Il s’en alla aussitôt à Médine et se rendit à la maison du Prophète. « Que la Paix soit sur toi, Ô Messager d’Allah ! Que la Paix soit sur toi, Ô Bien-Aimé d’Allah ! » Dit-il. Il en profita pour rendre visite aux deux petits fils du Prophète. Al-Hassan et Al-Hussein s’approchèrent de Bilâl ; ce dernier, énormément heureux, les serra dans ses bras, les larmes aux yeux. Les deux jeunes lui dirent : « Ton appel à la prière nous manque, ô Bilâl ! »
Pour leur faire plaisir, il monta aussitôt sur le minaret. Sept années consécutives passèrent depuis son dernier appel à la prière à Médine. Ce fut un moment émouvant encore une fois.


La mort de Bilâl

Peu de temps après, de retour en Syrie, son épouse s'écria « Quelle catastrophe ! Quelle catastrophe ! » en le voyant agoniser. Bilâl lui répondit : « Ne dis pas ‘Quelle catastrophe !’, mais dis plutôt ‘Quelle joie ! Quelle joie !’ demain, je rencontre les Bien-Aimés ; Mohammed et ses compagnons ! »
Bilâl mourut à Damas à soixante ans.



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