BRUXELLES Ashraf Sekkaki, le dernier des trois évadés de la prison de Bruges encore en fuite, a été appréhendé dimanche à Al Hoceima, dans le nord-est du Maroc, alors qu'il se dirigeait à bord d'un taxi vers la ville de Tétouan, a indiqué une source sécuritaire marocaine à l'Agence France-Presse.
Il était en compagnie d'un homme né à Anvers. Ashraf Sekkaki, 25 ans, décrit comme "un des criminels les plus dangereux de Belgique" par Interpol, s'était spectaculairement évadé à bord d'un hélicoptère en compagnie de deux autres dangereux malfaiteurs, Abdelhaq Melloul Khayari et Mohamed Johri. Tous trois possèdent la nationalité marocaine.
"Ashraf Sekkaki a été arrêté alors qu'il se dirigeait à bord d'un taxi vers la ville de Tétouan" (40 km au sud de Ceuta, enclave espagnole située dans le nord du royaume), a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat.
Ashraf Sekkaki a été interpellé en compagnie d'un individu nommé Rachid El Issati, né à Anvers. Quatre autres complices marocains résidant à Al Hoceima ont été eux aussi arrêtés par la police marocaine. Les quatre hommes sont accusés d'avoir "soustrait Ashraf Sekkaki aux recherches de la police".
Mohamed Johri, deuxième évadé du groupe, avait été arrêté par la police marocaine à Berkane dans la nuit de mercredi à jeudi. Abdelhaq Melloul Khayari avait été le premier interpellé par la police belge dimanche dernier à Molenbeek.
Selon la police marocaine, Mohamed Johri et Ashraf Sekkaki sont entrés au Maroc le mardi 4 août via le port de Nador (nord) avant de se diriger à Berkane où ils avaient séjourné pendant 24 heures dans un des hôtels de la ville. Ashraf Sekkaki avait franchi la frontière marocaine en provenance d'Espagne à bord d'un véhicule sous la fausse identité d'Alain Belaser.
La loi marocaine interdit l'extradition de ses ressortissants. Mais ceux-ci peuvent être poursuivis au Maroc pour des faits commis dans un autre pays si celui-ci en fait la demande. Mohamed Johri et Ashraf Sekkaki ne pourront donc pas être renvoyés en Belgique pour y être jugés.
Les autorités marocaines et belges se sont récemment mises d'accord pour que les deux hommes soient jugés au Maroc pour les faits relatifs à l'évasion, à la prise d'otage du pilote de l'hélicoptère et aux attaques de banques que la bande est soupçonnée d'avoir commises en province d'Anvers durant sa cavale.
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