Le chef du Polisario sera-t-il contraint de reporter sa visite en Espagne, prévue les 18 et 19 novembre, à une date ultérieure ? Un juge pourrait réouvrir les plaintes déposées contre Brahim Ghali pour «génocide», «torture», «disparition» et «esclavagisme».
La coordination européenne de soutien au Polisario organise les 18 et 19 novembre une nouvelle édition de sa conférence en Espagne. Des médias du Front annoncent un déplacement de Brahim Ghali pour y prendre part. Seulement, ce dernier est poursuivi par la justice espagnole dans une affaire d’esclavage.
Le nouveau chef du Polisario a semble-t-il décidé de faire un peu de ménage dans les rangs du Front. Il a commencé par évincer des fidèles de son prédécesseur, notamment l’un des cadres opérant à Las Palmas chargé de coordonner et d’acheminer les aides financières aux partisans du Front au Maroc.
Brahim Ghali, l’un des prétendants à la tête du Polisario, a fait circuler dans les camps un testament sonore de Mohamed Abdelaziz le désignant comme son successeur. Mais la route vers le «palais jaune» de cet originaire de Rhamna n’est pas encore balisée. Se dresse devant ses ambitions, les plans de Khadija Hamdi : la veuve de l'ancien chef du Front Polisario.
La crise diplomatique actuelle entre la France et le Maroc n’intéresse pas que les premiers concernés. Le Polisario a profité d’une conférence à Alger sur la politique française dans la région pour commenter la mauvaise passe que traversent les relations franco-marocaines. Les séparatistes n’ont pas manqué l’occasion pour critiquer l’offensive diplomatique de Rabat au Mali.