Avant le blocage des négociations gouvernementales de 2016, le Maroc avait connu la même situation en 2002 et 2007. Dans les deux cas, des interventions directes du Palais avaient mis un terme aux crises. Entre temps, la constitution de 2011 a été adoptée et ne permet plus de telles initiatives. C’est au chef du gouvernement désigné de gérer les problèmes.
A trois mois des législatives du 7 octobre, le torchon brûle entre Abdelilah Benkirane et l’entourage royal. Cette fois, le différend prend une forme directe et inhabituelle. Explications.
Il a fallu attendre que le PJD prenne la tête du gouvernement pour qu’un haut dirigeant du Hamas, en l’occurrence Khaled Mechaâl, puisse fouler le sol marocain. A cela s’ajoute une succession d’événements qui inquiétent Israël et incitent ses services de renseignements à examiner les conséquences de la relation entre le PJD et le Hamas sur le Palais.
En séjour à Marrakech depuis quelques jours, pour prendre part à la conférence «Clinton Global Initiative (CGI) Moyen Orient et Afrique», Chelsea Clinton a rendu visite à Lalla Salma.
Le palais royal aurait refusé de la placer sous «le haut patronage de SM le roi Mohammed VI» la commémoration de la Journée nationale du dialogue sur la société civile. De son côté, un collectif d’association a décidé de boycotter les festivités de trois jours. Le ministre des Relations avec le parlement, Habib Choubani, a réagi en les annulant.