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Breve

Omar Radi : Huit ONG internationales appellent à mettre fin au «harcèlement» judiciaire

Publié
Photo d'illustration / DR.
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Huit organisations internationales de défense des droits humains, actives au Maroc et à l’étranger, ont appelé les autorités marocaines à cesser le «harcèlement» à l’égard du journaliste et militant Omar Radi. Dans cet appel parvenu à Yabiladi, les signataires déplorent les sept convocations de la Brigade Nationale de la Police Judiciaire (BNPJ) reçues «en moins d’un mois».

Dans le cadre d’une enquête préliminaire, le journaliste est en effet soupçonné de «réception de financements étrangers, en lien avec des services de renseignement». Les signataires rappellent que le concerné «conteste fermement les accusations portées contre lui». Il a été entendu pour la première fois le 25 juin, «trois jours après la publication d’un rapport d’Amnesty International dénonçant la mise sous surveillance de son smartphone par le biais du logiciel espion Pegasus, conçu par la société israélienne NSO Group».

«Ces multiples convocations, chacune donnant lieu à des interrogatoires de 6 à 9 heures, semblent viser à exercer une pression psychologique sur M. Radi, probablement en représailles contre son travail journalistique», écrivent les huit ONG.

Omar Radi a été arrêté le 25 décembre 2019, «huit mois après avoir publié un tweet critique au sujet d'une condamnation en justice des dirigeants de manifestations socio-économiques dans la région du Rif». En mars dernier, il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour «outrage à magistrat».

Ainsi, les signataires dénoncent «les incessantes campagnes de diffamation (...) menées par des médias réputés proches des autorités marocaines». Ils appellent aussi à «garantir que les journalistes puissent effectuer leur travail librement, sans crainte de représailles» et à veiller, «en toutes circonstances», à ce que les défenseurs des droits humains au Maroc «soient en mesure de mener leurs activités» sans redouter de vindicte.

Dans ce sens, les signataire disent leur «inquiétude face à la multiplication des procès qui violent le droit à la liberté d’expression», réclamant par ailleurs «le respect des conventions internationales» ratifiées par le Maroc.

Cet appel a été signé par EuroMed Droits, Front Line Defenders, ARTICLE 19, la Fédération internationale des droits humains (FIDH), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, Human Rights Watch, Freedom House et Reporters Sans Frontières.

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