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Grand Angle

Loi sur le travail domestique : Quel avenir pour les petites bonnes maltraitées ?

Les associations marocaines des droits de l’homme et de la protection de l’enfance attendaient cela depuis longtemps. Le projet de loi pour l’organisation du travail du personnel de maison a été adopté hier par le Conseil de Gouvernement. Objectif : renforcer les droits des domestiques, que ce soit les cuisinières, les femmes de ménage, les jardiniers, les chauffeurs ou les gardiens de maison. Cependant, le texte ne prévoit aucune prise en charge claires des petites bonnes maltraitées.

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Les employeurs de domestiques auront désormais des obligations, d'après ce nouveau projet de loi. Ils devront fournir à leur employé un contrat de travail, un salaire fixe, les déclarer à la CNSS, leur donner un repos hebdomadaire, un congé annuel, un congé pour les jours fériés et les fêtes et des indemnités en cas de licenciement. Pour ce qui est du personnel de maison venant de l’étranger, leurs employeurs devront obtenir une autorisation du ministère de l’emploi pour les faire travailler. Dans le cas, où aucune réglementation n’est respectée, l’employeur risque la prison.

Selon Omar El Kindi, Président de l’Institut National de Solidarité avec les Femmes en Détresse, ce projet de loi est «une énorme avancée pour la protection du personnel de maison». «Je suis satisfait du travail que le gouvernement a mené jusque là», déclare-t-il.

Le cas Khadija

En revanche, il reste sceptique sur un point principalement : l’avenir des petites bonnes maltraitées. Effectivement, la presse marocaine parle régulièrement de cas de maltraitance et de sévices chez des petites domestiques. Le dernier drame s’est produit cet été à El Jadida. Khadija âgée seulement de 11 ans était employée à Casablanca pour seulement 400 dirhams par mois. Son employeuse a décidé de l’envoyer travailler chez sa fille à El Jadida durant les vacances. Une semaine après son arrivée, la petite fille décède. Son corps sera retrouvé dans la maison de la fille entièrement couvert de coups. Une histoire dramatique qui a sans aucun doute accélérer le lancement du projet de loi.

Même si le texte interdit le travail des mineurs de moins de 15 ans, il reste très flou concernant la réinsertion des petites bonnes. «En tant qu’association, ce que l’on demandait, c’est que l’on prenne en compte la prise en charge des petites bonnes lorsqu’elles se retrouvent dans la rue. Je vous donne un exemple : supposons qu’on mette en prison un couple parce qu’il a maltraité une petite bonne, elle va se retrouver dans la rue, loin de chez elle et sans argent. Qui va l’accueillir ? Qui va s’occuper de la réinsérer dans un autre travail. Rien n’est prévu dans le projet de loi», regrette-t-il.

De plus, ajoute-t-il, «il n’est écrit nulle part dans ce projet de loi que si une personne est témoin d’une maltraitance sur une petite bonne, elle peut dénoncer ces mauvais traitements. Que va faire ce témoin, aller voir la police, il risque lui-même d’être traîné en justice par les employeurs pour diffamation !».

De 400 à 1100 dirhams

Coté rémunération, le projet de loi prévoit un salaire fixe pour le personnel de maison représentant la moitié du SMIG, c'est-à-dire 1100 dirhams par mois, soit près de 100 euros. Omar El Kindi reconnait que c’est peu par rapport à la charge de travail d’une petite bonne dans une maison marocaine. «ce salaire est un compromis, il part du principe que la domestique est prise en charge, qu’elle est nourrie, blanchie et logée.»

En attendant, ce projet de loi a encore du chemin à faire  pour se transformer en loi définitive. «Il faut attendre les nouvelles élections, l’installation du nouveau gouvernement, que ce projet passe devant le Parlement, ce n’est pas demain la veille qu’on aura une loi à appliquer. Cela veut dire que si une personne emploie une petite bonne de maison aujourd’hui, elle peut toujours continuer à la payer au quart du SMIG», déplore-t-il.

Ce n'est pas une loi sur le travail domestique,mais bien une loi sur l'esclavagisme.....
Auteur : Chibani2
Date : le 13 octobre 2011 à 16h14
Je m'adresse à cette Ministre Madame SKALLI etce Monsieur El Kindi,pourquoi faire travailler "exploiter" comme domestique,je n'aime pas le mot bonne,des jeunes filles et pas des adultes-femmes????tout d'abord et après le Maroc fait une campagne d'alphabétisation pour combattre ce fléau et vous mettez la barre à 15 ans,en leur donnant un salaire de misère.Je vous dit tout haut et sans retenu vous êtes des personnes sans scrupules,quand je vous dis sans scrupules,je pèse mes mots.Je serai gêner d'employer une jeune fille de 15 ans pour remplir les plus sales besognes car à cet âge je dois la voir au banc de l'école et non avec une serpillère.Employez des femmes-adultes,on les rémunérant honorablement et donnez leurs leur dignité.Basta y basta ya,mes Chers citoyens,regardez comment ces dirigeants emploient les jeunes filles car partout dans le monde la scolarisation est jusqu'à l'âge de 16 ans,je me répéte 16 ans.EXPLOITATION HUMAINE ET VOILA LA DEMOCRATIE MAROCAINE.400 dh pour une jeune fille de 15 ans,c'est la honte du pays,oui c'est la honte et vous ne méritez la place que vous avez,sachant bien que vous êtes sous l'égide de Amir Al Mouminine......et de Sa Majesté.
petites bonnes
Auteur : CitoyenX
Date : le 13 octobre 2011 à 15h54

Cher(e)s tou(te)s,

j'invite le ministère de la jeunesse, de la famille et solidarité sociale à mener une étude sociologique sur phénomène pour connaitre la typologie des employeurs, des jeunes filles et les conditions de travail (rémunérartion, respects, scolarisation, hébergement, etc...)

la déclaration des domestiques auprès des autorités sociales, locales, doit être obligatoire avec autorisation préalable

je proopose que les m'kaddam et les indics de chaque quartier dénooncent et rapportent à la Willaya et c... les cas de travail illégale, à domicile de petites marocaines.

c'est insupportable de voir des petites compatriotes exploitées et maltraitées par certains.

l'état doit les protéger !!
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