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Grand Angle

Le Maroc dans le viseur d’Al Qaida ?

Les autorités marocaines viennent d’annoncer une nouvelle fois, avoir démantelé une cellule proche d’Al Qaida qui porte le nom de l’ «Escadron Al Battar». Ses trois membres projetaient de perpétrer des  attentats au Maroc, indique le ministère de l’Intérieur. L’annonce de leur arrestation coïncide avec la reprise du procès sur les attentats de Marrakech. L’accusé principal, Adil El Athmani, a nié en bloc les accusations portées contre lui. La justice tranche également sur l’affaire du réseau d’Amghala.  

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Le ministère de l’Intérieur annonce le démantèlement par la brigade nationale de la police judiciaire d’une cellule baptisée «Escadron Al Battar», proche d’Al Qaida. Ladite cellule, selon les autorités, est composée de trois individus dont un ex-détenu dans le cadre de la loi anti-terroriste. Son chef serait quant à lui lié à Al Qaida et aurait noué de relations étroites avec les leaders d’organisations jihadistes au Yemen, en Afghanistan, en Somalien, en Libye, en Irak et dans d’autres régions.

Cibles : Sécuritaires et Occidentaux

Les membres de l’ «Escadron Al Battar» planifiaient, à en croire les autorités, de rejoindre les camps d’AQMI (Al Qaida au Maghreb islamique), hors du territoire marocain en vue de bénéficier d’entrainements militaires dans la perspectives de revenir commettre des attentats dans le royaume. Les sièges des services de sécurité et les intérêts occidentaux devaient être leurs cibles principales. «Pour réaliser leurs objectifs terroristes, ils ont planifié l'assassinat de membres de la sûreté afin de les délester de leurs armes en vue de les utiliser dans leurs plans de sabotage» poursuit le ministère de l’Intérieur.

Le département de Taïeb Charqaoui rappelle également que  les membres de cette cellule étaient en contact permanent avec des dirigeants d’AQMI «dans le but de leur fournir les armes nécessaires à l’ l'exécution de leur projet criminel» au Maroc  et «coordonner leurs opérations en conformité avec les objectifs de cette organisation terroriste» dans le royaume.  


El Athmani nie tout

Les mis en cause seront déférés à la justice après clôture de l'enquête en cours sous supervision du parquet compétent, conclut le communiqué du ministère de l’Intérieur rendu publique ce vendredi, au lendemain de la reprise du procès des auteurs suspects de l’attentat de Marrakech. Le principal accusé, Adil Athmani a nié toute les accusations portées contre lui et affirmé n’avoir «jamais fabriqué les explosifs» avec lesquels l'attentat a été perpétré, et ne s'être jamais rendu auparavant dans la ville ocre.

Selon les avocats de la défense, les aveux des suspects ont été extorqués sous la pression et des menaces de sévices physiques.  Ils réclament à présent, l'annulation de «toute la procédure judiciaire pour vice de forme».

La justice marocaine juge également d’autres individus pour terrorisme. Il s’agit des 27 personnes dont l’arrestation avait été annoncée le 4 janvier dernier.  Les membres du réseau auraient fait entrer des armes dans le royaume avec l’aide de militaires marocains. L’arsenal avait été saisi à Amghala, à plus de 200 km à l’est de Laâyoune.

Wadah Khanfar, Al-Jazeera et le triomphe de la propagande télévisuelle
Auteur : Clontarf
Date : le 06 octobre 2011 à 01h11
Al-Jazeera, la chaîne d’information qatariote qui s’est imposée en 15 ans dans le monde arabe comme une source originale d’information, s’est soudainement engagée dans une vaste opération d’intoxication visant à renverser les régimes libyen et syrien par tous les moyens. Ce revirement, démontre Thierry Meyssan, n’est pas le fruit de la conjoncture, mais a été préparé de longue date par des personnalités qui ont su cacher leurs intérêts personnels au grand public. Révélations…

La chaîne qatariote Al-Jazeera a annoncé la démission de son directeur général, Wadah Khanfar, et son remplacement par un membre de la famille royale, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, le 20 septembre 2011.
Cheikh Hamad est un cadre de Qatargas. Il a travaillé pendant un an à Paris-La Défense au siège de Total. Il présidait par le passé le Conseil d’administration d’Al-Jazeera.

Cette nouvelle est présentée dans la presse atlantiste de trois manières différentes : soit comme une démission forcée et une reprise en main de la chaîne par l’État, soit comme une vengeance de l’Autorité palestinienne après la diffusion des Palestinian Papers, soit enfin comme une conséquence des fuites de Wikileaks exposant certaines des connexions de M. Khanfar avec les États-Unis.

Si toutes ces interprétations peuvent contenir une part de vérité elles masquent la raison principale : le rôle du Qatar dans la guerre contre la Libye. Ici, un retour en arrière est nécessaire.

L’origine d’Al-Jazeera : une volonté de dialogue
Al-Jazeera a été conçu par deux personnalités franco-israéliennes, les frères David et Jean Frydman, après l’assassinat de Yitzhak Rabin, dont ils étaient proches. Selon David Frydman [1], l’objectif était de créer un média où des Israéliens et des Arabes pourraient débattre librement, échanger des arguments, et apprendre à se connaître, alors que ceci était interdit par la situation de guerre et bloquait toute perspective de paix.

Pour créer la chaîne, les frères Frydman bénéficièrent d’un concours de circonstances : la compagnie saoudienne Orbit avait conclu un accord avec la BBC pour créer un journal télévisé en arabe. Mais les exigences politiques de la monarchie absolue saoudienne se révélèrent vite incompatibles avec la liberté de travail des journalistes britanniques. L’accord fut résilié et la majorité des journalistes arabisants de la BBC se retrouvèrent au chômage. Ils furent donc récupérés pour fonder Al-Jazeera.

Les frères Frydman tenaient à ce que leur télévision soit perçue comme une chaîne arabe. Ils parvinrent à convaincre le nouvel émir de Qatar, Hamid bin Khalifa al-Thani, qui, avec l’aide de Londres et de Washington, venait de renverser son père —accusé de sentiments pro-Iraniens—. Cheikh Hamad bin-Khalifa comprit rapidement les avantages qu’il pouvait tirer à se trouver au centre des discussions israélo-arabes, qui duraient depuis un demi-siècle déjà et s’annonçaient encore longues. Au passage, il autorisa l’ouverture à Doha d’un bureau du ministère israélien du Commerce, à défaut de pouvoir ouvrir une ambassade. Surtout, il vit l’intérêt pour le Qatar de concurrencer les riches médias saoudiens pan-arabes et de disposer d’un média qui critique tout le monde, sauf lui.

Le montage financier initial prévoyait à la fois une mise de fonds des frères Frydman et un prêt de l’émir de 150 millions de dollars sur 5 ans. C’est le boycott des annonceurs organisé par l’Arabie saoudite et l’absence de revenus significatifs de la publicité qui a conduit à modifier le schéma initial. En définitive, l’émir est devenu le bailleur de fonds de la chaîne et donc son commanditaire.

Des journalistes exemplaires
Durant des années, l’audience d’Al-Jazeera a été tirée par son pluralisme interne. La chaîne s’enorgueillissait de laisser dire une chose et son contraire. Sa prétention n’était pas de dire la vérité, mais de la faire surgir du débat. Son émission phare, le talk show de l’iconoclaste Faisal al-Qassem, intitulé « L’Opinion contraire », se régalait à bousculer les préjugés. Chacun pouvait trouver des motifs de se réjouir de certains programmes et d’en déplorer d’autres. Peu importe, ce bouillonnement interne a eu raison du monolithisme de ses concurrents et a bouleversé le paysage audio-visuel arabe.

Le rôle héroïque des reporters d’Al-Jazeera en Afghanistan et durant la troisième guerre du Golfe, en 2003, et leur travail exemplaire contrastant avec la propagande des chaînes satellitaires pro-US, transforma l’image de la chaîne d’une station polémique en média de référence. Ses journalistes payèrent au prix fort leur courage : George W. Bush hésita à bombarder les studio de Doha, mais fit assassiner Tareq Ayyoub [2], arrêter Tayseer Alouni [3] et incarcérer Sami el-Hajj à Guantanamo [4].

La réorganisation de 2005
Cependant les meilleures choses ont une fin. En 2004-05, après le décès de David Frydman, l’émir décida de réorganiser complètement Al-Jazeera et de créer de nouveaux canaux, dont Al-Jazeera English, alors que le marché mondial se transformait et que tous les grands États se dotaient de chaînes d’information satellitaires. Il s’agissait clairement d’abandonner l’effervescence et les provocations du début, de capitaliser une audience atteignant désormais les 50 millions de téléspectateurs, pour se positionner comme un acteur du monde globalisé.

Cheikh Hamad bin-Khalifa fit appel à un cabinet international qui lui avait dispensé une formation personnelle en communication. JTrack s’était spécialisé dans l’entraînement des leaders arabes et d’Asie du Sud-Est pour leur apprendre à parler le langage de Davos : comment donner aux Occidentaux l’image qu’ils ont envie de voir. Du Maroc à Singapour, JTrack a ainsi formé la plupart des responsables politiques soutenus par les États-Unis et Israël —souvent de simples fantoches héréditaires— pour en faire des personnalités médiatiquement respectables. L’important n’est pas qu’ils aient quelque chose à dire, mais qu’ils sachent manier la langue de bois globale.

Toutefois, le Pdg de JTrack, ayant été appelé à de hautes fonctions gouvernementales en Afrique du Nord, il dût se retirer avant d’avoir achevé la transformation du Al-Jazeera Group. Il confia la suite des opérations à un ancien journaliste de Voice of America qui travaillait depuis plusieurs années déjà pour la chaîne qatariote et appartenait à la même confrérie musulmane que lui : Wadah Khanfar.

À la fois professionnellement compétent et politiquement sûr, M. Khanfar s’attacha à donner une couleur idéologique à Al-Jazeera. Tout en donnant la parole à Mohamed Hassanein Heikal, l’ancien porte-parole de Nasser, il fit de cheikh Yusuf al-Qaradawi —qui avait été déchu de sa nationalité égyptienne par Nasser— le « conseiller spirituel » de la chaîne.

Le virage de 2011
C’est avec les révolutions en Afrique du Nord et dans la péninsule arabique que Wadah Khanfar a brutalement modifié la ligne éditoriale de sa rédaction. Le Groupe a joué un rôle central dans l’accréditation du mythe du « printemps arabe » : les peuples, avides de vivre à l’occidentale, se seraient soulevés pour renverser des dictateurs et adopter des démocraties parlementaires. Rien ne distinguerait les événements de Tunisie et d’Égypte, de ceux de Libye et de Syrie. Quant aux mouvements du Yémen et de Bahreïn, ils n’intéresseraient pas les téléspectateurs.

En réalité, les Anglo-Saxons se sont efforcés de surfer sur des révoltes populaires pour rejouer le vieil air du « printemps arabe » qu’ils avaient organisé dans les années 1920 pour s’emparer des anciennes provinces ottomanes et y installer des démocraties parlementaires fantoches sous contrôle mandataire. Al-Jazeera a donc accompagné les révoltes tunisienne et égyptienne pour écarter la tentation révolutionnaire et légitimer de nouveaux gouvernements favorables aux États-Unis et à Israël. En Égypte, il s’est même agi d’une véritable récupération au profit d’une seule composante de la contestation : les Frères musulmans, représentés par le prêcheur star de la chaîne… cheikh Yusuf al-Qaradawi.

Indignés par cette nouvelle ligne éditoriale et par le recours de plus en plus fréquent au mensonge [5], certains journalistes comme Ghassan Ben Jedo claquent la porte.

Qui tire les ficelles de l’info ?
Quoi qu’il en soit, il faut attendre l’épisode libyen pour que les masques tombent. En effet, le patron de JTrack et mentor de Wadah Kanfhar n’est autre que Mahmoud Jibril (le "J" de "JTrack", c’est "Jibril"). Ce manager aimable, brillant et creux, avait été conseillé à Mouammar Kadhafi par ses nouveaux amis états-uniens pour piloter l’ouverture économique de la Libye après la normalisation de ses relations diplomatiques. Sous le contrôle de Saif el-Islam Kadhafi, il avait été nommé à la fois ministre du Plan et directeur de l’Autorité de développement, devenant de facto le numéro 2 du gouvernement, et ayant autorité sur les autres ministres. Il mena au pas de charge la dérégulation de cette économie socialiste et la privatisation de ses entreprises publiques.


Mahmoud Jibril avec son ami et partenaire en affaires Bernard-Henri Lévy, dans Tripoli conquise.
À travers l’activité de formation de JTrack, Mahmoud Jibril avait noué des relations personnelles avec presque tous les dirigeants arabes et d’Asie du Sud-Est. Il disposait de bureaux à Bahreïn et à Singapour. M. Jibril avait aussi créé des sociétés de négoce, dont une chargée du commerce du bois de Malaisie et d’Australie avec son ami français Bernard-Henri Lévy.

Mahmoud Jibril avait suivi ses premières études universitaires au Caire. Il y avait fait la connaissance de la fille d’un des ministres de Nasser et l’avait épousée. Il avait poursuivi ses études aux États-Unis, où il avait adopté les thèses libertariennes qu’il essaya d’introduire dans l’idéologie anarchiste d’el-Kadhafi. Surtout, M. Jibril avait rejoint la confrérie des Frères musulmans en Libye. C’est à ce titre qu’il avait placé les Frères Wadah Kanfhar et Yusuf al-Qaradawi à Al-Jazeera.

Durant le premier semestre 2011, la chaîne qatariote est devenue l’instrument privilégié de la propagande pro-occidentale : elle a nié autant que possible l’aspect anti-impérialiste et anti-sioniste des révolutions arabes et a choisi dans chaque pays les protagonistes qu’elle soutenait et ceux qu’elle conspuait. Sans surprise, elle a soutenu le roi de Bahreïn —un élève de Mahmoud Jibril— qui faisait tirer sur la foule, tandis que cheikh al-Qaradawi appelait à l’antenne au Jihad contre el-Khadafi et el-Assad, accusés mensongèrement de massacrer leur propre peuple.

M. Jibril étant devenu le Premier ministre du gouvernement rebelle libyen, le sommet de la mauvaise foi aura été atteint avec la construction dans des studios à Doha de répliques de la Place verte et de Bab el-Azizia où furent tournées de fausses images de l’entrée des « rebelles » pro-Us dans Tripoli. Que n’ai-je lu comme insultes lorsque j’ai annoncé cette manipulation dans les colonnes de Voltairenet.org ! Pourtant Al-Jazeera et Sky News diffusèrent ces fausses images le second jour de la bataille de Tripoli, semant le désarroi parmi la population libyenne. Ce ne fut en réalité que trois jours plus tard que les « rebelles » —presque exclusivement les Misrata— entrèrent dans Tripoli dévastée par les bombardements de l’OTAN.

Il en va de même avec l’annonce par Al-Jazeera de l’arrestation de Saif el-Islam Kadhafi et de la confirmation de cette capture par le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo. Je fus le premier, sur les ondes de Russia Today, à démentir cette intoxication. Et là encore, je fus l’objet de quolibets dans certains journaux jusqu’à ce que Saif el-Islam vienne réveiller en personne les journalistes enfermés au Rixos et les conduise sur la vraie place Bal el-Azizia.

Interrogé sur ces mensonges par le canal arabe de France24, le président du Conseil national de transition (CNT), Mustafa Abdul Jalil revendiqua une ruse de guerre et se réjouit d’avoir ainsi accéléré la chute de la Jamahiriya.

Quel avenir pour Al-Jazeera ?
Le détournement d’Al-Jazeera en instrument de propagande pour la recolonisation de la Libye ne s’est pas fait à l’insu de l’émir de Qatar, mais sous sa houlette. C’est le Conseil de coopération du Golfe qui, le premier, a appelé une intervention armée en Libye. Le Qatar a été le premier membre arabe du Groupe de contact. Il a acheminé des armes pour les « rebelles » libyens, puis a envoyé son armée au sol, notamment lors de la bataille de Tripoli. En échange, il a obtenu le privilège de contrôler tout le commerce des hydrocarbures effectué au nom du Conseil national de transition.

Il est encore trop pour savoir si la démission de Wadah Khanfar marque la fin de sa mission au Qatar, ou si elle annonce une volonté de la chaîne de retrouver la crédibilité qu’elle avait mis 15 ans à gagner et 6 mois à perdre.

par Thierry Meyssan
ridicule !
Auteur : quivivravera
Date : le 26 septembre 2011 à 16h39
Ce n est que ton opinion personnelle le soit disant Moroccan .
Heureusement que ce n est pas toi qui veille sur le peuple !
Ta une dent contre le Makhzen , pas NOUS !
monsonges et propagande!!!
Auteur : LeMoroccan
Date : le 26 septembre 2011 à 04h39
ce n;est que des histoire que le makhzen est en train de creer, pour detourne l'attention du peuple marocain des vrais issue..
Heureusement que les marocains ne sont pas si naive..
drole de mentalité !
Auteur : quivivravera
Date : le 25 septembre 2011 à 18h14
Exprime toi comme il faut d abord .

Tu ne fais que critiquer sans argumenter , rien !
Grand merci
Auteur : TALFIT
Date : le 24 septembre 2011 à 23h32
En ce qui me concerne ,je remercie infiniment les agents de sécurité territorial marocain . Mais Ceux qui soutiennent que ces terrorites qui travaillent pour AQMI et même avec certains agents de renseignements algériens n'existent pas au Maroc ,ils doivent aller se coucher et ne pas prendre les marocains pour des imbéciles . En ce moment òu l'Algérie est isolée par ses actions sataniques dans cette région en soutenant les plus grands tyrans assassins qui massacrent leurs peuples ,en complotant depuis deux ou trois décennies avec les terrorites qu'elle formé et utilisée contre son propre peuple en faisant acquitté les chefs terrorites de son pays en les compensant au leu de les punir ,etc.......Ce régime qui est aux abois aujourd'hui cherche à tout pris de détourner l'attention de son peuple qui se prépare à des révoltes sans précédentes, vers l'extérieur et puique son voisin est calme tout en faisant ces petites réformes pacifiquement ,il est ciblé comme d'habitude par ces généraux qui refusent toujours d'écouter ce peuple algérien souvent persécuté et assassiné . Je souhaiterai que la sureté marocaine soit plus vidilante que jamais surtout en cette période précise de l'histoire du Maghreb. Bravo encore à notre sureté et félicitation.......



















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