Le ministère de l’Intérieur annonce le démantèlement par la brigade nationale de la police judiciaire d’une cellule baptisée «Escadron Al Battar», proche d’Al Qaida. Ladite cellule, selon les autorités, est composée de trois individus dont un ex-détenu dans le cadre de la loi anti-terroriste. Son chef serait quant à lui lié à Al Qaida et aurait noué de relations étroites avec les leaders d’organisations jihadistes au Yemen, en Afghanistan, en Somalien, en Libye, en Irak et dans d’autres régions.
Cibles : Sécuritaires et Occidentaux
Les membres de l’ «Escadron Al Battar» planifiaient, à en croire les autorités, de rejoindre les camps d’AQMI (Al Qaida au Maghreb islamique), hors du territoire marocain en vue de bénéficier d’entrainements militaires dans la perspectives de revenir commettre des attentats dans le royaume. Les sièges des services de sécurité et les intérêts occidentaux devaient être leurs cibles principales. «Pour réaliser leurs objectifs terroristes, ils ont planifié l'assassinat de membres de la sûreté afin de les délester de leurs armes en vue de les utiliser dans leurs plans de sabotage» poursuit le ministère de l’Intérieur.
Le département de Taïeb Charqaoui rappelle également que les membres de cette cellule étaient en contact permanent avec des dirigeants d’AQMI «dans le but de leur fournir les armes nécessaires à l’ l'exécution de leur projet criminel» au Maroc et «coordonner leurs opérations en conformité avec les objectifs de cette organisation terroriste» dans le royaume.
El Athmani nie tout
Les mis en cause seront déférés à la justice après clôture de l'enquête en cours sous supervision du parquet compétent, conclut le communiqué du ministère de l’Intérieur rendu publique ce vendredi, au lendemain de la reprise du procès des auteurs suspects de l’attentat de Marrakech. Le principal accusé, Adil Athmani a nié toute les accusations portées contre lui et affirmé n’avoir «jamais fabriqué les explosifs» avec lesquels l'attentat a été perpétré, et ne s'être jamais rendu auparavant dans la ville ocre.
Selon les avocats de la défense, les aveux des suspects ont été extorqués sous la pression et des menaces de sévices physiques. Ils réclament à présent, l'annulation de «toute la procédure judiciaire pour vice de forme».
La justice marocaine juge également d’autres individus pour terrorisme. Il s’agit des 27 personnes dont l’arrestation avait été annoncée le 4 janvier dernier. Les membres du réseau auraient fait entrer des armes dans le royaume avec l’aide de militaires marocains. L’arsenal avait été saisi à Amghala, à plus de 200 km à l’est de Laâyoune.