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Grand Angle  

Santé : Des recommandations face aux piqûres de scorpions ou morsures de serpents

Dans un long communiqué, le ministère rappelle les mesures à suivre en cas de piqûres de scorpions ou morsures de serpents, face à la recrudescence de ce fléau et les complications qui peuvent apparaître dans certains cas.

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Photo d'illustration. / DR
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Le ministère de la Santé réagit enfin aux différentes actualités estivales en rapport avec les piqûres de scorpions et morsures de serpents au Maroc. Dans un long communiqué au ton défensif, le département d’Anas Doukkali indique tout d’abord les mesures à suivre pour se prémunir contre le risque de se faire piquer ou mordre par ces espèces venimeuses.

Il conseille notamment, «pour éviter d’être exposé au risque d’intoxication due aux piqûres de scorpion et aux morsures de serpents, de veiller à ce que les enfants ne rentrent pas leurs mains dans les fosses, de ne pas s'asseoir dans les endroits herbeux et à côté des roches et de bien vérifier ses chaussures et ses vêtements avant de les porter».

Les sérums «inefficaces et insuffisants» selon le ministère

Le communiqué recommande, afin d’éviter la prolifération des scorpions et des serpents à côté des zones résidentielles, de «retirer les herbes situées à proximité des maisons et d’entretenir les places environnantes, avec la fermeture des trous qui peuvent exister au niveau des murs et des plafonds, en plus de lisser les murs de l’intérieur et de l’extérieur pour les rendre inaccessibles à ces espèces».

«En cas de blessure, le ministère de la Santé insiste sur la nécessité d’accélérer le transfert des blessés aux urgences de l’hôpital le plus proche, parce que chaque retard dans la réception du traitement (...) réduit l’efficacité de l’intervention thérapeutique.»

Ministère de la Santé

Le département rappelle aussi qu’un numéro économique (05 37 68 64 64 ou 180 000 810 0) est mis à dispositions des citoyens 24h/24 pour se mettre en contact avec le Centre anti poison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM) et être informé de la prise en charge des cas urgents.

Photo d'illustration. / DRPhoto d'illustration. / DR

Le communiqué évoque aussi l’utilisation des vaccins, rappelant que le sérum anti-piqûres de scorpion a été supprimé du protocole de traitement, suite à son inefficacité démontrée par «la plupart des études et des recherches scientifiques». «De plus, des études pharmacologiques ont montré que l’utilisation du sérum anti-piqûres de scorpion peut provoquer un choc anaphylactique suite à une sensibilité excessive qui pourrait conduire à la mort», poursuit le ministère.

Celui-ci précise aussi que le sérum pour les morsures de serpents, «insuffisant en soi», peut contribuer à l’amélioration de l’état du patient, prévenir les complications et réduire la durée d’hospitalisation.

Internautes et associatifs mobilisés pour dénoncer le fléau

Cette réaction intervient quelques jours seulement après l’apparition de plusieurs cas, relayés notamment sur les réseaux sociaux, concernant des complications suite à une morsures de serpents ou des piqûres de scorpions au Maroc.

Le 13 août dernier, un réseau associatif a demandé aux familles des victimes de piqûre de scorpion décédées de porter plainte, tout en adressant une lettre au chef du gouvernement. Le président de ce réseau, Ali Lotfi, a affirmé au HuffPost Maroc qu’«elles sont une cinquantaine de personnes, en moyenne, à en payer le prix de leur vie chaque année» suite à ces piqûres. Pour lui, des plaintes «contre le ministère de la Santé pour négligence et non-assistance à personne en danger» doivent être déposées.

Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes se sont mobilisés cette semaine pour le cas de Nejma, une jeune femme issue de la province d’Azilal, mordue par un serpent. Son dramatique périple l’a d’abord conduite à l’hôpital d’Azilal mais elle n’aurait pas reçu les soins nécessaires. 

Un appel à la mobilisation pour Nejma sur les réseaux sociaux. / Ph. FacebookUn appel à la mobilisation pour Nejma sur les réseaux sociaux. / Ph. Facebook

«Après un curetage du bras pour nettoyer le pue qui lui a infesté le bras, le [médecin] qui l'a opéré nous a informé qu'une deuxième intervention serait nécessaire dans 15 jours», indique une internaute sur Facebook. Ce qui laisse entendre que l’état de santé de la patiente se serait compliqué, avant qu’elle soit transportée d’Azilal vers un hôpital privé à Casablanca.

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