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Grand Angle

Bruxelles : Débats larvés lors du mini-sommet sur la migration

Aucune solution concrète n’a émergé lors de cette rencontre. L’Italie a suggéré une meilleure répartition des arrivées des migrants entre les pays de l’Union européenne, dans le sillage d’Emmanuel Macron, qui a défendu une collaboration entre les Etats membres.

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A l'issue du mini-sommet sur la migration, Emmanuel Macron a dévoilé les points de consensus. / Ph. RTBF
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La migration, patate chaude des dirigeants européens ? Dimanche 24 juin, le mini-sommet organisé à Bruxelles, qui a réunit 16 chefs d’Etat et de gouvernement de pays membres de l’Union européenne, n’a accouché d’aucune solution concrète – tout au plus quelques minces avancées.

Une rencontre survenue dans un contexte tendu, alors que l’Italie a refusé l’accostage sur ses côtes de l’Aquarius, navire ayant secouru 630 migrants, et qu’elle a réclamé la mise sous séquestre des bateaux de l’ONG allemande Lifeline.

Si le président français Emmanuel Macron a reconnu des avancées, il a toutefois déploré qu’il n’y ait «pas de plan détaillé posé sur la table», indique l’agence France-Presse. La «solution européenne» défendue par le chef de l’Etat lors de ce sommet «se construira uniquement sur la coopération entre les Etats membres de l’UE, que ce soit une coopération à 28 ou entre plusieurs Etats qui décident d’avancer ensemble», a-t-il déclaré.

Mieux répartir les arrivées

Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a dévoilé une liste de propositions pour répondre aux flux de migrants, suggérant notamment des «centres de protection internationaux» dans les pays de transit. Il a également plaidé en faveur d’une hausse des financements pour aider les Etats d’Afrique qui combattent l’émigration illégale. En Italie, c’est principalement sur les expulsions que se concentrent les financements. Les deux formations du gouvernement – la Ligue du Nord et le Mouvement 5 étoiles – se sont en effet accordées sur le transfert, vers les expulsions, d’une partie des 4,2 milliards d’euros consacrés chaque année… à l’accueil.

De plus, Giuseppe Conte a défendu une plus grande solidarité entre Européens et un partage du fardeau des pays en première ligne face à l’afflux de migrants. «Nous ne pouvons pas tous les transporter en Italie et en Espagne. Il faut des centres de protection dans plus de pays européens pour sauvegarder les droits de ceux qui arrivent et éviter des problèmes d’ordre publics et de surpopulation», souligne le texte. De surpopulation ? Les arrivées de migrants économiques ont pourtant chuté sous leur niveau de 2014, rappelle Le Monde.

Le rôle du Maroc souligné par Pedro Sanchez

Au-delà des propositions soumises lors de ce mini-sommet, les 16 dirigeants ont inscrit à l’agenda officiel européen l’idée de mettre en place des «plateformes régionales de débarquement» des migrants secourus en mer, y compris hors de l’UE. Elle a ainsi été ajoutée au projet de conclusions du sommet de l’UE, prévu jeudi et vendredi à Bruxelles.

Le principe, explique l’AFP, serait d’«avoir des règles plus claires pour éviter les bras de fer diplomatiques pour chaque débarquement après une opération de secours et d’impliquer dans ce processus les pays d’Afrique du Nord». L’objectif est d’envoyer «le message que monter dans un bateau ne garantira pas une arrivée en Europe».

A ce titre, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a souligné le «rôle important» du Maroc face à la migration, d’après des sources diplomatiques relayées par l’agence Efe. Il a relevé l’importance du royaume dans la lutte contre l’immigration illégale et rappelé sa «grande collaboration» avec l’Espagne.

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