France : Deux ans après la disparition de son père, un MRE fait tout pour le retrouver

Deux ans qu’il est à la recherche de son père atteint de la maladie d’Alzheimer, disparu à Champigny-Sur-Marne en juillet 2015. Hisham Terrak, chroniqueur à France Maghreb, n’a pas hésité à dire oui lorsque les producteurs de l’émission «Portés disparus», qui donne la parole à plusieurs proches de personnes qu’ils recherchent depuis des années, l’ont contacté, rapporte Le Parisien qui l'a interviewé.

«Je sais aussi que si 1 à 2 millions de téléspectateurs voient le portrait de mon père, c’est une chance de plus de le retrouver», confie-t-il.

Deux ans après la disparition de son père, Hisham n’est jamais loin de son téléphone et des réseaux sociaux, dans l’attente d’un coup de fil ou d’un message qui lui dira où est son père. «Ma vie de famille en a pâti, ma femme en a beaucoup souffert… Mais on n’apprend pas à vivre avec une disparition, on se prépare parfois à un deuil, mais pas à ça», déclare-t-il.

Hisham Terrak a lancé une pétition adressée aux politiques en faveur du retour des recherches dans l’intérêt des familles - une mesure supprimée en 2013. Elle compte plus de 17 500 signatures. Il déplore qu’«aujourd’hui, quand vous allez déclarer une disparition, cela se passe comme la perte d’un permis de conduire». Il demande à ce que la loi soit revue et que soient redonnés à la police les moyens de prendre ces questions au sérieux. «Il faut aussi croiser davantage les fichiers. Les instituts médico-légaux ont des corps non identifiés en attente pendant des mois, c’est atroce», regrette-t-il.

Hisham Terrak espère que son histoire remontera jusqu’au chef de l’Etat ou un membre du gouvernement. «Je veux leur présenter les 20 propositions rédigées par l’association Assistance et recherche de personnes disparues (ARPD) dont je me suis rapproché», indique-t-il. Ce dernier d’ajouter : «Selon des chiffres de 2013, chaque année, 10 000 personnes qui ont disparu ne sont pas retrouvées.»