Les Houthis ont remis, lundi, le supposé corps du lieutenant Yassine Bahti au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). L’ancien envoyé marocain des Nations Unies au Yémen, Jamal Ben Omar, aurait joué un rôle clé dans le dénouement de cette affaire. Grâce à ses bonnes relations avec les rebelles chiites, il les a convaincus de céder la dépouille, indique un média arabe citant une agence de presse proche de l’ancien président déchu, Ali Abdellah Saleh.
Médiation d’Oman
De son côté, le ministère omanais des Affaires étrangères annonce avoir mené une médiation pour permettre la réussite de l’opération. La diplomatie de Mascate souligne, dans un communiqué, que son intervention fait suite à une demande exprimée par les autorités marocaines.
Les Omanais précisent qu’ils sont parvenus à un accord avec les Houthis pour faciliter la remise du cadavre de Yassine Bahti à la Croix rouge. Le Sultanat d’Oman a pu agir de la sorte grâce à sa politique étrangère totalement différente de celles des autres monarchies du Golfe. Il a en effet toujours gardé des relations cordiales avec l’Iran et ses alliés, les Houthis. D’ailleurs son armée ne participe pas à la guerre au Yémen.
Des analyses de l’ADN effectués à Djibouti
Hier un avion du CICR a atterri à l’aéroport de Sanaa, la capitale du Yémen pour récupérer la dépouille et la transporter vers Djibouti. Là-bas, elle devrait subir des tests d’ADN pour confirmer son identité. Si les analyses s’avérèrent positives, commencera alors le rapatriement au Maroc du corps du pilote du F-16 écrasé le 10 mai dans les montagnes de Saâda, au nord du pays et bastion des Houthis.
Jusqu’à présent l’Inspection générale des FAR n’a pas encore réagi à ces nouvelles en provenance du Yémen. Elle attend surement le résultat des tests d’ADN pour s’exprimer. Le vendredi 15 mai, elle avait quand même tenu à préciser que « le recoupement de l’ensemble des informations, en coordination avec des sources locales, a permis d’établir que ce qui pourrait être le corps du pilote disparu, aurait été repéré».