«Il n’y a pas de risque de révoltes au Maroc». Les propos sont du ministre des Affaires étrangères, Saâd Dine El Otmani. Dans un entretien accordé à la radio espagnole Cadena Ser, le chef de la diplomatie s’est voulu rassurant, toutefois il a reconnu qu’ «il y a un malaise social, des difficultés économiques et sociales. Et qu’il n’est pas du tout aisé de les affronter». Un aveu, avant de reprendre son habituel discours optimiste, indiquant qu’il croit «possible résoudre» ces problèmes mais seulement «partiellement en attendant que nous aurons un taux de croissance économique meilleur».
El Otmani a tenu à rappeler aux journalistes de Cadena Ser qu’ «à l’instar de l’Espagne, nous avons nos difficultés. Nous tentons ce qui est en notre possible, mais il n’est pas facile d'assurer de l’emploi à tout le monde avec une croissance basse. Il nous faut un taux qui avoisine les 6% pour faire face au problème».
«Le Maroc est le pays le plus sûr de la région»
En dépit de ces «écueils», El Otmani se veut confiant quant à la situation sécuritaire du pays. «En général, le Maroc est un pays sûr. Certes le terrorisme est une menace internationale mais en comparaison avec les pays de la région, le royaume est plus sûr».
Dans le même interview, El Otmani a abordé l’état des relations maroco-espagnoles, soulignant qu’elles sont excellentes. «La coopération bilatérale s’effectue à tous les niveaux». Et d’énoncer ses champs d’actions : terrorisme, trafic de drogue, d’armes et de personnes
«L’intervention française au Mali n’est pas colonialiste»
La situation au Mali a été parmi les points abordés lors de cet entretien, l’occasion pour le chef de la diplomatie de réitérer la position du Maroc vis-à-vis de ce conflit et réaffirmer son soutien à Paris. Pour le ministre des Affaires étrangères, l’intervention française dans ce pays «n’est pas colonialiste».
Se faisant l’avocat de François Hollande, El Otmani a précisé que les troupes françaises sont au Mali sur une «pétition du gouvernement» de Bamako «pour sauver» ce pays africain. «Il s’agit d’une aide à l’armée malienne en attente que la mission africaine soit active et opérationnelle sur le terrain». Et de conclure que «selon les autorités françaises, le moment n’est pas encore propice pour se retirer» du Mali.