Le dossier du Sahara était au menu de l’interview que le président algérien a accordée, hier soir, à des médias locaux. Abdelmadjid Tebboune a répété qu’il s’agit d’une «question de décolonisation», en tenant à impliquer la Ligue arabe dans le différend régional. «Il n’y a pas de résolution de la Ligue arabe reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental», a-t-il affirmé.
Pour mémoire, feu Hassan II avait recommandé la mise à l'écart de cette question des agendas des sommets arabes, arguant que l’organisation panarabe a suffisamment de problèmes à examiner pour l’accabler d’un autre. Durant des décennies, l'Algérie a respecté cette non ingérence de la Ligue arabe, jusqu’à l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune au pouvoir, en décembre 2019.
«Le prochain sommet arabe (que l’Algérie avait accueilli en novembre 2022, ndlr) sera le sommet de la solidarité interarabe et le soutien de la cause palestinienne et du peuple sahraoui», avait déclaré en novembre 2021, l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Une annonce qui n'a pas eu la bénédiction des Etats influents de la région. La proposition fut rejetée.
Il y a trois pays arabes qui reconnaissent actuellement la «RASD» : l’Algérie, la Mauritanie et la Syrie.