Le tracteur du PAM en panne dans les sables du Sahara

Deux semaines après son élection, la direction collégiale au PAM fait face à une fronde des élus des villes du Sahara. Ils ont annoncé, dans une lettre adressée à la coordinatrice de la nouvelle direction, Fatima Zahra Mansouri, le gel de leur adhésion au parti.

Les signataires de la missive pointent «l’échec» du parti à les «associer au projet régional, conformément à la haute vision royale». Sans vouloir rompre le cordon ombilical avec le PAM, les élus frondeurs manifestent leurs espoirs de «voir le parti revenir à l'esprit et à l'idée» ayant sous-tendus sa création. «Un parti de tous les Marocains, avant qu’il ne soit pour ses militants, en harmonie avec le respect des constantes nationales et selon une approche régionale préservant la dignité de tous les Marocains».  

Cette fronde n’est que la réplique du «séisme» qu’avait provoqué l’ancien secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, en ordonnant, en juillet, la radiation des rangs du parti Mohamed Joumanu, député de Laayoune et homme très influent dans la province. Une décision qui avait profondément fracturé la cohésion du PAM dans les villes du Sahara.

Depuis sa création en 2008, le Tracteur avait accordé une place importante à ses membres, originaires du Sahara. Mohamed Cheikh Biadillah, un ancien fondateur du Polisario, était secrétaire général de la formation entre 2009 à 2012. Il avait également présidé la Chambre des conseillers de 2009 à 2015.

Avec la casquette de président du RNI, Aziz Akhannouch, a animé un grand meeting politique à Laayoune, le 3 février dernier.